Camp de réfugiés dans un parc scharbeekois



Rédaction en ligne

mercredi 18 novembre 2009, 11:28
Cinq ONG ont ouvert à 6H00 un camp pour réfugiés dans le parc Gaucheret, à Schaerbeek. La bourgmestre, Cécile Jodogne, a donné l’ordre à la police de ne pas intervenir.

Archives Marton – Le Soir

Douze tentes familiales et 3 tentes dispensaires seront montées afin de fournir aux plus vulnérables des demandeurs d’asile, en plus d’un abri pour la nuit, de la nourriture, un accès aux soins de santé, ainsi qu’une assistance juridique et sociale.

« Les jours et les nuits passent, et à ce jour, aucune assurance n’a été donnée pour permettre la prise en charge des personnes qui sont quotidiennement renvoyées à la rue par manque de capacités d’accueil », expliquent les ONG dans un communiqué.

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Expo photo « Femmes du monde arabe, ici ou ailleurs…un regard alternatif »: rencontre-débat ce jeudi 19/11 à 19h au Centre culturel arabe


Dans le cadre de la Quinzaine des Femmes Bruxelles-Ixelles 2009, AWSA-Be vous invite à l’exposition « Femmes du monde arabe, ici ou ailleurs…un regard alternatif » du 13 au 27 novembre au Centre culturel arabe, rue de l’Alliance 2 à 1210 Saint-Josse (proximité Métro Madou).

L’exposition comprend une sélection des meilleures photos du concours dont l’objectif était de casser les stéréotypes associés aux femmes arabes et de traduire, par les images, la richesse de leur diversité situationnelle, culturelle et religieuse.

La rencontre-débat « Femme et arabe, un projet universel » avec Hawa Djabali, co-directrice du Centre culturel arabe, aura lieu ce jeudi 19 novembre 2009 à 19h.

En dehors des évènements ponctuels, l’exposition sera accessible du lundi au jeudi de 9 à 12h30 et de 13h30 à 18h, le vendredi de 9h à 12h30.

Entrée libre.

Merci de diffuser cette invitation autour de vous!

NB: Commandez, dès maintenant, le calendrier 2010 d’AWSA-Be, reprenant les douze meilleures photos de l’expo, par téléphone au 02 229 38 10 ou par mail à gesine.awsabe@gmail.com. Vous soutiendrez ainsi notre association.

Avec le soutien des Collèges des Bourgmestres et Echevins de la Ville de Bruxelles et de la Commune d’Ixelles.

Bruxelles, ma ville


Vous retrouverez ces webcams sur le site de Bruxelles avec une foule de renseignements sur la ville.

La webcam de l’Atomium
Cette caméra est installée sur le mât qui surplombe l’Atomium, sur le plateau du Heysel.
La webcam est ainsi arrimée à plus de 102 mètres de hauteur (la hauteur totale de l’Atomium) [plan]. Chacun peut commander à distance la caméra, équipée d’un zoom 26X, pendant une durée limitée.
La webcam offre ainsi une vue à 345° (en raison du mât) et permet donc aux internautes de découvrir l’ensemble du plateau du Heysel (l’Atomium vu d’en haut, Brussels Expo, Bruparck,…) et la Ville elle-même ou des bâtiments d’importance comme le Palais royal.
L’internaute peut prendre la commande de la webcam pendant 30 secondes. Il peut ainsi l’orienter ou effectuer un zoom.

La webcam de la place De Brouckère est installée au 5e étage de l’Hôtel Continental qui abrite notamment des services de la Ville de Bruxelles.
Cette caméra fixe fournit un point de vue sur la place De Brouckère elle-même et sur les boulevards qui mènent à la gare et à la Tour du Midi (jonction nord-sud). On peut notamment découvrir l’hôtel Métropole (à gauche), le Centre Monnaie (qui accueille le Centre administratif de la Ville) et approcher le complexe cinématographique UGC De Brouckère (à droite).

La webcam de la Grand-Place de Bruxelles
Placée à la Grand-Place de Bruxelles, une caméra numérique permet à chaque internaute de découvrir, jour et nuit, les différentes facettes de la plus belle place du monde.
Située en haut de la Maison des Ducs de Brabant, cette webcam permet à chacun de jeter un oeil sur la Grand-Place et sur les activités qui s’y déroulent. Elle offre aussi une vue de l’Hôtel de Ville (à gauche de l’écran), de la Maison du Roi (à droite de l’écran) et des maisons Le Cornet, La Louve, Le Sac, La Brouette, Le Roi d’Espagne (face à la Maison des Ducs de Brabant).
L’internaute peut prendre la commande de la webcam pendant 30 secondes. Il peut ainsi l’orienter ou effectuer un zoom.

“Je ne peux plus voir Jerusalem”


REPORTAGE BENJAMIN MORIAMÉ

Mis en ligne le 18/11/2009
Au bord de l’asphyxie, la société palestinienne survit entre les méandres du “mur-barrière” qu’Israël construit depuis 2003 dans les territoires occupés.

Parmi les tags que l’on peut lire sur le “mur-barrière” qu’Israël construit au sein des territoires occupés palestiniens, l’un des plus courants est celui-ci : “Le Mur de la honte !” C’est aussi, le plus souvent, en ces termes que les Palestiniens parlent de la construction. L’allusion au Mur de Berlin n’est pas toujours innocente.

Pourtant, la “barrière de séparation” – euphémisme d’usage en Israël – est sans commune mesure avec son tragique prédécesseur, le Mauer berlinois. L’hydre décapitée en 1989, ressuscitée à Jérusalem, a plus que quadruplé de volume. Ses nombreuses sections de béton – essentiellement dans les villes – sont parfois hautes de neuf mètres, avec un minimum de six. Les tronçons de grillages électroniques – en zones rurales – sont larges de cinquante à cent-cinquante mètres, puisqu’ils s’accompagnent d’une route de patrouille réservée aux soldats israéliens, d’un fossé, de pyramides de barbelés “lames de rasoirs”, etc. Pour construire cet ensemble – 703 kilomètres sont prévus – des centaines de maisons palestiniennes ont déjà été détruites.

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Comment être juif après Gaza ? Le cri de colère d’Esther Benbassa


C’est incontestablement l’un des meilleurs livres parus cette année. Très court, mais très corsé et très courageux. Dans « Etre juif après Gaza », l’intellectuelle Esther Benbassa se demande jusqu’à quand la grande majorité des juifs de France va-t-elle continuer à cautionner les yeux fermés tous les actes d’Israël ? Même les plus odieux, comme les bombes au phosphore déversées sur Gaza.


Curieusement, il est presque difficile de faire une synthèse de ce petit ouvrage de 74 pages. Tant chaque mot est pesé. Ce n’est absolument pas en pamphlet, avec son pesant d’exagération, de provocation. C’est simplement un cri, un cri de rage ou de colère d’une Française qui se présente ainsi : « C’est parce que je suis une Juive sans Dieu qu’Israël fait partie de la religion que je n’ai pas, mais c’est aussi parce que j’y ai grandi que je tiens à son existence et ne puis donc qu’être critique ».

Née à Istanbul, Esther Benbassa a fait des études supérieures en Israël, à l’université de Tel-Aviv, puis en France, à Paris. A l’Ecole pratique des hautes études (EPHE), elle occupe une chaire du judaïsme moderne et contemporain. On lui doit notamment une « Histoire des Juifs de France » et « La souffrance comme identité ».

Le persécuté devient persécuteur

Que dit-elle ? Que les Israéliens sont « égarés » par leur nationalisme. Un nationalisme que redoutait déjà un Juif en 1917, instituteur à Ispahan. « Le premier usage de leur liberté que font les peuples nouvellement délivrés du joug est de persécuter les éléments étrangers se trouvant parmi eux, et que la tyrannie qu’ils exercent est en fonction directe de celle qu’ils ont supportée », écrivait cet instituteur au début du siècle dernier.

Une attitude qui n’est pas propre aux Juifs. Qu’ont fait les esclaves libérés aux Etats-Unis et renvoyés en Afrique pour créer le Liberia ? Ils ont aussitôt opprimé leurs frères africains… « En devenant israéliens, ces Juifs ont-ils été frappés d’amnésie jusqu’à oublier les principes premiers de l’éthique, socle de leur être juif ? », s’interroge Ester Benbassa dans « Etre juif après Gaza » (*). Comment des Juifs, dont les parents ont vécu la persécution, la souffrance, peuvent-ils tolérer qu’un autre peuple, les Palestiniens, connaisse un sort similaire ?

Passer de victime à bourreau

Si l’expression n’était pas galvaudée, on dirait que l’intervention de l’armée israélienne sur Gaza en décembre 2008 et janvier 2009, est la goutte d’eau qui a fait déborder le vase. Comment tolérer une opération qui a tué entre 1 166 et 1 417 personnes, en majorité des civils (contre 13 Israéliens) ? qui a provoqué la coupure de 75 % de l’électricité de la bande de Gaza, qui a privé un demi million de Gazaouis d’accéder à l’eau courante ? Pour l’intellectuelle, cette offensive contre Gaza s’apparente bien davantage à une guerre coloniale qu’à une guerre de défense. Comment justifier l’utilisation de bombes au phosphore, qui provoquent sur les corps des dégâts irréparables, en violation du droit humanitaire ?

« Gaza, c’est un nouveau mur qui s’élève en diaspora, celui de l’impossible communication entre les Juifs et leur entourage, qui ne peut plus comprendre leur excessive tolérance à l’endroit d’Israël », lance Esther Benbassa, qui ne veut pas « être juive et rejeter Israël. Je ne veux pas non plus être juive et approuver cette guerre immorale que mène Israël ».

Si la diaspora se détournait…

C’est l’un des aspects les plus originaux brièvement abordé dans cet ouvrage : par ses excès, Israël ne va-t-il pas se couper petit à petit des Juifs du reste du monde, devenus de moins en moins autistes ? Selon un chiffre lancé par le président du Crif (Conseil représentatif des institutions juives de France), 95 % des Juifs de l’Hexagone aurait approuvé l’intervention israélienne dans la bande de Gaza. Esther Benbassa constate qu’aux Etats-Unis, les Juifs américains, que l’on imagine encore plus pro-israéliens, n’étaient que 75 % en mars 2009.

Chiffre encore plus significatif, 69 % des Juifs américains « soutiendraient sans réserve les efforts de leur pays pour aboutir à un accord de paix associant un gouvernement d’unité nationale, réunissant le Hamas et l’Autorité palestinienne ». Il n’est pas non plus inintéressant de souligner qu’Israël affiche un solde migratoire proche de zéro, ceux qui partent étant pratiquement aussi nombreux que ceux qui arrivent. Vu l’état de guerre perpétuel, Israël n’apparaîtrait plus forcément comme la terre promise aux yeux de la diaspora.

(*) Esther Benbassa, « Etre juif après Gaza » , CNRS Editions, 4 €

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