Avec
Joumana Haddad, Fatiha Morchid,
Taher Riad et Hashem Shafiq
11 février 2009, 20.30 WCC Zuiderpershuis Anvers
12 février 2009, 20.00 Stadsschouwburg Bruges
13 février 2009, 20.30 Beursschouwburg Bruxelles
Le 14 février, la Saint-Valentin est fêtée depuis de nombreux siècles en Occident. Ce jour-là, les couples se déclarent à nouveau leur flamme, les hommes séduisent les femmes dont ils sont amoureux au moyen de petites ou grandes attentions et les femmes célibataires à la recherche du grand amour sont particulièrement réceptives aux avances et aux compliments.
La manière idéale pour exprimer toutes les formes possibles de l’amour est la littérature. Nulle part ailleurs l’amour n’est aussi bien célébré, magnifié mais aussi vociféré que dans la prose et la poésie. Ecrire de très courts poèmes d’amour ou se perdre dans un texte foisonnant d’adjectifs, sont à la Saint-Valentin les moyens de communication par excellence.
Les plus grands chefs-d’œuvre littéraires sont faits de même au nom de l’amour. Car combien devient encore plus belle la plus belle femme quand elle est décrite dans le détail avec des mots doux comme du miel et qui résonnent comme une musique éblouissante? Combien nous est ravivée la douleur de l’amour perdu quand un poème la décrit de façon presque charnelle? Combien tranche et est mordante la passion coulée en mots? Avec quelle subtilité, mais o combien excitante, se revêt l’érotisme lorsqu’il est suggéré en vers?
La poésie d’amour est sans âge et pratiquée dans le monde entier. On la retrouve aussi dans la culture arabe. Cela est tombé dans l’oubli, mais depuis des siècles les auteurs arabes célèbrent l’amour et l’érotisme sous toutes leurs facettes, souvent sans ambages et sans tabous. La poésie arabe d’amour s’inscrit dans la littérature la plus passionnelle et ardente qui n’ait jamais été écrite.
Pour la seconde fois, Moussem saisit l’opportunité du 14 février pour proposer une sélection parmi les très nombreux poètes arabes qui chantent chacun à leur façon l’amour dans leur œuvre. C’est avec beaucoup de plaisir que Moussem présente:
Joumana Haddadest (Liban)

Joumana Haddadest une poétesse libanaise qui a plusieurs recueils à son actif : “Le Temps d’un Rêve” (1995), “Invitation à un Dîner Secret” (1998), “Je n’ai pas assez péché” (2003), “Le Retour de Lilith” (2004) et “Mauvaises Habitudes” (2007). Ses livres traduits dans plusieurs langues sont publiés dans différents pays.
Joumana Haddad est rédactrice en chef de JASAD (corps), un magazine arabe spécialisé en littérature, art et sciences qui traitent du corps. JASAD montre tous les aspects du corps au sein de la culture arabe, sans frontières ni tabous.
De plus, Joumana Haddad est administratrice de l’IPAF, le prix littéraire arabe Booker et elle est membre du Comité du Livre et de Lecture du Ministère Libanais de la Culture.
Fatiha Morchid (Maroc)
Fatiha Morchid concilie le stéthoscope et la plume. Pédiatre d’une part, romancière et poétesse d’autre part. Ses puissants poèmes sont pénétrés d’amour. Ils sont, à l’image de ses romans, un hymne manifeste à l’amour.
Son second roman “Les Griffes du Plaisir” vient de paraître à Beyrouth. Fatiha Morchid a écrit antérieurement les recueils de poèmes suivants: “Feuillets Passionnés” (2003), “Quel est ce noir que tu caches ô arc-en-ciel” (2006) et “Viens qu’on pleuve” (2006).
Taher Riad (Palestine/Jordanie)

Taher Riad est né en1956 à Amman, en Jordanie et consacre sa vie à la littérature. En 1998, il a fondé la maison d’édition Manarate qui traduit en arable la littérature du monde. Riad a personnellement traduit Samuel Beckett, Ted Hughes, Hermann Hesse, mais aussi “La Centaine d’amour ” de Pablo Neruda.
Taher Riad est par ailleurs passionné par le patrimoine soufi ; il lui consacra différentes études dont en 1998 “Anthologie de la Prose Arabe Soufie”.
Lui-même a écrit sept recueils de poèmes parmi lesquels: “Les Arbres à leur Loisir” (2000) et “Comme si c’était” (2005). Son dernier recueil “Il parle au grès de l’amour” – dont la préface a été écrite par le célèbre poète et grand ami de Riad, Mahmoud Darwich – fut interdit par les autorités jordaniennes.
Hashem Shafiq (Irak)

Hashem Shafiq est reconnu comme l’un des plus importants poètes de la poésie irakienne des années ’70. Shafiq est né en Irak en 1950, mais quitta son pays en 1978 pour travailler comme journaliste et écrivain au Liban, en Syrie, en France et à Chypres. Il s’établit finalement à Londres où il publia notamment les recueils: “Poèmes Affectueux”, Lunes Domestiques” et “Fleurs de Henné”. La façon dont Hashem Shafiq parvient dans ses poèmes à traduire l’amour est unique. On le reconnaît à sa manière d’écrire des poèmes dans une langue très claire et pure, d’une extrême beauté lyrique.
Au niveau musical, cette soirée exceptionnelle réunira Ghalia Benali (chant), Moufadhel Adhoum (Oud et Quanoun), Azzedine Jazouli (percussion arabe) et Abderrahim Semlali (chant/violon). Ils interpréteront des versions musicales de poèmes de Nizar Kabbani. De très nombreux poèmes de Qabbani furent mis en musique par différents chanteurs du monde arabe.
Ghalia Benali est une célèbre chanteuse, danseuse, actrice et artiste plasticienne tunisienne. Elle est née en 1968 à Bruxelles, mais déménagea en Tunisie à l’âge de trois ans où elle grandit dans un milieu artistique. En 1988, elle revint à Bruxelles pour entamer une riche carrière musicale ouverte sur différentes cultures. Ghalia a joué notamment avec Yoda (didgeridoo, djembé, clarinette, …), Alpalna (arabe – indien), Timnaa (espagnol – arabe), Mâäk’s Spirit (arabe- jazz) et Hh Kaly (DJ et arabe – chant indien). Elle travaille actuellement à un projet musical ‘Roméo et Leila’ – dont elle fit un cd en mai 2006 illustré par ses propres collages.
Nizar Kabbani (21 mars 1923 – 30 avril 1998) était poète, diplomate et éditeur syrien. Son style poétique alliait la simplicité à l’élégance. Ses thèmes de prédilection étaient l’amour, l’érotisme et le féminisme. Considéré comme le poète de la femme, il est aussi l’un des plus grands poètes contemporains du monde arabe.
Production: Moussem Centre Nomade des Arts, avec le soutien du Beursschouwburg, Wereldculturencentrum Zuiderpershuis et Antwerpen Boekenstad.
Coordinateur: Taha Adnan
Mise en scène: Abdelmalek Kadi
Taha Adnan
En 1994, Taha Adnan collabore à la publication d’Algarade Poétique, un périodique dédié à la nouvelle ‘poésie de protestation’. Depuis 1996, il habite à Bruxelles où il achève des études supérieures et travaille au Ministère de la communauté française, tout en agrandissant sans cesse son réseau avec le monde littéraire arabe. Taha participe régulièrement à des événements culturels en Belgique et à l’étranger – tant comme participant qu’organisateur.
En 2003, le Ministère de la Culture au Maroc publie son premier recueil de poèmes. Puis ce sont les Emirats Arabes. Une édition française de ses poèmes, ‘Transparences’, paraît en octobre 2006 chez L’Arbre à Paroles, éditeur belge spécialisé en poésie. Son dernier recueil « Je hais l’amour » vient de paraitre chez Dar Nahda à Beyrouth.
Abdelmalek Kadi
Durant des années, cet artiste fut membre de la compagnie de théâtre bruxelloise Dito Dito. Il participa à différentes productions en tant qu’acteur, auteur et metteur en scène.
Au cours de sa longue recherche sur le mouvement, le corps et la voix, il essaie depuis des années de trouver une base commune entre différentes disciplines. Et ce tant avec des acteurs que des artistes plasticiens, des chanteurs et des musiciens.
Contact:
Taha Adnan
tahaadnan@hotmail.com
0498 464 974
Han Zinzen
han@moussem.be
0497 429 144
http://www.moussem.be
p.s. Voici deux articles annonçant la toute première édition il y a presque 1 an :
http://www.casafree.com/modules/news/article.php?storyid=12363
http://www.lesoir.be/culture/livres/poesie-soiree-litteraire-au-2008-02-15-577788.shtml