Festival « Aflam du sud » du cinéma arabe


La 2ème édition du Festival « Aflam du sud » du cinéma arabe propose du 11 au 14 janvier 2013, des longs et des courts métrages, des documentaires, des séances scolaires, un débat et une exposition

Cinéma Vendôme/Centre Culturel Arabe/ Bozar

www.aflamdusud.com

programme ici


Etat d’esprit

Festival « Aflam du sud » interroge les frontières entre l’Orient et l’Occident à travers des fictions, des documentaires et des courts-métrages inédits ou peu connus en Belgique. Un moment où le monde arabe est en bouillonnement de créativité cinématographique défendant des points de vue importants pour s’investir dans un avenir différent. cette édition de « Aflam du sud » permet de découvrir un septième art au féminin avec un regard incisif et dérangeant.

Les films :

Le film « Yema » de Djamila Sahraoui ouvre le festival et retrace l’histoire des mères algériennes durant les périodes du terrorisme.

Le documentaire « This is my home now », de Saddie Choua suit les histoires de trois femmes d’origine migrante vivant en Europe et contribuent au développement de ces pays tout en se battant pour leurs droits tandis que « Liberté, Liberté, ô mon Egypte » de Sabreen Bint Loula est un récit à deux voix qui interroge le destin des femmes égyptiennes alors que se poursuit leur combat pour l’égalité. « Le Sac de Farine » de Kadija Leclère, qui sera projeté dans la section « Hors murs » au Bozar le 10 janvier 2013 à 20h, est un film personnel qui fait écho à sa propre histoire.

Deux films proposent aussi des fenêtres capables d’aider à la compréhension le monde de l’enfance. Le film de la réalisatrice syrienne Roula Kayal « Unlisted » se questionne sur les enfants qui paient de leurs vies les conditions difficiles et les injustices des adultes. Celui d’Abdellatif Fdil « La singerie » s’intéresse à cette enfance qui rêve d’une vie meilleure. Le film « Majid » de Nassim Abassi traite le rêve d’un enfant qui veut connaitre le visage de ses parents qui ont péri dans un incendie.

Dans « Le Retour du fils » d’Ahmed Boulane, le film proposé aux écoles et au public et qui traite du déchirement identitaire, on retrouve, avant tout, l’émotion et les sentiments d’amour entre deux hommes un père et son fils.

Nous avons aussi le film « Juanita de Tanger » de Farida Belyazid, Les hommes libres d’Ismail Ferroukhi, La source des femmes de Radu Mihaileanu « Caramel de Nadine Labaki, landscape of the Elderly de Rami El Harayri, …

Youssef Mirigue, présentateur, animateur à la SNRT, présente cette deuxième édition du festival

Evénements en marge du festival

Le festival organise un débat sur les droits des femmes le 13 janvier 2013 à 14h30 au centre culturel arabe et aussi une exposition photographies de Patricia Barakat dont le vernissage est le 12 janvier à 18h30 au Centre Culturel Arabe sur musique de Giuliano Salis. Le public pourra rencontrer les invités du festival lors des deux galas d’ouverture et de clôture et la soirée la soirée « Liban » prévue le 12 janvier au Centre Culturel Arabe.

Rachida CHBANI

Directrice artistique

Aflam du sud

11-14 janvier 2013

Syrie : Évadés de leur asile, des handicapés sont la cible de snipers


11 janvier 2013 | Mise à jour 08h57

Le Point.fr – Publié le 10/01/2013 à 13:59

L’hôpital Ibn Khaldoun d’Alep a été partiellement détruit par les bombardements. Des patients, déficients mentaux, errent dans les rues.

Deux handicapés mentaux ont été tués par des snipers à Alep.
Deux handicapés mentaux ont été tués par des snipers à Alep. © Tauseef Mustafa / AFP

Échappés de leur asile gravement endommagé par les obus, des handicapés mentaux errent ces dernières semaines dans les rues d’Alep, la métropole du Nord syrien, à la merci des tireurs embusqués. Mercredi à l’aube, deux d’entre eux ont perdu la vie en s’aventurant à proximité d’une des nombreuses lignes de front qui morcellent la cité et qui ne sont reconnaissables que par quelques trous dans un immeuble d’où dépassent des fusils à lunette, selon l’Observatoire syrien des droits de l’homme (OSDH).

Le bombardement et les combats le 23 décembre près de la base aérienne militaire Nayrab et de l’aéroport international d’Alep, ont gravement endommagé l’hôpital Ibn Khaldoun, situé dans l’est de la ville. Une vidéo postée sur Youtube par les militants le 25 décembre montre l’intérieur d’un hôpital où le soleil passe à travers les murs perforés et les fenêtres brisées, alors que les chaises sont renversées et les salles vides.

Les médecins ne veulent pas risquer leur vie

Un des médecins a indiqué que l’administration de l’établissement avait lancé un appel fin décembre pour que les familles viennent chercher les patients en raison de la dégradation de la situation sécuritaire. L’autre hôpital psychiatrique, Dar al-Ajaza, dans la vieille ville, est également la cible de bombardements et manque de nourriture depuis le début des combats en juillet, mais continue à fonctionner grâce au dévouement de plusieurs infirmiers et d’une position plus protégée.

Car pour atteindre l’hôpital Ibn Khaldoun, il faut emprunter, à ses risques et périls, la route de l’aéroport, théâtre de combats. Le médecin a d’ailleurs reconnu que ni lui ni ses collègues ne souhaitaient risquer leur vie et qu’aucun d’entre eux ne s’était rendu à son travail depuis plus d’une semaine, abandonnant à leur sort plus d’une centaine d’internés.

Aucune hygiène, pas de nourriture

Une vidéo, postée sur Youtube, le 1er janvier, montre un homme visitant l’hôpital et décrivant les conditions de vie. « Il n’y a aucune hygiène. Il n’y a pas de nourriture, ni d’eau. Nous allons leur apporter ce dont ils sont besoin », affirme le visiteur qui ferme à clé la porte avant de partir. Des dizaines de patients crient à l’entrée. « Nous avons été bombardés, nous n’avons rien, pas de nourriture, pas d’électricité », affirme l’un d’eux.

Le même visiteur apparaît sur une autre vidéo mardi qui a pour titre « Les raisons qui ont poussé à transférer les patients de l’hôpital Ibn Khaldoun ». « En raison des bombardements contre l’hôpital, un grand nombre de membres du personnel et des patients ont fui. Nous avons conduit ceux qui étaient restés vers un endroit sécurisé où nous allons leur donner ce dont ils ont besoin », affirme l’homme qui se présente comme membre d’une association de bienfaisance.

« Nous les ramenons quand nous les trouvons » (habitant)

Le médecin a confirmé que les patients ont été transférés au siège d’une association bénévole dans le nord-est de la ville dans le quartier de Hanano, mais a prévenu qu’ils étaient toujours en danger. « Cette organisation caritative n’est pas faite pour recevoir des handicapés mentaux et ne peut ni les soigner, ni les surveiller. Il y a de nouveaux cas de fuite de patients », a-t-il dit.

À Masaken Hanano, les résidents affirment que les patients se sont échappés du bâtiment cette semaine et traînent dans les rues. « Nous les ramenons quand nous les trouvons », confie Abdel Hamid, un plombier du quartier. Mais c’est tout ce que les habitants, vivant dans l’insécurité et souffrant de pénuries d’électricité et de pain, peuvent faire.

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