Ali Aarrass est né à Melilla. Pour des raisons familiales, il se retrouve en Belgique où il obtient la nationalité. Après plusieurs années, il rejoint son père resté dans l’enclave espagnole située en territoire marocain… où il est arrêté!
C’est la conséquence des attentats survenus à Casablanca en 2003. Torturés dans les geôles marocaines, des prisonniers accusent notre compatriote de complicité dans cette affaire. Mais après trois années d’enquête et de procès, sans la moindre preuve à charge, les tribunaux espagnols établissent sa totale innocence. Pourtant, Ali demeure incarcéré… dans l’attente de son extradition vers le Maroc pour «terrorisme».
Amnesty International Espagne a réagi : «Exhortez les autorités à ne pas extrader Ali Aarrass vers le Maroc car il risquerait d’être détenu au secret, de subir des actes de torture et d’autres mauvais traitements, ainsi que d’être victime d’un procès inique».
Confrontée à la détérioration de son état de santé, la famille d’Ali Aarrass envisage d’attaquer l’État belge, pour son indifférence et sa passivité dans le traitement de ce dossier. Et l’avocat de M. Aarrass de rappeler que le représentant du Consulat belge en Espagne lui a déclaré que dès l’instant où ils quittent le territoire, il existe deux types de citoyens belges : ceux qui le sont d’origine… et les autres !
Le vendredi 19 novembre, le conseil des ministres espagnol a décidé d’extrader Ali Aarrass vers le Maroc ! Il y a urgence: sa famille et des citoyens belges se mobilisent chaque jour: http://www.freeali.eu/
Pour en savoir plus: http://leclea.be/#Aarrass