Nous sommes tous Palestiniens par Carlos Latuff


Ghetto de Varsovie
Ghetto de Varsovie
Vietnam
Vietnam
Amérindien
Amérindien

Carlos Latuff est un dessinateur de bande dessinée politique. Il est né le 30 novembre 1968 à Rio de Janeiro au Brésil. Ici vous verrez une bonne collection de ses oeuvres notamment celle-ci de Gaza

Un nouveau camp de concentration
Un nouveau camp de concentration

Les noyés de la Méditerranée


Pas de vagues

AUTEUR: Olivier DUHAMEL

Cela s’est passé dimanche dernier. On ne l’a appris que mardi. Dimanche dernier chez nous, en Méditerranée. On a dit qu’ils étaient presque tous Égyptiens, comme pour circonscrire le drame. Ils venaient de partout, du Bangladesh et du Pakistan, de Syrie et d’Égypte, de Somalie et d‘Érythrée, d’Inde et du Nigéria, du Maroc, d’Algérie et de Tunisie, de l’autre côté de la Méditerranée, du côté de la pauvreté. Ils venaient de partout, ils voulaient venir chez nous, les Européens, ils avaient fait la moitié du chemin, celui qui les conduisit en Libye.. Ils ont embarqué à Sidi Belal Janzour, une des plages d’embarquement bien connue pour être un haut lieu du trafic des clandestins. Ils sont montés à quelques centaines sur une embarcation prévue pour quelques dizaines de passagers, sur trois bateaux, apprendra-t-on par la suite.

Le sirocco s’est levé, prévisible sinon prévu, la mer s’est déchaînée, deux embarcations ont coulé, la troisième aurait disparu. On ne sait même pas combien se sont noyés. 230 selon les autorités libyennes, 300 selon l’Organisation internationale des migrations, possiblement 500, selon l’ONG Migreurop.

Ces morts ont été deux fois noyés : noyés dans leur tentative désespérée de quitter la pauvreté et noyés dans l’indifférence des médias comme des politiques, tous par le G obnubilés.

300 morts à nos portes et pas 3 minutes dans les JT*du mardi ! Le plus grand naufrage d’immigrés en Méditerranée et moins de 50 lignes dans Le Figaro. 300 hommes, femmes, enfants noyés et une colonne, mercredi, dans Libé**. 300 engloutis et quasiment pas une interpellation politique. Imaginez si c’était un TGV Paris-Méditerranée qui avait déraillé, si c’était une usine chimique qui avait explosé, si c’était une tour de Manhattan qui avait été attaquée : on aurait ouvert les JT de mardi, de mercredi, de jeudi sur le sujet. Le G20 aurait communiqué, tout le monde se serait indigné, et là, rien, plus rien. Pas un reportage pour savoir s’il y a eu 200, ou 300 ou 400 ou 500 morts. Pas un envoyé spécial à Janzour pour faire parler les rares survivants. Pas un débat public sur le bien-fondé ou non des patrouilles italo-libyennes qui vont se mettre en place le mois prochain. Tout sur les paradis fiscaux, rien sur l’enfer des trafiquants de clandestins. Tout ou presque sur la crise au Nord, rien ou presque sur ses ravages au Sud et ses naufrages à l’entre-deux.

Que ne faut-il faire pour empêcher un tel désastre ? Je l’ignore, mais la première chose à faire serait de ne pas le supporter, le passer sous silence et donc, mine de rien, s’y résigner. La deuxième chose à faire, serait de confronter des solutions, des pistes de solutions différentes, dans des débats contradictoires et argumentés. La troisième chose à faire serait de relire les premiers mots de l’article 2 de la Convention européenne des droits de l’homme qui consacre le droit de toute personne à la vie, de quelque côté de la Méditerranée soit-on né.

* JT : journaux télévisés

** Libé : le quotidien Libération

SOURCE

Belgique – Dexia et les colonies juives : une pétition en ligne


dexia3x2_fr_4

cliquez sur l’image pour accéder à la pétition

[ndPYL Voici une belle occasion pour les mandataires politiques de tous niveaux (y compris les suppléants et les anciens élus, en mentionnant le parti) de faire connaître leur position sur le sujet en appuyant concrètement cette pétition. De nombreuses motions ont été déposées dans des conseils communaux et provinciaux, plusieurs communes ont déjà adoptées: . Même si elles ne sont pas adoptées, il est évidemment important de faire savoir en vue de futures élections de savoir qui les a proposées, qui a voté pour et qui n’a pas voté pour (et éventuellement avec quelle motivation publique), en identifiant par la même occasion les relais politiques locaux de l’entité sioniste qui ont combattu de telles motions.]

Chronologie de la campagne « Palestine occupée – Dexia impliquée » (avec notamment les textes des motions et les noms des communes qui les ont votées)

SUITE

C’est écrit sur le mur


Amira Hass

Haaretz, 17 mars 2009

surlemur

Gaza

Nous sommes venus pour vous exterminer. Mort aux Arabes. Kahana avait raison. Tolérance zéro. On veut liquider. Un Arabe mâle est un Arabe dans la tombe. Voilà une sélection représentative de toutes les inscriptions laissées par des soldats israéliens sur les murs des maisons palestiniennes de Gaza dont ils avaient fait leurs bases et leurs positions de tir durant l’opération « Plomb durci ». Ici et là, un soldat a écrit une ligne à la tournure poétique ou une citation biblique dans l’esprit de ces inscriptions-là. Ont aussi été écrites des injures au Prophète Mohamed et à Ismaïl Haniyeh, à côté du tour des gardes pour les soldats et du score de l’équipe de football favorite.

Lorsque les propriétaires des maisons sont rentrés chez eux, ils ont généralement découvert d’importantes destructions – dues soit aux premiers bombardements de l’armée israélienne sur les maisons des quartiers extérieurs, opérés dans le but de chasser les habitants du secteur, soit aux incursions dans les maisons, accompagnées de dégradations du mobilier, des vêtements, des murs, des ordinateurs et autres appareils électriques. Souvent, ces maisons où les soldats avaient pénétré se retrouvaient seules debout dans un quartier aux maisons rasées au bulldozer, réduites à l’état de ruines. Les habitants ont aussi trouvé beaucoup de saletés laissées derrière eux par les soldats.

SUITE