À Gaza, les soldats israéliens mettent en scène leurs crimes en vidéo


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Si beaucoup de Gazaouis se sont transformés en journalistes reporters d’image pour documenter le massacre en cours, les vidéos ne manquent pas du côté des militaires israéliens, qui eux filment leurs exactions, brandissent leurs forfaits, avec la complicité de leur hiérarchie.

FATMA BEN HAMAD > 14 FÉVRIER 2024

Captures d’écran de vidéos montrant le président et des soldats israéliens lors de la guerre en cours sur Gaza depuis le 7 octobre 2023 et des incursions de l’armée en Cisjordanie.

Dans toutes les guerres, des militaires exhibent les ennemis tués ou torturés comme autant de preuves de leur supériorité. Chacun se souvient de cette soldate américaine tenant en laisse un prisonnier dans la prison d’Abou Ghraib en Irak. Mais, jusqu’alors ce type d’images était réservé à un cercle restreint et n’arrivait au grand public que grâce à d’autres soldats indignés.

Avec les réseaux sociaux et en raison de la nature même de la guerre d’Israël contre les Palestiniens de Gaza, les bombardements, les destructions, les humiliations, sont mis en scène par des soldats, et les images partagées avec la population. Il n’y a plus d’hommes, de femmes ou d’enfants, mais des « ennemis » à abattre, des « choses » à faire disparaître. Voici quelques exemples parmi les très nombreuses vidéos publiées sur X (ex-Twitter), Instagram, TikTok etc. adressées au grand public israélien que nous avons pu visionner, vérifier, sélectionner. Et faire commenter.

BRÛLER UN CAMION DE PROVISIONS

Ce qui frappe en tout premier lieu c’est le nombre de photos et de vidéos venant de militaires heureux, hilares même, totalement inconscients de leurs propres crimes, tel un couple de soldats se demandant en mariage dans une école fraîchement bombardée au nord de Gaza. Ou ce militaire qui célèbre ses fiançailles avec ses camarades, comptant à rebours jusqu’à l’explosion d’une bombe dans un immeuble civil juste derrière lui.

Un soldat israélien demande son amie en mariage devant leurs collègues mobilisés sur le front de la guerre à Gaza.Instagram

On pourrait citer aussi ce militaire s’amusant avec des affaires abandonnées d’enfants gazaouis1, ces soldats forçant un coffre-fort dans une maison, et chantant au milieu des ruines en exhibant le rouleau de la Torah, ou encore cette scène invraisemblable à Jénine, en Cisjordanie, où des guerriers au repos fument la chicha, mangent des chips ou l’équivalent, se sentent à l’aise dans la maison de Palestiniens qui apparaissent les yeux bandés et les mains menottées en arrière-plan – le tout dans une atmosphère décalée qui siérait à un groupe de copains revenant de ballade.

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Toujours à Jénine, on voit un soldat chanter des prières juives au minbar d’une mosquée (là où se tient l’imam pour le prêche du vendredi). Ici, un autre militaire se vante d’avoir détruit les bâtiments de l’université Al-Azhar dans la ville de Gaza. Là, deux soldats fument une cigarette pendant la destruction d’un bloc entier d’habitations civiles. Il y a aussi cette vidéo montrant deux soldats devant un camion d’aides alimentaires destinées aux civils gazaouis, avec ce commentaire de l’un, tout sourire : « C’est le deuxième jour d’Hanouka [la fête juive des lumières] (…) que tout le monde passe de joyeuses fêtes », avant de mettre le feu aux provisions.

Deux soldats israéliens fument une cigarette pendant la destruction d’un bloc d’habitations civiles à Gaza.X

On pourrait être surpris de voir ces images si ardemment publiées, tant elles peignent un tableau peu glorieux de l’armée qui aime à se présenter comme « la plus morale du monde ». Mais au final, il s’agit de présenter la participation à l’écrasement d’un peuple et à l’anéantissement de toute forme d’infrastructure dans l’enclave comme un divertissement. La banalité des crimes de guerre !

LES INFLUENCEURS SE RÉINVENTENT

Un deuxième type de publications relève de la mise en scène minutieuse. Ces petits films, de courte durée, scénarisés, soigneusement écrits, montrent par exemple des soldats face caméra préparer des lance-missiles, installer des bombes pour détruire des structures civiles à Gaza sur fond de musique entraînante – mimant des tutoriels et adoptant le langage visuel des vidéos TikTok – et se féliciter de chaque explosion. D’autres s’amusent dans une maison vidée de ses habitants avant d’y mettre le feu, et finissent leur « sketch » par un « restez connectés [pour de prochaines vidéos] ».

Un soldat israélien, tout sourire, prépare ses munitions pour bombarder des habitations et des civils palestiniens à Gaza.Instagram

Le dernier chic pour les militaires israéliens est de signer avec des messages plus ou moins guerriers un obus. Un geste repris par le président israélien Yitzhak Herzog lui-même, le 25 décembre 2023, lors d’une visite sur le terrain. À la demande, on peut faire dédicacer une frappe de missile à un être cher à son cœur, comme on le ferait d’une chanson à la radio. Ou, comme cette influenceuse, inscrire des messages sur les obus puis accompagner les soldats pendant qu’ils les tirent sur Gaza.

Car ce tableau serait incomplet s’il ne donnait pas à voir le rôle des influenceuses et influenceurs professionnels, dont les comptes sur les réseaux sociaux étaient déjà suivis par des millions de « followers » avant le 7 octobre. Parmi eux, le blogueur-soldat Guy Hochman que l’on peut voir, par exemple, faire un tour dans une maison gazaouie détruite, comme s’il visitait une location sur Airbnb. Sur un ton extrêmement moqueur, il pointe tour à tour le toit en lambeaux, le sol jonché de débris et de sable, les murs tagués de messages anti-palestiniens : « Tout ce séjour est gratuit en utilisant le code ‘FREE PALESTINE’ pour réserver vos vacances », ajoute-il avant d’aller se baigner dans la mer de Gaza. « Ce sable, il est à nous. Cette mer, elle est à nous », martèle-t-il dans une autre vidéo toujours filmée à Gaza où le ton est, là, au premier degré.

On peut également suivre cet influenceur populaire, Shita Hakdosha, qui fait des vidéos en anglais, invitant à « profiter » d’un coucher de soleil et d’une glace devant les bombardements à Khan Younès, en compagnie de soldats en jeep. Si l’on en croit ses publications les plus récentes, il se serait enrôlé dans l’armée de terre déployée dans Gaza.

L’influenceur Shita Hakdosha mange une glace en compagnie de soldats israéliens en regardant les bombardements sur Khan Younès, dans la bande de Gaza.TikTok

Tout comme la réserviste Natalia Fadeev, créatrice de contenu « confirmée » sur TikTok et Instagram, qui se présente elle aussi dans sa biographie comme « réserviste de l’armée de défense israélienne ». Cette fan de cosplay2 titre toutes ses stories à la une avec le mot « war » (guerre) et les illustre d’un personnage de manga en tenue militaire israélienne. Si elle ne se filme pas en train de commettre des exactions, ses publications visent plutôt à donner une image « sexy » d’Israël, de son armée et de la guerre génocidaire contre Gaza. Sans surprise, la presse conservatrice israélienne glorifie souvent ces soldats et les présente comme des héros de guerre3, notamment en les invitant sur les plateaux télé et en leur donnant la parole.

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Gaza : le laisser-faire d’un génocide filmé


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Depuis le 7 octobre, la guerre menée par l’État d’Israël contre les Palestiniens de Gaza a fait plus de 30 000 mort·es et des centaines de milliers de blessé·es du côté palestinien. On parle de génocide, de famine, d’apartheid. Des termes trop forts, prétendent la quasi-totalité du personnel politique et des médias dominants. Non, nous expliquent Sarra Grira et Alain Gresh, deux rédacteurs du journal en ligne OrientXXI, dans ce nouvel épisode de notre podcast Contresons, réalisé par Chris Den Hond et Mylène Sauloy.

Des guerres à Gaza, il y en a eu plusieurs déjà. Alors pourquoi celle-ci est-elle particulièrement sidérante ? On tente de comprendre pourquoi un génocide filmé en direct par les victimes suscite aussi peu de réactions au niveau international. Et comment s’est mis en place l’alignement des médias et des dirigeants politiques occidentaux sur la position d’Israël ? On entend dans cet épisode des enregistrements effectués dans le cortège Palestine lors de la manifestation pour les droits des femmes à Paris le 11 novembre 2023.

Par Chris Den Hond et Mylène Sauloy
Contretemps.eu Jeudi, 29 février 2024

Ecoutez cet excellent enregistrement

Publié il y a 3 hours ago par Assawra

Nous sommes des milliers, des millions à être touchés par l’acte final d’Aaron Bushnell


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Ce qu’a fait Aaron Bushnell est un acte d’amour féroce, fondé sur des principes, dans une situation de désespoir extrême. Il a déclaré sans détour que, même au cœur de l’empire, les mensonges du sionisme ne tenaient plus.

BY BRITT MUNRO    2

Aaron Bushnell (Photo: Social Media)AARON BUSHNELL (PHOTO: SOCIAL MEDIA)

La légitimité d’Israël en Occident n’est pas pour demain. Il est impossible de revenir sur ce que nous avons vu au cours des cinq derniers mois, impossible d’oublier collectivement les bombardements d’hôpitaux, les enfants blêmes sous le choc et le plâtre, les infirmières abattues par des tireurs embusqués alors qu’elles travaillaient dans des salles d’opération, les amputations sans anesthésie, les tout-petits qui réclament leurs parents martyrs, les femmes enceintes affamées, les hommes exhibés nus et ligotés, les personnes âgées emprisonnées et torturées, les corps des êtres chers dévorés par les animaux, les bébés qui crient de douleur parce qu’ils n’ont pas été nourris (et ne le seront pas), les corps des nourrissons qui se décomposent dans les couveuses des unités de soins intensifs. Nous ne reverrons jamais les adolescents qui campent pour bloquer les camions d’aide, les soldats qui paradent avec des sous-vêtements de femmes palestiniennes, les TikToks de célébration des Israéliens qui font exploser des bâtiments universitaires et des écoles, les politiciens qui appellent publiquement à « tout éliminer » et à  » les tuer tous ». En décembre dernier, après l’auto-immolation d’une citoyenne américaine devant l’ambassade d’Israël à Atlanta (lors d’une manifestation rapidement enterrée par les médias), le consul général de l’ambassade a qualifié cet acte de « haine » contre Israël, affirmant que « le caractère sacré de la vie est notre valeur la plus élevée ». Cette déclaration nous fait rire. Nous rions pour ne pas hurler.

Aaron Bushnell a crié « LIBEREZ LA PALESTINE » alors que son corps brûlait devant l’ambassade d’Israël à Washington le 25 février 2024. La force de son acte a réveillé les parties les plus profondes de ceux d’entre nous qui luttent contre le génocide israélo/américain depuis le cœur de l’empire. Nous nous ferons l’écho à ses cris et nous les amplifierons, un million de fois, et de tous les coins de la terre. Dans la mort, Bushnell rejoint les martyrs de la résistance en Palestine, non seulement tous les résistants mais aussi tous les civils tués. Le jour de la manifestation de Bushnell, près de cent personnes ont été martyrisées en Palestine, dont Muhammed al-Zayegh, âgé d’à peine 60 jours, qui est mort de faim. Nous les honorons tous.

Ce que l’acte de Bushnell a révélé – comme il le savait – c’est que les mensonges sionistes s’effondrent. Le jour où il s’est immolé, Aaron Bushnell a porté son treillis militaire et s’est déclaré membre actif de l’armée de l’air américaine, non pas parce qu’il voulait récupérer la nationalité américaine (c’était un anarchiste déclaré qui avait l’intention de quitter l’armée de l’air), mais parce qu’il avait compris le pouvoir de sa position par rapport à l’empire américain. Ce que son acte a déclaré de manière si indéfectible, c’est que même au cœur de l’empire – un homme blanc de vingt-cinq ans, un membre actif de l’armée américaine – les mensonges n’ont plus cours.

Upwards of 400,000 Pro-Palestine protestors take the streets in a national march in Washington DC to show support for Palestinians and call for a ceasefire and end the genocide in Gaza, January 13, 2024. (Photo: Eman Mohammed)
PLUS DE 400 000 MANIFESTANTS PRO-PALESTINIENS DESCENDENT DANS LA RUE LORS D’UNE MARCHE NATIONALE À WASHINGTON DC POUR MONTRER LEUR SOUTIEN AUX PALESTINIENS ET APPELER À UN CESSEZ-LE-FEU ET À LA FIN DU GÉNOCIDE À GAZA, LE 13 JANVIER 2024. (PHOTO : EMAN MOHAMMED)

Nous ne pouvons pas ignorer ce que cela signifie. Malgré une machine de propagande mondiale qui fait des heures supplémentaires pour nous dire que cibler des hôpitaux n’est pas cibler des hôpitaux et que tuer des civils n’est pas tuer des civils, la prise de conscience des crimes d’Israël se répand comme une traînée de poudre dans le monde entier. Cela est dû en grande partie à la ténacité de la résistance armée palestinienne, qui a réussi à défier le « mur de fer » israélien de 40 miles de long et qui continue à résister à une invasion israélienne sur le terrain. Parallèlement, des artistes, des écrivains, des journalistes et des universitaires palestiniens ont travaillé sans relâche pour démanteler la colonisation sioniste de l’imaginaire mondial, en particulier occidental, au moyen d’histoires, de chansons, de musique et d’œuvres d’art.

Cette résistance sous toutes ses formes a des répercussions. Depuis le 7 octobre, les gens continuent d’envahir les rues de tous les pays en scandant « Par milliers, par millions, nous sommes tous des Palestiniens ». Josephine Guilbeau, ancien membre de l’armée américaine, a déclaré lundi lors d’une veillée pour Bushnell : « Je ne pense pas que ce soit la dernière fois que nos militaires résistent. J’ai l’impression qu’il y a beaucoup, beaucoup d’Aaron dehors. Qui parlera en leur nom ? Les mensonges d’Israël ont longtemps manqué de légitimité parmi les peuples du Sud, et en particulier du Moyen-Orient. Mais aujourd’hui, les fans de Taylor Swift se rendent à des manifestations en brandissant des pancartes déclarant « Swifties for Palestine » et des vidéos d’avocats proclamant l’occupation israélienne « existentiellement illégale » devant la Cour internationale de justice deviennent virales sur Twitter. Les journalistes palestiniens qui font des reportages à Gaza sont plus suivis en ligne que le président américain, et des bâtiments en Occident sont ornés de leurs images et de leurs citations. Dans un communiqué réagissant à la protestation de M. Bushnell, le Front populaire de libération de la Palestine (FPLP) a déclaré : « L’acte de M. Bushnell indique que le statut de la cause palestinienne, en particulier dans les cercles américains, est de plus en plus profondément ancré dans la conscience mondiale et révèle la vérité de l’entité sioniste en tant qu’outil colonial bon marché entre les mains d’un impérialisme sauvage ».

La légitimité d’Israël s’effondre, entraînant avec elle l’empire américain. Il ne s’agit pas de suggérer qu’Israël tire les ficelles, mais plutôt de montrer jusqu’où les États-Unis sont prêts à aller avant de risquer leur hégémonie dans la région. Le refus de tous les États, à l’exception d’une poignée, de rejoindre la coalition menée par les États-Unis dans le cadre de l’opération « Prosperity Guardian » pour vaincre le Yémen dans la mer Rouge (l’Arabie saoudite, qui a depuis rejoint le groupe des BRICS aux côtés de la Chine, de la Russie et de l’Iran, figure parmi les absents) est révélateur. L’impérialisme des médias occidentaux est de plus en plus dénoncé, et les voix du Sud qui situent ces mensonges dans l’histoire bien plus longue de la violence coloniale occidentale sont entendues d’une nouvelle manière, par une nouvelle génération.

Lors d’une conférence donnée le 21 octobre 2023, l’historien Ilan Pappé a déclaré : Avant le mois d’octobre, j’ai écrit un article disant que c’était le début de la fin du sionisme… après la semaine dernière, j’en suis encore plus convaincu. Comme cela s’est produit dans l’Afrique du Sud de l’apartheid, nous vivons une période très dangereuse. Le régime lutte pour sa vie….historiquement, je n’ai aucun doute sur le fait que c’est ce que nous vivons, nous vivons la cruauté et la brutalité parce qu’un certain régime est en train de perdre, non pas parce qu’il gagne, mais parce qu’il perd ». Les attaques d’Israël contre l’Iran et le Liban, qui tentent d’entraîner les États-Unis dans une guerre régionale plus large, sont un autre signe de ce désespoir.

Lorsqu’il s’est tenu devant l’ambassade d’Israël lundi, englouti par des boules de flammes orange foncé, Aaron Bushnell a choisi d’incarner son refus de cette brutalité. Je ne serai plus complice d’un génocide », avait-il expliqué quelques instants plus tôt. « Je suis sur le point de m’engager dans un acte de protestation extrême, mais comparé à ce que les gens vivent en Palestine aux mains de leurs colonisateurs, ce n’est pas du tout extrême. C’est ce que notre classe dirigeante a décidé de considérer comme normal ». Ce que Bushnell a fait est un acte d’amour féroce, fondé sur des principes, dans une situation de désespoir extrême, dans laquelle la machinerie politique américaine et les médias sionistes ont confiné ceux d’entre nous qui ne souhaitent pas être complices d’un génocide dans un espace de plus en plus restreint.

L’acte de Bushnell sera (et a été) déformé par les médias impérialistes, ce qui n’est pas une surprise. Comme pour Mohamed Bouazizi, le vendeur tunisien qui s’est immolé par le feu pour protester contre la corruption du gouvernement tunisien, ils tenteront de vider la mort de Bushnell de son contenu politique, de pathologiser son acte comme étant en quelque sorte le résultat d’une maladie mentale individuelle (comme si cela s’opposait en soi à l’action), de le considérer comme une tragédie personnelle. Même au sein du mouvement, les organisateurs ont réagi à la mort de Bushnell en affirmant que nous devions agir « collectivement » et non « individuellement », déplorant son acte comme malavisé et désespéré. Mais ce que la manifestation de Bushnell a démontré, c’est que nous sommes toujours et déjà collectifs, et que c’est grâce à cela que la vérité de la violence israélienne ne sera pas supprimée. Cette vérité résonnera dans les fissures les plus profondes de l’empire, témoignant de la survie de ce qui nous lie à ceux qui résistent en Palestine. Elle apparaîtra dans un éclat de lumière, dans des millions de corps déferlant dans les rues, dans un chœur de voix tonnant les mots de Bushnell et ceux de chaque personne résistant en Palestine depuis 1948 :

LIBEREZ LA PALESTINE

LIBEREZ LA PALESTINE

LIBEREZ LA PALESTINE

N.d.T.Dans l’article original on dit de lui : «raised in a zionist household ». J’ai supprimé cette mention car elle ne correspond pas à la vérité.Vérification faite, Aaron n’était pas juif

Traduit au moyen de DEEPL et relu par anniebannie

Gaza: l’UE va débloquer 50 millions d’euros pour l’UNRWA


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L’UE va débloquer « en début de semaine prochaine » 50 millions d’euros d’aide à l’agence de l’ONU pour les réfugiés palestiniens (UNRWA), a annoncé vendredi la Commission européenne, avant le déblocage ultérieur de 32 millions supplémentaires.


L’Union européenne avait réclamé fin janvier un audit sur le fonctionnement de l’UNRWA, après des accusations sur la possible implication de certains de ses employés dans l’attaque du 7 octobre en Israël.


La Commission avait alors précisé qu’elle déciderait ou non de suspendre son financement, en fonction des résultats de l’enquête de l’ONU.


Bruxelles a « salué » vendredi cette enquête onusienne et la création d’un « groupe indépendant » destiné à évaluer l’UNRWA et sa « neutralité », selon un communiqué.
La Commission a par ailleurs indiqué avoir « trouvé un accord avec l’UNRWA ». L’agence s’est dite « prête à ce qu’un examen de ses employés soit mené afin de confirmer qu’aucun n’a participé aux attaques » et « à ce que des contrôles supplémentaires soient établis pour limiter ce risque à l’avenir ».


Selon un porte-parole de la Commission, cet examen portera sur les employés de l’UNRWA à Gaza comme en Cisjordanie.


L’UNRWA a également « accepté le lancement d’un audit mené par des experts externes nommés par l’UE en vue d’examiner les systèmes de contrôle pour empêcher l’implication éventuelle de son personnel et de ses fonds dans des activités terroristes ». Enfin, l’agence « accepte de renforcer son département d’enquêtes internes ».


Ces points d’entente permettent le déblocage de 50 millions d’euros, tandis que deux tranches supplémentaires de 16 millions d’euros chacune seront débloquées ultérieurement « en fonction de l’application de l’accord ».


Au-delà de son soutien à l’UNRWA, la Commission européenne a par ailleurs annoncé vendredi allouer 68 millions d’euros supplémentaires d’aide d’urgence aux Palestiniens en 2024.
« Les circonstances détermineront quelles sont les meilleurs organisations pour bénéficier de ce soutien. Aucune n’est exclue, y compris l’UNRWA », a souligné le porte-parole de l’exécutif européen.
L’UNRWA emploie quelque 30.000 personnes dans les territoires occupés palestiniens, au Liban, en Jordanie et en Syrie, où elle gère notamment écoles et hôpitaux.

Roland RICHA
Avec l’Afp du 1er mars 2024