La ville de Calonne-Ricouart solidaire de Georges Ibrahim Abdallah


dimanche 28 novembre 2010, par La Rédaction

Il entrait ce dimanche 24 octobre dans sa 27e année d’incarcération ! Georges Ibrahim Abdallah est le plus ancien prisonnier politique de l’Etat français. Désormais, une banderole exigeant sa libération flotte sur le front de l’hôtel de ville à l’initiative du comité « Libérez-les ! » de soutien aux prisonniers et réfugiés politiques (59 – 62).

Déployée depuis le samedi 23 octobre, elle le sera jusqu’au samedi 4 décembre, date de la manifestation internationale de solidarité, qui se déroulera à Lannemezan (Pyrénées) où Georges Ibrahim Abdallah est détenu pour complicité dans la mise hors d’état de nuire « d’un représentant des services secrets israéliens et d’un attaché militaire américain » à l’époque de la colonisation du Liban par Israël. « Militant communiste libanais, Georges Ibrahim Abdallah demeure une figure emblématique de la lutte contre l’impérialisme et le sionisme au Proche-Orient. Aussi, Israël et les Etats-Unis font pression sur l’Etat français pour empêcher sa libération. Ces puissances l’appréhendent comme une menace pour leurs intérêts impérialistes dans la région » rappelle le comité « Libérez-les ! » au cours de la réception qui fait suite au déploiement de la banderole. Il rajoute que ce militant de la cause palestinienne était libérable depuis… 1999 et que sept de ses demandes de libération conditionnelle avaient été rejetées depuis. Ignoble persévérance ! Il est aussi question des « mesures répressives répétées et des condamnations toujours plus longues qui frappent d’autres militants, les Basques notamment, en France comme en Espagne ». « Les prisonniers politiques, encore emprisonnés en Europe, ne sortent plus de prison », révèle le comité « Libérez-les ! » qui s’offusque du véritable acharnement « pour l’exemple » ! Enfin, il dénonce les opérations « anti-terroristes de propagande » comme celle qui envoya en prison les militants de Tarnac ou encore, dressant un judicieux parallèle avec l’actualité, « la répression, la criminalisation et les violences perpétrées à l’encontre de militants engagés en Europe dans des mouvements sociaux ».

Engagements anti-impérialistes
« S’il avait commis un délit de droit commun, il y a longtemps que Georges Ibrahim Abdallah aurait été libéré », fait remarquer André Delcourt, le maire et conseiller général communiste visiblement heureux de soutenir cette initiative au nom de la municipalité et de la section PCF de Calonne-Ricouart. « L’Etat français lui fait payer sa fidélité à son engagement anti-impérialiste et antisioniste », poursuit le comité « Libérez-les ! » . Ici, ni reniement, ni repentir ! « Georges Ibrahim est marxiste et internationaliste », souligne pour sa part le représentant du Secours rouge, à la tête d’une délégation venue spécialement de Bruxelles pour l’occasion. Sa lecture de classe des évènements lui interdit ainsi le soutien d’associations « comme Amnesty International ou de la mouvance islamiste ». Pour la même raison, son cas est largement censuré par les médias. Pourtant, « en dépit des années d’emprisonnement et de la distance, sa popularité reste forte dans les quartiers populaires de Beyrouth », se félicite toutefois le comité « Libérez-les ! ».

Livre d’or en mairie
Un livre d’or où chacun pourra poser un mot de solidarité est actuellement disponible en mairie. Ce document sera transmis à Georges Ibrahim Abdallah le jour du rassemblement du 4 décembre. Quant à la banderole, elle « partira ensuite colorer d’autres édifices publiques du Bassin minier. Des contacts seront pris avec les municipalités communistes », précise encore le comité « Libérez-les ! ». Ce dernier ne manque pas de féliciter André Delcourt et les militants communistes de Calonne-Ricouart pour « le courage politique dont ils font preuve, s’inscrivant ainsi dans la longue tradition de solidarité internationaliste du mouvement ouvrier ».

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Wikileaks: entre 500 et 1000 documents concernent la France


BELGA

Mis en ligne le 27/11/2010

Wikileaks a promis lundi une prochaine publication sept fois plus volumineuse que les 400.000 documents confidentiels récemment publiés sur la guerre en Irak.

La France est aussi visée par le flot de documents confidentiels américains que WikiLeaks s’apprête à rendre publics, rapporte samedi le site français owni.fr, qui précise que les premières publications devraient intervenir dimanche soir. « Selon nos sources, entre 500 et 1.000 mémos concerneraient directement la France », indique owni.fr, généralement bien informé sur ces fuites du site spécialisé Wikileaks.

Fin octobre, owni, site d’informations indépendant basé à Paris, avait réalisé l’interface permettant la consultation des 400.000 documents secrets de l’armée américaine sur la guerre en Irak rendus publics par WikiLeaks.

Selon owni, le New York Times, l’hebdomadaire allemand Der Spiegel ainsi que les quotidiens britannique Guardian, espagnol El Pais et français Le Monde, déjà partenaires de WikiLeaks lors des révélations sur l’Irak, publieront leurs premières analyses des nouveaux documents dimanche à partir de 22H30 heure de Paris (21H30 GMT).

« On s’attend toutefois à des fuites avant cette heure », a déclaré à l’AFP un dirigeant d’owni.

Selon le site, Der Spiegel a déjà mis en ligne des « repères chiffrés » de cette rafale de documents samedi après-midi sur son site internet avant de les retirer quelques minutes plus tard. Et selon ces repères relayés par owni, 251.287 mémos diplomatiques, dont 16.652 classifiés « secrets », devraient être publiés.

Wikileaks a promis lundi une prochaine publication sept fois plus volumineuse que les 400.000 documents confidentiels récemment publiés sur la guerre en Irak.

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Rapport accablant sur l’attaque des forces marocaines contre le camp sahraoui de Gdeim Izik


L’organisation américaine, Human Rights Watch, a publié vendredi à New York un rapport accablant sur l’attaque des forces marocaines contre le camp sahraoui de Gdeim Izik, près de la ville d’El Ayoun, à l’issue d’une enquête menée sur les violations des droits de l’homme lors du démantèlement de ce camp et après.

Environ 6500 tentes ont été érigées par les Sahraouis, début octobre, à Gdeim Izik, pour protester contre leurs conditions sociales et économiques et de «violents affrontements» ont éclaté entre les forces marocaines et les civils sahraouis suite à l’assaut militaire du Maroc, a tout d’abord indiqué Mme Sarah Leah Whitson, chargée de la région Moyen-Orient et Afrique du Nord auprès de HRW. Suite à ces affrontements violents, pour lesquels HRW relève la «disproportion» des moyens dont ont fait usage les deux parties, avec une «suprématie des forces marocaines contre des Sahraouis désarmés», Mme Whitson rapporte que les forces marocaines, ainsi que des civils marocains, ont mené des «attaques de représailles» contre les civils sahraouis et leurs lieux d’habitation, tout en empêchant les Sahraouis blessés de bénéficier des soins.

Rapportant les témoignages d’avocats sahraouis spécialisés dans les droits de l’homme à El Ayoun, HRW souligne que dans la foulée de l’attaque militaire du 8 novembre, «les responsables de la sécurité marocains ont arrêté des centaines de Sahraouis, plus d’une centaine d’entre eux sont toujours détenus. Neuf autres ont été transférés à Rabat pour une enquête par un tribunal militaire». A propos de l’accès retreint à l’information, cette organisation note qu’après le démantèlement du camp, les autorités marocaines ont «limité les accès» à El Ayoun, «permettant seulement à quelques journalistes ou représentants d’organisations non gouvernementales de rejoindre cette ville, un grand nombre d’entre eux ont été refoulés».

Sur ce point, le rapport souligne qu’un représentant de HRW a été empêché par deux fois d’embarquer sur un vol à destination d’El Ayoun le 11 novembre avant d’être autorisé le lendemain. Mais pour Mme Whitson, «si nous saluons le Maroc qui a permis à HRW de mener une enquête à El Ayoun, un gouvernement qui dit à maintes reprises qu’il n’a rien à cacher doit le prouver en permettant à tous les médias et aux organisations non gouvernementales de venir et de recueillir les informations sans obstacles». Sur les différents corps des forces de sécurité marocaines impliqués dans la répression, cette organisation cite la gendarmerie, les forces auxiliaires, les forces de police et les unités spéciales anti-émeute (groupes d’intervention rapide).

Le rapport note aussi que les Sahraouis détenus dans la prison d’El Ayoun ont fait l’objet d’enquêtes sur de fausses accusations telles que «constitution d’une bande criminelle dans le but de commettre des crimes contre des personnes et des biens, possession d’armes, destruction de biens publics, et participation à la prise d’otages et la séquestration de personnes, à mettre le feu à des bâtiments, à l’usage de la violence contre les membres des forces de l’ordre, entraînant blessures et mort, et à des rassemblements armés». Par ailleurs, Human Rights Watch rapporte que la police a battu un assistant de HRW à El Ayoun, Brahim Alansari, qui était en compagnie de John Thorne, le correspondant à Rabat du quotidien d’Abou Dhabi en langue anglaise The National.

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