Syrie : dans le pays saigné à blanc, Assad pense pouvoir l’emporter


mercredi 12 mars 2014, par La Rédaction

Dans une Syrie saignée à blanc et rongée par une crise humanitaire inouïe, le régime de Bachar al-Assad est à l’offensive pour regagner le terrain perdu face à une rébellion divisée, à l’aube de la quatrième année de guerre.

Alors que le pays, labouré par les bombes et vidé de ses forces vives, se désintègre, aucune solution rapide ne se profile d’autant que les deux parrains des pourparlers de paix à Genève, les États-Unis et la Russie, sont en conflit à cause de la situation en Ukraine.

« Sans intervention occidentale, la guerre durera encore plusieurs années et une telle intervention est très improbable tant qu’Obama est à la Maison Blanche. Les choses pourraient changer après 2016 », estime Thomas Pierret, spécialiste de la Syrie et maître de conférence à l’Université d’Edimbourg.

En effet, alors que le conflit a déjà fait 140.000 morts et près de la moitié de la population est déplacée ou réfugiée dans des conditions terribles dans les pays voisins, aucun des protagonistes ne semble avoir les moyens de l’emporter.

Née en mars 2011 avec des manifestations pacifiques impitoyablement réprimées, l’insurrection s’est armée à partir de l’été pour évoluer en guerre totale en février 2012 avec le bombardement de Homs.

Depuis le printemps 2013 et après une série de reculs, le régime est passé à la contre-attaque avec l’appui décisif de combattants aguerris recrutés parmi le mouvement chiite libanais Hezbollah ainsi que des chiites irakiens enrôlés par les Gardiens de la révolution, les troupes d’élite iraniennes.

Il s’est en effet senti renforcé par l’annulation des frappes occidentales décidées après l’attaque chimique du 21 août 2013 sur la banlieue de Damas, attribuée par l’opposition syrienne et les pays occidentaux au président Assad.

La stratégie du régime est de garder la haute main sur la « Syrie utile », à savoir la côte, les grandes villes et les grands axes. L’opposition contrôle plus de territoire mais le régime tient sous sa coupe les régions les plus peuplées.
Il a avancé sur trois axes : dans le sud de Damas, où il a imposé des armistices à plusieurs localités rebelles assiégées et mourant de faim, dans la région montagneuse de Qalamoun, au nord de Damas, où il encercle Yabroud, la dernière importante localité mitoyenne du Liban, et enfin au nord de la ville d’Alep, où il a progressé en tentant de prendre les rebelles en tenailles.

Dans le même temps, la rébellion se déchire. Une guerre sans merci oppose depuis janvier 2014, les rebelles, en majorité islamistes, et la branche officielle d’Al-Qaïda en Syrie, le Front al-Nosra, aux impitoyables jihadistes de l’Etat islamique en Irak et au Levant (EIIL), dont la brutalité et la volonté d’hégémonie ont attisé la haine de leurs anciens frères d’armes.

Toutefois, le régime n’a pas les effectifs pour regagner le terrain perdu.
Selon les experts, il y aurait 100 à 150.000 insurgés, dont 10 à 20.000 combattants étrangers répartis dans 2.000 groupes, mais le plus important est le « Front islamique », une coalition de combattants islamistes.

Face à eux, il y avait avant la crise 300.000 loyalistes, dont la moitié de conscrits, auxquels s’ajoutent des dizaines de milliers de supplétifs, mais selon l’Observatoire syrien des droits de l’homme (OSDH) 50.000 sont morts en trois ans.
« Aucun côté n’est en train de gagner. Assad peut peut-être garder la majeure partie du territoire et appliquer la politique de la terre brûlée dans les régions qui sont hors de son contrôle mais il ne pourra jamais rétablir l’intégrité du pays sous son régime », explique Volker Perthes, directeur de l’Institut allemand de politique étrangère et des questions de sécurité basé à Berlin.

Pour l’auteur de la « Syrie sous Bachar », la désintégration du pays « n’est pas une possibilité mais une réalité et si la guerre devait s’arrêter demain, cela prendrait plus d’une décennie avant que le pays ne se redresse ».

Le géographe spécialiste de la Syrie, Fabrice Balanche, envisage lui aussi « en l’absence de victoire d’un camp sur l’autre, une partition de fait entre région kurde au nord-est, une région rebelle au nord et une zone aux mains du régime au centre ».
« En fait il n’y a pas de bon scénario pour la Syrie. Assad va se rétablir lentement mais à quel prix. Le pays mettra du temps à se rétablir, car les problèmes structuraux d’avant la crise vont s’ajouter à la reconstruction », ajoute-t-il.
« Le rétablissement du régime s’accompagnera d’une répression qui ne donnera pas envie de rentrer à des centaines de milliers de Syriens », poursuit le géographe. Cela m’étonnerait aussi que la Syrie reçoive un afflux de capitaux comme le Liban en 2006 et elle n’a pas le pétrole de l’Irak », dit-il.

source

Israel fait perdre la face au gouvernement égyptien


Chères amies, Chers amis,

Comme vous l’avez sans doute appris, le retentissement médiatique ayant été considérable, nous n’avons pu entrer dans la Bande de Gaza, où nous étions invitées par de nombreuses associations de femmes, à l’occasion de la Journée Internationale de la Femme.

Nous avons été bloquées, pour la plupart d’entre nous, à l’aéroport du Caire, par le gouvernement égyptien, qui a bassement relayé son homologue israélien, et ainsi montré au monde entier qu’il collaborait pleinement au blocus de Gaza.

La frontière entre l’Egypte et la Bande de Gaza est en effet hermétiquement fermée, et non pour des raisons de sécurité. En effet, comme viennent de l’écrire des jeunes de Gaza qui lancent à leur tour un appel au secours, de même que le PCHR (Centre Palestinien pour les Droits de l’Homme), le motif sécuritaire n’est qu’un prétexte, puisque la frontière égypto-israélienne de Taba, qui est celle où ont eu lieu récemment des attentats, n’a pas été fermée un seul jour !

Mais qu’a gagné la dictature militaire du général Sisi à nous bloquer au Caire ?

Une grande manifestation qui a duré quelque 48 h dans l’aéroport, au vu et au su de tous les passagers égyptiens et du personnel qui, au grand dam des exécuteurs de basses oeuvres, nous ont manifesté leur approbation et leurs encouragements, montrant qu’ils ne sont pas dupes de la propagande anti-palestinienne gouvernementale.

Photo à l'aéroport du Caire

Les dizaines de femmes venues de différents pays ont transformé ce checkpoint en une véritable dénonciation publique et ridiculisé leurs geôliers à la face du monde, comme vous pouvez en juger par ces images :

http://www.europalestine.com/spip.php?article9150

Voir aussi : Aéroport du Caire : hommes enragés, femmes engagées !

Voir aussi : Quelle ambiance ! Merci Donna pour ces deux vidéos !

Voir aussi : Pas triste le retour de la Coalition dans les aéroports !

Voir aussi : Aéroport du Caire : ils en ont eu pour leur argent : !

Voir aussi : Témoignage de Donna en texte et en images :

Les Palestiniennes qui nous attendaient, nous ont dit à quel point elles étaient fières de notre résistance et de notre solidarité. Plus qu’un passage de quelques jours parmi elles, ce qu’elles attendent de nous, de nous tous, c’est que nous les aidions à ouvrir la grande prison dans laquelle elles se trouvent, que nous les aidions à ne pas dépendre de la charité d’institutions européennes ou autres, que nous les aidions à briser le silence sur la barbarie de ce camp de concentration du 21ème siècle, que nous les aidions à recouvrer la liberté.

Nous vous invitons donc à poursuivre la lutte pour cette libération avec elles, avec nous, par tous les moyens à notre disposition : la campagne de boycott contre l’occupant israélien, l’expression publique de notre indignation, nos voix pour les seuls candidats aux élections qui dénoncent l’existence de ce blocus et qui veillent à ce que les commerçants de leur municipalité ne vendent pas les produits illégaux exportés par l’occupant israélien.

Et nous pouvons également demander à tous les élus, à tous les partis, à toutes les associations qui disent « plus jamais ça » d’inviter officiellement des Palestiniennes de la bande de Gaza à venir nous rendre visite en France. 

Si vous souhaitez en débattre avec nous, avec elles, nous vous invitons à une grande réunion le samedi 22 mars à partir de 17 H à la librairie Résistances à Paris. Au programme :  une visioconférence avec des Femmes de Gaza, la projection de films sur notre blocage au Caire et sur notre campagne contre le blocus de Gaza, en présence de nombreuses femmes de la Coalition qui viendront témoigner.

Nous vous informons également que les dons recueillis avant notre départ, et devant être remis à des associations de femmes à Gaza, le seront rapidement. Nous vous tiendrons informés de leur utilisation précise et nous vous remercions à nouveau pour votre solidarité..

Amicalement,

CAPJPO-EuroPalestine

http://www.europalestine.com

Syrie : 15 mars, appel à manifestation


manif

Comité Belge pour soutenir la Révolution syrienne

Depuis trois ans, les crimes commis par le régime syrien se multiplient sans fin, avec le soutien de la Russie via leurs armes et leurs services secrets, de l’Iran avec l’envoi de snippers et de leurs gardes républicains,de l’Irak avec les miliciens chiites et du Hezbollah libanais,avec les groupes Islamistes et terroristes infiltrés par l’Iran, la Russie et le régime  qui prétendent faire la révolution.

 

Des millions de réfugiés , de déplacés internes ,de milliers de tués (140.000 selon le dernier décompte de l’ONU qui a décidé de ne plus compter….),de disparus, de torturés, d’emprisonnés, de morts de faim, de manque de soins.

Des listes sans fin…

Qui s’intéresse encore à la situation en Syrie ?

 

Malgré tout, les Syriens continuent leur révolution, poussés par leur espoir de liberté, de démocratie et d’égalité, même si la communauté internationale assiste passivement et participe indirectement aux crimes.

 

Nous vous invitons ce

samedi 15 mars,

de 16h à 18h,

Place Flagey

À Ixelles

Pour le Comité

Bernadette van Zuylen

Hasan Addaher