Bienvenue en Palestine août 2012


« Nous, Palestiniens, Israéliens et Internationaux, qui avons participé aux initiatives « Bienvenue en Palestine » de juillet 2011 et avril 2012, vous appelons à poursuivre avec nous le combat pour la liberté de circulation en Palestine et contre l’enfermement du peuple palestinien.

La nouvelle mission qui se déroulera du 24 au 31 août 2012 vise, comme les précédentes, à permettre aux défenseurs des droits de l’homme et des droits nationaux du peuple palestinien de se rendre librement en Palestine.

Puisque des représentants israéliens ont déclaré publiquement en avril dernier (voir la vidéo sur ce site) qu’ils nous avaient bloqués parce que nous voulions passer par l’aéroport de Tel Aviv pour nous rendre en Cisjordanie, alors que le passage approprié aurait été, selon eux, de transiter par la Jordanie et le Pont Allenby, nous avons donc décidé de les prendre au mot.
Nous souhaitons répondre à l’invitation du gouverneur et du maire de Bethléem, ainsi qu’à celle des associations palestiniennes de venir les rencontrer sur place, cet été, pour partager quelques jours leur quotidien, et préparer avec eux la rentrée scolaire, dans un contexte où l’éducation des enfants palestiniens est rendue de plus en plus difficile par la colonisation et l’occupation.
Des femmes, des hommes et des enfants de plusieurs pays ont déjà répondu présents à cet appel et ont pris leur billet d’avion, via Amman. Faites-en autant ! Contactez-nous à contact@bienvenuepalestine.com s’il y a des infos que vous ne trouvez pas sur ce site.

Nous appelons les gouvernements à soutenir le droit des Palestiniens à recevoir des visiteurs, et le droit pour leurs ressortissants respectifs de visiter librement la Palestine.

Les Palestiniens qui nous invitent, tout comme les participants à la mission Bienvenue en Palestine d’août 2012, demandent à pouvoir transiter sans encombre par le Pont Allenby, où il serait difficile à nos dirigeants d’invoquer une quelconque « souveraineté israélienne ».

Israël cherche le bâtonnier pour ne pas se faire battre ! Le colloque « Israël face aux défis du droit »


mardi 12 juin 2012 par le Bureau National de l’UJFP

Ce colloque juridique est prévu le 20 juin à Paris et organisé par … l’ambassade d’Israël à Paris !
Oui, vous avez bien lu.
Les juristes amis d’Israël vont devoir, n’en doutons pas, se livrer à de nombreuses pirouettes pour justifier leurs conceptions du Droit.

Car comment justifier, ou passer sous silence, le non respect d’innombrables résolutions de l’ONU, celles condamnant la colonisation, le blocus de Gaza, et sans oublier la résolution 194 pour le droit au retour et pour des dédommagements des réfugiés palestiniens ? Comment justifier les crimes de guerre, les crimes contre l’humanité, l’épuration ethnique, la poursuite de la construction du Mur déclaré illégal par la Cour Internationale de Justice, la politique d’apartheid constatée par le Tribunal Russell pour la Palestine ? Comment permettre aux gouvernements alliés de maintenir l’impunité qu’ils accordent à Israël ?

Il est vrai que beaucoup de nuages s’amoncèlent sur la tête des dirigeants israéliens et de leurs thuriféraires français : le non respect des accords passés par l’Etat d’Israël avec les prisonniers politiques palestiniens à l’issue de leur courageuse grève de la faim pour leurs droits, les atteintes au droit de se rendre librement en Palestine, la Campagne internationale de Boycott, Désinvestissement, Sanctions, les conséquences positives possibles de l’admission de la Palestine à l’UNESCO.

Pour contrer ces mises en cause, le Ministère israélien des affaires étrangères et l’Ambassadeur d’Israël tentent donc le colloque juridique : « Israël face aux défis du droit ».

Citons quelques extraits de sa présentation : « La journée est organisée en partenariat avec l’Association France Israël, la section française de l’Association internationale des Juristes Juifs (l’AIJJ), le Rassemblement des Avocats Juifs de France (RAJF) – avouons humblement que nous ignorions l’existence d’une telle association ! – et l’Ambassade d’Israël à Paris.(…) « Déjeuner sous la Présidence de Mme Christiane Feral-Schuhl, Bâtonnier de Paris en présence exceptionnelle de Elyakim Rubinstein, Juge de la Cour suprême de l’Etat d’Israël (…) « Le colloque du 20 juin 2012 à Paris sera suivi d’autres rencontres destinées à consolider et développer le réseau d’experts dans une nouvelle approche de la défense de l’Etat d’Israël. »

Tous ces experts ne seront effectivement pas de trop pour tenter de défendre l’indéfendable, la négation du peuple palestinien et de ses droits, la violation des traités et des conventions signés, la violation de l’accord passé avec les détenus en grève de la faim. Notons la présence « exceptionnelle » d’un juge de la Cour Suprême, présentée comme la marque de l ’Etat de droit, alors que cette Cour ne reconnait ni l’autorité de la Cour Internationale de Justice, et ni celle du Comité des Droits de l’Homme de l’ONU, pas plus que la jurisprudence du TPI pour l’ex-Yougoslavie condamnant le recours à la torture en toutes circonstances !

Cette tentative grossière du gouvernement Netanyahou-Lieberman d’importer le conflit en France doit être dénoncée. Le gouvernement français ne peut rester indifférent devant l’organisation d’un tel colloque où un gouvernement étranger organise publiquement et directement un groupe de pression pour justifier des violations du droit condamnées par les instances internationales. La Présidence du déjeuner d’un tel colloque par le Bâtonnier de Paris devrait interpeler tout avocat des Droits humains. Gageons que le mouvement de solidarité à la lutte du peuple palestinien pour ses droits ne restera pas inerte devant cette provocation !

Le Bureau national de l’UJFP, le 11 juin 2012

Torture blanche


lundi 18 juin 2012 01:24 GMT

de Squarzoni (Delcourt)

Un épisode sur la guerre israélo-palestinienne. Le constat est dur et sans appel, mais constitue une belle prise de conscience et un appel à la paix : indispensable.

L’histoire : En décembre 2002, Philippe Squarzoni et des amis du groupe pacifique altermondialiste ATAC se rendent en Israël. Objectif : appréhender le conflit israélo-palestinien de l’intérieur et tenter de trouver ensuite des solutions à mettre en œuvre, par l’intermédiaire de l’association. Ce qu’ils découvrent là-bas est terrible : la colonisation menée par les Juifs est désastreuse et cisaille la Palestine. Beaucoup de palestiniens vivent dans une souffrance sans nom. L’occupation israélienne aboutit à des situations ubuesques : les villes sont désertes le soir à cause des couvre-feux ; des palestiniens sont petit à petit expulsés des villes stratégiques, tandis que d’autres sont forcés de rester dans des villes ghettos ; la volonté d’élever un immense mur de séparation entre les deux peuples ; le danger de marcher dans la rue (surtout quand on a les cheveux bruns)… Sans compter les nombreux morts que l’on compte chaque jour à cause du conflit. Squarzoni tente de trouver une explication à ce conflit terrible : la haine et la violence sont encore dues à la puissance du libéralisme mondiale. Même si la Palestine utilise l’arme terroriste, elle n’est qu’une défense contre les attaques incessantes d’Israël. Cette violence au quotidien est inimaginable, si on ne se donne pas la peine de s’y intéresser : c’est la torture blanche…

Ce qu’en pense planète BD : Nouvel éclairage politique et social pour Philippe Squarzoni : il s’attaque cette fois à un sujet sensible et délicat… le conflit israélo-palestinien. Comme à son habitude, l’auteur ne cache pas ces convictions et accuse frontalement les juifs d’être responsables de cette situation. En effet, ils ont instauré un rapport de maître à esclave et tous les moyens sont bons pour asseoir leur domination : répression militaire, blocus, ghettos, exclusion raciale, extermination, humiliation. Squarzoni donne de nombreux détails qui font froid dans le dos et augmentent le malaise. Au gré de son périple dans l’état Israélien, le groupe ATTAC découvre avec horreur une situation terrifiante et révoltante. Le monde entier ferme les yeux sur la souffrance arabe : les Israéliens comme les organisations mondiales… ATTAC tente bien de trouver des solutions sur place et d’organise une manifestation pour la paix. Mais ils ne sont que 12 à oser contester la terreur menée par les Israéliens. Après des exemples précis et détaillés sur les conditions de vie en Palestine, Squarzoni termine son ouvrage par un constat encore plus implacable : à l’appui de chiffres et de témoignages concrets, l’auteur dresse un portrait global du conflit avec une comptabilité vertigineuse des morts, chômeurs et pauvres… Les statistiques sont alarmantes et mettent mal à l’aise tant la situation est désastreuse depuis plus de 30 ans. Profondément engagé, Squarzoni n’a jamais caché ses opinions dans ses ouvrages et condamne fermement la politique Juive. Cependant, il prend aussi du recul sur l’ensemble et offre ainsi une vision objective du conflit. Même s’il comprend les attentats-suicides du Jihad et du Hamas, il les condamne également. Il lance également un vibrant appel aux juifs qui ont déjà beaucoup souffert dans leur histoire. Conscient que beaucoup d’Israéliens sont aussi pour la paix, Squarzoni tente de leur faire prendre conscience qu’ils sont les seuls à pouvoir faire changer les choses. Comme à son habitude, Squarzoni conçoit la bande dessinée comme un reportage vivant et moderne. Avec un mélange de style iconographique et des tons souvent décalés pour mieux mettre en avant l’absurdité du conflit, ses travaux sont des témoignages précieux sur les graves problèmes du monde. Sa production est une résistance, une forme d’action utile au service d’ATTAC, contre la misère et la guerre. Ce tome est plus sombre que les précédents, car il aborde un sujet vraiment difficile (à l’image de ces fins de chapitre qui martèlent le nombre de morts de la journée), mais il le fait avec humanisme et intelligence. « J’ai ressenti ça comme une injustice […] de l’injustice et de la culpabilité ».

Note générale: 3/4
Scénario: 3/4
Dessin: 3/4

source

Guillaume Clavières

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