« La stratégie du choc »…


… de Naomi Klein est un livre qui vient à point ! À point, pour faire le point sur cette crise financière internationale. Crise aiguë où tout le monde s’interroge quant à ses débuts, mais aussi et surtout à sa fin !

Cette scandaleuse crise qui balaye les emplois, fait chuter les Bourses, cavale comme une grande faucheuse entre indices et actions, envoie indistinctement sur les roses « lumpen » prolétariat et surdiplômés, bouleverse les données de toute sage et prudente économie se voulant à l’abri des intempéries fatales .

Cette crise mondiale dont les ondes de choc, insondables et encore loin de pouvoir être jugulées, tourmentent producteurs, industriels, commerçants et simples consommateurs. Dans le même panier de la déconfiture turbulents « golden boys » devant le clavier des « laptops » et ignorantes ménagères traînant le caddie dans les rayons des hypermarchés.

Sans prendre le taureau par les cornes, voilà un ouvrage qui s’attaque de front au système capitaliste avec ses multiples dérives. Pour un intransigeant besoin de transparence, une singulière lecture de l’histoire économique mondiale depuis les années soixante.

Avec de regrettables partis pris notamment en ce qui concerne le Liban, sans jamais d’ailleurs suggérer une alternative ou une meilleure possibilité des choses.
Pour son troisième opus, après sept ans de silence, Naomi Klein n’y va pas de main morte. Avec La Stratégie du choc – titre original The shock doctrine – (Lemeac-ActesSud, 670 pages, traduit de l’anglais par Lori Saint-Martin et Paul Gagné), l’auteure du best-seller No logo, activiste politique et journaliste canadienne indépendante, dénonce ce qu’elle appelle sans ambages « le capitalisme de désastre ».

Qu’y a-t-il de commun entre le coup d’État de Pinochet au Chili en 1973, le massacre de la place Tiananmen en 1989, l’effondrement de l’Union soviétique, le naufrage de l’épopée Solidarnosc en Pologne, les difficultés rencontrées par Mandela dans l’Afrique du Sud post-apartheid, les attentats du 11-Septembre à New-York, la guerre en Irak, la destruction systématique du centre-ville de Beyrouth, le tsunami qui dévasta les côtes du Sri Lanka en 2004, l’effroyable cyclone Katrina, la pratique de la torture partout et en tous lieux – Abou Ghraib ou Guantanamo – aujourd’hui ?

Longue chaîne de malheurs permettant de mettre en œuvre des réformes économiques néolibérales majeures impossibles en temps normal. Autant de situations de choc pour une barbarie de la spéculation et une impitoyable loi du marché.

Plus de trente ans d’histoire, en un minutieux et scrupuleux état des lieux (lorgnette d’anticapitaliste oblige), pour dévoiler les dessous des cartes et des transformations, pour décrire l’émergence de ce que Naomi Klein qualifie de « capitalisme du désastre ».
C’est sur les ruines fumantes que se font les contrats les plus juteux.

C’est tout un art et un absolu savoir-faire que de profiter des crises, toutes sortes de crises. Et le Liban (et le Libanais en particulier) est bien placé pour le savoir !
L’état de choc permet toujours une meilleure manipulation des masses. Une vision peu clémente au système économique prévalent actuel où le capitalisme prolifère et prospère dans les contextes les plus tourmentés.

Pour ce pavé impressionnant (par son poids, sa taille et le nombre de ses pages), il ne s’agit pas d’un livre d’économie classique ni d’une investigation journalistique politique neutre. Au contraire, c’est une intrusion au cœur de tout ce qui palpite, vit et se transforme.

Une mine d’informations certes que ce livre sérieusement documenté, mais il s’agit aussi là d’une bombe lancée contre le néolibéralisme. Tout est sujet à critique, contestation, inquisition et esprit soupçonneux.

Il est évident que ce volumineux ouvrage fouillant en toute impunité toutes les catastrophes (guerres, terrorisme, coups d’État) reste surtout un livre profondément davantage informateur que proposant des solutions.

Un livre controversé car, tout en critiquant le consumérisme, il reste silencieux sur les propositions à améliorer la situation, gommer les bavures ou redresser les torts…
Il est clair que Naomi Klein, diplômée de la prestigieuse London School of Economics, malgré son immense talent, son remarquable courage et son labeur à la tâche, a dans ces pages la plume d’une journaliste et non d’une économiste.

Une journaliste qui rêve – à raison – d’un monde meilleur. Mais n’en
rêve-t-on pas depuis des millénaires ?

source

BDS TOUR : Venez avec nous !


Publié le 4-05-2010

La Palestine sera en campagne en France, du 10 au 25 juillet prochain : plage, campagne, montagne, des vacances intelligentes et drôles.

Une grande aventure inédite se prépare pour cet été.

A partir du 10 juillet prochain, nous allons sillonner les routes de France et faire étape dans 16 villes, pour sensibiliser la population à la situation en Palestine, au blocus de Gaza, à la colonisation galopante, et à la nécessité d’une réaction citoyenne face à ces violations du droit international qui nous concernent tous, car leur impunité remet en cause les valeurs de liberté, d’égalité et de fraternité auxquelles nous sommes attachés.

En compagnie de défenseurs de la cause palestinienne britanniques, belges, italiens et espagnols —dont bon nombre étaient avec nous pendant la Marche Pour Gaza qui a été bloquée au Caire—, nous allons passer deux semaines qui seront riches de rencontres, de spectacles, d’animations, de surprises, et d’humour !

Pique-niques, jeux de plages, spectacles de rue, inspections et contrôle de la traçabilité des produits vendus dans le commerce, projections de films et débats… nous vous proposons d’être de la partie.

Le tout en compagnie du groupe HADJA, avec Hacène KHALIFA (violon, contrebasse, guitare et accordéon).

Si vous souhaitez nous rejoindre à différentes étapes, merci de nous contacter rapidement à info@europalestine.com

Merci également à tous les militants et sympathisants de la cause palestinienne, qui vivent dans les régions que nous allons traverser, de l’aide qu’ils nous apportent, afin de préparer ces étapes, et d’en faire ensemble des moments inoubliables.

Calendrier du BDS TOUR :

– Samedi 10 juillet : Evreux (Haute-Normandie)
– Dimanche 11 juillet : Ouistreham (Côte de Nacre)
– Lundi 12 juillet : Caen (Basse Normandie)
– Mardi 13 juillet : Saint-Malo (Bretagne)
– Mercredi 14 Juillet : Vannes (Bretagne)
– Jeudi 15 juillet : Noirmoutier (Pays de la Loire)
– Vendredi 16 juillet : Plages de la côte vendéenne : St Jean de Mont, St Gilles Croix de Vie (Pays de la Loire)
– Samedi 17 juillet : Sables d’Olonne (Vendée – Pays de la Loire)
– Dimanche 18 juillet : La Rochelle (Poitou-Charentes)
– Lundi 19 juillet : Libourne (Aquitaine)
– Mardi 20 juillet : Perigueux (Dordogne)
– Mercredi 21 juillet : Figeac (Midi-Pyrénées)
– Jeudi 22 juillet : Albi (Midi-Pyrénées)
– Vendredi 23 juillet : Sète (Languedoc-Roussillon)
– Samedi 24 juillet : Nîmes (Languedoc-Roussillon)
– Dimanche 25 juillet : Avignon (Provence-Alpes-Côte d’Azur)

(Les villes indiquées sont essentiellement des points de repère. Des animations et rencontres peuvent être organisées dans les villes avoisinantes)

CAPJPO-EuroPalestine

7 navires européens se joindront à la 2e flottille humanitaire pour Gaza


07/07/2010

La « Campagne européenne pour la levée du blocus de Gaza » a annoncé que sept navires européennes vont se joindre à la deuxième flottille humanitaire internationale pour Gaza en vue de briser le blocus israélien.

L’organisation, dont le siège se trouve à Bruxelles, a dit dans un communiqué que des dizaines de ses activistes de différentes nationalités et des navires se joindront à la deuxième flottille de la liberté.

« La 2e flottille de la liberté donnera des surprises à Israël », affirme le communiqué, ajoutant que l’une des surprises est que sept navires européens rejoindront la flottille qui sera plus grande que la première.

La Campagne européenne pour la levée du blocus de Gaza a dit avoir reçu plus de 9000 demandes pour participer à la deuxième flottille pour Gaza.

La première Flottille de la Liberté transportait 750 activistes de plus de 40 pays, dont 44 officiels politiques et gouvernementaux arabes et européens, dont 10 députés algériens, plus de 10.000 tonnes de matériel médical, matériaux de construction, bois et 100 maisons préfabriqués, pour soutenir les dizaines de milliers de gens qui ont perdu leurs maisons dans la guerre israélienne de fin 2008-début 2009. Les bateaux transportaient aussi 500 fauteuils électriques pour handicapés, car la dernière guerre sioniste a laissé près de 600 handicapés à Gaza.

Campagne BDS : Boycott D’Israël Destination Touristique


86ème Conférence Du Comité Tourisme de L’OCDE A Jérusalem en Récompense Des Crimes De Guerre Israéliens

Non contente d’avoir récompensé le régime criminel de Tel Aviv en l’acceptant parmi ses membres, l’OCDE a décidé d’organiser la 86ème conférence de son Comité Tourisme en Octobre à Jérusalem alors que pendant des décennies cette conférence s’est tenue à Paris. Y participeront notamment les hauts responsables du Comité tourisme de l’OCDE.

La semaine dernière le directeur général au sein du ministère du tourisme israélien, Noaz Bar-Nir, a participé à la réunion du Comité Tourisme de l’OCDE et présenté les préparatifs israéliens pour l’accueil de cette 86 ème conférence de l’OCDE qui se tiendra le 20 Octobre à Jérusalem pendant trois jours.

Ensuite, une rencontre des ministres du tourisme des membres de l’OCDE sera organisée par le ministre du tourisme d’Israël, Stas Misezhnikov, qui fait partie du parti d’extrême droite de Lieberman, Israël Beitenou. Quelques 50 ministres du tourisme et représentants des ministères des pays membres de l’OCDE de même que d’autres pays seront invités à la conférence.

Des personnalités connues du monde du tourisme et de l’industrie touristique participeront à cette conférence portant sur le développement du tourisme vert.

En effet, le programme de cette 86ème conférence du Comité Tourisme de l’OCDE est cette année centré sur le développement et la promotion d’une politique touristique verte comme moyen de développement économique.

L’OCDE ne manque vraiment pas de cynisme d’organiser sa conférence sur cette thématique dans un pays qui n’hésite pas à polluer les territoires occupés palestiniens de ses déchets y compris radioactifs, qui a contaminé la Bande de Gaza par des bombardements au phosphore blanc et surtout avec des armes à l’Uranium Appauvri extrêmement toxique non seulement pour les humains mais aussi pour l’environnement.

Bien sûr, les responsables israéliens se félicitent de cette importante publicité gratuite faite par l’OCDE à Israël comme destination touristique et pensent que la décision de tenir cette conférence en Israël et plus particulièrement à Jérusalem montre que l’OCDE fait confiance à l’industrie touristique israélienne et son potentiel de développement économique.

Appel à boycott d’Israël comme destination touristique.

Dans le cadre de la campagne BDS il est nécessaire d’inclure le boycott d’Israël comme destination touristique et notamment agir auprès des organisations et associations chrétiennes qui chaque année envoient en Israël des milliers de pèlerins soutenant ainsi directement l’occupation colonisation de même que le blocus de Gaza et autres crimes de guerre israéliens.

Ce n’est pas moralement possible d’y aller en pèlerinage alors que les lieux saints tels Jérusalem et Bethlehem sont occupés et que les Palestiniens vivent dans des ghettos derrière un mur géant y compris ceux de Bethlehem.

Comment peut-on honnêtement et sérieusement prêcher la paix en aidant économiquement l’occupant et criminel de guerre israélien ?

Boycott d’Israël destination/produit touristique.

PS :

Slogan de l’OCDE sur son site :

« Pour une économie mondiale plus forte plus propre plus juste »

Un pilote israélien hisse le drapeau palestinien sur le ghetto Varsovie


Des pacifistes israéliens ont dessiné des slogans pro-palestiniens sur le mur du « Ghetto Varsovie » dans la capitale polonaise et ont hissé le drapeau palestinien sur le mur de la mort.

« Libérez tous les Ghettos, libérez Gaza et la Palestine », ont écrit les pacifistes sur le mur de la caserne du Ghetto Varsovie. Selon la dixième chaine israélienne, l’ancien pilote Jonathan Shapira, l’un des opposants farouches au service militaire israélien pour des raisons morales et humaines, figurent parmi ces pacifistes.

Shapira a écrit ces slogans pour attirer l’attention du monde entier sur ce qui se passe en Palestine, notamment dans la bande de Gaza. « Ma famille a péri dans ce ghetto sur les mains des Nazis. Je ne peux en aucun cas accepter que les habitants de Gaza soient emprisonnés dans une grande prison et exposés aux raids des avions de guerre israélien, ces avions à bord desquels j’avais servi », a déclaré le pilote Shapira, qualifiant de crime contre l’humanité les agissements israéliens à Gaza.

Tout en démentant les informations selon lesquelles Jonathan a comparé les Israéliens aux Nazis, il a estimé qu’il était important que les Juifs écoutent d’un Juif ce qui se passe à Gaza.

Ayant servi dans un hélicoptère de guerre, Shapira est l’un des 27 pilotes réservistes à avoir été chassés de l’armée après leur refus de lancer des raids sur la bande de Gaza en 2003.

SOURCE : WWW.ALMANAR.COM.LB

Des manifestations anti-sionistes, devant la Maison Blanche


IRIB – Dans le sillage de l’entretien du Président américain, Barack Obama, avec le Premier ministre israélien, Benyamin Netanyahou, deux manifestations anti-israéliennes séparées ont eu lieu, ce mardi, devant la Maison Blanche. Lors de la première manifestation, les protestataires ont demandé aux Etats-Unis de mettre un terme à leurs soutiens à Israël. Ils ont qualifié de contraire à la religion judaïque, la fondation du régime sioniste. La seconde, plus vaste, avait rassemblé plusieurs centaines de haredims anti-sionistes. Les participants, principalement, des Hassidim de Satmar, sont arrivés, par cars entiers, de New York, pour protester contre les démarches du régime sioniste. Un autre objectif de cette manifestation était de rappeler au monde qu’ « Israël est un régime sioniste, pas un Etat juif », ce que l’on pouvait lire sur les écriteaux que brandissaient les manifestants.

FGTB Centrale générale


Le travail décent est impossible sous occupation militaire 

Le 31 mai 2010, l’armée israélienne a attaqué un convoi acheminant 10.000 tonnes d’aide humanitaire vers la Bande de Gaza. Parmi les activistes, non-armés, au moins 10 personnes ont été tuées et 30 autres blessées !

La FGTB est profondément choquée et indignée. Elle déplore ces victimes et demande aux responsables politiques de notre pays et de l’UE de condamner clairement et d’agir en conséquence. Le blocage de la Bande de Gaza a déjà fait trop de victimes parmi la population civile et l’action dans les eaux internationales par Israël remet totalement en question le processus de paix.

Le droit du peuple palestinien à disposer d’un état indépendant est bafoué depuis plus de 60 ans.

La population palestinienne et les travailleurs en particulier sont victimes, de la part de L’Etat israélien, de discriminations, d’exploitation au travail, d’entraves à la libre circulation et de violation de la législation du travail. L’Etat israélien impose au peuple palestinien une politique d’Apartheid semblable à celle appliquée en Afrique du Sud.

À cela il faut ajouter la situation de la population dans la bande de Gaza qui souffre encore et toujours de l’offensive israélienne de décembre 2008 qui a entrainé la mort de 1.450 personnes lors de la démolition massive d’infrastructures. Plus d’une année s’est écoulée depuis lors et Israël met tout en œuvre pour empêcher la reconstruction de Gaza.

Dans de telles circonstances, un développement économique, politique et social n’est pas réalisable. Développer un mouvement syndical est impossible dans une économie de survie.

Face a cette situation, le Congrès appelle les responsables politiques et syndicaux, belges et européens, à défendre les points suivants :

la relance des négociations entre israéliens et palestiniens avec pour objectifs la
création – aux côtés de l’Etat israélien – d’un Etat palestinien viable, continu et indépendant dans les « frontières » de 1967 avec Jérusalem-Est comme capitale dans le respect du droit international et des résolutions des Nations Unies

le démantèlement des colonies de Cisjordanie et de Jérusalem-Est

le démantèlement du Mur de l’Apartheid

le retrait des territoires occupés depuis 1967

la fin de l’agression militaire israélienne et du blocus de la bande de Gaza

respect du droit au retour pour les réfugiés selon résolution 194 de l’AG des Nations Unies.

Le Congrès demande à la FGTB d’exiger du syndicat israélien Histradrut de se distancier clairement de la politique menée par le gouvernement Israélien, faute de quoi cela devrait entrainer sa mise à l’écart de la CSI, pour non respect des règles de la déontologie syndicale, aussi longtemps qu’ils ne se distancient pas de la politique israélienne.

Elle demande également que soit poursuivie la politique de construction de solidarités avec la PGFTU.

Le Congrès demande aux responsables politiques :

L’arrêt de tout de commerce d’armes avec Israël pour l’ensemble des producteurs dans le monde

L’arrêt de l’importation de biens produits dans les colonies en territoires occupés

L’arrêt des campagnes de soutien et coopération économique avec Israël

La FGTB doit s’engager pendant la présidence Belge de l’Union Européenne du 1e juillet 2010 au 31 décembre 2010 à mettre sous pression l’Etat Belge pour établir une résolution européenne qui s’inscrit dans les lignes définies ci-dessus.

Stop aux licences de vente d’armes à Israël


Suite à une interpellation parlementaire, Monsieur Jean-Luc Vanraes, ministre du gouvernement de la région Bruxelles-Capitale, chargé des Finances, du budget et des relations extérieures a donné des explications sur la licence d’exportation de matériel à usage militaire vers Israël. Cette licence a été accordée par le gouvernement bruxellois dans le courant du deuxième semestre 2009.

Il s’agit de pièces pour les ailes de F-16 qui sont assemblées en Israël avant d’être envoyées à la Lockheed Martin Aeronautics Compagny aux Etats-Unis annoncés comme destinataire final.

Et pourtant, les sites spécialisés sont clairs sur le sujet :

Les pièces commandées par Israël pour fabriquer des ailes de F16 sont destinées aux F16l israéliens1. Loockheed équipe les F16l avec le matériel fabriqué par Israel Aircraft Industries (IAI), à savoir les ailes, des sections de la queue, le réservoir, le système de communications satellite et d’autres composantes liées au système de communication2.

Dès lors, la licence accordée pour le matériel dont la destination première est Israël et dont le ministre dit que la destination finale est Loockheed USA est bien destinée en dernier ressort à des avions commandés et produits pour Israël.

Or, Le Conseil des ministres européens a adopté un code de conduite, (contraignant) sur l’exportation de technologie et d’équipements militaires à destination de pays tiers.

Ce Code de conduite, devenu depuis le 8 décembre 2008 juridiquement contraignant pour les pays de l’UE, oblige les Etats européens à refuser des exportations d’armes vers tout pays destinataire en fonction de 8 critères relatifs au droit international, aux droits de l’Homme et à la paix et à la sécurité internationale.

Parmi ces critères :

– Respect des droits de l’Homme dans le pays de destination final

– Préservation de la paix, de la sécurité et de la stabilité régionales

– Comportement du pays acheteur à l’égard de la communauté internationale, et notamment son attitude envers le terrorisme, la nature de son alliance et le respect du droit international

Ces critères, comme l’ont montré dernièrement l’opération « Plomb durci » sur Gaza ou l’arraisonnement dans les eaux internationales d’un navire de la flottille humanitaire destinée à Gaza, ne sont pas respectés par l’Etat d’Israël. Le rapport Goldstone a amplement démontré que le droit humanitaire n’était pas respecté; et on ne compte plus le nombre de résolutions de l’ONU qu’Israël n’applique pas, signe évident s’il en est, du non-respect du droit international. Quant aux attaques contre le Liban et les menaces contre l’Iran ou la Syrie, elles ne contribuent sûrement pas à la paix, à la sécurité et à la stabilité régionale.

Il est donc indispensable que le gouvernement bruxellois gèle toute licence d’exportation d’arme ou de matériel militaire à destination d’Israël tant que celui-ci continue à occuper le Territoire palestinien et à violer impunément le droit international.

1. http://www.israeli-weapons.com/weapons/aircraft/f-16i/F-16I.html
2. http://www.f-16.net/news_article1002.html

Association belgo-palestinienne – Wallonie/Bruxelles asbl

quai du commerce, 9 – 1000 Bruxelles
 +32 (0)2 223 07 56       fax: +32 (0)2 250 12 63

mail : abp.eccp@skynet.be

http://www.association-belgo-palestinienne.be

Le siège de Gaza : «intenable» ? Non, catastrophique !


06 juillet 2010
Miko Peled

Le 1 juin 2010 des enfants de Gaza jettent des fleurs à la mer en mémoire aux victimes du Mavi Marmara, assassinés par les commandos israéliens

Lundi 5 juillet 2010

Etant moi même juif et israélien, ayant un père qui fut général dans l’armée israélienne et y ayant moi même servi, je dis ceci : nier ou justifier les actions israéliennes équivaut à nier ou défendre tous les crimes contre l’humanité.

Il subsiste un doute dans l’esprit de gens sérieux quant à l’attaque israélienne contre la flottille de Free Gaza et les événements qui ont entraîné la mort de 9 des militants qui se trouvaient à bord. Ce n’est pas vraiment surprenant puisque le commandant de la marine israélienne, l’Amiral Eliezer Marom, affirme que la mission a pleinement réussi.

Selon lui, grâce à la retenue dont ont fait preuve les soldats israéliens, aucun civil innocent n’a été blessé, les soldats sont rentrés à leur base sains et saufs et « 9 terroristes ont été tués. » Aussi y a-t-il des gens -vous en connaissez peut-être – qui pensent que l’on devrait « lâcher un peu Israël ». Eh bien, je dis non !

Les gens qui étaient à bord de la Flottille de Free Gaza étaient des militants pacifistes courageux et si je n’en avais pas été empêché par mon travail, j’aurais été parmi eux sur cette flottille. Les affirmations selon lesquelles ils sont liés à des organisations terroristes ne valent pas un clou.

Ils avaient trois objectifs : amener à Gaza l’aide humanitaire dont elle a grandement besoin, provoquer et embarrasser Israël, et attirer l’attention du monde sur la crise humanitaire à Gaza. Neuf de ces militants ont donné leur vie pour parvenir à ce but.

Que des commandos israéliens armés aient attaqué la flottille dans des eaux internationales est un acte de piraterie. Les gens qui étaient à bord du vaisseau ont fait ce que tout officier de marine vous dirait avoir été leur devoir : ils ont défendu héroïquement leur navire et sa cargaison et, comme nous le savons, neuf d’entre eux ont laissé la vie dans cet action héroïque. Les commandos israéliens, paniqués, ont par lâcheté tiré sur une foule sans armes, tuant neuf personnes et transformant ainsi une opération ratée en une tragédie innommable.

Si j’avais pu me joindre à la Flottille de Free Gaza cela aurait été ma troisième tentative pour pénétrer dans la bande de Gaza assiégée où Israël emprisonne et affame lentement 1.4 million de civils dont 800 000 enfants.

Les Palestiniens n’ont jamais eu d’armée, de chars, d’avions, et pourtant ils sont soumis à un blocus et à des attaques constantes qui entraînent des victimes civiles innombrables, des maladies horribles et un malheur inexcusable.

Certains disent que les militants de la Flottille de Free Gaza voulaient provoquer Israël et qu’ils n’étaient pas de simples militants pacifiques innocents. Mais, le militantisme c’est fait pour provoquer. Un militant ne reste pas tranquillement assis à regarder le monde avancer autour de lui. Contrairement au mythe auquel beaucoup d’Américains blancs voudraient croire, quand Rosa Parks est montée dans un bus et s’est assise à une place réservée à des blancs, elle n’était pas qu’une Afro-américaine fatiguée. Elle était une militante en mission : elle était là pour provoquer un système qui avait ses racines dans le crime de ségrégation raciste systémique dont des parties de ce pays étaient coupables.

Quand quatre étudiants afro-américains organisèrent l’action de Greensboro en février1960, ils ne se sont pas assis pour déjeuner au comptoir réservé aux Blancs simplement parce qu’ils avaient faim. Si on se rappelle MLK Jr., Mahatma Gandhi ou Nelson Mandela, on voit clairement que le militantisme a pour but de provoquer, de révéler le mal, d’y attirer l’attention et puis de s’en débarrasser. Le blocus de Gaza est l’un de ces maux. Les gens qui étaient à bord de la flottille faisaient ce qui est juste.

On doit se demander ce qui est pire, commettre un crime ou le justifier ? Qui sont les plus mauvais ? Ceux qui ont commis l’holocauste juif, le génocide arménien ou l’asservissement et les massacres des Africains ? Ou ceux qui profitent, qui justifient ces horreurs ou nient qu’elles aient eu lieu ? Etant moi même juif et israélien, ayant un père qui fut général dans l’armée israélienne et y ayant moi même servi, je dis ceci : nier ou justifier les actions israéliennes équivaut à nier ou défendre tous les crimes contre l’humanité.

Malheureusement, tout ce qu’on entend dire en provenance des Etats-Unis, c’est que la situation à Gaza est « intenable ». On ne peut que se demander combien de sondages d’opinion ont été faits, combien de brillants experts en communication il a fallu pour produire cette expression vide de sens et réchauffée.

Je suis sûr qu’ils ont eu besoin de l’aval du Département d’Etat, de l’ambassade d’Israël et de l’ AIPAC avant que le Président prononce cet insupportable mot sans vie. La situation à Gaza n’est pas intenable, la situation à Gaza et dans toute la Palestine est catastrophique.

Miko Peled, écrivain et militant pacifiste israélien, vit à San Diego. Son père était le général Matti Peled

Publié par Palestine chronicle : http://palestinechronicle.com
Traduction et choix de photo : C. Léostic, Afps

Israël commence à s’inquiéter du boycott économique palestinien


05/07/2010

Reportage : « Le boycott, c’est du terrorisme économique ! » fulmine Avi Elkayam, un homme d’affaires israélien qui dirige l’Association des industriels de Mishor Adoumim, une colonie juive de Cisjordanie. Même s’il reconnaît que ce boycott « n’a qu’un impact minime » sur les affaires, M. Elkayam s’inquiète pour l’avenir.

Avec l’ambition de préparer l’avènement d’un État indépendant, l’Autorité palestinienne organise un boycottage des produits provenant des 120 implantations juives de Cisjordanie occupée, une décision qui a l’assentiment de la « rue palestinienne ». L’Autorité envisage aussi de sanctionner les Palestiniens qui continueraient d’aller travailler dans les colonies après le 1er janvier prochain, une mesure beaucoup moins populaire.

Le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu a fustigé l’appel au boycott de l’Autorité palestinienne, jugeant que « malgré nos efforts pour développer une paix économique, les Palestiniens prennent des décisions qui vont à l’encontre avant tout de leurs intérêts ». Avec ses 300 industries, la zone industrielle de Mishor Adoumim fournit plus de 3 000 emplois aux Palestiniens de la région sur les 22 000 travaillant dans des entreprises israéliennes en Cisjordanie.

Avi Elkayam, 35 ans, dirige une société de confiserie avec un chiffre d’affaires d’un million de shekels (200 000 euros), dont 5 % proviennent des territoires palestiniens. « Nous savons comment contourner ce boycottage, en changeant les étiquettes sur nos produits, par exemple », explique-t-il, assurant qu’aucune entreprise de Mishor Adoumim n’a fermé à cause de l’embargo palestinien.

Mais quand on évoque l’assèchement de la main-d’œuvre palestinienne, il s’emporte : « Depuis 20 ans, nous sommes ensemble ici, Palestiniens et Israéliens, pourquoi vouloir tenter de briser cette coexistence ? Nous sommes un exemple pour la paix et personne ne le comprend ! » s’insurge-t-il. Une responsable de l’entreprise voisine, qui préfère garder l’anonymat, ne cache pas ses craintes. Elle vend ses produits dans le monde entier, parfois avec des étiquettes affichant une autre provenance que celle de son usine de Cisjordanie afin de contourner les campagnes internationales de boycott. Les colonies sont considérées comme illégales par la communauté internationale. Plus de 200 Palestiniens, en majorité de Jéricho, se rendent chaque matin dans cette usine. « Nous dépendons de ces Palestiniens pour la fabrication de nos produits et ils dépendent de nous pour nourrir leurs familles », précise-t-elle.

Au supermarché Rami Lévy, dans la colonie du Gush Etzion, près de Bethléem, troisième magasin de cette chaîne installé en Cisjordanie, les clients palestiniens côtoient les Israéliens, en majorité des colons venus des implantations voisines. Pour Salamat, un directeur d’école palestinien de Bethléem, qui vient pour la première fois dans ce magasin faire ses courses, Salam « Fayyad (le Premier ministre palestinien) peut dire ce qu’il veut. Il devrait plutôt venir faire ses courses ici ». Le directeur du supermarché, Ovadia Lévy, dont plus de la moitié des 110 employés sont des Palestiniens, est confiant : « Ils continueront d’acheter chez nous car les prix sont attractifs, il y a un plus grand choix de produits que chez eux », assure-t-il. Il est convaincu que les premières victimes du boycottage seront les Palestiniens eux-mêmes. « Ils ont besoin de nourrir leurs enfants, l’Autorité palestinienne ne leur offre aucune alternative », souligne-t-il.

C’est ce que pense Moussa Johar, un Palestinien de 55 ans, habitant d’un village voisin, qui déclare : « Personne ne va me dire comment je vais gagner ma vie. » « Nous ne faisons pas de politique, nous voulons continuer à pouvoir ramener de l’argent à la maison et ce n’est pas l’Autorité palestinienne qui va me nourrir », argue cet ouvrier du BTP.

http://www.lorientlejour.com/category/%C3%89conomie/article/663380/_Israel_commence_a_s%27inquieter_du_boycott_economique_palestinien.html

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