Les arrestations et les menaces de mort réduisent au silence les militants syriens


Muhammad Al Hamwi et son père sont détenus au secret.

Muhammad Al Hamwi et son père sont détenus au secret.

© DR

27 septembre 2011

Lorsque des membres des forces de sécurité syriennes sont venus chercher Muhammad Al Hamwi le 23 septembre, ils ont proféré des menaces destinées à instiller la peur dans le cœur de n’importe quel parent syrien.

Le soldat en charge de l’arrestation a dit aux parents de Muhammad Al Hamwi : « Je piétinerai la gorge de votre fils avec mon pied. Quand je vous le rendrai, il sera dans le même état que Ghayath Mattar. »

La famille Al Hamwi ne savait que trop bien ce qu’il voulait dire. Ghayath Mattar, un ami de leur fils, a été arrêté le 6 septembre après avoir contribué à organiser des manifestations pacifiques à Daraya, dans la banlieue de Damas. Son corps sans vie a été remis à ses parents quatre jours plus tard. Il présentait des marques de torture.

Amnesty International a recueilli des informations sur plus de 100 personnes qui seraient mortes en détention depuis le mois d’avril.

Muhammad Al Hamwi aurait été emmené dans la nuit du 23 septembre, avec son père et deux autres habitants de leur immeuble.

Son frère Haytham a raconté à Amnesty International que Muhammad a été pris pour cible parce qu’il avait filmé des manifestations en faveur de réformes et téléchargé ces vidéos sur Internet. En revanche, il ignore totalement pourquoi son père a été arrêté.

Amnesty International a fait part de ses craintes concernant la sécurité d’au moins neuf militants de Daraya qui ont été placés en détention ces derniers mois.

Haytham Al Hamwi, militant qui a passé deux ans et demi derrière les barreaux en tant que prisonnier d’opinion avant de quitter la Syrie pour le Royaume-Uni, estime que ce chiffre est bien en deçà de la réalité. Selon lui, environ 600 personnes ont été arrêtées dans son ancien quartier et il affirme que parmi ses anciens amis, il y en a plus en prison qu’en liberté.

« Chaque famille compte désormais l’un de ses membres en prison, explique-t-il. »

Mais Haytham préfère les placer dans la catégorie des « disparus » plutôt que dans celle des prisonniers. Personne ne sait où ces personnes ont été conduites ni quelles sont les charges qui pèsent contre elles. Cependant, d’après des défenseurs des droits humains, des rumeurs laissent entendre qu’elles se trouveraient aux mains des services de renseignements de l’armée de l’air, principal organe de sécurité syrien actuellement en opération à Daraya.

Haytham est convaincu que les arrestations toujours plus nombreuses font partie d’une nouvelle stratégie des autorités syriennes visant à étouffer six mois de manifestations en faveur de réformes.

« Même si les homicides se poursuivent, ils ont trouvé qu’il était plus efficace d’arrêter les gens que de les tuer. Lorsque le sang est versé, cela met généralement le feu aux poudres… Tandis que les arrestations font grimper la peur. »

Et s’il s’agit bien d’une stratégie, selon Haytham, elle fonctionne. Il raconte que les manifestations à Daraya sont désormais réduites à des rassemblements de 20 ou 30 militants, qui filment rapidement leur manifestation avant de se disperser.

« Aujourd’hui, Daraya est plutôt silencieuse, car la majorité des militants sont derrière les barreaux. Les forces de sécurité sont partout, dans les rues, dans les immeubles, partout ! »

Haytham ne considère pas son frère Muhammad comme un militant politique. Il espère que la menace de mort proférée à l’encontre de Muhammad n’était qu’une parole en l’air. Mais après la mort de Ghayath Mattar, comment en être sûr ? Les familles des « disparus » ne peuvent qu’attendre et espérer.

Tunisie : « Le système Ben Ali est toujours là »



C’est le premier véritable test du printemps arabe. Neuf mois après la chute de l’ex-président Ben Ali, les Tunisiens sont appelés à élire leur première assemblée constituante de la Tunisie nouvelle. Plus qu’une simple élection, le scrutin, qui vise à terme à adopter une nouvelle Constitution, a été arraché de haute lutte. Des semaines de manifestations sur la place de la Kasbah ont été nécessaires pour obtenir la tête du Premier ministre Mohamed Ghannouchi, un ancien du clan Ben Ali, ouvrant la voie à l’annonce du vote historique. « Cette élection est celle du peuple », se souvient avec émotion la blogueuse Lina Ben Mhenni, auteur de Tunisian Girl : blogueuse pour un printemps arabe (éditions Indigène).

Mais, six mois et un report plus tard, l’excitation a cédé la place à la désillusion. « Rien n’a changé pour nous, Tunisiens, lâche la cyberactiviste. Au contraire, tout est toujours plus cher et la police politique est de retour. » Le 15 août, des manifestants pacifiques opposés à la corruption en vigueur ont été tabassés. « Les deux institutions à la base de la répression sous Ben Ali, à savoir les forces de sécurité et le système judiciaire, n’ont toujours pas été réformées », indique Said Haddadi, chercheur au programme Moyen-Orient et Afrique du Nord d’Amnesty International. Pire, d’après le militant, la torture serait toujours pratiquée.

Parité homme-femme

La Tunisie nouvelle a pourtant eu droit à son lot de réformes. En un temps record, le pays a vu l’éclosion d’une cinquantaine de partis politiques remplaçant l’unique RCD de Ben Ali. Des dizaines de journaux et d’ONG sur les droits de l’homme ont également vu le jour. Nommée à l’instance nationale indépendante pour le secteur de l’information et de la communication, Lina Ben Mhenni a démissionné au bout de deux mois. « Exprimez-vous, mais on fera toujours ce que l’on veut : voici en substance le message que l’on nous a transmis », explique la Tunisienne, qui ne voulait plus servir de « vitrine ».

La mesure la plus sensationnelle du gouvernement transitoire concerne le droit des femmes. Tandis que les Saoudiennes viennent d’obtenir leur droit de vote, les Tunisiennes ont obtenu en avril la parité homme-femme sur les prochaines listes électorales. Une décision qui ne réjouit qu’à moitié la blogueuse. « Le système Ben Ali est toujours là. Avides de pouvoir, les membres du parti RCD n’ont fait que se reconvertir dans une vingtaine d’autres partis. Au lieu d’être jugés, ils vont s’atteler à écrire notre future Constitution », déplore-t-elle. Pour s’assurer de la mise en oeuvre des promesses de réforme, Amnesty International a demandé à l’ensemble des candidats de signer un « manifeste » de dix engagements relatifs aux droits humains. « Nous souhaitons profiter de cette période historique pour que le plus grand nombre de candidats signent les points qui ne font pas débat dans la société », indique Said Haddadi. Font l’unanimité l’abolition de la torture et la réforme judiciaire. Toujours taboues, la peine de mort et l’homosexualité.

Double discours

Profitant de la fragmentation des candidatures, avec près de 1 500 listes électorales, le parti islamiste Ennadha (de la Renaissance), pourtant absent de la révolution du jasmin, arrive aujourd’hui en tête des sondages, avec au moins 20 % des suffrages, loin devant le RCD et la gauche. « Ce parti très organisé a été le plus intelligent de tous en misant sur le social », explique Lina Ben Mhenni. « Depuis le retour d’exil de son fondateur Rached Ghannouchi, ses partisans parcourent les provinces en jouant sur le sentiment religieux de la population et en distribuant de l’argent. » Et, judicieusement, le parti islamiste s’est retiré de la commission chargée des réformes dès qu’a été évoquée la question du financement des partis.

« Ennadha se déclare favorable aux droits que les Tunisiennes ont acquis depuis l’indépendance », signale Said Haddadi, qui a pu s’entretenir en mars avec plusieurs membres du parti islamiste. « Il a ainsi désigné plusieurs femmes sur ses listes. » Cela ne convainc pas Lina Ben Mhenni, qui avertit : « Ennadha pratique le double discours. Pendant qu’ils affichent une certaine modération dans leurs programmes et dans les médias, ils diffusent un tout autre discours dans les mosquées. Lors de la prière du vendredi, ils louent la polygamie et appellent au meurtre des laïcs, qu’ils considèrent comme des athées. »

Lettre du mari de Rafah Nached aux journaux


Publié le 27 septembre 2011 par midite



Le Monde ,Le Figaro, Libération, Lorient, LeJour Alsafir

A propos de l’arrestation de Madame Rafah Nached, psychanalyste syrienne

Monsieur, Madame

Vous avez publié récemment des informations sur l’arrestation de la psychanalyste syrienne Rafah Nached (66 ans qui a des problèmes de santé) à l’aéroport de Damas, le 10 septembre 2011.

Elle est toujours détenue, après 5 jours de disparition entre les mains des services de la sécurité militaire. Nous vous remercions pour toutes les informations justes et claires que vous avez diffusées pour soutenir notre demande de sa libération.

D’autre part, nous voulons vous informer que Madame Nached n’a jamais exercé aucune activité politique, ni d’activités autre que son travail de psychanalyse.

Au début des événements dramatiques qui se déroulent actuellement en Syrie, elle a entrepris un projet de travail de thérapie de groupe avec un collègue, père jésuite psychanalyste aussi.

Ce travail était fondé sur le psychodrame et se tenait dans les lieux de prière des jésuites à Damas.

Un jour, un journaliste de l’AFP a assisté à une scène de psychodrame sur la peur. A la suite de quoi, il a publié un article sur ce psychodrame, et bien qu’on lui ait demandé de ne pas citer de noms des personnes présentes, il a cité le nom de Madame Rafah dans son article.

Vous trouverez ci-joint l’article de AFP et les correspondances entre Madame Nached et le journaliste Sammy Ketz, article qui a causé certainement son arrestation en même temps que mis sa vie en danger.

Nous souhaitons que vous donniez votre témoignage sur cette affaire pour nous aider à sa libération.

Quant au journal, l’Orient le Jour, il a publié une caricature en citant son nom, ce qui jette de l’huile sur le feu et augmente le danger de sa vie en prison.

Nous vous remercions pour votre attention et nous vous demandons de publier cette lettre dans votre journal. Fayssal Abdallah Professeur d’histoire a l’Université de Damas Mari de madame Rafah Nached

source

Appel pour la libération de Rafah Nached !


Signer la pétition   –   Voir les signataires


Notre collègue, la psychanalyste syrienne Rafah Nached, a été arrêtée le samedi 10 Septembre à 1 heure 30 du matin (heure de Damas) à l’aéroport de Damas par les services de renseignement syriens. On ignore les raisons de son arrestation. Aucune information n’a pu être obtenue auprès des services de l’aéroport. L’engagement professionnel de Rafah Nached a toujours été de nature scientifique et humanitaire.

Nous réclamons sa libération immédiate

Nous demandons à l’ambassade de France d’intervenir au plus tôt pour obtenir des informations concernant son état de santé et les motifs de sa détention.

Nous invitons la communauté psychanalytique à montrer sa solidarité avec notre collègue en diffusant cette information par tous les moyens et en signant cette pétition. Nous invitons tous ceux et toutes celles qui veulent exprimer leur solidarité à la signer et à la faire connaître.


L’affiche à diffuser

Nous vous invitons à imprimer et à diffuser par tous les moyens cette affiche. Elle peut être apposée à votre travail, dans les hôpitaux, les dispensaires et tous les lieux publics. Vous pouvez en adresser un exemplaire à ceux que vous connaissez (presse locale, personnalité, députés, maires, etc.)
Vous pouvez bien entendu joindre le texte complet de la pétition.
Tenez-nous informés en retour des actions que vous entreprenez ainsi que des réponses éventuelles que vous pourriez recevoir

Laurent Le Vaguerèse

Cliquez ici pour télécharger l’affiche à imprimer et diffuser

Le commerce des armes avec Israël : vers un embargo militaire ?


jeudi 29 septembre 2011 — 20:00 heures

Dans le cadre de la Semaine de la paix coordonnée par Pax Christi Wallonie-Bruxelles, mais également à l’occasion du lancement de la campagne BDS pour un embargo militaire, l’Union des Progressistes Juifs de Belgique, l’Association Belgo-Palestinienne, Action pour la paix et le MIR-IRG vous convient à un workshop sur le commerce des armes avec Israël.

Exposés sur l’appel BDS, sur le commerce des armes entre la Belgique et Israël par Thierry de Lannoy (MIR-IRG), et sur des exemples d’actions.

Inscriptions et infos


communication.abp@gmail.com

02/223.07.56

Zainab el Hosni 19 ans torturée et démembrée par la milice de Bachar al Assad


Le corps de Zainab Al-Hosni a été découvert par sa famille le 13 septembre dans un hôpital militaire où ses parents s’étaient rendus pour identifier le corps de son frère Mohammad, lui-même arrêté, et torturé, et mort en détention. Zainab a été décapitée, démembrée et écorchée

Zainab Al-Hosni avait été enlevée par des hommes en civil le 27 juillet, pour faire pression sur son frère Mohammad pour qu’il se rende. Agé de 27 ans, il participait à l’organisation de manifestations à Homs. Après l’arrestation de sa soeur, il a etait  informé qu’elle ne serait libérée que s’il mettait fin à ses activités. Arrêté le 10 septembre, il a été détenu à Homs. Le 13 septembre, sa mère a été convoquée pour récupérer son corps dans un hôpital militaire. Il portait des traces de torture, notamment des traces de coups sur le dos et de brûlures de cigarette, ainsi que des impacts de balles sur les bras, les jambes et le torse. Sa mère a ensuite découvert le corps de sa fille dans le même hôpital mais n’a été autorisée à le récupérer que le 17 septembre après avoir signé un document selon lequel ses enfants avaient été tués par une « bande armée ».

Discours d’Obama aux Nations Unies ? Pathétique…


vendredi 23 septembre 2011 – 17h:17

Robert Fisk – The Independent

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Obama s’obstine à traiter les Israéliens et Palestiniens comme parties égales dans le conflit.
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Affront supplémentaire pour Obama, Netanyahu n’avait même pas jugé utile, ou au minimum poli, d’assister au discours lamentable de son obligé … Photo : AFP

Aujourd’hui devrait être le moment le plus plaisant pour Mahmoud Abbas. Même le New York Times a découvert que « un homme gris portant des costumes gris et des chaussures soignées, peut lentement sortir de l’ombre ».

Mais c’est une absurdité. L’insipide chef de l’Autorité Palestinienne, qui a écrit un livre de 600 pages sur le conflit entre son peuple et Israël sans même mentionner une seule fois le mot « occupation », ne devrait avoir aucun mal ce soir à surpasser le discours pathétique et humiliant délivré par Barack Hussein Obama devant l’assemblée générale des Nations Unies ce mercredi, lorsqu’il a mis par-dessus bord la politique des Etats-Unis au Moyen-Orient pour s’aligner sur celle d’Israël.

Pour un président Américain qui avait réclamé une fin à l’occupation israélienne de terres arabes, une fin au vol de la terre arabe en Cisjordanie – les « colonies » israéliennes comme il avait coutume de les appeler – et un Etat Palestinien d’ici 2011, la prestation d’Obama était pathétique.

Comme d’habitude, Hanan Ashrawi, la seule voix palestinienne éloquente à New York cette semaine, a trouvé le bon mot. « Je ne pouvais en croire mes oreilles » a-t-elle dit à Haaretz, le plus fin des journaux israéliens. « Cela sonnait comme si les Palestiniens étaient ceux qui occupaient Israël. Il n’a pas eu un mot de sympathie pour les Palestiniens. Il n’a fait que parler des problèmes des Israéliens… » C’est trop exact. Et comme d’habitude, les journalistes israéliens les plus raisonnables, dans leur franche condamnation d’Obama, ont montré que les princes parmi les journalistes américains n’étaient que des lâches. « Le discours mou et dénué d’imagination que le président Barack Obama a livré aux Nations Unies… reflète à quel point le président américain est désarmé face aux réalités du Moyen-Orient, » a écrit Yael Sternhell.

Et alors que les jours s’écouleront, nous verrons si les Palestiniens répondront à la lamentable prestation d’Obama avec un troisième Intifada ou par un haussement d’épaules de lassitude en voyant que les choses ne changent pas, que les faits continueront de prouver que le gouvernement des États-Unis demeure une marionnette aux mains d’Israël quand il est question du refus que les Palestiniens aient un état.

Demandons-nous comment est-il possible que l’ambassadeur des Etats-Unis en Israël, Dan Shapiro, ait voyagé de Tel Aviv à New York pour le débat sur l’Etat palestinien, dans le propre avion de Netanyahu, le premier ministre israélien ? Comment se fait-il que Netanyahu était trop occupé à tailler une bavette avec le président colombien pour aller écouter Obama ? Il a juste jeté un coup d’oeil sur le document palestinien au moment il était en face à face avec le président Américain. Ce n’était pas du « culot » [chuzpah]. C’était une insulte, pure et simple.

Et Obama l’a bien mérité. Après l’éloge du printemps/été/automne arabe, comme il voudra le nommer – courant encore une fois après tous ces actes individuels de courage des Tunisiens et des Egyptiens comme si il avait avait été tout ce temps à leurs côtés, le bonhomme n’a trouvé que 10 minutes sur son heure à accorder aux Palestiniens, les giflant au visage pour oser demander un statut de membre des Nations Unies. Et Obama – et ceci était la partie la plus drôle de son absurde discours devant les Nations-Unis – a même oser suggérer que les Palestiniens et les Israéliens étaient deux parties « égales » dans le conflit.

Un martien qui écouterait ce discours penserait, comme Mme Ashrawi l’a suggéré, que les Palestiniens occupent Israël plutôt que le contraire. Aucune mention de l’occupation israélienne, aucune mention des réfugiés ou du droit au retour ou du vol de la terre palestinienne et arabe par le gouvernement israélien en opposition complète avec le droit international… Mais que de lamentations sur le peuple assiégé d’’Israël, sur les tirs de fusées sur leurs maisons, sur les attentats-suicide – les péchés des Palestiniens, naturellement, mais sans aucune référence au carnage dans Gaza ni aà l’énorme nombre de morts palestiniens – et même sur les persécutions historiques à l’encontre des communautés juives et sur l’Holocauste.

Ces persécution sont un fait de l’histoire. Ainsi que l’Holocauste. Mais les PALESTINIENS N’ONT PAS COMMIS CES ACTES. Ce sont les Européens – dont Obama sollicite maintenant l’aide pour refuser un Etat aux Palestiniens – qui ont commis ce crime des crimes. Puis nous étions à nouveau dans les considérations sur« les parties égales », comme si les occupants israéliens et les Palestiniens sous occupation étaient sur une aire de jeu. Madeleine Albright avait l’habitude d’user de ce mensonge terrible. « Cela revient aux parties elles-mêmes, » disait-elle, se lavant les mains comme un Ponce Pilate de toute cette affaire, dès u’Israël menaçait d’avoir recours à son lobby au Etats-Unis. Le ciel sait si Mahmoud Abbas peut produire un discours historique à l’ONU aujourd’hui. Mais au moins nous savons tous qui est le conciliateur.

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Du même auteur :

-  Depuis 10 ans, nous nous mentons à nous-mêmes pour ne pas poser la seule et vraie question – 8 septembre 2011
-  L’histoire se répète, avec les mêmes erreurs que celles commises en Irak – 25 août 2011
-  Mahallah : la ville et ses travailleurs qui les premiers se sont affrontés à Moubarak – 12 août 2011
-  Egypte : l’ancien despote et ses fils face à la colère de la nation qu’ils ont terrorisée – 5 août 2011
-  Les dictateurs du monde arabe s’accrochent, mais pour combien de temps ? – 3 août 2011
-  Place Tahrir, la colère monte à nouveau : où est passée la révolution pour laquelle la foule s’est battue ? – 22 juillet 2011
-  Hama 1982 – 8 juillet 2011
-  Le dépotoir à despotes fait bon accueil au suivant sur la liste – 18 juin 2011
-  « J’ai vu ces courageux médecins tenter de sauver des vies » – 14 juin 2011
-  Le peuple contre le président – 9 juin 2011
-  L’avenir de la révolution se jouera-t-il au royaume du pétrole ? – 1° mars 2011
-  Egypte : 50 000 enfants des rues maltraités par le régime de Moubarak – 17 février 2011

23 septembre 2011 – The Independent – Vous pouvez consulter cet article à :
http://www.independent.co.uk/opinio…
Traduction : Info-Palestine.net

Sauvez l’Arenberg !



Nous connaissons tous les obstacles que le cinéma indépendant doit affronter face aux “produits” des entreprises mercantiles, les énormes difficultés que rencontrent les cinéastes pour que leurs films soient projetés et l’importance fondamentale de la solidarité entre ceux et celles qui aiment un cinéma à visage humain.

Depuis plusieurs dizaines d’années, au cœur de Bruxelles, une salle de cinéma programme exclusivement les cinéastes indépendants des cinq continents.
Ce lieu s’appelle l’Arenberg et est situé
à deux pas de la célèbre “Grand Place”.
C’est une des très rares salles de la ville qui s’est dédiée à cet objectif : offrir un cinéma de qualité.
Ce cinéma accueille aussi diverses associations culturelles
et de nombreuses actions y sont organisées pour les écoles.

Aujourd’hui, cet “Arenberg”
(www.arenberg.be) et l’équipe de Thierry Abel qui l’anime, est en grand danger!
Un consortium commercial (deux agences de communication, un spécialiste de jeux vidéo…) allié à une banque d’affaires veut y installer un complexe presqu’essentiellement dédié à “l’entertainment” numérique (boutique, projections 3D, jeux vidéo, événements VJ (vidéo-jockeys),etc).

Devant un tel projet, des milliers d’amis du cinéma se sont mobilisés et protestent pour que la Ville de Bruxelles et le Ministère de la Culture ne laissent pas ce lieu culturel aux mains de marchands.
Mais vous savez comme moi combien il est difficile de mobiliser les Pouvoirs publics… Et l’importance des voix venant de l’étranger.
C’est pourquoi je fais appel à vous, pour que ce cinéma, qui est aussi le vôtre, vive!
Que vous soyez réalisateur, producteur, distributeur, responsable de festival, office de promotion, école… Vous qui êtes, d’une manière ou l’autre, concerné par le cinéma d’auteur, vous pouvez aider à préserver un outil utile à tous.

S’il vous plaît, envoyez un mot de protestation et de soutien à l’équipe de l’Arenberg aux adresses suivantes :

Me Fadila Laanan
Ministre de la Culture et de l’Audiovisuel
info.laanan@cfwb.be

Mr Charles Picqué
Ministre-Président de la Région de Bruxelles-Capitale
info@charlespicque.be

Mr Freddy Thielemans
Bourgmestre de Bruxelles
freddy.thielemans@brucity.be

En espérant que vous pourrez répondre à cet appel

Cordialement

Rudi Barnet

Ancien Directeur du Festival de San Sebastian
Créateur de Wallonie-Bruxelles Images et de EuroAim
Ancien expert audiovisuel du Ministère de la Communauté Wallonie-Bruxelles
Co-fondateur de Cap Network

PS : Si possible, envoyer copie de votre courrier à Thierry Abel (info@arenberg.be)

Obama : le « premier Président juif » d’Amérique ?


samedi 24 septembre 2011 – 06h:57

Marwan Bishara
Al Jazeera

Après le discours du Président US aux Nations-Unies, notre principal analyste se demande pourquoi les dirigeants américains continuent de plier devant les exigences d’une puissance étrangère. Al Jazeera.
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Barack Obama est devenu plus pro-israélien que George W Bush,
soutient l’analyste M. Bishara.
(Gallo/Getty)

Obama est « le premier Président juif ». Tel est le titre de l’édito du New York Magazine, écrit par John Heilemann et citant un important collecteur de fonds d’Obama.

En écoutant Obama aux Nations-Unies mercredi, beaucoup ont hoché la tête, et pas moins en Palestine et dans le monde arabe.

Le Président US a embrassé la position israélienne de rejet de la reconnaissance internationale d’un État palestinien indépendant.

Mais ce n’est pas une position juive. C’est une position sioniste radicale. Beaucoup de juifs, dont des juifs des États-Unis et d’Israël, n’adoptent pas de telles positions extrémistes.

Mais qu’Obama ait surpassé son prédécesseur, George W. Bush, qui fut le plus radical partisan d’Israël de tous les Présidents US, cela a laissé tout le monde pantois en Israël. En écoutant le Président US sioniste, on croyait entendre les pères fondateurs d’Israël eux-mêmes.

Jamais, on n’avait entendu un Président US lire directement les papiers du gouvernement israélien.

Une propagande passant pour de l’histoire

On aurait pu penser qu’après six décennies de dépossessions, quatre décennies d’occupation et deux décennies de processus de paix, le Président Obama reconnaisse quelque désaccord politique et morale qu’il fallait régler.

Qu’il rappelle, et non qu’il sape ses propres paroles prononcées au Caire il y a un an et demi, sur la nécessité pour Israël de cesser ses colonies illégales en Palestine.

Qu’il rappelle, et non qu’il sape sa propre vision – lire sa promesse – depuis la même scène, en septembre dernier, d’un État palestinien d’ici un an, c’est-à-dire cette semaine.

Qu’il rappelle, et non qu’il sape sa propre rhétorique à propos de la liberté dans la région arabe.

Ou qu’il rappelle, et non qu’il sape sa proclamation de l’importance d’une paix basée sur un retrait, pas davantage de la même logique de guerre.

Hélas, le Président a anéanti son slogan entier, « Le changement, nous pouvons y croire ».

Son intervention s’est inspirée de la pire propagande officielle d’Israël. De fait, une grande partie est le copier-coller de la stratégie d’Israël.

Il a parlé de « faits » historiques qui ont longtemps été réfutés par des historiens israéliens, et de vérités qui ne sont rien de plus qu’une interprétation unilatérale d’une situation politique.

Obama a prétendu que les Arabes avaient lancé des guerres contre Israël. Alors qu’en réalité, c’est Israël qui est l’agresseur, lançant ou instiguant des guerres, en 1956, 1967, 1982, 2006 et 2008. Seule, la guerre de 1973 a été déclenchée par des Arabes, mais seulement aux fins de récupérer des territoires occupés et après que les USA et Israël aient rejeté les ouvertures de paix d’Anwar el-Sadat.

Il a insisté sur le travail des Israéliens pour forger un État prospère dans leur « patrie historique ». Mais le monde dans sa grande majorité, et certainement le monde arabe, a considéré la création d’Israël comme un projet colonial sous des prétextes théologiques.

La Serbie croit aussi que le Kosovo est le lieu de naissance de sa nation ; doit-elle être autorisée à forger un État prospère de sa propre initiative, un État exclusivement serbe, sur ce territoire ?

Tous les peuples occupés doivent-ils chercher à s’arranger avec leurs occupants en dehors de l’intervention de la communauté internationale ? Est-ce ainsi que les nations d’Afrique et du Moyen-Orient ont obtenu leur indépendance des puissances coloniales européennes ?

Tout un peuple doit-il vivre sous occupation jusqu’à ce que son occupant soit satisfait des conditions de sa reddition ?

C’est de la politique, stupide

Tout commentateur en fonction vous rappellera qu’il ne faut pas vous attendre à beaucoup d’actes concernant Israël d’un Président US pendant une année électorale.

Comme Heilemann l’illustre dans son article, la carrière d’Obama s’est construite sur ses relations avec les généreux donateurs juifs de Chicago.

Effectivement, le type le plus fortuné du Parti démocrate de ces dernières décennies est devenu le chef de Cabinet d’Obama, Rahm Emmanuel. Aujourd’hui, il est le maire de Chicago.

Mais ce n’est pas juste qu’une question d’argent. Cela touche aussi au soutien déterminant du Congrès sur les questions nationales pressantes qui peuvent faire le succès ou l’échec de la présidence Obama. Et le lobby israélien, l’AIPAC, peut faire un enfer de la vie du Président tout au long de l’année qui vient.

Maintenant, je comprends tout cela. Mais ce que je ne comprends pas, c’est pourquoi c’est accepté comme un fait accompli ! Cela tient de la politique ! A prendre ou à laisser !

Si c’est le cas, au moins appelons un chat un chat ; et l’administration(s) US pour ce qu’elle semble tant paraître : ni juive ni sioniste, plutôt hypocrite.

Elle parle de justice mais poursuit une politique inique ; elle parle de répressions mais promeut ses propres intérêts à tout prix. Elle prêche la liberté mais soutient l’occupation ; elle parle de droits humains mais elle insiste pour confier le poulailler au loup, et seulement au loup.

Tous des dindons de la farce

Pourquoi les Palestiniens ont-ils été tenus d’être les victimes de la politique US tout en étant les otages de la politique israélienne au cours des six dernières décennies ? Pourquoi la plupart des Israéliens doivent-ils continuer à vivre dans un État garnison incapable de normaliser ses relations avec ses voisins ?

Pourquoi les Américains doivent-ils voir leurs politiciens pris en otage par une puissance étrangère et ses partisans influents ?

Le lobby juif pro-israélien, J Street, a commenté la soumission alarmante à Israël non seulement de Démocrates mais aussi de Républicains, disant : « Il n’y a aucune limite, semble-t-il, dans la façon dont les politiciens américains sont tombé ces jours-ci dans la soumission à Israël pour obtenir des gains politiques ».

Même s’il y a eu une logique stratégique dans le soutien US à Israël dans le passé, l’obséquiosité actuelle de Washington n’a guère de sens.

Washington a longtemps usé de son influence sur Israël pour qu’il soit un levier stratégique de domination sur les dirigeants arabes. Seul Washington peut empêcher Israël de partir en guerre et obtenir des concessions en matière de diplomatie, estimaient autrefois les dirigeants arabes.

Mais les dictateurs qui ont exploité la Palestine pour capitaliser un soutien national, ou qui l’ont troquée contre des faveurs occidentales, appartiennent au passé.

Les Arabes d’aujourd’hui sont amers et furieux de la complicité américano-israélienne en Palestine et ils ne seront pas aussi facilement bridés ou achetés que leurs dictateurs déchus.
(JPG) Marwan Bishara est un éminent analyste d’Al Jazeera. Il a été précédemment professeur de Relations internationales à l’université américaine de Paris. Il a beaucoup écrit sur la politique mondiale, et il fait largement autorité sur les questions moyen-orientales et internationales.

Du même auteur :

-  Une victoire pour Erdogan, mais nuancée
-  Oussama : la fin d’un alibi
-  La plus ancienne dictature du Moyen-Orient
-  Tunisie : l’hypocrisie des pouvoirs occidentaux
-  Quelle prochaine étape pour le processus de paix ?
-  Israël est-il un handicap pour les USA ?
-  Israël défend l’indéfendable

22 septembre 2011 – Al Jazeera – traduction : JPP

source

L’immaturité comme origine du mal: étude clinique du cas de Bachar el-Assad


par le docteur Haytham Khoury

Dans ma réponse1 à l’Initiative nationale pour le changement2, qui était basée sur la prémisse que Bachar allait démissionner peu après le début des manifestations, j’ai expliqué que cela n’arriverait pas et que  le combat avec le régime allait prendre plusieurs mois.

J’ai basé mon jugement sur mon évaluation personnelle de la situation en Syrie et aussi sur ma connaissance personnelle de la personnalité de Bachar. Cette personnalité se caractérise principalement par son immaturité et en conséquence par son manque de conscience. La question que beaucoup peuvent se poser est comment l’immaturité personnelle peut conduire une personne à perdre son âme et sa conscience. Ainsi,pour rester au pouvoir, il commet des crimes affreux, et se détruit lui-même ainsi que beaucoup de gens autour de lui.

Une caractéristique importante des personnes matures, c’est qu’elles peuvent comprendre et faire face à des réalités sociales complexes. Ces complexités résultent principalement de la profondeur de la psyché humaine et de la complexité des relations sociales. Ainsi, des personnes mûres peuvent comprendre leurs propres besoins qui leur sont nécessaires pour grandir psychologiquement et s’épanouir.

De plus, elles peuvent comprendre les besoins réels des autres, qui sont importants pour que ces personnes réalisent leur propre potentiel. Ainsi, les personnes matures peuvent satisfaire leurs propres besoins et les besoins des autres d’une manière harmonieuse. Enfin, les personnes matures ont une bonne connaissance des lois qui régissent les relations et les interactions humaines,elles mènent ainsi leur vie de la manière la plus bénéfique pour elles et pour leur entourage.

Elles apprennent ainsi à prendre des décisions et à être conscientes de leur pouvoir.

En effet, en tant qu’êtres humains, nous développons ces capacités dans le laboratoire de la vie à travers nos expériences personnelles  dès les premiers jours de nos vies. Si pour quelque raison que ce soit notre vie n’est pas enrichie par des expériences dont nous tirons les leçons, nous ne pouvons pas acquérir ces capacités.

D’ailleurs, toutes ces capacités déterminent l’état de notre conscience et nous rendent donc en mesure d’établir des principes sûrs pour distinguer le bien du mal. Par conséquent, les gens matures sont caractérisés par une conscience développée, tandis que les gens immatures n’ont pas cette faculté précieuse.

J’ai connu Bachar pendant mes études de médecine. Bachar à cette époque avait l’air gentil et modeste. D’ailleurs, il avait l’air heureux, ou plutôt il avait l’habitude de plaisanter tout le temps. Ce caractère mettait son entourage à l’aise. Cela, parce qu’il n’était pas besoin d’être formel même en étant en présence du fils du président.

Cependant, quand je réfléchis maintenant au comportement de Bachar pendant ses études de médecine, je pouvais voir les premiers signes de son immaturité. En effet, ses relations avec les gens autour de lui étaient superficielles. Il était très entouré , mais il n’avait pas de véritable vrai ami . Il avait pourtant besoin de profondes et vraies relations pour pouvoir mûrir et grandir psychologiquement. Il avait besoin de relations réelles afin de se connaitre et de connaitre les êtres humains autour de lui. En outre, ses plaisanteries étaient une sorte de rigolade superficielle; elles ne venaient pas de situations tirées de la vie réelle, ni ne reflétaient un bon état d’esprit ou de l’intelligence.

En effet, Bachar était déconnecté de sa propre réalité et de celle de son entourage et sa personnalité agréable et amusante n’était qu’une dérobade.

J’ai formulé mon interprétation de la personnalité de Bachar ci-dessus à partir des idées que j’ai acquises en étudiant le parcours de sa présidence et en reliant ces idées aux souvenirs anciens que j’ai gardés de Bachar .

Puisque j’ai assez parlé de mes anciens souvenirs, penchons-nous sur le parcours de sa présidence. Bachar a commencé son mandat avec son célèbre discours d’investiture. Dans ce discours, Bachar a promis beaucoup de réformes. Cependant, dix ans plus tard, il est venu nous dire qu’il n’avait été en mesure de réaliser aucune de ces réformes en raison de circonstances difficiles.

De fait, si Bachar n’a pas été capable de réaliser ces réformes, c’est qu’il a un handicap inhérent à sa personnalité. Ce handicap est précisément son indécision et son sentiment omniprésent d’impuissance.

Un autre événement qui a marqué le début de la présidence de Bashar a été le printemps de Damas. Lorsque Bachar a autorisé les forums de discussion, il a sous-estimé l’amplitude du désir des Syriens pour la liberté d’expression et les échanges intellectuels. Il ne comprenait pas l’effet de plusieurs décennies de répression de la liberté d’expression. Il ne comprenait pas que lui et les gens autour de lui n’avaient pas la perspicacité intellectuelle leur permettant de suivre les idées qui pourraient découler de ces forums. Il se voyait comme un adulte distribuant des bonbons à des enfants, et les enfants devaient être heureux et reconnaissants de ce cadeau. Ainsi, lorsque ces forums ont essaimé et que les « chiens de garde» du régime n’ont pas été en mesure de suivre les idées issues de ces forums, Bachar a ordonné la brusque fermeture de ces forums, et a même envoyé certains participants en prison. Il a semé non seulement la déception, mais aussi la douleur et l’amertume parmi les intellectuels syriens.

Une autre grosse erreur que Bachar a commise a été de mélanger les affaires de l’État avec les affaires familiales. L’exemple le plus flagrant de ce népotisme a été le monopole sur le business des téléphones mobiles que Bachar a offert à son cousin (Rami Makhlouf); il a ainsi choqué les hommes d’affaires damascènes en rompant l’accord implicite que Hafez al-Assad avait passé avec eux. Cela l’a aussi conduit à mettre Riad Saif et Maamoun al-Homsi en prison sur de fausses accusations, ce qui a blessé la classe traditionnelle des hommes d’affaires damascènes. Tous les exemples mentionnés ci-dessus reflètent l’incapacité de Bachar à comprendre et gérer des réalités sociales complexes.

Cependant, l’exemple le plus choquant de ses émotions négatives et de sa déconnexion d’avec la réalité a été son premier discours lors de la révolution syrienne, au cours duquel il souriait tout le temps tandis que des gens mouraient dans la rue. Ce sourire indiquait que Bachar avait perdu toute forme de conscience. De plus, ce sourire m’a fait penser à son sourire naïf et immature quand il était jeune et comment il s’est transformé en un sourire idiot et méchant quand il est devenu plus âgé. Cela m’a suggéré l’idée que l’immaturité engendre le mal.

En effet, tous les exemples mentionnés ci-dessus reflètent la façon dont des situations complexes, comme la présidence, peuvent faire voler en éclats les fondements psychologiques des gens immatures et naïfs, les transformant en personnes sans conscience et en chefs impitoyables, amenés à commettre des crimes atroces.

De plus, il y a de quoi nous faire douter de la sagesse du père, Hafez el-Assad, dont le souhait d’éternité l’a amené, malgré les mises en garde contre cette décision, à léguer son trône à un fils incapable, Bachar, lui jetant ainsi une malédiction.

(1) http://haytham-khoury.blogspot.com/2011/09/reponse-linitiative-nationale-pour-le.html

(2) http://www.facebook.com/note.php?note_id=222919367722674