Quelques scènes de Gaza


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APTOPIX MIDEAST ISRAEL PALESTINIANS

MIDEAST ISRAEL PALESTINIANS
(AP Photo/Lefteris Pitarakis)

« Rawan Abu Taber, 4 ans, Palestinienne, blessée pendant les operations militaries israéliennes, crie de douleur pendant que les médecins changent les bandages de ses graves brûlures à l’hôpital Shifa de Gaza Ville. Mercredi, 21 janvier 2009. Les médecins ont dû lui amputer le pouce parce qu’il n’arrêtait pas de brûler. La majorité des plus de 4000 Palestiniens blessés sont soignés à Shifa, le plus grand hôpital de Gaza ». (AP)

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“ Assise à côté d’une flaque dans une rue de Gaza Ville, une petite Palestinienne pleure (23 janvier 2009) » (Reuters)

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« Un Palestinien et son fils sont assis sur les ruines de leur maison dans le camp de réfugiés de Jabalya à Gaza – 23 janvier 2009 » (REUTERS)

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« Deux sœurs, Dunia, dix ans et Dana, cinq ans, Palestiniennes, retrouvent leurs livres scolaires parmi les gravats de leur maison détruite dans la partie sud de Gaza Ville. Quelque 200.000 enfants de Gaza sont rentrés à l’école pour la première fois depuis l’offensive israélienne ; beaucoup ont perdu des membres de leur famille, leur maison et leur sentiment de sécurité ». (AFP)

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Mohammed Kutkut, 14 ans, à droite, se couvre le visage ; à côté de lui le nom de son ami tué, Ahed Qaddas, dans l’école pour garçons de Fakhoura à Jebaliya dans le nord de la Bande de Gaza. Trois amis de sa classe ont été tués quand l’armée israélienne a bombardé Jebaliya ces dernières semaines. Des dizaines de milliers d’enfants sont rentrés à l’école dans toute la Bande, quelques jours après qu’Israël a mis fin à sa sauvage opération militaire contre les dirigeants du territoire. »
(Photo AP)

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 » Un garcon palestinien transporte des chats retrouvés dans une cage pour oiseaux à Gaza Ville, 23 janvier 2009″
(AP Photo)

MIDEAST ISRAEL PALESTINIANS

« Des membres de la famille palestinienne Khadr se réunissent autour d’un feu près de leur tente installée dans les gravats de leur maison détruite lors de la récente operation militaire israélienne dans la zone dévastée de Jebaliya est, nord de la Bande de Gaza, 24 janvier 2009 »

(AP Photo)

La sale « guerre » des mots


Publié le 23-01-2009

« Les mots ne tuent pas, mais les mots peuvent faciliter nettement le travail du tueur. Depuis l’aube de l’occupation israélienne —et peut-être en fait depuis la création de l’Etat-– la langue a été recrutée comme réserviste en service actif et n’a jamais retiré son uniforme », écrivait et démontrait le journaliste israélien Gideon Levy, le 16 janvier dernier.

Ils ont pris position face à face : armés et prêts à avancer. Tendus vers la confrontation armée et prêts à donner leur vie pour leurs valeurs et leur foi. Deux peuples, deux nations, deux armées dans une rencontre inévitable : la guerre. Pardon, vous avez dit « deux armées » ? Vous avez dit « guerre » ? Alors ce n’est pas vrai. Dans notre histoire, la langue forge des faits à la place de la réalité.

C’est vrai : les mots ne tuent pas, mais les mots peuvent faciliter nettement le travail du tueur. Depuis l’aube de l’occupation israélienne dans les territoires, et cela remonte à longtemps – et peut-être en fait depuis la création de l’Etat, ou peut-être en fait depuis renouvellement de l’hébreu – la langue a été recrutée comme réserviste en service actif et n’a jamais retiré son uniforme. Guerre après guerre, lessivage après lessivage – les mots envoyés au front. Ils ne font pas couler le sang, il est vrai, mais ils rendent sa vision quelque peu plus légère, parfois même plus plaisante. Ils justifient, autorisent, purifient, nettoient, polissent ; bien souvent aussi, ils renforcent, excitent, enflamment, poussent, aiguillonnent, incitent, encouragent – le tout dans une langue standard.
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