L’innocence perdue de Khaled Abd Rabbo


annie bannie dit : Cette histoire a été publiée partout, mais moins souvent en français; il est incroyable de voir comment les hasbaras en contestent les détails pour essayer de discréditer les victimes. Que l’ambulancier ait été nu ou pas, que l’homme au cheval ait été abattu ou non, il n’en reste pas moins que deux petites filles sont mortes et que leur soeur est handicapée à vie. Que Abd Rabbo n’a plus de maison comme des milliers de Gazaouis. Pour info, si vous lisez l’anglais, voyez ici comment ils se essaient de se dépêtrer de leurs crimes.

abd-rabbo

jeudi 19 février 2009 – 08h:18

Sameh Habeeb et Janet Zimmerman

Les blessures des victimes de Gaza ne peuvent pas guérir et elles ne guériront jamais. Une histoire a retenu l’attention des deux journalistes et c’est le drame personnel de Khaled Abd Rabbo.

C’est avec peine que nous sommes arrivés jusqu’à la ville où vit Abd Rabbo. Sur la route, notre voiture tanguait de droite à gauche. Le sol était creusé de trous causés par les bombes, les bulldozers et les incendies israéliens. La terre aussi était blessée. Ce qui était auparavant un quartier luxuriant et tranquille est devenu l’enfer sur terre. Nous ne voyions rien que dévastation et partout, des nuées de gens.

Nous avons descendu la rue jusqu’à la maison en ruines de Abd Rabbo. Et là, nous l’avons trouvé assis sur les décombres d’un passé plus heureux.

« Cette maison avait quatre étages et un joli jardin. Nous y avons vécu en paix et dans la tranquillité » commence-t-il. « L’armée israélienne était venue plusieurs fois dans notre maison, mais la dernière fois ce fut en mars 2008 ».

Il explique que les soldats ont envahi sa maison et l’ont interrogé lui ainsi que sa famille. « Ils n’ont rien trouvé. Je suis un policier du gouvernement de Ramalleh. Je n’ai à voir avec le Hamas ».

« Le jour où ils nous ont laissés, ils n’ont rien pris et n’ont fait de mal à personne » poursuit-il. »

Je me souviens : il était 12 heures 50 le quatrième jour de l’invasion terrestre quand l’armée a pris le contrôle de la région. La zone est devenue un véritable champ de bataille prenant au piège des milliers de personnes. Personne ne pouvait partir à cause du feu nourri venant des Israéliens et les soldats n’arrêtaient pas de se déverser de leurs engins et de leurs véhicules.

« Et puis ce furent les tanks. L’un d’eux était à quelques mètres de la maison. Nous étions vingt-cinq et on nous a dit de partir » dit-il d’une voix tremblante et il commence à pleurer.

« Les soldats mangeaient des chips et du chocolat et ils souriaient en tuant mes filles. Ma mère, ma femme et mes trois filles brandissaient toutes des drapeaux blancs quand elles ont essayé de quitter la maison. Nous avons vu deux des soldats sortir de leur tank et nous leur avons dit que nous voulions partir. Nous avons attendu et attendu une réponse, mais ils n’ont pas répondu. Et puis, à notre surprise, un troisième soldat est sorti du tank et a ouvert le feu sur les enfants comme un fou.

Souad n’avait que sept ans, Summer avait trois ans et Amal n’avait que deux ans. Ils ont aussi tiré sur ma mère et j’ai regardé tout ce que j’aimais s’effondrer par terre. Je leur ai hurlé d’arrêter ! Je me suis précipité dans la maison pour appeler la défense civile, des ambulances, n’importe qui pour nous aider. »

« Pendant une heure, les blessés ont saigné et deux de mes filles sont mortes en dépit d’un prétendu arrêt des tirs. Aucune aide ne nous est parvenue à temps. Une des ambulances a essayé, mais les soldats israéliens ont arrêté l’ambulancier et l’ont obligé à se déshabiller. Ils ont ensuite bombardé l’ambulance qui a été ensevelie sous les décombres. L’ambulancier tout nu a fui alors que les ballent sifflaient autour de lui. »

« J’ai quitté la maison avec quelques membres de ma famille » poursuit Abd Rabbo. « Nous avons porté ma mère dans un petit lit. Je tenais Summer dans mes bras ; elle respirait toujours malgré une plaie ouverte dans la colonne. J’ai pensé : il n’est pas question d’abandonner la petite Summer même si je dois mourir comme mes deux autres filles. Je l’ai passée à mon frère et j’ai porté le corps de Souad ; ma femme tenait Amal alors que nous quittions la maison ».

« Les soldats tiraient comme des fous au-dessus de nos têtes et alentour. Leurs tanks ont détruit beaucoup de maisons. Alors que nous traversions l’une des routes, il y avait un homme qui a essayé de nous sauver, mais les tireurs l’ont vu et l’ont tué, lui et son cheval. Nous sommes finalement arrivés à la ville de Jabalya, et nous avons vu que tout le monde était arrivé avec les blessés. Nous étions tellement choqués par ce que nous voyions que nous nous avons déposés nos morts à terre et pendant une heure nous sommes restés là, incapables d’imaginer ce qu’était arrivé à nos proches ».

Quand nous avons demandé pourquoi ils ont tué ses enfants, Abd Rabbo a répondu « je suis sûr qu’ils étaient saouls, ou qu’ils avaient reçu l’ordre de tuer tout le monde y compris les enfants. Il y a quelques jours le quotidien Haaretz disait que beaucoup de rabbins israéliens avaient donné l’ordre de n’épargner personne » explique-t-il. « Je ne sais pas pourquoi mes filles ont été tuées. Elles n’ont jamais commis de crime ; c’étaient des enfants ! Elles n’ont pas tiré de roquettes contre Israël, bien que les Israéliens prétendent qu’ils ne visent que ceux qui les ont attaqué s ».

« Nous sommes des gens très pacifiques, nous n’avons rien à voir avec les combats ou les roquettes. Je sais que si je vais au tribunal pour ce qui est arrivé, l’armée israélienne inventera des milliers de prétextes pour innocenter ses soldats. Il l’ont fait souvent auparavant » poursuit-il.

« Ça n’a pas été une guerre entre deux grandes armées. De toute évidence, c’était une guerre entre des civils et la quatrième armée du monde : celle d’Israël. Mais ils n’appellent pas ça une guerre. Ils appellent ça une “opération”. »

« Une opération dans laquelle des dizaines de milliers de Gazaouis ont été soient tuées, soient blessés psychologiquement et physiquement : la dévastation n’a pas seulement touché les victimes, mais elle nous a tous touchés. »

On peut réparer les bâtiments et la végétation peut repousser, mais la douleur de Abd Rabbo ne se calmera jamais. Il n’entendra plus jamais le rire de Souad et d’Amal, mais il entendra les cris de douleur de Summer. Elle est maintenant paraplégique du fait de ses blessures. La seule chose qui fonctionne dans son corps est son esprit – un esprit qui lui fera répéter à jamais le cauchemar qui a frappé sa vie. Pendant sa première entrevue à l’hôpital, elle a raconté dans tous les détails son histoire à Al Jazeera comme Abd Rabbo nous l’a racontée.

* Sameh Habeeb, 23 ans, est journaliste et vit dans la bande de Gaza, il veut faire connaître les souffrances de son peuple. Janet Zimmerman, 21 ans, journaliste étasunienne, veut aider à faire connaître les crimes perpétrés par Israël à Gaza. Ils sont devenus amis dans leur effort pour ouvrir les yeux du monde à la détresse dont ils sont souvent les témoins.

12 février 2009 – Al Ahram Weekly – Cet article peut être consulté ici :
http://weekly.ahram.org.eg/2009/934/re5.htm
Traduction d’Anne-Marie Goossens publiée sur info-palestine

Viva Palestina arrive en Afrique


15:30 GMT – Wednesday 18th February

La caravane arrive à Tanger

George Galloway dit:

Nous venons de parcourir les rues de Tanger à 60 km à l’heure. Des foules se massaient le long du parcours; elles nous applaudissaient, nous faisaient signe de la main et le signe de la victoire. Incroyable.

Adresse http pour la version en français du site viva palestina ici

Le procès du lanceur de chaussures sur Bush s’ouvre jeudi


muntazir-az-zaydi

AFP

Le journaliste irakien Mountazer al-Zaïdi, célèbre dans le monde entier pour avoir lancé ses chaussures sur le président américain George W. Bush, devait plaider la « liberté d’expression » jeudi à l’ouverture de son procès à Bagdad.
C’est devant la Cour criminelle centrale d’Irak, compétente pour les affaires de terrorisme et située dans la « zone verte », le secteur ultra-protégé de la capitale irakienne, que sera jugé le jeune journaliste de la chaîne de télévision al-Baghdadiya.

A 30 ans, Mountazer al-Zaïdi, qui risque 15 ans de prison pour « agression contre un chef d’Etat étranger », a été porté aux nues pour son geste dans le monde arabe. « Nous exigeons l’annulation de la procédure et sa libération », a déclaré à l’AFP Dhiaa al-Saadi, qui dirige l’équipe de défense du jeune homme, composée de 25 avocats. « Il ne faisait que protester contre l’occupation », a-t-il ajouté.

Le 14 décembre 2008, en plein milieu d’une conférence de presse de George W. Bush et du Premier ministre irakien Nouri al-Maliki, Mountazer al-Zaïdi s’était brusquement levé, avait crié « c’est le baiser de l’adieu, espèce de chien », puis lancé ses chaussures sur M. Bush, sans l’atteindre. Ce dernier avait promptement esquivé les projectiles. Des journalistes irakiens avaient maîtrisé leur collègue jusqu’à l’arrivée des services secrets irakiens et américains. Selon l’article 223 du code pénal irakien, ce geste pourrait lui coûter de 5 à 15 ans de prison si le qualificatif « d’agression caractérisée » est retenu. Mais le tribunal peut estimer qu’il s’agit seulement d’une « tentative d’agression », punie d’un à cinq ans de prison.

Pour Me. Saadi, l’acte du journaliste ne s’apparente pas à une tentative d’assassinat, « car une chaussure n’est pas un instrument pour tuer. Il voulait juste l’insulter ». « Ce qui s’est passé est en contravention avec l’article 223, parce qu’il ne faisait que s’exprimer et protester contre l’occupation. L’article concerne les visites officielles en temps normal, or le pays est sous occupation, et le journaliste voulait exprimer son opinion », insiste l’avocat.

Des collègues de Mountazer al-Zaïdi, qui ont requis l’anonymat, ont estimé qu’il ne devrait pas être puni. « Il ne voulait pas dire au revoir à Bush de manière conventionnelle, alors, il lui a dit au revoir à sa manière », affirme l’un d’entre eux. « J’ai l’impression que ce qu’il a fait, était en quelque sorte un geste patriotique, pour soulager le chagrin des veuves et des orphelins », ajoute un autre. « Mountazer al-Zaïdi est quelqu’un de tranquille, de respectueux, d’éduqué et de professionnel. Il ne mérite pas d’être condamné et ne devrait pas être jugé », estime-t-il. Les images du lancer de chaussures étaient passées en boucle sur les télévisions du monde arabe, où beaucoup ont qualifié le journaliste de héros.

Son frère aîné a indiqué à l’AFP que Mountazer n’entendait pas « demander pardon ». Une polémique avait éclaté après son arrestation sur des actes de torture dont il aurait été victime en détention. Le juge d’instruction, Dhiaa al-Kenani, avait qualifié ces allégations de « mensonges ». Le procès était initialement prévu le 31 décembre, mais avait été ajourné au dernier moment. Quant aux chaussures, elles ont été détruites par les services de sécurité lors d’analyses visant à s’assurer qu’elles ne contenaient pas d’explosifs

Bruxelles : un coin d’Orient


Depuis ma rentrée à Bruxelles, je cherchais en vain un endroit agréable où « boire » un arguilé (Syrie), ou fumer une chicha (Egypte et al.). En demandant dans la rue, à gauche et à droite, on m’a plusieurs fois aiguillée vers des endroits inexistants, comme à Molenbeek par exemple.

Il me fallait un endroit où je serais également acceptée en tant que femme seule. J’ai fini par obtenir le bon tuyau et je me fais un plaisir de le partager avec vous.

La Colombe n’est peut-être pas le seul établissement de son genre, mais il m’a plu: au 120 de l’avenue de Stalingrad, 1070 – Bruxelles :

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Depuis la rue, je vois ceci :

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J’entre : ça sent bon l’arguilé, c’est propre et accueillant

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Je fume ma chicha en buvant un merveilleux thé marocain à la menthe bercée par la voix de Oum Kalthoum

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En haut, il y a un salon marocain

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La Colombe est ouverte tous les jours de midi à deux heures du matin. Il y a une carte de petite restauration, mais on annonce aussi couscous, tagines et poissons.
Téléphone : +32 476 81 66 29

Bruxelles : samedi 21 février avec Intal


21 févr., 10h-18h30

1210 Bxl, Salle Ten-Noey (Rue de la Commune 25)

Journée de formation Intal : Gaza à feu et à sang.
10h30 : intal en mouvement : Présentation de nos actions en faveur de Gaza.
11h-12h30 : Gaza et le Sionisme, par Lucas Catherine (en néerlandais). Orateur à confirmer en français.
13h15-15h : La parole aux groupes locaux d’intal ou documentaire « Avec un seul poumon », de Michèle Seutin
15h30-16h30 : La solidarité du Venezuela avec Gaza, par l’adjoint de l’ambassade (sous réserve)
16h30-17h : Présentation de la campagne Dexia
17h : Clôture. Possibilité de souper ensemble pour ceux qui le souhaitent.

Prix : 2€ pour les membres Intal – 5€ pour les non-membres (repas compris)
Inscription souhaitée via mail : fanny.polet@intal.be. Munissez-vous de votre casse-croûte pour midi.

Boycott : « Aidez Israël en achetant des médicaments génériques TEVA »


Copié directement chez les sionises de l’
Union des patrons et des professionnels juifs de France, la meilleure source pour savoir ce qu’il faut boycotter.

« Le docteur Elie B., de Paris, s’adresse à nous pour nous communiquer cette information capitale.

Préférez les médicaments génériques : beaucoup sont fabriqués en Israël,

TEVA est un laboratoire pharmaceutique basé à Tel-Aviv.

Il vient de racheter le département « génériques » de Bayer.

Si vous souhaitez prescrire (ou vous faire prescrire) et faire connaître autour de vous certains de ces excellents médicaments, fabriqués par l’un des laboratoires les plus modernes et les plus fiables du monde, vous pourrez consulter la liste comportant le générique et le médicament correspondant.

La couleur est un élément fondamental du conditionnement des génériques Teva Classics *.

Pour les patients, la sécurité est garantie par les différentes couleurs de boîte limitant ainsi les risques de confusion en cas d’association des produits de la gamme.

Pour le pharmacien, la délivrance sera facilitée par les codes couleur des dosages, par le mode d’administration clairement identifiable sur les boîtes et par les cases réservées à l’inscription de la posologie et de la durée du traitement.

Pour le médecin, la prescription est simplifiée puisqu’il suffit de mentionner la DCI suivie de la marque « Teva ».

De plus c’est moins cher que le produit original avec UNE EFFICACITE IDENTIQUE en tous points.

*Pour des raisons de durées légales incompressibles de transfert d’AMM, les boîtes resteront à la marque BAYER Classics jusqu’au 1er trimestre 2003.

ET MEME LES BEBES PEUVENT AIDER ISRAEL !

Dans les magasins 8 à 8 : lingettes pour bébés, marque GRAND JURY

Docteur Elie B. Paris  »

Source

Et http://europalestine.org d’ajouter

* A noter, au passage, Messieurs-dames de l’UPJF et Monsieur le « Dr. Elie B. Paris » que la réglementation française interdit la publicité pour les médicaments remboursés par la sécurité sociale.

Donc : ni TEVA ni lingettes pour bébés de la marque « Grand Jury » !

CAPJPO-EuroPalestine

Norman Finkelstein à Leuven


Aux dernières nouvelles, la conférence serait en anglais uniquement.

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LVSV Leuven, the Catholic University of Leuven & UNESCO Maria-Theresiacollege (MTC), Grote Aula, Sint-Michielsstraat 6, Leuven 3000

Date:
mardi, 24 février 2009

Time:
8pm

The guest speaker will be Professor Norman G. Finkelstein, who will address the
audience on the theme:

« The Israel-Palestine Conflict: What we can
learn from Gandhi »

Norman Finkelstein received his doctorate in 1988 from the Department of Politics at Princeton
University. For many years he has taught political theory and the Israel-Palestine conflict. He is
currently an independent scholar.

He is the author of five books which have been translated into more than 40 foreign editions:

Beyond Chutzpah: On the misuse of anti-Semitism and the abuse of history;
The Holocaust Industry: Reflections on the exploitation of Jewish suffering;
Image and Reality of the Israel-Palestine Conflict;
Nation on Trial: The Goldhagen thesis and historical truth;
The Rise and Fall of Palestine: A personal
account of the intifada years
.

He has just completed a new book entitled A Farewell to Israel: The
coming break-up of American Zionism
, to be published in 2009.

“A person who can speak with more authority and insight on these topics [Israel and anti-Semitism]
than anyone I can think of.” –Noam Chomsky, father of modern linguistics

“It takes an enormous amount of academic courage to speak the truth when no one else is out there
to support him … His place in the whole history of writing history is assured, and that those who in
the end are proven right triumph, and he will be among those who will have triumphed, albeit, it so
seems, at great cost.” –Raul Hilberg, world’s leading authority on the Nazi Holocaust

This event is free and open to the public.

For more info:

Location:
Maria-Theresiacollege (MTC), Grote Aula

Address:
Sint-Michielsstraat 6
3000 Leuven
Belgium

Contact person:
Denis Van den Weghe
denis@lvsvleuven.be
+32476293688

The official website of Norman G. Finkelstein

Un guide en ligne pour fabriquer une bombe H, rédigé par la rédactrice de la rubrique culinaire… la «preuve» qui a conduit cet homme à Guantanamo


Par Jason Lewis, Mail on Sunday (UK) 8 février 2009 traduit de l’anglais par Djazaïri

binyam

Un ‘résident’ en Grande Bretagne détenu à Guantanamo Bay a été identifié comme terroriste après avoir avoué avoir visité un site web « humoristique » où on expliquait comment fabriquer une bombe atomique, a-t-on appris hier soir.

Mais le Mail on Sunday est en mesure de révéler que l’article incriminé – intitulé « Comment fabriquer une bombe H – avait d’abord été publié dans un magazine satirique étatsunien avant d’être inséré par la suite dans toute une série de sites web.

Binyam Mohamed, un ancien demandeur d’asile au Royaume Uni, a reconnu avoir lu les ‘instructions’ après avoir, selon des allégations, été battu, pendu par les poignets pendant une semaine et menacé d’un pistolet braqué sur la tête dans une prison pakistanaise.

Ce sont ces aveux qui ont apparemment convaincu le CIA qu’elle détenait un terroriste de premier plan d’Al Qaïda.

Rédigé par Barbara Ehrenreich, chargée de la rubrique culinaire de la publication, le journaliste de Rolling Stome Peter Biskind et le scientifique Michio Kaku, l’article affirme qu’une arme nucléaire peut être fabriquée en ‘utilisant une pompe à vélo’ et de l’uranium liquide ‘versé d ans un baquet et bien touillé.’

Malgré son aspect franchement satirique, l’article a amené la CIA à accuser Mohamed, un concierge âgé de trente ans, d’ourdir un attentat à la bombe sale avant de le soumettre à son ‘programme extraordinary rendition.’

Pendant ses huit années de détention, Mohamed aurait été transféré dans des centres secrets de torture de la CIA au Pakistan, au Maroc, dans une prison gérée par les USA, connue sous le nom de Dark Prison, près de Kaboul puis finalement à Guantanamo Bay.

Le ministère des affaires étrangères [britannique] refuse de rendre publics des documents classifiés concernant l’incarcération de Mohamed.

La semaine dernière, la Haute Cour a décidé que les 42 documents des services de renseignements devaient rester secrets. Cependant, les magistrats ont insisté sur le fait qu’ils n’avaient pas eu d’autre choix car le gouvernement les avait informés d’une ‘menace’ des USA de cesser toute coopération avec le Royaume Uni en matière de renseignement si les documents étaient divulgués par la Cour.

M. Miliband a alors été forcé de défendre cette argumentation devant le parlement en insistant sur le fait que les Etats-Unis avaient besoin ‘d’être assurés que leurs secrets étaient en sécurité avec nous.’

Néanmoins, des détails sur ce que Mohamed a dit à ses interrogateurs, mis au jour par notre journal, risquent de susciter des doutes supplémentaires sur la position de M. Miliband.

Nous sommes en mesure de révéler que le texte qui a apparemment causé les tourments de Mohamed ne pouvait en aucune façon être utilisé par un terroriste pour fabriquer une arme atomique. L’article satirique, publié dans le magazine Seven Days, indique que ses rédacteurs s’étaient vus accorder trois jours pour ‘concocter une bombe H réalisable. C’est ce qu’ils on fait et nous avons décidé de partager avec vous leurs secrets culinaires.’

Et d’ajouter : ‘Ce n’est pas que Seven Days soutienne le terrorisme. Ce n’est pas le cas. Nous préférerions mourir à cause de poisons familiers comme les radiations de basse intensité, les micro-ondes, le DDT ou les colorants alimentaires plutôt qu’inopinément, disons comme otages de nationalistes Lituaniens brandissant une bombe artisanale.’

La recette est très détaillée et ouvertement grotesque. On instruit le candidat à la fabrication d’une bombe de liquéfier l’uranium gazeux en le ‘soumettant à de la pression,’ en ajoutant que : ‘Vous pouvez utiliser une pompe à vélo à cette fin.’

Les instructions poursuivent : « Faites alors une centrifugeuse maison simple. Remplissez le quart d’un baquet ordinaire avec de l’hexafluoride d’uranium liquide.

’Attachez une corde de deux mètres à l’anse du baquet. Maintenant faites tourner la corde (et le baquet) autour de votre tête aussi vite que possible. Faites le pendant environ 45 minutes.

‘Ralentissez progressivement puis posez très délicatement le baquet au sol. L’U235 – un isotope d’uranium qui peut servir à déclencher une réaction en chaîne explosive – sera monté au sommet où on peut le récupérer comme on le fait avec de la crème. Répétez cette étape jusqu’à obtention des cinq kilogrammes d’uranium nécessaires’.

Hier soir, Clive Stafford Smith, l’avocat de Mohamed, a confirmé que cet article jouait un rôle central dans les assertions selon lesquelles son client planifiait un attentat à la bombe sale.

‘Des preuves déclassifiées corroborent les dires de Binyam selon lesquels il a été menacé – à l’époque où la Maison Blanche était obsédée par l’idée que des terroristes puissent accéder à des matériaux nucléaires,’ a-t-il ajouté. ‘Binyam leur a parlé d’un site web appelé ‘Comment fabri

* Il y a 2 mois

Détails supplémentaires

‘Je spécule, mais je pense que cette information a été envoyée directement à la Maison Blanche et d’est là que la paranoïa a démarré. Elle a autorisé les «méthodes d’interrogatoire améliorées» sur Binyam ainsi que son inclusion dans le programme «rendition.» C’est ainsi qu’ils ont commis la grave erreur de penser que c’était un terroriste important, le contraire d’un concierge de Londres.

‘Ce qui explique pourquoi ils ont pris quelqu’un d’insignifiant pour le soumettre aux pires tortures subies par un prisonnier des Etats-Unis ces sept dernières années.’


SOURCE

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