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Oxfam: Gaza sera finalement reconstruite en… 2115

A peine 0,25% des matériaux nécessaires ont pu être acheminés

Au rythme actuel, la reconstruction d’habitations, d’établissements scolaires et de structures de santé indispensables risque de prendre plus de cent ans. C’est ce qui ressort des observations de l’organisation internationale de développement Oxfam qui constate que le nombre de convoi de matériaux de construction essentiels ont diminué le mois dernier.

Au cours des trois derniers mois, moins de 0,25% des matériaux de construction nécessaires ont pu entrer dans la bande de Gaza. Six mois après la fin du conflit, la situation ne cesse de s’aggraver. Oxfam appelle instamment à la fin du blocus israélien, en place depuis près de huit ans. Environ 100.000 personnes, dont plus de la moitié sont des enfants, continuent de vivre dans des abris et des logements temporaires où se sont réfugiés chez leur famille élargie, suite à la destruction de leur logement. Des dizaines de milliers d’autres familles vivent quant à elles dans des habitations fortement endommagées.

Après les conflits à répétition et les années de blocus, plus de 800.000 camions chargés de matériaux de construction seraient nécessaires pour construire les habitations, les établissements scolaires, les structures de santé et autres infrastructures dont les Gazaouis ont absolument besoin. Pourtant, en janvier, seulement 579 camions de matériaux sont entrés dans la bande de Gaza – encore moins que les 795 du mois précédent.

Koen De Groof, expert en la matière pour Oxfam-Solidarité, revient tout juste du territoire palestinien occupé :

«Seule la fin du blocus permettrait aux Gazaouis de reconstruire leur vie. Des familles vivent dans des maisons sans toit, ni murs ou fenêtres depuis six mois. Beaucoup n’ont de l’électricité que six heures par jour et sont sans eau courante. Chaque jour qui passe sans que ces gens aient la possibilité de reconstruire met en péril davantage de vies. Il est tout à fait déplorable que la communauté internationale manque une fois de plus à ses devoirs vis-à-vis de la population gazaouie qui a tant besoin d’aide.»

Il n’y a eu aucune avancée concernant les pourparlers de fond sur une solution à long terme de la crise à Gaza, qui étaient censés être organisés après le cessez-le-feu. Oxfam appelle les deux parties à rechercher activement une solution pacifique, comprenant la fin du blocus israélien toujours en place, qui continue d’avoir un impact catastrophique sur la population gazaouie. Des tensions croissantes au sein du gouvernement d’unité palestinien exacerbent en outre la situation à Gaza.

L’an dernier, à cause de ce blocus, les exportations gazaouies de produits agricoles n’ont atteint que 2,7% de leur volume avant l’imposition du blocus. Les pêcheurs se voient toujours imposer une zone de pêche de six milles nautiques (11 km), loin des eaux les plus poissonneuses, et les agriculteurs n’ont pas accès à la majeure partie des terres les plus fertiles. La bande de Gaza reste coupée de la Cisjordanie, et la plupart de ses habitants ne sont toujours pas autorisés à en sortir. La frontière avec l’Égypte a en outre été fermée pour l’essentiel de ces deux derniers mois, empêchant des milliers de personnes de se déplacer.

Face à l’augmentation des besoins, Oxfam et ses partenaires fournissent de l’eau potable, des bons alimentaires et des soins de santé aux communautés de la bande de Gaza.

ÉTAT ISLAMIQUE – Reportage exclusif – Enquête au cœur de l’État islamique… à Paris et Bruxelles !


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« Le Califat existe. On peut le toucher. On peut y aller, en revenir, y repartir… Mais, en fait, il est partout ! Une ‘organisation terroriste’ ? C’est absurde de refuser d’appeler une chose par son nom. Ce n’est pas avec des mots qu’on peut diminuer l’importance d’une chose. » L’État islamique (DAESH) n’est pas une fable, en effet ; et cet État d’un autre genre n’existe pas seulement en Irak et en Syrie. L’État islamique s’est également étendu à la Jordanie, au Liban, à l’Arabie saoudite… À l’Égypte, à la Libye, à la Tunisie, au Maroc… Il est présent, massivement, dans tout le Maghreb. Il l’est aussi en France, en Belgique, au Royaume-Uni, en Allemagne… Il l’est dans toute l’Europe. Rencontre avec des « citoyens » de l’État islamique, à Bruxelles et à Paris, issus des ghettos arabo-musulmans… Mais pas seulement… Avec ces Musulmans d’Occident partisans du Califat, des jeunes… Mais pas seulement. Au-delà des réflexes des journaleux « bienpensants » et des donneurs de gages ballotés par l’hystérie collective du moment, la parole est à ces « barbares », à ces « terroristes », à ces « paumés en quête d’identité » et autres « illuminés »… Qui replacent l’Occident en face de ses contradictions.

« Organisation ‘État islamique’ », « Daesh » (acronyme arabe pour « État islamique en Syrie et en Irak »), « mouvement terroriste ‘État islamique’ », autant d’appellations qui, comme des formules magiques, tentent de conjurer la renaissance d’un califat arabo-musulman au cœur islamique historique d’un Moyen-Orient en pleine recomposition, en mutation soudaine et implacable.

C’est en effet le parti du déni, celui qu’ont choisi les cercles politiques et la plupart des commentateurs et des médias occidentaux, de réduire l’État islamique (EI) à la menace « terroriste » qu’il implique, se refusant à considérer à leur réelle échelle ce phénomène politique et le danger qu’il représente, mais aussi la remise en question qu’il impose aux sociétés de l’Ouest.

L’État islamique, c’est pourtant un territoire défini (certes conquis par la force, la violence et la terreur) et un gouvernement qui contrôle militairement et institutionnellement les frontières que ses combattants ont tracées, avec le soutien quasi inconditionnel d’une partie non négligeable de la population sunnite autochtone qui les a accueillis.

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