Une station de radio palestinienne fermée par l’armée et rouverte ?


Vous pouvez l’entendre ici

pourtant …

27/08/2009

Les soldats de l’occupation israélienne ont fait irruption mardi soir dans les locaux de radio Bethlehem 2000 à Beit Jala, près de la ville cisjordanienne de Bethléem, et ont confisqué son équipement.

Reporters sans frontières condamne l’attaque israélienne

Le directeur de la station, George Qanawati a déclaré que les soldats ont confisqué tout l’équipement et que la station est hors antenne.

Qanawati a condamné l’attaque israélienne et considère que c’est une tentative pour faire taire les médias. La radio émettait en ligne et aussi sur les ondes. Le site Internet de la radio affiche actuellement un écran noir où on peut lire en rouge :

« Veuillez nous excuser, nos émissions ont été arrêtées quand les soldats de l’occupation ont fait irruption dans nos locaux et ont confisqué notre équipement ».

Entre-temps Reporters sans frontières a condamné l’armée israélienne pour avoir attaqué radio Bethlehem 2000, à Bethléem, l’avoir fermée et confisqué son équipement. L’association a ajouté que l’attaque est arbitraire et viole la liberté de la presse.

Dans un communiqué de presse, l’association Reporters sans frontières a dit que l’armée israélienne n’a pas fourni d’explication pour la fermeture de la station et elle a demandé instamment à l’armée de rendre le matériel confisqué et de permettre à la station de reprendre ses émissions sans délai.

L’armée d’occupation n’a pas présenté de mandat, mais elle a confisqué l’équipement. L’un des soldats à « justifié » l’attaque en disant « nous ne voulons plus entendre Radio Bethlehem 2000 ».

Radio Bethlehem 2000 a été fondée en 1996. Reporters sans frontières a dit que la station n’émet pas de programmes politiques et ne diffuse que de la musique et des programmes locaux.

source

Tibhirine


Ayant vu une émission sur TV 5 monde hier, je vous ai trouvé ceci au sujet des sept moines assassinés, mais par qui ? en Algérie.
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Le texte qui suit est la reproduction intégrale du testament spirituel rédigé par Dom Christian Marie de Chergé, prieur de Notre-Dame de l’Atlas. Un testament laissé à sa famille en 1994.

Dom Christian Marie de Chergé est l’un des sept moines trappistes assassinés par le GIA en Algérie. (pas si sûr)

Quand un A-Dieu s’envisage

S’il m’arrivait un jour, et ça pourrait être aujourd’hui, d’être victime du terrorisme qui semble vouloir englober maintenant tous les étrangers vivant en Algérie, j’aimerais que ma communauté, mon Eglise, ma famille, se souviennent que ma vie était donnée à Dieu et à ce pays.

Qu’ils acceptent que le Maître Unique de toute vie ne saurait être étranger à ce départ brutal.

Qu’ils prient pour moi: comment serais-je trouvé digne d’une telle offrande?

Qu’ils sachent associer cette mort à tant d’autres aussi violentes laissées dans l’indifférence de l’anonymat.

Ma vie n’a pas plus de prix qu’une autre. Elle n’en a pas moins non plus. En tout cas, elle n’a pas l’innocence de l’enfance.

J’ai suffisamment vécu pour me savoir complice du mal qui semble, hélas, prévaloir dans le monde, et même de celui-là qui me frapperait aveuglément.

J’aimerais, le moment venu, avoir ce laps de lucidité qui me permettrait de solliciter le pardon de Dieu et celui de mes frères en humanité, en même temps que de pardonner de tout coeur à qui m’aurait atteint.

Je ne saurais souhaiter une telle mort. Il me paraît important de le professer.

Je ne vois pas, en effet, comment je pourrais me réjouir que ce peuple que j’aime soit indistinctement accusé de mon meurtre.

C’est trop cher payé ce qu’on appellera, peut-être, la « grâce du martyre » que de la devoir à un Algérien, quel qu’il soit, surtout s’il dit agir en fidélité à ce qu’il croit être l’Islam.

Je sais le mépris dont on a pu entourer les Algériens pris globalement. Je sais aussi les caricatures de l’Islam qu’encourage un certain idéalisme.

Il est trop facile de se donner bonne conscience en identifiant cette voie religieuse avec les intégrismes de ses extrémistes.

L’Algérie et l’Islam, pour moi, c’est autre chose, c’est un corps et une âme. Je l’ai assez proclamé, je crois, au vu et au su de ce que j’en ai reçu, y retrouvant si souvent ce droit fil conducteur de l’Evangile appris aux genoux de ma mère, ma toute première église, précisément en Algérie, et, déjà dans le respect des croyants musulmans.

Ma mort, évidemment, paraîtra donner raison à ceux qui m’ont rapidement traité de naïf, ou d’idéaliste: « qu’il dise maintenant ce qu’il en pense! »

Mais ceux-là doivent savoir que sera enfin libérée ma plus lancinante curiosité. Voici que je pourrai, s’il plaît à Dieu, plonger mon regard dans celui du Père pour contempler avec Lui Ses enfants de l’Islam tels qu’il les voit, tout illuminés de la gloire du Christ, fruits de Sa Passion, investis par le Don de l’Esprit dont la joie secrète sera toujours d’établir la communion et de rétablir la ressemblance, en jouant avec les différences.

Cette vie perdue, totalement mienne, et totalement leur, je rends grâce à Dieu qui semble l’avoir voulue tout entière pour cette joie-là, envers et malgré tout.

Dans ce MERCI où tout est dit, désormais, de ma vie, je vous inclus bien sûr, amis d’hier et d’aujourd’hui, et vous, ô amis d’ici, aux côtés de ma mère et de mon père, de mes soeurs et de mes frères et des leurs, centuple accordé comme il était promis!

Et toi aussi, l’ami de la dernière minute, qui n’aura pas su ce que tu faisais. Oui, pour toi aussi je le veux ce merci, et cet « A-Dieu » envisagé de toi. Et qu’il nous soit donné de nous retrouver, larrons heureux, en paradis, s’il plaît à Dieu, notre Père à tous deux.

Amen!

Inch Allah!

Alger, 1er décembre 1993 Tibhirine, 1er janvier 1994,
DOM Christian-Marie de Chergé

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