Londres va renoncer à la compétence internationale pour le plaisir « d’Israël  »



Leila Mazboudi
04/11/2010 Comme prévu : la Grande Bretagne a fléchi sous les pressions et décidé d’amender une loi permettant de poursuivre sur son sol des étrangers pour crimes de guerre. Le tout pour le plaisir d’“Israël”. Ce remaniement attendu de la part des Britanniques, vu que les Belges et les Espagnols avaient été contraints à l’opérer ultérieurement, a été exprimé par le chef de la diplomatie britannique William Hague en visite en Palestine occupée. 

Selon les médias israéliens, le ministre israélien pour les Services secrets, Dan Meridor, a récemment annulé une visite en Grande-Bretagne à la suite d’informations selon lesquelles il aurait fait l’objet d’une plainte pour son rôle dans l’attaque sanglante le 31 mai par la marine israélienne d’une flottille internationale qui voulait briser le blocus de Gaza, au cours de laquelle neuf activistes turcs ont été tués. D’autres responsables israéliens ont également évité de se rendre à la capitale britannique, depuis la guerre contre la Bande de Gaza “Plomb durci”, vu qu’il étaient poursuivis par la justice pour crimes de guerre, depuis que le juge onusien Goldstone a conclu à une telle accusation.

Ce jeudi, le mouvement de résistance palestinien Hamas a critiqué la décision britannique: “Nous dénonçons la volonté du gouvernement britannique de limiter les compétences de la justice britannique de poursuivre les criminels de guerre sionistes qui violent les lois internationales en Palestine occupée« , a-t-il indiqué dans un communiqué. « Le gouvernement britannique se soumet ainsi aux pressions sionistes et contredit ses propres positions qui appellent à défendre les droits de l’Homme et à juger les criminels de guerre« , ajoute le communiqué du Hamas qui a demandé à Londres de « revoir sa décision« .

Pour sa part, le quotidien londonien arabophone, Al-Quds Al-Arabi, a qualifié cette décision britannique de “soumission désolante au chantage israélien”. Selon le rédacteur en chef du journal, Abdel Bari Atouane, le projet de loi que le ministre britannique s’est engagé à présenter au Conseil des Communes, dès son retour, porte atteinte aux traditions britanniques attachées aux droits de l’homme, et une menace à l’indépendance de la justice britannique. Il rappelle à cet égard le refus des ex-Premiers ministres, John Major et Tony Blair de tout amendement au motif qu’ils ne peuvent interférer dans la justice de leur pays, et ce sous les pressions de l’Arabie Saoudite qui voulait que Londres lui livre deux opposants installés chez elle. Or, estime-t-il, l’actuel Premier ministre David Cameron, ainsi que son chef de la diplomatie et six autres de ses ministres font partie de l’Association de l’amitié israélo-britannique et sont par conséquent des fidèles amis de l’entité sioniste. Atouane perçoit dès lors des tentatives de faire prévaloir le intérêts d’Israël qui violent sans cesse le droit internationale au dépens des valeurs défendues par la Grande Bretagne

À noter que Madrid avait elle aussi limité la compétence de sa justice après Plomb durci, pour empêcher ses tribunaux saisis contre les crimes de guerres commis par les militaires israéliens contre les Palestiniens de la Bande de Gaza, où plus de 1300 palestiniens, dont la plupart des civils avaient été tués.

Alors que Bruxelles avait été contrainte à un tel renoncement à la fin des années 90, lorsque des Palestiniens ont tenté de saisir ses tribunaux contre l’ex-Premier ministre israélien Ariel Sharon, pour les crimes de guerre qu’il a commis dans les camps palestiniens de Sabra et Shatila en 1982.

Constat désolant au fil de ces concessions : Israël dénude l’Europe de ses valeurs républicaines et des droits de l’homme.

http://www.almanar.com.lb/newssite/NewsDetails.aspx?id=160970&language=fr

L’Orient et l’Occident désorientés ?


Rencontres internationales organisées par
la Fondation Boghossian
A Flagey et à la Villa Empain

9, 10 et 11 novembre 2010

Rencontres internationales organisées avec l’aide de l’Université Libre de Bruxelles et du Collège de France

et avec l’appui de la Région de Bruxelles-Capitale
et de la Communauté française de Belgique
Le thème directeur des rencontres internationales

Il semble que l’Orient et l’Occident soient actuellement « désorientés » dans leurs valeurs, dans l’équilibre traditionnel de leurs forces et influences, à travers l’évolution de leur développement économique, culturel, spirituel et intellectuel. Un certain « ensauvagement » résulte de ces changements, observable notamment dans les grandes villes d’aujourd’hui.
Dès lors, de nombreuses questions se posent et s’expriment au niveau social, environnemental et artistique.
Parmi ces questions, la Fondation Boghossian souhaite se pencher en priorité sur celles-ci :

* Peut-on considérer la création artistique comme une source valable de résistance et de nouveaux repères face à cette désorientation ? Autrement dit, quel est et sera le rôle des architectes et urbanistes, des poètes et écrivains, des musiciens et dramaturges, des plasticiens et des designers dans les changements observables en Orient et en Occident ?
* Au-delà des enjeux géostratégiques, politiques et économiques, quels seraient les principes qui pourraient nous inspirer et nous mobiliser au profit de la paix, d’une meilleure équité et d’un respect mutuel?

Après avoir organisé en 2008 les rencontres internationales qui analysaient la perception de la modernité en Orient et en Occident sous le titre évocateur de Temps long / Temps court, la Fondation Boghossian prend l’initiative d’inviter à Bruxelles de nombreuses personnalités à partager cette réflexion en public, les 9, 10 et 11 novembre 2010.
La soirée inaugurale

Cette soirée d’ouverture des rencontres internationales est organisée à Flagey (Studio 4, 850 personnes), le 9 novembre 2010, à 19 heures.
Deux conférences d’une durée respective de 30 minutes sont proposées , introduites par Jean Boghossian, Président de la Fondation Boghossian et par la Ministre de l’Audiovisuel, de la Culture, de la Santé et de l’Egalité des Chances de la Communauté française de Belgique.
Un cocktail dînatoire suivra cette séance inaugurale, ainsi que la projection du film En attendant le bonheur (2002), en présence de son réalisateur, Abderrahmane Sissako.

Accès sur invitation.

Les rencontres de la Villa Empain
Parler, écouter et dialoguer autrement

Les 10 et 11 novembre, la Fondation Boghossian accueille le public à la Villa Empain (Lobby, 200 personnes), pour une série de rencontres proposées entre des personnalités qui s’exprimeront entre 19 heures et 21 heures.
Les rencontres se tiendront en français et/ou en anglais, et seront suivie de projections de films.
L’accès y est gratuit.

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L’accès aux rencontres internationales est gratuit (sur réservation) et les orateurs s’y expriment en français.

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Pour tous renseignements supplémentaires :

Ces rencontres internationales ont été coordonnées par Diane Hennebert, Chargée de la Direction de la Fondation Boghossian

Villa Empain, centre d’art et de dialogue entre les cultures d’Orient et d’Occident
Avenue Franklin Roosevelt 67 – 1050 Bruxelles
Tél: +32 (0)2 627 52 30 ou +32 (0)475 21 16 61
Email: info@boghossianfoundation.be ou diane@boghossianfoundation.be

http://www.villaempain.com/fr/index.php?page=9