Le grand strip-tease des Flamands


CROUSSE,NICOLAS

Mardi 6 octobre 2009
Cinéma « La merditude des choses » fait l’ouverture, ce soir, à Gand

Avec La merditude des choses, sur nos écrans dès demain et qui fait l’ouverture du Festival de Gand ce mardi soir, Felix Van Groeningen signe un formidable film, qui tombe à pic pour faire le point sur le cinéma flamand. Un cinéma qui est en train de changer, de mûrir, de bonifier à une vitesse sidérante. On a longtemps opposé, en Belgique, le cinéma francophone au flamand. Le premier est dit d’auteur, de qualité, il est courtisé des grands festivals européens mais il ne passionne guère sa propre population (euphémisme).

Le second accumule les gros succès locaux, tout en ayant du mal à traverser les frontières. Enfin cela, c’était jusqu’il y a peu. Car le cinéma flamand fait ces derniers temps de petits miracles, avec l’émergence d’une vraie génération de talents tels que Koen Mortier, Patrice Toye, Tom Barman, Dorothée van den Berghe, Dimitri Karakatsanis, Peter Brosens.

Le Festival de Cannes a récemment fait la fête à deux petits bijoux flamands : Moscow, Belgium en 2008 ou, cette année, La merditude des choses (Quinzaine des réalisateurs).

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Les ghettos de Bruxelles


anniebannie: cette carte blanche m’a bcp touchée et me navre à la fois à cause des faits qu’elle évoque et à cause de la manière dont ils sont évoqués. C’est un son de cloche que je n’entends pas pour la première fois. Je vis moi-même dans un quartier qui a beaucoup changé, mais je m’y sens absolument à l’aise, beaucoup mieux que si je devais vivre à Uccle par exemple. J’ai sans doute eu de la chance.

Mardi 6 octobre 2009
Carte blanche

Luckas Vander TaelenDéputé flamand Groen

Je réside à Forest, tout près d’un quartier qui s’étend de la rue de Mérode jusqu’à la gare du Midi et que l’on ne peut décrire autrement que comme un ghetto, même avec le plus grand parti pris pour le multicuralisme.

Ma fille a depuis longtemps renoncé à entrer dans ce quartier. Histoire qu’elle s’y sente bien à l’aise, elle y a été très souvent (et une fois de trop) insultée. Je le traverse quotidiennement à vélo et y vis toujours une nouvelle aventure. Voitures stationnées en double file, conducteurs qui bloquent le carrefour pour parler entre eux, jeunes qui traînent et qui vous dévisagent comme si vous entriez dans leur domaine privé.

N’essayez surtout pas de prendre la parole lorsque vous manquez de peu d’être renversé : la dernière fois que je m’y suis risqué, j’en ai pris plein la figure de la part d’un observateur, lequel ne devait pas avoir 16 ans, qui conclut une tirade des plus blessantes par le message « Nique ta mère ». C’était encore moins grave que la fois précédente, lorsqu’un autre jeune conducteur maghrébin avait été vexé par mon comportement : j’avais osé prendre ma priorité. Son honneur avait été à ce point offensé qu’il ne pouvait, semble-t-il, le rétablir qu’en me crachant au visage…

Donc surtout : se taire. Parce que lorsque vous essayez d’expliquer que 70 km/h est une vitesse trop élevée en zone 30, vous heurtez de front la dignité d’un jeune nouveau Belge qui ne peut pas supporter que quelqu’un lui interdise quelque chose et qui est déjà prêt à en découdre.

Il y a une vingtaine d’années, j’étais convaincu que les jeunes nouveaux Belges seraient rapidement assimilés. Mais maintenant, à Bruxelles, a grandi une génération de « rebels without a cause », qui se sent toujours dépitée et lésée. Qui ne doit répondre de rien, c’est toujours la faute d’autrui : de l’autorité, des Belges racistes. Et à l’intérieur de leur propre famille, les jeunes garçons maghrébins sont intouchables. Lorsque la police a arrêté un jeune à Molenbeek, le père a immédiatement organisé une manifestation parce que son fils « ne volerait pas même une pomme ».

L’année passée, une étude de l’ULB a montré que les efforts déployés par les autorités dans les quartiers à problèmes ont fait en sorte que les jeunes ne voient plus la nécessité de les quitter. Ainsi se crée un esprit de village dans une grande ville.

La fille d’amis marocains a un petit ami belge. Elle ne sort jamais avec lui dans ce quartier, parce qu’elle y est immédiatement apostrophée. Car pratiquement tous les jeunes allochtones ont beau avoir la nationalité belge, ils ne s’identifient aucunement à ce pays. Bien au contraire : « Belge » est une injure…

Vous ne rencontrez pratiquement jamais de jeunes femmes seules dans le quartier. Et encore moins dans les tavernes : elles n’y sont même pas tolérées. Lorsqu’une collaboratrice de la commune y commanda un café, on lui fit très vite comprendre qu’elle ne devait pas compter être servie. Lorsque j’entre à vélo dans le quartier Mérode, je sais que jusqu’au delà de la gare du Midi, je n’apercevrai pas une seule femme à une terrasse de café. Et je ne parle même pas encore de la morale sexuelle hypocrite qui exige que les jeunes femmes allochtones restent vierges jusqu’à la nuit nuptiale, alors que chacun sait que les hôpitaux bruxellois réparent l’hymen par une simple opération…

Jusqu’à la semaine passée, un artiste franco-marocain présentait une exposition remarquable à Bruxelles : une série de tapis de prières avec des chaussures. La galerie d’art fut immédiatement la cible de menaces téléphoniques, la vitrine devant l’œuvre fut souillée et endommagée. L’agitation fut suscitée par une paire de chaussures rouges à talons hauts exposée près d’un tapis de prières. C’est ainsi que l’artiste voulait aborder la question de « la place de la femme dans l’islam ». Mais ce n’est déjà plus possible à Bruxelles : l’exposition fut démontée après quelques jours.

Nous devons peut-être nous demander pourquoi nous avons accepté que des principes comme la liberté de l’artiste et l’égalité des droits des hommes et des femmes ne s’appliquent pas à tous dans ce pays.

Pourquoi n’osons-nous pas nous lever pour ce qui est au fond essentiel : le respect des lois et des valeurs du pays dans lequel nous vivons ? Interdire le port du foulard n’est pas une solution. Mais pourtant, comment faire comprendre avec force que nous osons défendre ce que nous considérons comme important ? Nous devons peut-être y réfléchir.

Le mérite de la gauche fut de réclamer plus d’attention pour la discrimination et l’exclusion sociale. Le problème est malheureusement plus profond : nous avons eu peur d’être accusés d’imposer nos valeurs aux allochtones. Ces valeurs me sont bien trop chères pour les laisser se perdre.

source

De quoi a peur le système pour censurer le nom de Kemi Seba dans la dernière chanson de Youssoupha, « l’effet papillon » ?


Plus rien ne m’étonne dans ce pays…

Alors qu’à son lancement, le morceau passait sans aucune coupure, on pouvait entendre la phrase complète « En fait, un enfermé qui s’évade, c’est rare comme Jean Pierre Pernaut qui donnerait la parole à Kemi Seba », aujourd’hui le nom du leader du MDI a été remplacé par un blanc sur les ondes FM et dans le clip tv.
Youssoupha avait soit été prévenu, soit avait pressentit cela, puisqu’il met la main sur le micro dans le clip vidéo de cette chanson.

Alors qu’aujourd’hui j’apprends que Kemi Seba vient d’être arrêté à son domicile par la section anti-terroriste des chiens de garde du système, je ne peux m’empêcher de confirmer mes convictions sur la politique de l’état dans les banlieues françaises.

paroles du rap

Al-Quds menacé: Les Gardiens d’Al-Aqsa veillent sur la mosquée


qudsi

07/10/2009 Les Palestiniens de Jérusalem al-Quds sont sur le qui vive.

Depuis qu’ils ont attrapé en flagrant délit un groupe de sionistes qui tentait d’investir l’esplanade des mosquées, ils appréhendent d’autres tentatives qui s’inscrivent dans le cadre d’une volonté sournoise de s’emparer de ce troisième lieu saint de l’Islam.

Surtout que dans un premier temps, les autorités israéliennes ont prétendu que le groupe d’ultra orthodoxes qui s’y étaient aventurés n’étaient que des touristes français. Ce qui s’est avéré être un mensonge.

Depuis samedi dernier, rapporte l’agence de presse iranienne Fars, le palestiniens d’Al-Quds ont formé des groupes de gardiens qui se relaient 24 heures sur 24, pour surveiller la mosquée et la protéger.

 » La mosquée d’Al-Aqsa nous revient. Nous pouvons y prier quand bon nous semble », est le message que ces gardiens d’Al-Aqsa semblent vouloir faire parvenir aux sionistes.

Leurs appréhensions son nourries par les dernières déclarations du ministre israélien Sylvain Shalom, lequel a dit que  » la bataille de contrôle de Jérusalem et d’Al-Aqsa a commencé ».

Selon le mufti de la ville sainte, cheikh Akrama Sabri, les israéliens ont augmenté dernièrement leurs actes de provocations en violant ce lieu sacré.

Alors qu’un responsable palestinien ayant requis l’anonymat a soupçonné les autorités israéliennes de vouloir créer une situation dangereuse à Jérusalem, dans le but de justifier des actions chirurgicales contre les habitants arabes.

Le souvenir de l’ancien Premier ministre israélien Arien Sharon est encore vivant: en l’an 2000, il avait investi l’esplanade, suscitant un mouvement de contestation palestinien, et le déclenchement de la deuxième intifada.

Les provocations israéliennes surviennent sur fond de confiscation de maisons et de terres des Palestiniens, en vue de judaïser la vieille ville.

source

L’ambassadeur de Turquie “bombarde” la Belgique et accuse le gouvernement belge d’avoir foutu “la merde”


Dans son dernier entretien publié ce lundi (05/10/09), l’ambassadeur de Turquie en Belgique Fuat Tanlay a décidé, d’après le quotidien Milliyet, de “bombarder” une dernière fois la Belgique de critiques avant de quitter son poste diplomatique pour rejoindre comme conseiller le cabinet du Premier ministre turc Recep Tayyip Erdogan (AKP, parti musulman conservateur turc).
Dans cet entretien, le journal turc précise que Fuat Tanlay “a gravement critiqué la Belgique pour sa négligence dans le domaine du terrorisme“.

suite

Appel à une autre politique pour l’Afghanistan


Carte blanche à la page 13 du journal Le Soir du 7/10/09

Un collectif de signataires (1)

Depuis huit ans déjà, une guerre sans issue est menée en Afghanistan, ne créant qu’une escalade de la violence qui menace de déstabiliser toute la région. Ces derniers mois et ces dernières années, la Belgique a continuellement renforcé son engagement dans la mission Otan « Isaf » en Afghanistan.

De plus en plus de responsables politiques et militaires, ainsi que des rapports d’experts et d’organisations affirment que la guerre ne peut être gagnée, même avec une intensification des efforts militaires.

Au départ, le mandat officiel de la mission Otan consistait à œuvrer à la stabilité et à la reconstruction. Mais aujourd’hui, l’insécurité n’a fait qu’augmenter dans le pays et on peut à peine parler de reconstruction. Les troupes de la « coalition internationale » bombardent et tentent de contrôler le terrain en multipliant les opérations militaires.

Les civils en paient l’addition. Selon les Nations unies, le nombre de victimes durant la première moitié de 2009 a augmenté de 24 % en comparaison avec la même période de l’année dernière.

L’Isaf est une mission de guerre sans réelle perspective de paix et de développement durables.

Les responsables politiques se sont entourés de seigneurs de la guerre qui ont du sang sur les mains, et la corruption est galopante. Les institutions étatiques sont comme absentes ou ne fonctionnent pas. Les récentes élections ont été entachées de fraude massive. Les organisations de défense des droits humains dénoncent le développement des pratiques autoritaires du gouvernement afghan, le musellement de la presse, les mauvais traitements des prisonniers et la discrimination systématique dont les femmes sont victimes.

L’Afghanistan ne connaît pas non plus de développement économique. Plus de la moitié de la population vit sous le seuil de pauvreté. Les fruits de la croissance économique et de la culture de l’opium vont à une petite élite qui profite de l’afflux de dollars et d’euros. Les dépenses militaires représentent une fortune, plusieurs fois le budget consacré à la santé et à l’enseignement.

La lutte contre le terrorisme ne peut être menée à bien avec des moyens militaires et est plutôt un prétexte pour des intérêts géostratégiques plus larges.

Les organisations signataires appellent notre gouvernement à changer de cap dans la politique belge concernant l’Afghanistan et à :

– Mener un débat public et politique, large et ouvert sur notre présence militaire et la façon d’atteindre les objectifs de reconstruction, démocratie, sécurité et de bien-être, par des moyens non militaires.

– Orienter l’aide belge à la reconstruction et au développement vers les forces démocratiques de la société civile, avec une attention particulière aux droits et aux projets des femmes, tout ceci en évitant soigneusement toute identification avec l’intervention militaire.

– Accorder l’asile aux réfugiés de guerre afghans.

– Retirer nos F16 et garantir que nos troupes ne soient plus impliquées dans les situations de combat.

– Soutenir toutes les initiatives vers un processus de paix impliquant l’ensemble des acteurs pertinents tant nationaux qu’internationaux comme une condition impérative pour l’avènement de la stabilité et de la sécurité de la région.

– Développer une stratégie de sortie militaire à court terme.

(1) 11.11.11 – Koepel van de Vlaamse Noord-Zuidbeweging. Aardewerk. Aktie Vredesbelasting (Vrak). Association médicale pour la prévention de la guerre nucléaire. Attac Vlaanderen. Christenen voor het Socialisme. CNAPD. CNCD – 11.11.11. Colupa. Comité Surveillance Otan. Ecolo. Forum Nord Sud. FOS – Socialistische Solidariteit. Groen ! Intal. Kommunistische Partij-Vlaanderen. LeCoTo – Leuvense Coördinatie Tegen de Oorlog. LEEF ! LEF. Masereelfonds. Mouvement chrétien pour la paix. MIR IRG. Monde sans guerre et sans violence. Oxfam-en-Belgique. PVDA. Recht Op Migratie. SCI projets internationaux. Stengroep voor Rechtvaardigheid en Vrede in Guatemala. ’t Uilekot. ULDP. Une Autre Gauche. Vaka/Hand in Hand. Vlaams Palestina Komitee. Vrede. Vredesactie. Vrouwen Overleg Komitee. Vrouwenraad. Werkplaats voor Theologie en Maatschappij.

P. 13 notre dossier

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