Mohammad Assaf de Gaza : l’idole de tout un peuple


OLJ/AFP | 23/06/2013
Mohammad Assaf a remporté samedi le titre de
Mohammad Assaf a remporté samedi le titre de « Arab Idol », le plus fameux concours de télé-crochet arabe. REUTERS/Mohammed Azakir

Musique Liesse en Palestine après la victoire du jeune chanteur dans « Arab Idol ».
Les Palestiniens fêtaient dans la nuit de samedi à dimanche la victoire historique d’un jeune chanteur de Gaza, Mohammad Assaf, devenu l’idole de tout un peuple et de sa cause, dans le plus fameux concours de télé-crochet arabe, « Arab Idol« .

C’est la première fois qu’un Palestinien s’illustre aussi brillamment dans ce genre de manifestation artistique qui a suscité un engouement sans précédent dans les Territoires palestiniens.

Les célébrations ont éclaté spontanément dans la bande de Gaza et en Cisjordanie dès l’annonce des résultats de cette compétition panarabe à Beyrouth, où était produit le show.

A Jérusalem-Est, le secteur à majorité arabe de la Ville sainte, occupé et annexé, des heurts ont éclaté entre des jeunes Palestiniens et la police israélienne qui a procédé à des arrestations, coupant court à la fête, selon une journaliste de l’AFP et la police.

A Gaza, d’où est originaire Mohammad Assaf, des dizaines de milliers de badauds se sont aussitôt déversés dans les rues et le long du front de mer, a constaté l’AFP.

Les fans de Mohammad Assaf, samedi à Gaza. AFP PHOTO/MOHAMMED ABED

Dans la soirée, il ne restait plus de places réservées dans les hôtels, les restaurants et les cafés de la bande de Gaza pour suivre la retransmission en direct du dernier programme d' »Arab Idol ». Selon Salah Abou Hassira, directeur de l’office des restaurants et hôtels de la bande de Gaza, « il s’agit d’un grand événement national » palestinien.

Des portraits géants du beau chanteur gazaoui au visage juvénile étaient affichés sur les façades d’immeubles de Gaza et de Cisjordanie.

Des festivités se déroulaient aussi à Ramallah -où des foules s’étaient rassemblées près de la tombe du chef historique Yasser Arafat- et dans les grandes villes de Cisjordanie.

Doté d’une voix exceptionnelle, le jeune homme de 23 ans, né à Misrata (Libye) mais habitant à Khan Younès, était le favori des cœurs face à deux rivaux égyptien et syrien. Il avait encore enthousiasmé le jury, et mis la larme à l’œil à ses innombrables fans palestiniens, lors de la finale d' »Arab Idol » vendredi soir à Beyrouth en interprétant une célèbre chanson nationaliste « Ally el-Kofiya » (« Brandis le keffieh », ndlr: le foulard traditionnel immortalisé par Yasser Arafat).

Petit recueil de 18 moisissures argumentatives pour concours de mauvaise foi


Petit recueil de 18 moisissures argumentatives à utiliser sans modération lors des concours de mauvaise foi, par Richard Monvoisin, vice-champion de mauvaise foi  2008, et Stanislas Antczak, champion 2007. (Certains sophismes sont davantage détaillés dans l’article Logique – Le monde de sophisme)


Nous avons découpé ces moisissures argumentatives en 3 grandes catégories : les erreurs logiques, les attaques, et les travestissements.

CorteX_cerveau_de_CushingA. Erreurs logiques

1.La généralisation abusive
2.Le raisonnement panglossien
3.Le Non sequitur (« qui ne suit pas les prémisses »)
4.L’analogie douteuse
5.L’appel à l’ignorance (ou argumentum ad ignorantiam)
6.Le post hoc ergo propter hoc (ou effet atchoum)

B. Attaques
7.L’attaque personnelle (ou argumentum ad hominem)
Variante 1 : l’empoisonnement du puits
Variante 2 : le Tu quoque (ou toi aussi)
8.Le déshonneur par association (et son cas particulier, le reductio ad hitlerum)
9.La pente savonneuse
10.L’homme de paille (dite technique de l’épouvantail, ou strawman)
11.L’argument du silence (ou argumentum a silentio)
12.Le renversement de la charge de la preuve

C. Travestissements
13.Le faux dilemme
14.La pétition de principe
15.La technique du chiffon rouge (ou red herring, ou hareng fumé)
16.L’argument d’autorité (ou argumentum ad verecundiam)
17.L’appel à la popularité (ou argumentum ad populum)
18.L’appel à la pitié (ou argumentum ad misericordiam)

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A. Erreurs logiques

 

1. La généralisation abusive

Méthode : prendre un échantillon trop petit et en tirer une conclusion générale.

Exemples :

  • Mon voisin est un connard moustachu, donc tous les moustachus sont des cons.
  • Les Chinois sont vachement sympas. J’en connais deux, ils sont trop cools.

 

2. Le raisonnement panglossien

Méthode : raisonner à rebours, vers une cause possible parmi d’autres, vers un scénario préconçu ou vers la position que l’on souhaite prouver.

Exemples :

  • C’est fou, la banane a été créée pour être facile à éplucher.
  • Le monde est trop bien foutu, c’est une preuve de l’existence d’une volonté divine.

 

3. Le Non sequitur (« qui ne suit pas les prémisses »)

Méthode : tirer une conclusion ne suivant pas logiquement les prémisses. Deux types d’argumentaires :

Si A est vraie, alors B est vraie.

Or, B est vraie.

Donc A est vraie.

Si A est vraie, alors B est vraie.

Or, A est fausse.

Donc B est fausse.

Attention : la conclusion peut être finalement juste, mais le raisonnement est faux.

Exemples :

  • Tous les consommateurs d’héroïne ont commencé par le haschisch. Tu fumes du haschisch, donc tu vas finir héroïnomane.
  • Française des Jeux : 100% des gagnants auront tenté leur chance (décomposé, cela donne : tous ceux qui ont gagné ont joué. Donc si tu joues, tu gagnes).
  • On m’a dit « Si tu ne manges pas ta soupe, tu finiras au bagne », or je mange ma soupe, donc je n’irai pas au bagne.

 

4. L’analogie douteuse

Méthode : discréditer une situation en utilisant une situation de référence lui ressemblant de manière lointaine.

Exemples :

  • Vous refusez de débattre avec les créationnistes, vous êtes anti-démocratique.
  • Oui, Mussolini et Pol Pot ont commencé aussi comme ça… (Cette variante se rapproche du déshonneur par association, voir 8).
  • Vous ne me croyez pas, mais Galilée aussi a été condamné et avait raison. (On appelle celui-ci le syndrome de Galilée).

 

5. L’appel à l’ignorance (ou argumentum ad ignorantiam)

Méthode : prétendre que quelque chose est vrai seulement parce qu’il n’a pas été démontré que c’était faux, ou que c’est faux parce qu’il n’a pas été démontré que c’était vrai.

Exemples :

  • Il est impossible de prouver que je n’ai pas été enlevé par des extraterrestres. Donc j’ai été enlevé par des extraterrestres (argument de Raël).
  • Il n’est pas démontré que les ondes wi-fi ne sont pas nocives. Donc elles le sont.

 

6. Le post hoc ergo propter hoc (ou effet atchoum)

Méthode : après cela, donc à cause de cela. Confondre conséquence et postériorité.

  • B est arrivé après A
  • donc B a été causée par A.

Exemple :

  • J’ai bu une tisane, puis mon rhume a disparu ; donc c’est grâce à la tisane.
  • J’ai éternué, et hop, il a plu !

 

B. Attaques

 

7. L’attaque personnelle (ou argumentum ad hominem)

Méthode : attaquer la personne (sur sa moralité, son caractère, sa nationalité, sa religion…) et non ses arguments.

Exemples :

  • Impossible de donner du crédit à Heidegger, vu ses affinités nazies.
  • Comment peut-on adhérer aux positions de Rousseau sur l’éducation, alors qu’il a abandonné ses propres enfants ?

 

Variante 1 : l’empoisonnement du puits

Méthode : sous-entendre qu’il y a un lien entre les traits de caractère d’une personne et les idées ou les arguments qu’elle met en avant.

Exemple :

  • critiquer les positions mystiques, ça ne m’étonne pas de vous, vous avez toujours été sans cœur

 

Variante 2 : le Tu quoque (ou toi aussi1)

Méthode : jeter l’opprobre sur la personne en raison de choses qu’elle a faites ou dites par le passé, en révélant une incohérence de ses actes ou propositions antérieures avec les arguments qu’elle défend.

Exemples :

  • Comment Voltaire peut-il prétendre parler de l’égalité des Hommes alors qu’il avait investi dans le commerce des esclaves ?
  • Comment croire José Bové alors qu’il fume du tabac américain de Virginie2 ?

 

8. Le déshonneur par association (et son cas particulier : le reductio ad hitlerum)

Méthode : comparer l’interlocuteur ou ses positions à une situation ou à un personnage servant de repoussoir.

Exemple :

  • Voyons, si tu adhères à la théorie de Darwin, alors tu cautionnes la « sélection » des espèces, donc le darwinisme social et l’eugénisme, ce qui mène droit aux nazis.
  • Tu critiques la psychanalyse ? Comme Jean-Marie Le Pen !

 

9. La pente savonneuse

Méthode : faire croire que si on adopte la position de l’interlocuteur, les pires conséquences, les pires menaces sont à craindre.

Exemples :

  • Si l’humain descend du singe où va-t-on ? C’en est fini de la morale !
  • Les thérapies cognitives, c’est la porte ouverte au Prozac et à la Ritaline pour les enfants.
  • Si on autorise les préservatifs à l’école, ce sera quoi la prochaine fois? Des flingues ? De la drogue ?

 

10. L’homme de paille (dite technique de l’épouvantail, ou strawman)

Méthode : travestir la position de l’interlocuteur en une autre, plus facile à réfuter ou à ridiculiser.

Exemples :

  • les théoriciens de l’évolution disent que la vie sur Terre est apparue par hasard. N’importe quoi ! Comment un être humain ou un éléphant pourraient apparaître de rien, comme ça ?
  • Les adversaires de l’astrologie prétendent que les astres n’ont pas d’influence sur nous. Allez donc demander aux marins si la Lune n’a pas d’influence sur les marées !

11. L’argument du silence (ou argumentum a silentio)

Méthode : accuser l’interlocuteur d’ignorance d’un sujet parce qu’il ne dit rien dessus.

Exemple :

  • Je vois que vous ne connaissez pas bien la philosophie politique puisque vous passez sous silence les travaux de John Rawls, c’est inadmissible !

 

12. Le renversement de la charge de la preuve

Méthode : demander à l’interlocuteur de prouver que ce qu’on avance est faux.

Exemple :

  • Mais prouvez-moi donc que la politique migratoire actuelle est inefficace..
  • À vous de me démontrer que le monstre du Loch Ness n’existe pas.

 

C. Travestissements

 

13. Le faux dilemme

Méthode : réduire abusivement le problème à deux choix pour conduire à une conclusion forcée.

Exemples :

  • Ceux qui ne sont pas avec nous sont contre nous (l’argument dit de George W. Bush).
  • Le sol sous-marin de Bimini a été fait soit par des humains, soit par des gens de l’Atlantide. Mais des humains n’auraient pas pu faire ça, donc c’est forcément des gens de l’Atlantide.
  • La crise : mythe ou réalité ?

 

14. La pétition de principe

Méthode : faire une démonstration contenant déjà l’acceptation de sa conclusion.

Exemples :

  • Les recherches bactériologiques de l’Armée sont nécessaires, sinon comment pourrait-elle nous soigner en cas d’attaque militaire bactériologique ?
  • Jésus est né d’une vierge. Comment cela serait-il possible sans l’intervention divine ?

 

15. La technique du chiffon rouge (ou red herring, ou hareng fumé)

Méthode : déplacer le débat vers une position intenable par l’interlocuteur.

Exemples :

  • Remettre en cause le lobbying industriel sur les nanotechnologies ? Autant revenir à la lampe à huile et à la marine à voile.
  • Et tous ces gens qui font de la réflexologie, ce sont des imbéciles, peut-être ?

 

16. L’argument d’autorité (ou argumentum ad verecundiam)

Méthode : invoquer une personnalité faisant ou semblant faire autorité dans le domaine concerné.

Exemples :

  • Isaac Newton était un génie, et il croyait en Dieu, donc Dieu existe.
  • Si même Nicolas Hulot met du shampoing Ushuaia, c’est que ça doit être sain.

 

17. L’appel à la popularité (ou argumentum ad populum)

Méthode : Invoquer le grand nombre de personnes qui adhèrent à une idée.

Exemples :

  • Des millions de personnes regardent TF1, ça ne peut donc pas être si nul.
  • Des milliers de gens se servent de l’homéopathie, ça prouve bien que ça marche.

 

18. L’appel à la pitié (ou argumentum ad misericordiam)

Méthode : plaider des circonstances atténuantes ou particulières qui suscitent de la sympathie et donc cherchent à endormir les critères d’évaluation de l’interlocuteur.

Exemples :

  • Roman Polanski, il faut le défendre, il a beaucoup souffert. On ne peut pas accuser aussi gravement quelqu’un qui a autant de talent (suite au procès pour viol sur mineure)

  • « Bien sûr, le tordeur de métal Uri Geller a triché, mais sous la pression que lui mettaient les scientifiques, on comprend qu’il en soit venu là. »

1 Clin d’œil à César, poignardé par son fils Brutus. Il aurait alors déclaré « tu quoque, mi fili » (toi aussi, mon fils), ce qui est probablement légendaire car la première mention est rapportée par Suétone, né 113 ans après la mort de César. Il est plus probable qu’il ait dit plutôt quelque chose comme « ouille ».

2 Affirmation gratuite, sans preuve.

 
 

 

*Testé plusieurs fois lors des concours de mauvaise foi d’Ultimate Z, l’université d’été de l’Observatoire Zététique. Le modèle a été ensuite remanié, et utilisé par différents collectifs dans des débats féministes et lors d’un atelier d’économie populaire à Antigone, Grenoble.

source

L’information est trop importante pour être confiée à des journalistes


 

Ce 20 juin, le Comité des droits de l’enfant de l’ONU a diffusé un rapport accablant pour le régime israélien, accusé par les experts onusiens de maltraiter systématiquement les enfants palestiniens qui ont lancé des pierres… citant des cas de torture, d’arrestations nocturnes et d’isolement en prison pendant des mois d’enfants de douze ans.
Ci-dessous le communiqué de l’agence Belga.

 

« Les soldats israéliens torturent des enfants palestiniens

 

(Belga) Les enfants palestiniens de la Bande de Gaza et de Cisjordanie sont capturés par les soldats israéliens pour ensuite être torturés, humiliés, utilisés pour passer au peigne fin des bâtiments potentiellement dangereux ou comme boucliers. C’est ce qu’indique un rapport du comité des Nations Unies pour les Droits de l’enfant, rapporte jeudi le quotidien israélien Ha’aretz.

Le comité a cherché à vérifier dans quelle mesure Israël respectait un accord de 1992 sur le droit des enfants. Il regrette le refus d’Israël de fournir plus d’informations sur la sort des enfants dans les territoires occupés et sur le Plateau du Golan depuis le dernier rapport qui date déjà de 2002.

« Les petits Palestiniens sont régulièrement interrogés en hébreu, une langue qu’ils ne maîtrisent pas », selon le rapport. Le comité dispose de témoignages émanant d’anciens soldats israéliens stipulant que les enfants sont régulièrement arrêtés sans aucune raison.

La plupart des enfants interrogés sont accusés d’avoir jeté des pierres, un délit pour lequel ils risquent jusqu’à 20 ans de prison.

Ces dix dernières années, quelque 7.000 enfants palestiniens âgés entre 12 et 17 ans, et parfois même d’à peine 9 ans, ont été interpellés, interrogés et détenus, précise le rapport. « Nombre d’entre eux ont été enfermés seuls pendant des mois et amenés devant des tribunaux militaires ». Des centaines d’enfants palestiniens ont été tués et des milliers d’autres blessés au cours des opérations militaires israéliennes, essentiellement dans la Bande de Gaza.

Le comité souligne encore que les enfants palestiniens ont difficilement accès aux soins de santé, à l’eau potable et à un enseignement de qualité.

(Belga) »


Cette importante information, du moins à mes yeux, a été diffusée par « Ha’aretz », le grand quotidien israélien… Mais subtilement occultée par notre presse nationale.
Comment ça occultée? « Nous avons publié cette info » jureront nos plumitifs la main sur le cœur.
En effet, si un citoyen lambda était assez rapide hier, il aura pu être parmi les quelques centaines d’heureux à lire cette info sur certains sites web avant qu’elle ne soit rangée, après quelques  minutes d’apparition, dans un « classement vertical ».
L’ADN de Mlle Delphine, ou les tribulations du Standard sont visiblement des infos d’une autre importance pour notre presse!
C’est à croire que la majorité des journalistes de Belgique ont fait leurs études chez les jésuites ou les pharisiens.
Heureusement il en reste quelques-uns, rares, à respecter leur métier. Merci à eux!

Alors… Il faut bien combler les vides en jouant « presse », même si c’est à une toute petite échelle, et communiquer ces infos qui dérangent ceux pour qui les droits des humains sont à géométrie variable et pour qui tous les enfants ne semblent pas égaux.
En espérant que ceux et celles qui n’étaient pas au courant, il y en a certainement, voudront bien diffuser cette information.

Cordialement

Rudi

Bradley Manning, un héros américain


Kathy Kelly

Il y a quelques jours, alors que que le ciel commençait à s’assombrir ici à Kaboul, un petit groupe de volontaires de la paix en Afghanistan, (APV), se sont réunis pour une présentation informelle de WikiLeaks, de son rédacteur en chef Julian Assange et de son collaborateur le plus important, Bradley Manning.

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Bradley Manning lors de son procès qui se déroule ces jours-ci

Basir Bita, un visiteur régulier de la maison APV, a entamé la discussion de la soirée en notant que le 1er juin marquera le début de la quatrième année de prison pour Bradley Manning. Deux jours plus tard, son procès va commencer, un procès qui pourrait malheureusement conduire à une condamnation à la prison à perpétuité. Le 1e juin débute aussi une semaine internationale de soutien et de solidarité avec Bradley Manning : # ThankManning !

Basir estime que la grande majorité des Afghans font partie des myriades de gens dans le monde qui ont à remercier Manning pour leur avoir rendu accessibles les informations dont ils auront besoin dans leur lutte pour la liberté, la sécurité et la paix. Il souhaite que plus de gens trouvent le courage de tenir tête aux militaires et aux forces gouvernementales, et agissent en « dénonciateurs ».

J’entends souvent les individus et les groupes afghans souhaiter un processus beaucoup plus démocratique que ce qui est autorisé dans un pays dominé par les seigneurs de la guerre, les militaires US/OTAN et leurs commandants. Aux États-Unis, un manque d’informations cruciales menace de plus en plus les processus démocratiques. Comment les gens peuvent-ils faire des choix éclairés si leurs dirigeants retiennent délibérément des informations essentielles ? Les révélations de Manning ont apporté une lumière désespérément nécessaire pour les États-Unis et les pays à travers le monde, y compris les pays en difficulté comme l’Afghanistan.

Hakim, qui anime le groupe Les volontaires de la paix en Afghanistan, a rappelé que Bradley Manning a transmis des documents qui enregistrent 91 730 « actions significatives » ou « SIGACTS » menées en Afghanistan par les forces américaines et l’ISAF, dont 70 000 ont été diffusées par WikiLeaks. Ces SIGACTS comprennent des attaques de drones, parfois invisibles, et des raids de nuit.

Notre groupe a commencé à discuter de l’histoire de WikiLeaks, comment il agissait et comment il fonctionne aujourd’hui. Les plus familiers avec les ordinateurs et Internet ont expliqué le processus de divulgation d’informations sous anonymat en suivant une route informatisée jusqu’à une « Dropbox ». En fait, les volontaires de la paix afghans ont eux-mêmes communiqué avec Julian Assange.

L’hiver dernier, la militante prix Nobel de la paix, Mairead Maguire, était restée avec eux peu de temps avant de se rendre à Londres pour une visite à Julian Assange. Grâce à Mairead, ils avaient pu envoyer à Assange une lettre de solidarité.

Les APV ont entendu dire que Manning a été plus isolé que Assange. Ils ont tous secoué leurs têtes quand Basir leur a rappelé que Bradley Manning est d’abord resté en isolement pendant onze mois.

Ghulamai relève combien ironique est la façon dont les gouvernements désignent certains documents comme étant « secrets », et comment on pourrait présumer que la personne qui partage ces secrets serait un« criminel ». Mais Ali explique alors que les gouvernements, en cachant des « secrets » au public, ont pour principale volonté leur maintien au pouvoir. Hakim demande à Abdulhai de s’imaginer à la tête d’un gouvernement ou d’une grande famille. « Si tu agis pour le bien de la famille ou de l’État, aurais-tu besoin de faire des choses en secret ? » questionne-t-il.

« Non, » répond Abdulhai. « Si j’ai le pouvoir, et si je travaille réellement pour les meilleurs intérêts de mon peuple, je n’aurai pas besoin de faire des choses en secret. »

Puis il y eu une vive conversation sur Bradley Manning, qui il était et ce qu’il faisait. Les propres mots de Bradley Manning, que les journalistes ont retranscrits de son audience préliminaire, expliquent comment la détermination de Bradley est née après avoir visionné la vidéo secrète qu’il diffuserait ensuite sous le titre « Assassinat collatéral ».

« Ils ont déshumanisé les personnes sur lesquelles ils tiraient et ils semblaient n’attacher aucune valeur à la vie humaine, traitant leurs victimes de ’bâtards morts’ et se félicitant les uns les autres sur leur capacité de tuer en grand nombre. À un moment dans la vidéo, il y a une personne au sol essayant de ramper vers un abri. L’individu est grièvement blessé. Au lieu d’appeler des secours sur place, l’un des membres de l’équipe dans l’hélicoptère demande verbalement à la personne blessée de ramasser une arme pour qu’il puisse avoir une raison de tirer… Pour moi, cela semble similaire à un enfant torturant des fourmis avec une loupe. »

« Profondément choqué par le manque de préoccupation de la vie humaine de la part de l’équipe [de l’hélicoptère], j’ai été aussi très secoué par la réponse de la découverte d’enfants blessés sur les lieux. Dans la vidéo, vous pouvez voir la camionnette bongo arriver sur place pour aider la personne blessée. En réponse, l’équipe considère que ces gens sont une menace, et ils demandent à plusieurs reprises l’autorisation de faire feu sur le camion. Une fois l’autorisation acquise, ils tirent sur le véhicule au moins six fois. »

Ensemble, les APV ont regardé la vidéo « Collateral Damage », profondément choquante. Ils voulaient vivement savoir ce qu’ils pourraient faire pour soutenir et remercier Bradley Manning. Pourtant, ils sont conscients des risques encourus par les personnes qui organisent des manifestations publiques en Afghanistan.

C’est beaucoup plus facile de se mobiliser pour Bradley là où je vis, de retour aux États-Unis J’espère que beaucoup d’entre nous consacrerons le temps et l’énergie nécessaire pour ce jeune homme qui a tout risqué pour nous éclairer.

Les volontaires de la paix afghans souhaitent ardemment se lier avec d’autres à travers le monde afin de remercier et soutenir un jeune homme de 25 ans remarquablement courageux et conscient, qualités dont nous avons tant besoin en cette sombre période. J’ai pu constater la fière détermination de ces jeunes et, les connaissant, je suis certain que d’autres vont les rejoindre dans les années à venir. Serons-nous prêts à leur répondre ? Nous préparons-nous à prouver à des gens comme eux, et à des gens comme Julian Assange et Bradley Manning, qu’ils ne sont pas seuls ?

* Kathy Kelly (kathy@vcnv.org) est co-coordinatrice de Voices for Creative Nonviolence (www.vcnv.org). Elle a séjournée le mois de mai en Afghanistan, en tant qu’invitée des volontaires de la paix (ourjourneytosmile.com)

Lire également :

- Bradley Manning, un homme d’un courage exceptionnel – 4 mars 2013
- Ce qu’il en coûte d’être dissident en Occident – 21 juin 2012
- Sous Obama, il vaut mieux commettre un crime de guerre que d’en dénoncer un – 13 mars 2011
- Irak : comment les États-Unis ont développé les violences sectaires – 8 novembre 2010
- Afghanistan : l’occupation révélée dans toute sa cruauté – 28 juillet 2010

source

Résilience syrienne


A Raqqa un hôpital a été bombardé aujourd’hui: les hôpitaux font partie des cibles de choix du régime.

Oui ce n’est pas croyable, et d’ailleurs elles sont très nombreuses les personnes qui ne veulent/peuvent pas y croire tellement c’est incroyable.
Incroyable en effet qu’un Etat puisse s’en prendre comme cela à sa population, visant les plus fragiles avec son aviation, ses roquettes, ses chars, ses scuds… faisant même appel à d’autres armées pour en venir à bout, car la vie malgré tout continue à vouloir se manifester!

Mais les images sont là.

Quelle force de résilience devront avoir toutes les femmes et à tous les hommes de bonne volonté pour que la Syrie ne se transforme pas en un vaste hôpital psychiatrique à ciel ouvert!

Mais il est vrai que la nature humaine qui peut le pire est aussi capable du meilleur c’est sur ce meilleur qu’il faudra compter!


posté par Reinette Arnulf sur fb

Laurent en Israël – Le prince est « complice de la colonisation » affirme l’Association Belgo-Palestinienne


Laurent en Israël - Le prince est

(Belga) Le voyage du Prince Laurent en Israël à l’invitation de l’organisation israélienne KKL, « ne peut être jugé apolitique », affirme dans un communiqué la secrétaire générale de l’Association Belgo-Palestinienne (ABP) Nadia Farkh. Cette organisation soucieuse de l’environnement est aussi « un des principaux acteurs de la colonisation juive de la Palestine », estime l’ABP, pour qui Laurent se rend « complice de la colonisation ».

« Le KKL est destiné à acheter des terres palestiniennes grâce à des fonds récoltés auprès des communautés juives du monde entier. Ses statuts prévoient qu’une fois acquises les terres deviennent ‘propriété perpétuelle du peuple juif’. Elles ne peuvent être vendues ou louées qu’à des juifs. Enfin, elles doivent être vidées de leurs habitants non-juifs afin d’être disponible à la colonisation », selon le communiqué de l’ABP.
L’organisation « a participé à l’élaboration des ‘fichiers des villages’ sur lesquels s’est basée la conduite des opérations israéliennes de nettoyage ethnique en 1948-49. Une fois vidés de leurs habitants, les villages ont ensuite été détruits et ‘reboisés’ afin d’en effacer toute trace d’histoire palestinienne. Aujourd’hui, le KKL plante des arbres pour chasser les habitants palestiniens de leurs terres. Le village bédouin d’Al Araqib situé dans Néguev a été détruit à trente-trois reprises entre juillet 2010 et décembre 2011. Le KKL compte y implanter un parc. L’expulsion des Palestiniens d’Al Araqib fait partie du plan Prawer visant au déplacement forcé de plus de 70.000 Bédouins du Néguev », ajoute l’Organisation Belgo-Palestinienne.
L’ABP remet même en cause le profil écologique de l’organisation, qui reboiserait « à l’aide de conifères peu adaptés au climat à l’environnement, qui stérilisent les sols et accentuent les risques d’incendie ». (Belga)

source

Pour en savoir plus sur KKL (trois articles parmi les 25 trouvés sur le site Europalestine)
Ce qui se cache derrière la propagande écolo de KKL, par Eurig Scandrett
http://www.europalestine.com/spip.php?article6852&lang=fr

“… je trouve tragique de voir un organisme se proclamer défenseur de l’environnement alors qu’en fait, derrière cette façade écologiste, il y a le nettoyage ethnique, l’occupation coloniale et la complicité dans des massacres racistes. L’objectif de cette lettre est d’avertir mes camarades environnementalistes des buts réels dissimulés sous le badigeon vert du Fond National Juif (KKL : Keren Keyemet LeIsrael)….

KKL à Berlin: des militants interrompent une collecte de fonds pour les voleurs de terre
http://www.europalestine.com/spip.php?article7668&lang=fr
“…
Le KKL (Keren Kayemeth LeIsrael), connu dans les pays anglo-saxons en tant que JNF (Jewish National Fund) se présente couramment comme une association de « défense de l’environnement », alors qu’il s’agit en fait d’une entreprise de nettoyage ethnique des Palestiniens qui travaille pour le compte de l’Etat israélien. Ce qui n’empêche pas la complaisance de nos gouvernements et leurs largesses (avec nos deniers) à l’égard de ces voleurs de terres…

Grande-Bretagne: les VERTS montent au créneau contre le Fonds National Juif (KKL)
http://www.europalestine.com/spip.php?article6941&lang=fr
“…
Le JNF-KKL se targue de reboiser des terres, ou encore d’aménager des parcs sur des terrains en Israël, qui sont en fait des villages palestiniens et des terres volées.
L’an dernier, David Cameron, s’est vu contraint de démissionner de son poste de président honoraire de cette institution, une première dans l’histoire de la Grande-Bretagne, puisque le premier ministre est traditionnellement nommé à ce poste…”

On pourrait publier un bottin sur les crimes israéliens…

Non, il n’y a pas de nouvelle guerre froide en Syrie par Jean-Pierre Filiu


15 juin 2013

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Avec quelque cent mille morts, la crise syrienne apparaît déjà comme un des grands drames de notre temps. Mais l’historien sait que de tels crimes de masse ne peuvent être perpétrés sans un discours de circonstance, qui vaut justification des bourreaux et apaisement des observateurs. Ce discours est aujourd’hui celui de la “nouvelle guerre froide” qui opposerait en Syrie la Russie et les Etats-Unis par clients interposés. Cette grille d’interprétation est particulièrement prégnante à l’ONU, obsédée par la restauration d’un consensus minimal au sein du Conseil de sécurité.

Planche issue de Le printemps des Arabes Jean-Pierre Filiu, Cyrille Pomès, Edition : Futuropolis

Kofi Annan, envoyé spécial des Nations Unies pour la Syrie à partir de février 2012, défend avec constance une vision aussi erronée, faisant ainsi l’impasse sur l’escalade guerrière menée par Bachar al-Assad tout au long de la mission des observateurs de l’ONU. Et lorsqu’Annan jette l’éponge en août 2012, il n’a pas une once d’autocritique, attribuant l’essentiel de son échec aux différends persistants entre Moscou et Washington. C’est la même démarche qui nourrit aujourd’hui l’illusion d’un “Genève 2″, d’une conférence internationale qui, sous l’égide des Etats-Unis et de la Russie, règlerait par là même le conflit syrien.

Cette fiction de la “nouvelle guerre froide” est activement entretenue par la dictature syrienne. Depuis le déclenchement du soulèvement populaire contre son régime, en mars 2011, Bachar al-Assad a répété avec constance qu’il faisait face, non pas à une révolution syrienne, mais à une subversion “terroriste” entretenue de l’étranger. La CIA et le Mossad, de même que l’Arabie saoudite et le Qatar, sont désignés comme les maîtres d’œuvre d’une telle opération de déstabilisation. Au-delà du rejet hors de la communauté nationale d’une opposition ainsi assimilée à une manipulation extérieure, cette propagande permet jusqu’à aujourd’hui de cautionner le recours au pire arsenal de guerre contre la population : artillerie lourde, blindés à tir tendu, bombardements aériens et, depuis plusieurs mois, armes chimiques.

Depuis que le monde est monde, les despotes accusent leurs opposants, civils et militaires, d’être des “agents de l’étranger”. Le fait que les 300.000 militaires de l’armée gouvernementale aient besoin du renfort des miliciens du Hezbollah pour remporter des succès sur le terrain n’entame en rien un tel mensonge d’Etat. Bachar peut compter sur le soutien inconditionnel de Vladimir Poutine, qui gave les troupes loyalistes de matériel destructeur, au besoin avec les conseillers formés pour maximiser le massacre. Le Kremlin adresse ainsi un message simple à tous les dictateurs de la région : à la différence de la Maison blanche, accusée d’avoir “lâché” Moubarak et Ben Ali, la Russie défendra jusqu’au bout les tyrans qui lui sont alliés.

Face à une telle détermination de Poutine, Obama joue un apaisement défaitiste. Son obsession est de boucler le retrait d’Afghanistan après celui de l’Irak, soldant ainsi l’héritage calamiteux de l’administration Bush. La tragédie syrienne doit donc être contenue au moindre coût pour les Etats-Unis. Et tant pis si le peuple syrien va de carnage en carnage, il est prié d’agoniser en silence. C’est pourquoi Washington, détenteur depuis des mois depreuves d’utilisation des armes chimiques, a imposé le silence sur ces violations embarrassantes des “lignes rouges” tracées par le chef de l’Etat. C’est pourquoi aussi les révélations en France et en Grande-Bretagne sur ce sujet ont été neutralisées par une véritable campagne d’étouffement de l’administration Obama.

Si “guerre froide” il y a en Syrie, elle est menée par les nostalgiques du Kremlin, grisés par l’absence de toute réaction occidentale à leur surenchère meurtrière. Dans de telles conditions, la conférence de “Genève 2″, prévue désormais en juillet, après avoir été attendue en juin, ne peut que conforter le régime Assad face à une opposition sommée de faire des concessions majeures au profit d’un accord si désiré à Washington. Gageons en ce cas que Moscou poussera encore plus son avantage et que les pressions américaines aggraveront les dissensions dans le camp insurgé.

Il est cependant probable que la révolution syrienne, épuisée par plus de deux ans de sacrifices, mettra malgré tout en échec ce plan concocté à Washington et à Moscou. Les manifestants syriens du 7 juin ont encore ironisé sur le langage de supposée fermeté des Etats-Unis à l’encontre de l’Iran et du Hezbollah, engagés massivement dans les récents combats de Qussaïr.

En 1916 déjà, les plénipotentiaires français et britannique s’accordaient en secret sur un partage du Moyen-Orient entre Paris et Londres. Ces “accords Sykes-Picot”, fondateurs de la Syrie moderne, visaient à liquider le droit du peuple syrien à l’autodétermination. Il n’y aura pas de Sykes-Picot aujourd’hui entre Washington et Moscou. Car le peuple syrien ne cédera pas avant le renversement de Bachar al-Assad. Et tant pis pour les tenants de la “nouvelle guerre froide”.

Source : http://www.huffingtonpost.fr/jeanpierre-filiu/poutine-obama-syrie_b_3414705.html

Date : 11/6/2013

Brocante de l’été Amazone Zomer rommelmarkt


Cher-e-s membres,

Ce samedi Amazone organise une brocante où AWSA aimerait tenir un stand de 10h à 16h00. Vous trouverez l’annonce ci-dessous.  Le bénéfice des ventes seront reversées à l’association. Si vous avez envie de vider vos placards ou votre grenier, n’hésitez pas!

cid:image003.jpg@01CE587D.6AF76EC0   Merci de diffuser cette information autour de vous.

 

AMAZONE Entreprise Eco-dynamique !

L’ENVIRONNEMENT VOUS TIENT A CŒUR ?

Réutiliser: un petit geste qui a de l’avenir !

Venez visiter ou participer à la BROCANTE de l’été qui aura lieu samedi 22 juin  de 9 à 19 h au rez-de-chée et dans le jardin d’Amazone www.amazone.be .

Ce jour là, le restaurant Slow Food d’Amazone ouvrira son salad bar et vous aurez l’occasion de goûter les délicieuses salades, tartes salées aromatisées d’herbes venant directement de notre jardin. L’occasion aussi pour vous de découvrir les deux nouveaux projets d’Amazone:  le potager ‘Beste Groenten Madame’ et le cycle d’ateliers culinaires ‘Ca vient du jardin’. Ces deux projets s’inscrivent dans le cadre du label d‘Entreprise Eco-dynamique.

Votre enfant grandit et n’entre plus dans ses vêtements ?

Votre enfant grandit et délaisse ses jouets ?

Votre bibliothèque croule sous les livres ?

Vous changez d’objets de décoration ?

Votre jupe ne vous plait plus ?

….. que faire de tous ces objets ?

S’ils peuvent encore servir, surtout ne les jetez pas !

Vous pouvez les revendre et participer ainsi aux filières de réemploi.

Les avantages ? Moins de gaspillages et de déchets inutiles et la

possibilité pour tout un chacun de trouver son bonheur à moindre coût.

L’occasion pour vous de faire un geste pour la sauvegarde de la planète !

Si vous désirez participer à la brocante, n’hésitez pas à me contacter soit par tél. au 02 229 38 38 ou par courriel a.vanhoutvinck@amazone.be .

Le prix de l’emplacement est de 10 €.

Possibilité de parking pour 20 voitures.

Anita VanhoutvinckAmazone – secrétaire de direction – directiesecretaresserue du Méridien 10 Middaglijnstraat

Bruxelles 1210 Brussel

www.amazone.be

T +32 2 229 38 38 – F +32 2 229 38 01

a.vanhoutvinck@amazone.be

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