SOCIAL sam 12 avr
Le pouvoir d’achat des ménages va encore s’affaiblir cette année. Face à l’inflation galopante, notre portefeuille devient de plus en plus maigre. Et les perspectives pour l’année 2008 ne sont pas roses. Se chauffer et se nourrir coûtera 676 euros de plus à un couple avec deux enfants. L’addition sera de 330 euros supplémentaires pour une personne isolée. Les dépenses alimentaires et énergétiques passent ainsi de 16,6% à 18,1% des revenus cette année.
C’est ce qui ressort d’une étude sur la hausse des prix des produits alimentaires et énergétiques menées par Olivier Derruine, économiste au service d’étude de la CSC, répercutée ce samedi dans La Libre Belgique. Tout en affirmant que ces chiffres doivent être pris avec prudence « étant donné la pauvreté des données disponibles », le chercheur estime que le constat de la Banque nationale qui « a prétendu que l’effet des hausses de prix était relativement limité », « doit être revu ».
L’étude révèle également que l’inflation est plus forte proportionnellement en Belgique que la moyenne européenne. Ce sont les pays de l’Est qui ont récemment rejoint l’Union européenne qui souffrent davantage encore de l’inflation. Les trois pays Baltes font même face à une envolée des prix réellement dramatique, constate le chercheur.
Cette augmentation du coût de la vie entraîne de nouveaux modes de consommation. Certains consommateurs se veulent plus économes. Certains n’hésitent pas à se rendre au marché ou dans des magasins de seconde main pour acheter leurs vêtements. Tandis que d’autres attendent les soldes avec impatience. Quelques-uns trient leurs achats de manière à contrôler leurs dépenses. Les commerçants eux-mêmes perçoivent les changements d’attitude de leurs clients.