Coupe du monde à Gaza


Le 2 mai 2010 a débuté la Gaza World Cup 2010. Cette simulation de Coupe du monde de football vise à réunir, dans un esprit d’union, les habitants de Gaza pour une compétition qui opposera 16 équipes internationales durant deux semaines.

Le 2 mai dernier s’est déroulé la cérémonie d’ouverture de la coupe du monde de football 2010 de Gaza. Un match d’ouverture entre la Palestine et l’Italie qui a rassemblé pas moins de 5000 personnes.

La « Gaza World Cup » est une compétition qui se déroule sur les deux premières semaines de mai et qui n’est pas officiellement reconnue. Organisée par « Kitegang », association d’aide à l’enfance, par la « Fédération palestinienne de football » et par le « Pnud » (Programme des Nations Unies pour le développement), elle vise la détente et l’union entre personnes. Cette compétition simule la World Cup de la FIFA et réunit 16 équipes : l’Angleterre, la Turquie, l’Afrique du Sud, la Russie, l’Egypte, la Palestine, l’Algérie, l’Irlande, l’Espagne, les USA, l’Italie, la Serbie, les Pays-Bas, la France, la Jordanie et l’Allemagne. Ces équipes sont composées de joueurs amateurs de football de Gaza ainsi que de travailleurs étrangers. Les matchs se dérouleront dans le stade de « Yarmouk » et de « Palestine », situés à Gaza.

Durant deux semaines, chaque joueur portera les couleurs du pays qu’il va représenter durant cette coupe du monde un peu spéciale. L’équipe gagnante se verra recevoir le trophée de la Gaza World Cup, inspiré du vrai trophée de la Wolrd Cup de la FIFA et réalisé avec des bouts de métaux que l’on peut trouver dans les ruines de bâtiments à Gaza.

les résultats : http://gazaworldcup.org/?p=5

Pour un article bcp plus complet voir :
http://info-palestine.net/article.php3?id_article=8689

ANNULEE LA MARCHE BDS EN COMMEMORATION DU JOUR DE LA NAKBA


D’ABORD APPROUVEE PUIS REFUSEE LA MANIF

Aujourd’hui un Palestinien de 60 ans n’a jamais rien connu d’autre que l’exil ou l’occupation. L’écrasement sous les bombes de la Bande de Gaza, peuplée à 70% de réfugiés et de descendants de réfugiés, pour la plupart originaires des villes et villages de la côte méditerranéenne, montre que la Nakba (la catastrophe en arabe) qui a démarré avec l’expulsion massive et violente de 800 000 Palestiniens en 1948, n’est pas terminée.

Pour les dirigeants sionistes, elle doit être effacée de l’histoire. Lors des cérémonies commémorant le 60ème anniversaire de l’État d’Israël, Tzipi Livni, qui sait parfaitement que les Palestiniens ne renonceront jamais à leurs droits, avait déclaré que tant que les Palestiniens n’auront pas banni le mot Nakba de leur vocabulaire, il n’y aura pas de cession de territoire. La Nakba n’est pas un souvenir, c’est une menace permanente démarrée il y a 62 ans, et à laquelle est intrinsèquement reliée la revendication du droit au retour.

Gaza se prépare à accueillir « la Flotte de la Liberté »


lundi 10 mai 2010 – 11h:39

Infopal.it

La bande de Gaza se prépare à accueillir la plus grande flotte qui soit jamais venue rompre le blocus israélien imposé à Gaza depuis près de quatre ans.

Pêcheurs dans le port de Gaza - Photo : Ma’anImages

Il s’agit de la Flotte de la liberté, venant de Turquie et qui rassemble une dizaine de grands navires chargés de vivres, de médicaments et d’autres nécessités pour la population de Gaza.

En liaison avec ces préparatifs, le gouvernement palestinien a décidé d’agrandir le port de Gaza pour accueillir les navires, s’ils parviennent à atteindre le territoire assiégé sans restrictions ou interdictions israéliennes.

Ce seront les premiers grands navires à jeter ancre dans ce port depuis sa reconstruction.

Travaux dans le port de Gaza

Le ministère des Travaux publics, en collaboration avec celui les Transports et l’antenne locale de l’organisation d’aide turque HHI, s’est chargé de remettre en état le port de Gaza après l’agression israélienne qui l’avait détruit, dont l’espace réservé aux pêcheurs, le seul du territoire et qui ne représente aucune menace pour Israël…

Le ministre des Travaux publics, Yusuf al-Mansi, a déclaré dans un entretien avec notre correspondant que les travaux réalisés par son ministère consistent à faire en sorte que la remise en état du port soit terminée dans un temps donné, en particulier parce que s’approche le rendez-vous avec la Flotte de la liberté qui viendra de Turquie le mois prochain.

Il a en fait été convenu que la flotte arriverait à Gaza le 24 mai prochain. Elle comprendra trois grands cargos et huit autres navires chargés de l’aide pour le peuple assiégé de Gaza.

suite

Une sombre affaire d’ espionnage


Le Soir du 11 mai, page 14

TEL-AVIV DE NOTRE CORRESPONDANT

Pourquoi le leader arabe israélien Amir Makhoul ainsi que le militant nationaliste arabe Omar Sayid ont-ils été arrêtés ?

Ces derniers jours, il était inutile de poser la question aux responsables de l’Etat hébreu car toute allusion à cette mystérieuse affaire était interdite par la censure. Jusqu’à lundi, les journalistes israéliens ne pouvaient pas l’évoquer publiquement et ceux qui s’y risquaient se contentaient d’allusions alambiquées qui n’apprenaient pas grand-chose.

Ce que la justice israélienne et le Shabak (la Sûreté générale de ce pays) ont voulu cacher à l’opinion publique de leur pays est pourtant simple : jeudi dernier, une vingtaine de policiers dont seize agents du Shabak ont perquisitionné aux domiciles de Makhoul avant de l’interpeller sous les yeux de ses proches.

Quelques jours auparavant, Sayed avait également été arrêté alors qu’il tentait de se rendre en Jordanie avec sa famille. Au profit du Hezbollah ? Les appartements ont été entièrement retournés et de nombreux documents emportés. Parmi ceux-ci, une partie des archives de « Itijah », une importante et influente ONG arabe israélienne dont Makhoul est le responsable.

Chez Sayed, ce sont des papiers relatifs au parti « Balad », une formation qui n’avait pu se présenter aux dernières élections législatives parce que son leader de l’époque avait été accusé d’espionnage au profit du Hezbollah, qui ont été saisis.

Pour ce que l’on en sait, Makhoul et Sayid sont soupçonnés d’avoir entretenu des contacts avec l’organisation chiite libanaise. Ce qui explique pourquoi ils sont maintenus au secret. Avant même d’être confirmées par la justice sous la pression des médias israéliens, les arrestations de Makhoul et de Sayid s’étaient répandues comme une traînée de poudre au sein de la communauté arabe israélienne (20 % de la population de l’Etat hébreu). Car au-delà de son influence locale, le dirigeant d’Itijah est un écrivain réputé et un membre du « Comité de suivi », une structure qui représente les Arabes israéliens face aux autorités israéliennes.

Mobilisation

Voilà pourquoi les quinze journaux et périodiques arabes d’Israël, mais aussi les représentants de cette communauté à la Knesset, les ONGet les élus locaux se sont mobilisés pour sa libération ainsi que pour celle de Sayed.Al’appel de l’ensemble des organisations arabes israéliennes, plusieurs milliers de membres de cette communauté ont manifesté ce lundi afin de dénoncer le « racisme permanent » dont ils se proclament les victimes. ■ SERGEDUMONT

« Seules de vraies pressions peuvent faire bouger Israël »


LOOS,BAUDOUIN

lundi 10 mai 2010, 19:44

Deux militantes israéliennes des droits humains, présentes à Bruxelles, témoignent : selon elles, l’économie israélienne profite de l’occupation. Propos recueillis par Baudouin Loos

Deux militantes israéliennes des droits de l’homme sont à Bruxelles. Pour elles, l’économie israélienne profite de l’occupation et seules de vraies pressions pourraient faire bouger Israël.

Deux Israéliennes différentes. Qui se sont écartées du « consensus » qui règne dans leur pays. Dont elles critiquent sévèrement la politique dans le contentieux israélo-palestinien. Esti Micenmacher et Angela Godfrey-Goldstein étaient à Bruxelles ces derniers jours pour participer à diverses conférences, pour appuyer, aussi, l’action en cours contre la continuation du financement de la colonisation des territoires occupés par la filiale israélienne de la banque Dexia. Rencontre avec deux militantes motivées.

« Je suis membre de l’ONG ‘Who Profits’ (1), explique Esti Micenmacher. Nous recensons les firmes israéliennes ou autres qui profitent de l’occupation israélienne des territoires palestiniens. Nous avons répertorié quelque mille firmes dans notre base de données. Cette ONG a été créée il y a cinq ans par une coalition de onze associations israélo-palestiniennes féministes. Au début, nous nous étions concentrées sur les productions des colonies juives, ce qui ne représente finalement que peu d’enjeu financier. En revanche, on s’est aperçu qu’il existait une grande implication de l’économie israélienne dans les territoires occupés. »

Une implication à dimensions multiples. « Beaucoup de secteurs sont concernés : la construction, les infrastructures, les services (banques, téléphone, etc.), les subventions aux zones industrielles. Nous avons aussi identifié les terrains d’exploitation économique de la main-d’œuvre palestinienne – ainsi, les ouvriers palestiniens, faute de travail, sont amenés à bâtir les colonies, et participent ainsi à leur propre dépossession ! –, l’exploitation des ressources naturelles, d’ailleurs également contraire au droit international (eau, carrières diverses, dépôts de déchets, etc.), sans oublier que les accords dits de Paris (1995) après le processus de paix entamé à Oslo en 1993 ont rendu l’économie palestinienne captive de l’économie israélienne. »

Ce n’est d’ailleurs pas tout, selon notre interlocutrice. « Dans la recherche de ‘qui profite de l’occupation’, il faut aussi citer le paramètre ‘contrôle de la population occupée’, qui génère pas mal de fruits économiques en Israël : les check-points ont été souvent privatisés et confiés à des sociétés de gardes armés, tout comme la sécurité des colonies ; le long du mur de séparation, les autorités ont installé des appareils de détection sophistiqués ; elles sont de même très fières d’un nouvel appareil appelé ‘Elle-voit-elle-tire’ déployé sur la barrière autour de Gaza et qui permet à un opérateur travaillant à Tel-Aviv d’abattre des cibles en appuyant sur un bouton… L’économie israélienne est ainsi très présente dans ces territoires occupés et les vingt familles qui contrôlent 50 % de la bourse israélienne en profitent donc. »

Une campagne de boycott controversée

Esti Micenmacher et Angela Godfrey-Goldstein font partie de la très petite minorité d’Israéliens qui appuient la campagne mondiale menées par des organisations palestiniennes ou sympathisantes sous la dénomination BDS (boycott, désinvestissement, sanctions). Même la gauche radicale israélienne n’est pas unie sur ce thème. « Pourtant, sans pressions réelles de la communauté internationale, il n’y aura pas de progrès, estime Esti Micenmacher, éditrice de son état. Le fait qu’Israël a été accepté ce lundi 10 mai au sein de l’OCDE n’est pas un bon signal : c’est comme si le monde assurait ce pays d’une impunité totale, renonçait aux pressions. »

Pour sa part, Angela Godfrey-Goldstein travaille à plein-temps depuis six ans pour le Comité israélien contre la démolition de maisons (2), qui travaille non seulement sur le terrain mais tente en même temps un travail d’explication dans la communauté internationale, notamment à travers la campagne BDS susmentionnée.

« Les décideurs européens savent très bien de quoi il retourne, confie-t-elle. Ils disposent de bons rapports, comme celui des consuls généraux de Jérusalem. Malgré quoi, ils choisissent d’aborder les questions sensibles avec Israël avec une extrême prudence, comme s’ils n’avaient que des carottes à montrer et aucun bâton. Ils se rassurent en disant que les Américains, avec Obama, feront bouger les choses. Mais c’est inexact. Seules les vraies pressions fonctionnent. »

Angela Godfrey-Goldstein ne cache pas l’ombre qui plane au-dessus des ONG israéliennes comme celle qui l’emploie : « Une prochaine loi veut s’en prendre aux ONG qui travaillent sur les droits de l’homme en s’attaquant aux subventions qui les font vivre. Cette loi rencontre un certain succès dans l’opinion israélienne soumise à un lavage de cerveau qui la convainc par exemple qu’Israël ‘n’a pas le choix’, ‘est entouré d’ennemis pour toujours’. Cette atmosphère ressemble à une forme de maccarthysme et est en réalité destinée à faire pression sur les donateurs, les Etats ou groupements d’Etats. Nous faisons face à ces difficultés qui mettent en lumière la vanité du slogan ‘Israël est la seule démocratie au Proche-Orient’. Dans cette ‘démocratie’, par exemple, une décision de la Cour suprême de détourner ‘le mur de sécurité’ à certains endroits en territoires occupés dans un sens favorable aux Palestiniens lésés n’est tout simplement pas appliquée sur le terrain. »

(1)www.whoprofits.org (en anglais, hébreu et arabe)

(2)www.icadh.org (idem)

source : http://www.lesoir.be/actualite/monde/2010-05-10/seules-de-vraies-pressions-peuvent-faire-bouger-israel-769259.php

Israël à l’OCDE


lesoir du 11 mai, page 14

Israël a été admis ce lundi, en même temps de l’Estonie et la Slovénie, au sein du club très select de l’OCDE. Cette adhésion a soulevé un certain nombre de protestations.

Derrière le sigle OCDE (l’Organisation pour la coopération et le développement économique) se niche un organisme international influent basé à Paris, qui réunit « les gouvernements attachés aux principes de la démocratie et de l’économie de marché » (et les économies les plus prospères au monde), désormais au nombre de 34.

La coordination des politiques économiques des pays membres est au centre des préoccupations de l’OCDE qui veut aussi agir contre les paradis fiscaux et la corruption internationale. Isolé ces derniers mois sur le plan politique, le gouvernement israélien s’est félicité de cette promotion, fruit de près de quatre années d’efforts.
« Cette adhésion constitue un succès historique vu qu’elle donne une légitimité à Israël comme pays avancé et éclairé, a déclaré le ministre des Finances Youval Steinitz. L’importance est immense. C’est le club international le plus respectable au sein duquel un petit pays comme Israël peut être accepté. »

Ce sont précisément ces respectabilité et légitimité qui font problème, selon certains. « Ce n’est pas un bon signal, nous déclare Esti Micenmacher, une militante israélienne des droits de l’homme en visite à Bruxelles, c’est comme si le monde assurait ce pays d’une impunité totale, renonçait aux pressions contre l’occupation et la colonisation des territoires palestiniens. »

Cela, ajoute sa compatriote Angela Godfrey-Goldstein qui voyage avec elle « alors que la communauté internationale, et même beaucoup d’amis d’Israël, commençait à comprendre la nature du problème, surtout depuis l’offensive contre Gaza en 2008-2009 ».

A Ramallah, le ministre palestinien des Affaires étrangères, Riyad al-Malki, exprimé son dépit : « L’accord de l’OCDE à l’adhésion d’Israël est une bataille que nous avons perdue, a-t-il dit à l’AFP, évoquant des lettres envoyées aux pays membres. Cette décision est en complète opposition avec les principes fondateurs de l’organisation, qui a accepté un Etat occupant violant quotidiennement les droits de l’homme et le droit international ». ■ B.L. (1) On trouvera sur notre site www.lesoir.be une interview des deux militantes israéliennes Voir aussi post suivant sur ce site-ci.