Mini-clash entre grossistes et militants anti-dattes israéliennes


Mise en scène et mégaphone devant le magasin d'un commerçant grossiste
Mise en scène et mégaphone devant le magasin d'un commerçant grossiste

Ce jeudi (20/08/09), 39 militants de la COBI (Coordination Boycott Israël) se sont réunis vers 9h00 à la Maison du développement (9, Quai du commerce à Bruxelles) pour recevoir des consignes dans le cadre d’une nouvelle action de terrain relative à la campagne de boycott à Bruxelles des dattes produites par les sociétés israéliennes.

La “grosse action” de ce jour s’est limitée à la sensibilisation (non autorisée) des commerçants grossistes dans le quartier du rassemblement ainsi qu’une distribution (autorisée) de tract sur le marché hebdomadaire de Molenbeek.

Un incident a éclaté lors du premier arrêt des manifestants devant le n°11 du Boulevard d’Ypres juste à côté du magasin d’un commerçant grossiste dans le quartier. Plusieurs jeunes travailleurs d’origine marocaine ont agressé, insulté et menacé les manifestants (dont une femme enceinte). “Allez, dégagez ! Alez, allez, allez ! Vous m’emmerdez dans mon travail. Viens ici espèce de pédé ! Pas me filmez moi ! Et toi, vas mettre un foulard sur ta tête !“, a déclaré l’un des travailleurs fortement en colère contre les manifestants.

“Je ne comprends pas ce qu’il s’est passé. Deux ou personnes qui n’appartiennent pas à notre groupe ont bloqué l’entrée du magasin, ce qui a évidemment énervé le commerçant. Ces personnes sont peut-être des provocateurs ou des membres d’un groupuscule quelconque visant à faire échouer la campagne. Notre but n’est certainement pas d’inciter à la provocation mais tout simplement de sensibilier calmement le public à la problématique du financement de la colonisation israélienne“, a précisé Jan Dreezen, responsable de la COBI.

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Un boycott de dattes interdit dans trois communes


HUGUES DORZEE

vendredi 21 août 2009, 09:29
Trois communes bruxelloises (Schaerbeek, Saint-Gilles et Anderlecht) ont interdit à la « Coordination Boycott Israël » de distribuer des tracts invitant à boycotter les dattes israéliennes sur les marchés, mais de telles actions sont toutefois autorisées à Bruxelles-Ville, Molenbeek et Forest. Où est la cohérence ?, se demande l’association ?

Piraux
Piraux

La « Coordination Boycott Israël » (COBI) mène depuis plusieurs jours des actions en région bruxelloise appelant les citoyens à ne plus acheter de dattes en provenance d’Israël.

Cette association de fait, composée de militants pro-palestiniens issus de divers courants (Intal, LCR, Mouvement Citoyen Palestine…), se mobilise sur les marchés publics et à proximité des grossistes.

rectification de Jan Dreezen : » La description de Cobi par Le Soir est erronée

COBI

Cobi est une coordination de 5 petites groupes de solidarité avec la Palestine et une dizaine de comités locaux de solidarité.

Les 5 organisations sont: Codip (Centrum voor Onderzoek, Documentatie en Informatie over Palestina), Génération Palestine, Intal, Vlaams Palestina Komitee et Vrede.

Les comités locaux sont constitués de citoyens qui sont concernés par les problèmes des Palestiniens.

L’action dattes est organisée par le groupe de travail ‘dattes’.

L’action est basé sur l’appel de la société civile palestinienne qui demande de boycotter des produits en provenance d’Israël. Cet appel demande aussi de retirer des capitaux des entreprises qui investissent en Israël et à oeuvrer pour prendre des sanctions contre Israël) »

« N’achetez pas de grosses dattes, lit-on sur ses tracts traduits en quatre langues (français, néerlandais, arabe et turc). Elles proviennent toutes de sociétés israéliennes. Les bénéfices d’exportation de ces dattes aident à financer l’occupation de la Palestine. L’Etat d’Israël a massacré à Gaza près de 1.500 Palestiniens, dont beaucoup d’enfants, en janvier 2009. Acheter ces dattes c’est donner un soutien à ces pratiques. N’oubliez pas Gaza 2009 ! Boycott Israël ! Palestine vivra ! »

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Une datte en travers de la gorge


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Trois communes bruxelloises – Schaerbeek, Saint-Gilles et Anderlecht – ont interdit à la « Coordination Boycott Israël » (COBI) de distribuer des tracts sur leurs marchés, mais de telles actions sont toutefois autorisées à Bruxelles-Ville, Molenbeek et Forest, rapporte vendredi le quotidien Le Soir. « Où est la cohérence? « , se demande l’association.

Dans son tract, traduit en quatre langues et distribué sur les marchés publics, la COBI appelle les citoyens à ne plus acheter de dattes en provenance d’Israël. « Les bénéfices d’exportation de ces dattes aident à financer l’occupation de la Palestine », peut-on notamment lire sur le feuillet.

Sur les six communes contactées par l’association pour pouvoir distribuer son tract et utiliser un mégaphone sur la voie publique, seule celle de Molenbeek a donné formellement son autorisation. Forest semble également favorable, tout comme Bruxelles-Ville où la police a donné un accord verbal.

Saint-Gilles, Schaerbeek et Anderlecht ont signifié leur refus, la première au nom de la « sécurité », la seconde pour « maintenir la paix communautaire » et la troisième sans donner la moindre explication. « Or tout acte administratif doit être formellement motivé », déclare l’avocat de la COBI.

L’association va donc mettre la commune d’Anderlecht en demeure de retirer sa décision. Le cas échéant, elle se réserve le droit de l’attaquer au Conseil d’Etat. La commune de Schaerbeek a pour sa part précisé que la COBI pouvait toujours distribuer son tract en toutes-boîtes. (belga/acx)

21/08/09 08h17

source

* Lire aussi: La police d’Anderlecht accusée de racisme