« Un racisme à peine voilé », 24/05


(Réalisé par Jérôme HOST, 75 min, 2004)

Quelques semaines après sa sortie en septembre 2004, le film “Un racisme à peine voilé” se voit menacé et interdit de diffusion dans plusieurs villes. Strasbourg, Rennes, Mulhouse, Fontenay-sous-bois, Bondy, Sarcelles, ….. Dans ces villes et dans plusieurs autres, les organisateurs de projections publiques doivent faire face à de multiples difficultés et à de nombreuses pressions. Dans certains cas les projections sont purement et simplement empêchées, dans d’autre cas, la détermination des organisateurs a permis que les projections aient lieu. Lire le communiqué publié par La Flèche Production

* Sélection officielle du 4eme Festival International du Film des Droits de l’Homme de Paris (2006)
* Festival des Résistances et Alternatives à Paris (2005)
* Festival du Film Antifasciste de Reims (2005)
* Salon du Livre Anarchiste de Montréal (Québec/2005)
* Festival des Libertés Bruxelles (Belgique/2005)
* 5ème Festival Antiraciste, Antifasciste & Anticapitaliste à Genève (Suisse/2005)

“Un racisme à peine voilé” victime de la censure!!!

http://www.egalite.be/?p=6090

Vendredi 24 mai 2013 de 19h00 à 22h00
Au local d’ÉGALITÉ
Rue du Chevreuil, 4 à 1000 Bruxelles
Info : 0476/84.19.69 et/ou info.egalite@gmail.com

2 € de participation aux frais

Se désintoxiquer du numérique


Des « petits shabbats » pour se désintoxiquer du numérique
Sophie Caillat | Journaliste

Accros aux e-mails et aux réseaux sociaux, on a tous envie de débrancher. Quelle est la meilleure manière d’y arriver ?


Des pieds dans l’eau (Will Ockenden/Flickr/CC)

(Du Morvan) En apprenant que la maison d’hôtes où j’avais réservé mes vacances dans le Morvan avait une connexion internet laborieuse, j’ai d’abord failli annuler. « On a un modem, mais il faut dix minutes pour télécharger une photo, on est quasiment en zone blanche », me dit l’apiculteur à qui je loue une chambre. Tentons.

Quatre jours sans Twitter, je risquais de perdre le fil. Debout sur le lit, bras en l’air, nous parvenions à télécharger nos e-mails, parfois à y répondre. Mais il faut bien l’avouer, ce sevrage imposé avait quelque chose de rageant.

A l’espace numérique municipal de la ville la plus proche, pour un euro de l’heure, nous voilà parmi les retraités remplissant leurs déclarations d’impôts en ligne. Quelques minutes volées aux vacances, histoire de régler les urgences « vitales ».

Si la situation avait quelque chose de ridicule, c’est parce que nous ne nous y étions pas préparés. Subie, la déconnexion est d’autant plus pénible que la recherche de la petite barrette en haut à droite de l’écran vire à l’obsession.

Comme au temps de la cabine téléphonique

Une fois qu’on en a pris son parti, tout devient différent. Colette se rappelle ses vacances dans les Vosges : coincée dans une vallée enclavée, avec son bébé et sa maman, elle devait grimper sur la crête pour donner des nouvelles à son mari. Comme au temps de la cabine téléphonique.


Cabine téléphonique à Vézelay dans le Morvan (Sophie Caillat/Rue89)

« J’ai lu “Le Grand Meaulnes”, j’ai réappris à jouer au Scrabble sans dictionnaire. On a dû trouver un consensus sur l’orthographe du won, la monnaie coréenne. Pas évident. »

Anne Duhautbout, coach en développement personnel et professionnel, prévient ses stagiaires :

« Le jour où vous donnez le biberon à votre bébé tout en pianotant sur votre téléphone, c’est STOP. »

Elle constate une addiction à l’outil qui obéit aux mêmes mécanismes que la cigarette. Et suggère de profiter des vacances pour « prendre conscience des besoins non comblés et les combler d’une autre manière, revisiter ce qui nous comble vraiment, quitter le leurre de l’écran ».

La coach met en garde contre des cures de désintoxication trop violentes :

« Si vous êtes trop esclave, vous pouvez vous sentir mal au début. Mieux vaut réserver des plages horaires pour la connexion. L’essentiel est de remettre l’outil à sa place, à notre service. »

« Comme arrêter de fumer »

Lauren, journaliste web, s’est reconnue dans le portrait de l’accro dépeint par Anne Duhautbout. Et elle s’est lancé un défi : ne pas allumer son portable pendant une semaine ; sur une île grecque, avec son compagnon et son bébé, le cadre idoine a priori. Sauf que les trois premiers jours ont été un enfer :

« J’avais une sensation de vide terrible, comme s’il me manquait quelque chose dans la main. C’est comme d’arrêter de fumer en sachant que tu as un paquet et un briquet dans ton sac. Tu te dis : je pourrais l’allumer pour voir, allez, juste cinq minutes.

Ne pas savoir si j’étais mentionnée sur Twitter, ne pas voir si j’avais des cœurs sur Instagram, risquer de louper une info capitale… C’était très dur. Et finalement, je me suis rendu compte que la Terre tournait sans moi. Mon fils était très content, et mon mec, ça lui a fait de vraies vacances. »

Finalement, Lauren a eu plus d’idées que jamais, a lu cinq livres en une semaine et va essayer d’en faire une vraie doctrine de vacances. Surtout, le bénéfice de ce sevrage perdure au retour à Paris : elle coupe son smartphone le soir et le week-end, circonscrit la gestion de sa boîte e-mail à une heure par jour, et étanchéifie un peu mieux sa vie privée et sa vie professionnelle.

« Ma mère a ma ligne fixe, mon mec est avec moi, je vois pas ce qui va arriver de fondamentalement grave », se rassure-t-elle.

Trouver la « slow connexion »


Couverture du livre

Le burn-out numérique, Thierry Crouzet l’a expérimenté. Ce blogueur, gourou des réseaux sociaux, a disparu du Net pendant six mois en 2011… avant de revenir. Pas le même homme. Il en a fait un livre « J’ai débranché » (Fayard) et nous raconte (une fois qu’il a retrouvé son téléphone) :

« Avant, j’avais l’espoir qu’Internet nous aiderait à changer le monde, mais je me suis rendu compte que les réseaux sociaux, c’est comme la télé en pire. Ça nous rend stupides et nous fait perdre du temps. »

Quand il me dit « j’ai été heureux pendant cette période », je lui fais remarquer que ses photos laissent à penser qu’il plane un peu ; il concède : « C’est important de planer. »

Retourné à ses bases, dans le Midi, il a enfin trouvé la « slow connexion », celle qui lui permet de « rester connecter sans se laisser bouffer » :

« J’utilise l’e-mail de façon modérée, plus d’alerte sur mon téléphone ; la plupart du temps je ne l’ai pas avec moi. J’aimerais trouver l’équivalent de la campagne de l’Internet. Pas facile… »

Des « petits shabbats » pour être ensemble

Sans se retirer aussi loin que Thierry Crouzet, on peut opter pour des mini-retraites, au couvent, par exemple. La cohabitation avec les moines vous retirera d’emblée l’envie de garder votre mobile allumé. Même en mode vibreur, impossible d’accéder au silence sans vraiment appuyer sur OFF.

Chacun peut aussi se fabriquer « ses petits shabbats », comme le conseille le rabbin Gabriel Farhi. Les goys aussi ont le droit de s’offrir 24 heures de ressourcement par semaine. Un effort, même pour les rabbins. Gabriel Farhi a avoué à Nolwenn Le Blevennec que les dernières heures du shabbat sont difficiles : « On a quasiment le doigt sur le bouton de l’ordinateur ».

Les resorts de luxe ont eux aussi compris qu’il y avait un marché de la « détox numérique », et proposent aux couples et aux familles de se donner les moyens de vraiment passer leurs vacances ensemble, en laissant leurs appareils à la porte.

Le journal Tech News Daily en a relevé trois :

  • à Saint-Vincent-et-les-Grenadines, confetti des Caraïbes, un hôtel pour milliardaires privé de télé, téléphone et Internet accueille les couples en lune de miel. Ils savent ce qui leur reste à faire au retour de la plage ;
  • un ranch du Montana tente de tirer avantage de son isolement en proposant aux familles de se reconnecter entre elles et à la nature ;
  • à Hawaï, un hôtel suggère de revenir à des temps plus reculés.

Des récupérations marketing qui répondent à une demande : profiter vraiment de la beauté des endroits où l’on va pour ça.

Communiqué du Collectif Urgence Solidarité Syrie


Mohamad Taha

Responsables politiques en jouant les Ponce Pilate
vous n’arrêterez pas le massacre des Syriens

C’est un vent mauvais qui semble souffler sur la Révolution syrienne depuis quelques semaines. C’est le vent de la résignation de la Communauté internationale, c’est le vent de la honte. Si finalement, les nations en venaient à s’accorder pour confier à Bachar Al-Assad une pseudo transition politique, cela constituerait l’une des plus grandes débâcles politiques et morales de la communauté internationale de l’après deuxième guerre mondiale.

Alors que depuis deux ans, sont commis massivement par la dictature, et reconnus comme tels, des crimes contre l’humanité et des crimes de guerre, comment accepter cette sacralisation de l’impunité par la Communauté internationale ? Avec l’exemple syrien, la barbarie contre les peuples aurait alors d’encourageantes perspectives.

Par leurs tergiversations, leurs hésitations et jusqu’ici le refus de soutenir sans ambigüités la fourniture d’armements à la révolution syrienne dans sa composante démocratique, notre gouvernement, nos partis politiques porteront leur part de responsabilité si par malheur Bachar Al Assad et sa clique en tiraient parti pour se maintenir au pouvoir.

Comment peut-on se résigner à ne laisser au peuple syrien que deux alternatives mortifères, soit une dictature féroce, soit le règne de l’obscurantisme religieux ?

Jamais, plus jamais, nous ne pourrions soutenir le regard de nos amis syriens si notre pays, notre opinion publique, notre exécutif, les abandonnaient à la terrible vengeance de Bachar Al-Assad.

Avec un tant soit peu de courage politique il est peut-être encore temps à la France et à l’Europe d’agir sur la scène internationale pour faire de l’arrêt des massacres et de la chute de la dictature une grande cause mondiale.
Le temps est compté pour épargner aux Syriens une nouvelle descente aux enfers, et pour écarter les obstacles à l’ère de liberté pour laquelle ils se sont héroïquement soulevés depuis plus de deux ans.

Contact presse : urgencesyrie@gmail.com
Paris le 22mai 2013

Le gouvernement israélien divisé sur un État palestinien


22/05/2013
Proche-Orient

Le gouvernement de coalition israélien a étalé hier ses divisions sur la question d’un futur État palestinien, à deux jours de la visite dans la région du secrétaire d’État américain John Kerry qui tente de relancer des négociations israélo-palestiniennes dans l’impasse depuis 2010.
Prenant la parole devant la commission des Affaires étrangères et de la Défense à la Knesset, la ministre de la Justice Tzipi Livni, négociatrice en chef sur le dossier palestinien, a défendu le projet de « deux peuples, deux États », avec un État palestinien côtoyant Israël. Cette idée est également celle du Premier ministre Benjamin Netanyahu, a-t-elle dit, et elle permettra de mettre un terme à un conflit vieux de 65 ans. « Ma politique et celle du Premier ministre, c’est que nous devons arriver à la solution de deux États pour deux peuples », a ainsi déclaré Tzipi Livni, qui dirige un petit parti centriste membre de la coalition au pouvoir.

Cette déclaration a provoqué la colère de l’extrême droite, également représentée au gouvernement qui a pris ses fonctions en mars après les élections législatives de janvier. « Deux États pour deux peuples, c’est peut-être la position de Netanyahu mais ce n’est pas celle, officielle, du gouvernement », a déclaré Orit Struck, député du parti nationaliste Bayit Yehudi.

Le chef de ce parti d’extrême droite, Naftali Bennett, s’est à plusieurs reprises déclaré contre la création d’un État palestinien en Cisjordanie et dans la bande de Gaza. Il prône au contraire l’annexion par Israël de la majeure partie de la Cisjordanie occupée depuis la guerre de juin 1967. M. Bennett a accepté que sa formation participe au gouvernement Netanyahu et ne s’est pas opposé aux tentatives de reprendre les négociations avec les Palestiniens, laissant entendre que ces discussions n’avaient de toute façon aucune chance d’aboutir. « C’est notre terre », a dit Orit Struck a propos de la Cisjordanie, que les nationalistes israéliens appellent la Judée-Samarie. Ces désaccords soulignent la fragilité de la coalition gouvernementale.

Toujours sur le plan diplomatique, le ministre finlandais des Affaires étrangères Erkki Tuomioja a effectué une rare visite dans la bande de Gaza pour un chef de la diplomatie de l’Union européenne. M. Tuomioja qui s’est rendu à Gaza dans le cadre d’une « visite en Israël et dans les territoires palestiniens », a reçu un diplôme en justice humanitaire internationale de l’Université de Palestine, « une nouvelle université privée de Gaza, sans affiliation partisane », selon un communiqué de son ministère.
Le ministre finlandais a en outre rencontré la direction et le personnel de l’Agence de l’ONU pour les réfugiés palestiniens (Unrwa), auquel il a annoncé une contribution supplémentaire de 1,5 million d’euros, a annoncé cette agence dans un communiqué.

Par ailleurs, le président palestinien Mahmoud Abbas assistera du 24 au 26 mai au Forum économique mondial (WEF) en Jordanie, auquel participeront le secrétaire d’État américain John Kerry et le président israélien Shimon Peres, a indiqué un responsable palestinien. M. Abbas « rencontrera le roi de Jordanie et M. Kerry, en marge du forum, ainsi que des ministres européens des Affaires étrangères », a ajouté ce responsable.

Démantèlement
Notons que le Shin Beth, le service de sécurité intérieure israélien, a annoncé le démantèlement au cours des deux derniers mois de deux cellules distinctes du Hamas et du Jihad islamique dans le sud de la Cisjordanie.
Enfin, Israël a décidé de rétablir à 6 milles nautiques la zone de pêche des Palestiniens au large de la bande de Gaza, réduite de moitié il y a deux mois à la suite de tirs de roquettes, a annoncé l’armée israélienne.
(Sources : agences)