Israël, sur les dents, attend les passagers d’avion propalestiniens




jeudi 7 juillet 2011, par La Rédaction
(Al-Oufok)

Israël était jeudi sur les dents à la veille de l’arrivée annoncée de militants propalestiniens à l’aéroport international de Tel Aviv après avoir réussi à tenir en échec une tentative de forcer symboliquement le blocus maritime de Gaza.
La police israélienne était en état d’alerte à l’aéroport Ben Gourion en prévision de l’arrivée à partir de jeudi soir de militants étrangers qui souhaitent exprimer leur solidarité avec les Palestiniens, selon des sources policières.
Sous la pression d’Israël, qui a menacé d’utiliser la force contre la flottille, les autorités grecques interdisent depuis vendredi le départ de tout bateau pour Gaza, invoquant la nécessité de « protéger les passagers ».
Tout en relevant l’objectif dissuasif de la mobilisation policière à l’aéroport, les médias israéliens critiquaient jeudi son caractère excessif. La radio publique s’alarmait d’une véritable « hystérie » des autorités et le quotidien à grand tirage Yediot Ahararonot titrait : « Nous sommes devenus cinglés », ironisant sur le fait qu’un « pays entier est sur les dents en attendant la venue d’une militante italienne octogénaire ».
Un ancien porte-parole de l’armée, le député du parti centriste Kadima (opposition) Nahman Shaï, a déploré pour sa part à la télévision qu’ »Israël continue à traiter comme une menace militaire des manifestations de civils non armés » telles qu’elles se produisent dans tout le monde arabe.
« Plusieurs centaines de policiers ont été déployés pour éviter tout désordre. Ils ont reçu pour consigne d’agir avec fermeté et retenue, en arrêtant sur le champ tout fauteur de troubles », a déclaré à l’AFP le porte-parole de la police, Micky Rosenfeld.
Ces policiers, dont des membres de l’unité d’élite chargée d’intervenir en cas d’attentat et des gardes-frontières, ont été envoyés en renfort des centaines d’agents de sécurité opérant régulièrement à l’aéroport.
« L’aéroport n’est pas un champ de bataille et en conséquence, les policiers n’ont pas été équipés de matraques, de grenades lacrymogènes » ou d’autre matériel antiémeutes, a toutefois précisé M. Rosenfeld.
Des associations de soutien aux Palestiniens ont appelé sur internet leurs sympathisants à converger le 8 juillet vers l’aéroport de Tel Aviv, afin de se rendre ensuite dans les territoires palestiniens, dont Israël contrôle tous les accès, à l’exception de la frontière entre la bande de Gaza et l’Egypte.
Les organisateurs de l’évènement ont expliqué qu’il s’agissait de marquer l’anniversaire de la décision, le 9 juillet 2004, de la Cour internationale de Justice (CIJ) selon laquelle la barrière de séparation construite par Israël en Cisjordanie est illégale.
Des centaines de militants attendus de France, de Belgique, d’Allemagne, du Royaume-Uni, des Etats-Unis et d’Italie doivent participer à cette opération « Bienvenue en Palestine », à l’invitation de 15 associations palestiniennes, selon les organisateurs.
Le ministre israélien de la Sécurité publique Yitzhak Aharonovitch a qualifié les militants propalestiniens de « hooligans » et prévenu qu’ils seraient immédiatement expulsés en cas de manifestation, une procédure déjà régulièrement appliquée par le passé.
En Grèce, le seul navire de la flottille à avoir pu prendre le large, le bateau français Dignité-Al Karama, était bloqué dans l’île de Crète (sud) par les autorités grecques.
Le Dignité Al-Karama transporte douze personnes, dont Olivier Besancenot, du Nouveau parti anticapitaliste (NPA) français, et Nicole Kiil-Nielsen, eurodéputée d’Europe-Ecologie-Les Verts (EELV).

Aéroport de Tel Aviv, une expérience israélienne


Deux jeunes d’intal séquestrées et expulsées en arrivant à l’aeroport de Tel Aviv

Jeudi 30 juin 2011, Elise et Rachida atterrissent à l’Aéroport Ben Gurion de Tel Aviv, en Israël à 23h00, heure locale. « Le vol s’est bien passé, Elise a discuté avec sa voisine pour lui demander la traduction de mots en hébreu », nous explique Rachida. « Nous savions que quelques tracasseries à la douane étaient possibles, mais rien ne nous laissait présager les 24 prochaines heures ».

Arrivée à l’aéroport de Tel Aviv

Elise et Rachida planifient leur voyage en Palestine et en Israël depuis des mois. Elle s’y rendent pour visiter le pays, rencontrer des associations palestiniennes, visiter Jérusalem, la Cisjordanie, la Galilée, découvrir la réalité de l’occupation, de la discrimination contre la population palestinienne, mais aussi rencontrer les acteurs de terrains, des ONG, des associations de la société civile. Comme son amie, Elise s’est préparée: « On nous a expliqué qu’il ne fallait pas nous étendre sur les motifs de notre voyage. Si l’on stipule que l’on va rencontrer des Palestiniens, les autorités israéliennes nous refusent l’accès au territoire. »

Elles sortent de l’avion. C’est Elise qui est abordée par une garde: « Where are you going? » « Tel Aviv » « And then? » « On the coast, Jérusalem… ». Les filles avancent ensuite vers les douanes proprement dites. Rachida remet son passeport au douanier: «Il m’a posé quelques questions, sur ma destination surtout. Je lui ai dit que nous nous rendions à Tel Aviv, puis que nous descendrions la côte jusqu’à Eilat, avant de faire une boucle dans le pays. Alors que je lui parlais, une femme est arrivée à côté de moi et m’a demandé de la suivre. Après quelques minutes, Elise m’a rejoint ».

Début des interrogatoires

Les interrogatoires débutent. Ensemble, puis séparément, les deux belges font face aux officiers israéliens. Elise leur remet une réservation d’hôtel pour Tel Aviv et quelques papiers qui préparaient son voyage en Israël. De nombreuses questions sont posées sur leurs origines, leurs finances, leur lien entre elles, le but du voyage et le voile de Rachida. Ils demandaient également si elles avaient l’intention de se rendre dans les Territoires Palestiniens. « Ils étaient obsédés par les question de religions, de cultures, de langues » remarque Elise. « Vous avez des mots en hébreu dans votre pile de papier! » remarque la garde. « J’ai appris un peu d’hébreu, je me suis entrainée. » « L’hébreu, comme c’est étrange… Pourquoi pas une autre langue ? » « «J’ai aussi appris l’italien, l’anglais et le néerlandais! ».

Très vite les questions portent sur le voile de Rachida: « Cela ne vous dérange pas que votre amie porte le voile? Comment nommerais-tu ce vêtement?» demande une garde. « Heu un foulard, je ne sais pas le dire en anglais. »« Et toi Rachida, sais-tu tu comment on le dit en anglais? ». « Euh…? oui, on dit a scarf ». « Non, ce n’est pas comme cela qu’on appelle ce vêtement en anglais. En anglais, on appelle cela un hijab! » souligne la garde.

Ils n’ont pas apprécié le fait qu’on réclame, qu’on ne soit pas dociles et silencieuses

Fin de la discussion, les filles sont renvoyées dans la salle d’attente. Elles commencent à s’impatienter: « Cela faisait plus de quatre heures que nous attendions dans cette salle d’attente entre des interviews de cinq minutes, nous voyions des touristes arriver et repartir, alors que nous devions attendre en restant coincées là, sans nos passeports… Nous commencions à nous impatienter, nous étions fatiguées et avions faim. »

Elise et Rachida se dirigent vers un bureau pour poser des questions: « Nous voulions une explication, cela faisait plusieurs heures que nous attendions. A partir de ce moment tout a changé, les gardes sont devenus agressifs. Ils n’ont pas apprécié le fait qu’on réclame, qu’on ne soit pas dociles et silencieuses ».

Après plusieurs heures d’attentes, on fouille leur GSM. Elise est interrogée pour la énième fois et on lui annonce : « You are denied. It will not be possible for you to enter Israel. You do not have enough money to do this trip. »

Deux gardes exigent alors de prendre ses empreintes et sa photo. Elle refuse. Ils insistent pendant 15 minutes. « Faites-le! » « Non, vous n’avez pas à prendre mes empreintes. Je refuse catégoriquement. » « Faites-le ou vous aurez des problèmes. » « Pas question!». Les gardes laissent tomber.

De retour dans la salle d’attente, la même demande est faite à Rachida, elle refuse également. Un garde se poste devant la salle d’attente. Tout déplacement des filles est surveillé et accompagné. Rachida se fait aborder par une garde israélienne en arabe. « Je ne réponds pas, elle insiste en arabe, je lui explique en anglais que je ne parle pas l’arabe ». Les filles sont amenées vers la salle des bagages. Changement d’équipe, elles prennent leurs bagages, une fois de plus, les mêmes questions. Pendant deux heures, on procède à une fouille corporelle ainsi qu’à une fouille minutieuse de leurs bagages, objet par objet.

Le refus d’accéder au territoire est signifié

De retour dans le hall des arrivées, vers 6h30 du matin, il n’y avait plus aucun autre passager. Une dizaine de gardes les attendaient: « Votre accès au territoire israélien est refusé. Suivez-nous! » Les filles protestent et exigent une explication: « Nous avions compris que nous serions de toute façon déportées. Nous n’allions pas l’accepter avec le sourire. Nous avions décidé de parler seulement en français et d’exiger une explication. Ils sont devenus super agressifs avec nous, nous nous sentions clairement menacées au milieu de ces gardes». Toute demande pour contacter la Belgique ou l’Ambassade belge à Tel-Aviv leur a été refusée. Elles ont quand même eu le réflexe d’envoyer quelques sms en Belgique.

Cris, menaces, … Les filles sont sommées de les suivre et sont embarquées manu militari dans une camionnette. Elise raconte: « Nous avions vraiment peur, je ne savais pas où ils nous emmenaient, l’ambiance était super agressive ». Rachida demande des explications au garde en charge de leur transfert: «Il me répond que l’Etat d’Israël expulse qui il veut, quand il veut et qu’ils n’ont pas à donner de raison! La seule explication qu’il nous accorde est que nous nous dirigeons vers le centre de l’immigration». Nous arrivons au centre : une prison avec des barreaux aux fenêtres.

Le centre de détention

Les filles sont amenées dans le hall, les gardes sont très nerveux. Ils leur crient dessus. Elise doit se lever, on lui donne des draps et on ouvre une cellule, lui ordonnant d’entrer. Pour elle, il n’est « pas question d’entrer. Six gardes m’entourent et on m’attrape par les bras pour me faire entrer de force en cellule. Ils me faisaient très mal ». Rachida profite de la confusion pour appeler l’Ambassade. Deux gardes foncent sur elle, l’agrippent au visage et lui arrachent son téléphone pour l’empêcher de laisser un message. Ensuite on la jette sur le côté et on les force toutes les deux à entrer en cellule. « Enfermées, nous n’avions plus aucun contact avec l’extérieur. Nos contacts en Belgique, alertés par nos sms envoyés plus tôt, se sont chargés de prévenir l’Ambassade belge à Tel-Aviv. Grâce à leur intervention, le secrétaire de l’Ambassade est venu nous rendre visite au centre de détention».

Suite aux maintes négociations avec les gardes du centre, elles ont pu récupérer quelques affaires de base dans leurs bagages (médicaments, brosse à dent…). Elles ont enfin pu prendre contact avec leurs familles, via le téléphone du secrétaire de l’Ambassade, qui ont décidé de les faire rentrer par le premier vol vers Bruxelles.

Expulsion

Au bout de plusieurs heures d’attente en cellule, la police a finalement donné son autorisation pour que les filles quittent le territoire. Les billets d’avion ont alors été faxés au centre de détention.

Rachida et Elise ont été reconduites à l’aéroport Ben Gourion de Tel-Aviv après 17h d’enfermement et sont arrivées samedi 2 juillet à 5h du matin à Zaventem.

« Cette expérience de 25h d’interrogatoires, d’enfermement, d’injustice, nous a permis de réaliser ce que pouvaient ressentir quotidiennement un Palestinien. Nous avons vécu le racisme, l’arbitraire, le dénigrement et la frustration face à l’oppresseur. Encore une fois l’Etat d’Israël a abusé de son statut et n’a pas hésité à outrepasser ses droits. Malgré l’intimidation et les menaces proférées à notre égard et cela dans le but de nous dissuader de revenir en Palestine, notre motivation n’a fait que croître ainsi que notre sentiment de solidarité envers le peuple palestinien.»

Les sioinistes aux abois


Après avoir confisqué la Mer Égée, voila qu’ils s’en prennent aux aéroports étrangers.


Les Israéliens ont envoyé une liste de plusieurs centaines de noms de voyageurs à toutes les compagnies aériennes du monde en leur demandant de ne pas les laisser embarquer, afin qu’ils ne puissent pas se rendre en Cisjordanie.
Certaines compagnies ont commencé à passer des coups de fils à nos participants pour essayer de les dissuader de voyager.

NOUS APPELONS LES PARTICIPANTS DE LA MISSION, ET TOUS LEURS AMIS, FAMILLES ET SYMPATHISANTS À SE RENDRE DÈS DEMAIN MATIN DANS LES AEROPORTS OÙ ISRAEL VEUT TENTER D’INTIMIDER LES COMPAGNIES POUR LES AMENER À VIOLER LE DROIT.

NOUS DEVONS ALLER EXIGER D’EMBARQUER ET FAIRE VALOIR NOS DROITS.

AUCUN(E) D’ENTRE NOUS NE DOIT MANQUER A L’APPEL ! AU CONTRAIRE MOBILISEZ SANS TARDER POUR QUE, DEMAIN, DAVANTAGE DE PERSONNES ET JOURNALISTES NOUS ACCOMPAGNENT DANS LES AEROPORTS OÙ NOUS AVONS RENDEZ-VOUS .

A COMMENCER PAR ROISSY-CHARLES DE GAULLE, A 4H 30 DU MATIN, AU TERMINAL T1 (LUFTHANSA) ET AU TERMINAL 2F (ALITALIA). LES PASSAGERS PARTANT PAR ROISSY DEMAIN MATIN ET VOLANT SUR D’AUTRES COMPAGNIES SONT PRIÉS DE COMMENCER PAR VENIR AU TERMINAL T1 EN SOUTIEN.

POUR LES AUTRES VILLES OÙ IL Y A DES DÉPARTS D’AVION PRÉVUS PAR LA MISSION « BIENVENUE EN PALESTINE », MÊME MOBILISATION AU CAS PAR CAS :

GENEVE
ROME
BRUXELLES
ZURICH
FRANCFORT
BUDAPEST
LONDRES
VIENNE
ISTAMBUL
ATHENES
BUCAREST

LE GOUVERNEMENT ISRAÉLIEN EST AINSI EN TRAIN D’AVOUER AU MONDE ENTIER QU’IL N’Y A PAS UN BLOCUS MAIS BIEN DEUX, ET ILS CONCERNENT L’ENSEMBLE DE LA PALESTINE.

L’OCCUPATION EST TELLEMENT ABJECTE QU’ELLE NE PEUT SE PERMETTRE LE MOINDRE TEMOIN.

MAIS NOUS NE LÂCHERONS RIEN ! LE COMBAT POUR LE DROIT ET LA JUSTICE NE CESSERA AU CONTRAIRE DE S’AMPLIFIER !

ET SI NOS GOUVERNEMENTS ACCEPTENT QUE L’OCCUPANT ISRAELIEN INSTALLE SES SALES BOTTES DANS NOS AEROPORTS ET PRENNE DES VOYAGEURS EN OTAGE, ILS NE VONT PAS TARDER A LE REGRETTER !