Des histoires derrière les portes verrouillées
PCHR – Communiqué
c’est-à-dire environ le cinquième de la population totale.
Chaque année, le 17 avril, la Journée des prisonniers palestiniensest commémorée afin de soutenir et de reconnaître les Palestiniens actuellement emprisonnés en Israël.
Depuis 1979, cette date marque la libération de prisonniers palestiniens par Israël en 1974 dans le cadre d’un échange de prisonniers. Entre 1967 et 1988, plus de 600 000 Palestiniens ont été détenus dans les prisons israéliennes pendant une semaine ou plus, c’est-à-dire le cinquième environ de la population totale. En outre, depuis le début de la Deuxième Intifada Al-Aqsa en 2000, Israël a gardé en détention 70 000 autres personnes, portant ainsi à 760 000 le nombre total de Palestiniens qui ont été enfermés en Israël depuis 1967.
Actuellement, il y a environ 6500 Palestiniens emprisonnés en Israël, dont 251 enfants et 37 femmes. Ces prisonniers sont enfermés dans 17 centres d’enquêtes et de détention et prisons, à travers Israël. De plus, 241 détenus administratifs et 14 députés du Conseil législatif palestinien sont emprisonnés en Israël.
Le PCHR note avec une préoccupation particulière le grand nombre de violations des droits de l’homme et du droit humanitaire auxquelles ces prisonniers sont soumis durant leur détention en Israël. En particulier, les violations des articles 7, 9 et 10 (*) du Pacte international relatif aux droits civils et politiques dont Israël est un État partie. En outre, en vertu des règlements militaires israéliens appliqués dans les territoires palestiniens occupés (TPO), les enfants palestiniens sont traités comme des adultes dès l’âge de 16 ans. Ceci en violation flagrante de la Convention des Nations-Unies des droits de l’enfant qui stipule en son article 1er qu’un enfant s’entend de tout être humain âgé de moins de 18 ans. Israël est signataire de cette Convention. Conséquence de ses règlements, les enfants sont soumis au même régime pénitentiaire que les prisonniers adultes.
Les prisonniers dans les prisons israéliennes sont souvent soumis à des traitements cruels, inhumains ou dégradants, et notamment à de mauvaises conditions de détention, au refus d’accès à un avocat ou au refus des visites de la famille, à la privation de soins et à bien d’autres politiques qui violent les droits de la personne. Le Comité des Nations-Unies contre la torture a critiqué Israël pour n’avoir pas procédé à des enquêtes crédibles et efficientes sur les allégations de torture. Les prisonniers qui sont en détention administrative sont confrontés à cette pression supplémentaire de ne pas savoir quand, et si, ils vont être libérés ; la loi israélienne sur la détention administrative permet d’arrêter les personnes sans la moindre accusation de crime, et leur détention est prolongeable de six mois.
Le Centre palestinien pour les droits de l’homme (PCHR) note avec inquiétude qu’aucun des environ 700 Gazaouis dans les prisons israéliennes n’a été autorisé à recevoir de visites depuis près de quatre ans. Non seulement ces prisonniers n’ont pas droit aux visites, mais ils ne sont pas davantage autorisés à communiquer par téléphone ou par courriel avec leurs parents ou relations. Ce n’est que de temps en temps, et sporadiquement, que ces prisonniers peuvent communiquer par lettres. L’interdiction globale des visites des familles exacerbe les conditions déjà difficiles de l’internement et constitue une violation de la législation internationale relative aux droits des personnes.
Le PCHR commémore la Journée des prisonniers palestiniens notamment en publiant neuf histoires recueillies auprès de membres des familles de prisonniers. Ces histoires soulignent les difficultés gratuites imposées à la fois aux prisonniers et à leurs familles.
Des récits derrière les portes verrouillées :
La transformation des droits des prisonniers palestiniens à des visites au cours des années
Arwa Abdel-Rahim, une mère de deux prisonniers
Abla Sa’adat : un époux emprisonné
Elle essaie de voir son frère – La lutte de la famille d’un prisonnier de Cisjordanie
Pas de visite des familles pour les prisonniers de Gaza : le cas d’Abdallah Inshahsi
Les visites des familles refusée – la mère d’un prisonnier de Gaza raconte son histoire