21 avril 2013 : 476 morts à Jdeidet Artouz Al-Fadel, au sud-ouest de Damas,


et au total 566 pour la journée d’hier

artouz
Le dernier bilan établi du massacre commis par les forces du régime à Jdeidet Artouz Al-Fadel, au sud-ouest de Damas, fait état de 476 morts. Le massacre a été méthodiquement commis par les miliciens du régime contre la population de ce quartier, qui abritait jusque-là des réfugiés du Golan, mais aussi des déplacés de Damas, de Daraya et de Moadamiya. Plusieurs cadavres sont encore sous les décombres des maisons détruites. Des dizaines de civils ont été égorgés et tués à l’arme blanche, des femmes et des filles ont été violées avant d’être achevées.

Rappelons que l’Armée syrienne libre avait annoncé, vendredi soir, avoir retiré ses unités de Jdeidet Artouz Al-Fadel, sous les violents bombardements. Le régime et ses unités tiennent à contrôler cette région stratégique située sur la route reliant Damas au Liban, et plus particulièrement aux bases du FPLP-CG d’Ahmed Jibril, et au fief du Hezbollah dans le sud de la Békaa.

Des Américains participent aux soins donnés aux blessés de Syrie


Kiran Ansari – publié le Lundi 22 Avril à 01:10 modifié le Dimanche 21 Avril – 23:08

Chicago – Frustrée par les nouvelles de la crise humanitaire syrienne, Liza Hoover, une infirmière en pédiatrie de Seabrook Island, Caroline du Sud, a décidé de mettre à profit sa formation médicale et d’agir. Après avoir passé quelques coups de téléphone elle est tombée par hasard sur la « Syrian American Medical Society (SAMS) » (la société médicale syrienne d’Amérique) et a passé la majorité du mois de janvier comme volontaire dans un hôpital de campagne dans le nord-est de la Syrie. L’expérience s’est révélée si gratifiante qu’elle y retourne la semaine prochaine.En 2012, SAMS a lancé la campagne « Save Syrian Lives Campaign » (Sauvons des vies syriennes) afin d’apporter une aide médicale directement aux Syriens affectés par le conflit, indépendamment de leur appartenance politique, ethnique ou religieuse. Grâce à un réseau de personnel médical volontaire, SAMS est déjà parvenu à établir sur le terrain 11 hôpitaux et à soutenir 25 autres centres médicaux situés dans des régions affectées par le conflit en Syrie.« Il y a en Syrie un énorme besoin de personnel médical qualifié, suite au départ forcé dû au conflit de plus de 50 pour cent des docteurs, » déclare le Dr Mohammed Zaher Sahloul, président de SAMS. « Nous avons envoyé là-bas essentiellement des médecins américano-syriens, mais nous avons reçu beaucoup de demandes de la part d’autres médecins qui souhaitent se porter volontaires. »

A ce jour, SAMS a envoyé plus de 120 médecins volontaires en Syrie, Turquie et Jordanie afin d’y traiter des patients.

L’un de ces médecins est le Dr Joseph Byrnes, un anesthésiste et un médecin militaire de Shreveport en Louisiane. Joseph Byrnes souhaitait passer ses vacances dans un endroit où ses compétences pourraient être utiles afin d’aider ceux dans le besoin. Après trois semaines, il était en route pour la Syrie.

Les familles respectives de Liza Hoover et de Joseph Byrnes étaient bien entendu préoccupées à l’idée de les voir travailler en zone de guerre, mais il était évident que c’était là quelque chose qui leur tenait vraiment à cœur et qu’ils souhaitaient accomplir. « Les Syriens prendront soins de moi » disait Joseph Byrnes, lors de son départ pour son cinquième déploiement, afin de rassurer sa famille.

Les parents âgés de Liza Hoover et ses filles encore jeunes étaient également en soucis, mais Liza a trouvé que c’était plus facile la deuxième fois.

« Je n’étais pas naïve, » déclare Liza Hoover. « Nous pouvions entendre les bombes au quotidien – parfois au loin et parfois plus proche de là où nous étions. Mais, de façon générale, je me sentais en sécurité et chérie par ma seconde famille que j’ai trouvée dans ce pays. »

Liza Hoover fait référence à sa famille d’accueil en Syrie comme à sa seconde famille car elle s’y est sentie tellement bien accueillie et appréciée. Comme elle ne parlait pas arabe, ils ont communiqué à l’aide de charades, ce qui était souvent comique. « Lorsque vous vous sentez apprécié, invité pour le café ou un repas et que vous êtes inclus dans la vie de quelqu’un, vous vous sentez en famille » a déclaré Liza Hoover.

L’hôpital dans lequel ils ont tous deux servi soignait tous ceux passant sa porte, jour et nuit. Joseph Byrnes et Liza Hoover ont pris soin d’enfants et d’adultes, beaucoup d’entre eux victimes d’accidents de la route et d’éclats d’obus résultant des bombardements proches.

Bien que les médicaments et le matériel à disposition aient été différents de ceux auxquels ils étaient habitués aux Etats-Unis, Liza Hoover et Joseph Byrnes étaient impressionnés par la quantité de choses qu’ils étaient en mesure d’accomplir avec les ressources à disposition – en particulier l’accès limité au courant électrique. Chaque litre de pétrole était utilisé parcimonieusement pour alimenter les générateurs.

Toutefois Liza Hoover craint qu’avec l’augmentation de la température et l’entassement des immondices les infections puissent se répandre plus rapidement. Elle est aussi concernée par les coupures de courant électrique et un accès limité à des réfrigérateurs qui rendent la conservation des vaccins et des médicaments délicate.

« Nous travaillons avec les autorités médicales locales afin de résoudre quelque uns des problèmes de santé publique et des maladies véhiculées par l’eau, » déclare Mohammed Zaher Sahloul. « SAMS fournit également du diesel à six hôpitaux d’Alep afin de leur garantir un accès à du courant électrique. »

« Oui, j’ai perdu du poids et ai vécu avec des ressources très limitées, » déclare Liza Hoover. « Mais je suis convaincue que je ne pourrai jamais rembourser l’amour et le respect reçu là-bas. Les Syriens méritent tellement mieux. »

« En tant qu’être humain et que citoyenne américaine, je souhaiterais que la communauté internationale fasse plus pour venir en aide à la Syrie. Mais en même temps je suis remplie de modestie à la vue des Syriens qui poursuivent leur vie et gardent leur foi tout en élevant leurs enfants. Cela m’aide à être la meilleure infirmière possible. »

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* Kiran Ansari est une écrivaine rédigeant pour différentes publications dont Chicago Tribune, Daily Herald, Halal Consumer et Azizah Magazine. Elle vit avec son mari et ses deux enfants dans la banlieue de Chicago. Article écrit pour Common Ground News Service (CGNews).