Question de terminologie


Par Bernard Langlois : Voici, en exclusivité, les règles que tout le monde doit avoir à l’esprit lorsqu’il regarde le JT le soir, ou quand il lit son journal le matin. Tout deviendra simple.

• Règle numéro 1 : Au Proche-Orient, ce sont toujours les Arabes qui attaquent les premiers, et c’est toujours Israël qui se défend. Cela s’appelle des représailles.

• Règle numéro 2 : Les Arabes, Palestiniens ou Libanais n’ont pas le droit de tuer des civils de l’autre camp.

Cela s’appelle du terrorisme.

• Règle numéro 3 : Israël a le droit de tuer les civils arabes.

Cela s’appelle de la légitime défense.

• Règle numéro 4 : Quand Israël tue trop de civils, les puissances occidentales l’appellent à la retenue.

Cela s’appelle la réaction de la communauté internationale.

• Règle numéro 5 : Les Palestiniens et les Libanais n’ont pas le droit de capturer des militaires israéliens, même si leur nombre est très limité et ne dépasse pas trois soldats.

• Règle numéro 6 : Les Israéliens ont le droit d’enlever autant de Palestiniens qu’ils le souhaitent (environ 10 000 prisonniers à ce jour, dont près de 300 enfants). Il n’y a aucune limite et ils n’ont besoin d’apporter aucune preuve de la culpabilité des personnes enlevées. Il suffit juste de dire le mot magique ‘terroriste’.

• Règle numéro 7 : Quand vous dites ‘Hezbollah’, il faut toujours rajouter l’expression ‘soutenu par la Syrie et l’Iran’.

• Règle numéro 8 : Quand vous dites ‘Israël’, il ne faut surtout pas rajouter après : ‘soutenu par les États-Unis, la France et l’Europe’, car on pourrait croire qu’il s’agit d’un conflit déséquilibré.

• Règle numéro 9 : Ne jamais parler de ‘Territoires occupés’, ni de résolutions de l’ONU, ni de violations du droit international, ni des conventions de Genève. Cela risque de perturber le téléspectateur et l’auditeur de France Info.

• Règle numéro 10 : Les Israéliens parlent mieux le français que les Arabes. C’est ce qui explique qu’on leur donne, ainsi qu’à leurs partisans, aussi souvent que possible la parole. Ainsi, ils peuvent nous expliquer les règles précédentes (de 1 à 9). Cela s’appelle de la neutralité journalistique…

A Méditer…

Aidez Ziad Medoukh à sortir de Gaza pour partir étudier


Est-ce que chacun peut envoyer la même demande aux adresses ci-dessous ?

bernard.kouchner@diplomatie.gouv.fr
webmestre.paris-dci@diplomatie.gouv.fr

Ziad Medoukh, chef du département de français de l’université Al-Aqsa de Gaza et coordinateur du centre de la paix de l’université, est interdit  par les autorités israéliennes de sortir de Gaza, via le passage d’Eretz, pour venir en France par la Jordanie, alors que le passage de Rafah est fermé.
Ziad Medoukh a obtenu une bourse du ministère français des Affaires étrangères, via le Consulat de France à Jérusalem, pour terminer et soutenir sa thèse à l’université de Paris 8.

Selon l’accord entre les consulats européens à Jérusalem et les autorités israéliennes, une voiture du consulat avec un diplomate vient chercher le boursier palestinien de Gaza  inscrit dans une université européenne au passage d’Eretz et l’accompagne jusqu’au pont Alanpi pour joindre la Jordanie puis le pays européen d’étude.

Ziad Medoukh a tous les papiers nécessaires :
-Le visa de la France,
-l’autorisation jordanienne d’entrer en Jordanie,
-l’attestation de bourse ainsi que son inscription à Paris 8 pour l’année 2008/2009.

Malgré les efforts considérables du Consulat de France à Jérusalem, les autorités israéliennes ne répondent pas à sa demande de faire sortir Ziad Medoukh, via le consulat, par le passage jordanien.
Je vous serai reconnaissante de faire que  Ziad Medoukh puisse  sortir via le passage d’Eretz, étant donnée la fermeture du passage de Rafah.
Je vous remercie d’avance et vous prie d’agréer, Monsieur le ministre, l’expression de mes sentiments respectueux.

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