Quand Dieu a détourné son visage de Gaza


De Gaza.  » ////////////////////////////////////// Les habitants de la bande de Gaza ont l’habitude, lorsque l’un d’entre eux demande à l’autre : « Penses-tu qu’il y a encore de l’espoir ? « Penses-tu qu’il y a encore de l’espoir ? » La réponse est une sorte de foi coincée dans l’espoir, ou d’espoir coincé dans la foi : « L’espoir est dans le visage de Dieu », mais je me suis retrouvé aujourd’hui, lorsque quelqu’un m’a posé la même question alors que je marchais à pas pressés.

Mais je me suis retrouvé aujourd’hui, quand quelqu’un m’a posé la même question alors que je marchais à la hâte, j’ai répondu automatiquement, sans réfléchir : « Dieu semble avoir décidé de détourner son visage de nous ».

Et j’ai continué à marcher, abasourdi par ce qui était sorti de ma bouche. Non pas parce que j’avais l’impression d’avoir commis un péché, car les mots que nous prononçons dans les moments d’effondrement ne se mesurent pas à l’échelle du péché.

Ce que j’avais dit était, au fond, une métaphore. Mais ce qui m’a inquiété, c’est que j’ai réalisé tardivement que le simple fait de croire qu’il existe un véritable espoir au milieu de cette dévastation, au milieu de cette oppression, est devenu pour moi une sorte de charlatanisme.

Je ne crois plus ceux qui disent que nous allons bien ou que nous « tenons bon ». Ni même ceux qui disent que Dieu est avec nous. Je ne méconnais pas, je ne nie pas, mais je suis épuisé. Ce qui est sorti de ma bouche n’était que l’écho de ce que j’avais dans le cœur : Nous n’allons pas bien. Rien ici ne laisse présager que demain sera meilleur. Désolé, je ne suis plus cet optimiste. Yasser Abu Wazneh, Bande de Gaza »

Yasser Abu Wazna

7 août, 21:24 ·

Quand Allah a rasé son visage à Gaza

Copié chez Marianne Blume sur FB

OPINIONS ET DITS DE DAVID BEN GOURION



Francis Martens
source


(1886-1973) ET AUTRES ÉCLAIRANT LE CONFLIT ACTUEL

Pas difficile d’y voir que le Hamas – prétexte de toutes les exactions israéliennes – n’est pas une cause mais un effet. La ligne directrice de la politique israélienne, son refus initial et continué d’accepter des frontières stables et de se lier par une Constitution, la logique implacable de l’assassinat de Rabin – désigné comme un nazi, par le Likoud, car prêt à accepter une «solution à deux états» – étaient déjà écrites – sans aucun fard – depuis longtemps. De même le nettoyage ethnique nommé crûment et sans état d’âme par son promoteur.
_______________________________

David Ben Gourion : Octobre 1936 :

« Nous ne suggérons pas d’annoncer maintenant notre but final qui va très loin. Plus loin encore que les révisionnistes qui s’opposent à la partition. Je ne veux pas abandonner la grande vision, la vision finale qui est une composante organique, spirituelle et idéologique de mes (..) aspirations sionistes, » (David ben Gourion, mémoires, volume III, page 467).

« Les frontières des aspirations sionistes sont l’affaire du peuple juif et aucun facteur externe ne pourra les limiter. » (Ouvrage cité ci-dessus, discours en 1937).

Ben Gourion, lettre à son fils (1936) :

« Un État juif partiel n’est pas une fin, mais seulement un commencement. Je suis convaincu que l’on ne peut nous empêcher de nous établir dans les autres parties du pays et de la région. »

Ben Gourion, 1938 :

« Les frontières des aspirations sionistes, incluent le Liban-Sud, le sud de la Syrie, la Jordanie d’aujourd’hui, toute la Cisjordanie, et le Sinaï »
(Rapport au Conseil mondial de Poalei Zion (futur Parti Travailliste ) à Tel-Aviv).

Ben Gourion, discours de 1938 :

« Après être devenus une force importante grâce à la création de l’État, nous abolirons la partition et nous nous étendrons à toute la Palestine. L’État ne sera qu’une étape dans la réalisation du sionisme et sa tâche est de préparer le terrain à l’expansion. L’État devra préserver l’ordre non par le prêche mais par les mitrailleuses ».

Joseph Weitz, (1940) chef du Service de colonisation de l’Agence juive :

« Entre nous, il faut qu’il soit clair qu’il n’y a pas place pour les deux peuples dans le pays. Nous n’atteindrons pas notre but s’il y a des Arabes dans ce petit pays. Il n’y a pas d’autre issue que de transférer les Palestiniens d’ici dans les pays avoisinants, de les transférer tous. Il ne doit pas rester un seul village, une seule tribu ».

Le même Joseph Weitz explicitait ce que signifiait pratiquement « rendre la Palestine « juive » » :

« Il y en a qui croient que la population non juive même en pourcentage élevé, à l’intérieur de nos frontières, sera plus facilement surveillée par nous ; et il y en a d’autres qui croient le contraire, c’est à dire qu’il est plus facile de surveiller les activités d’un voisin que celles d’un locataire. (Je) tends à soutenir ce deuxième point de vue et j’ai un argument supplémentaire : la nécessité de renforcer le caractère de l’État qui sera désormais juif ( .. ) avec une minorité non juive limitée à 15 %. J’étais déjà arrivé à cette conclusion fondamentale dès 1940 (et) je l’avais notée dans mon journal ». Nous devons utiliser la terreur, l’assassinat, l’intimidation, la confiscation des terres et la suppression de tous les services sociaux pour débarrasser la Galilée de sa population arabe » (Rapport Koenig – Al Hamishar ( journal israélien ), 7septembre 1976.

1948 : fondation de l’État d’Israël

Ben Gourion, en mai 1948 :

« Nous devrions nous préparer à lancer l’offensive. Notre but c’est d’écraser le Liban, la Cisjordanie et la Syrie. Le point faible c’est le Liban, car le régime musulman y est artificiel et il nous sera facile de le miner. Nous y établirons un État chrétien, puis nous écraserons la Légion arabe, éliminerons la Cisjordanie ; la Syrie tombera dans nos mains. Nous bombardons alors et avançons pour prendre Port-Said, Alexandrie et le Sinaï. » (Recommandations devant l’État Major Suprême, Ben Gourion, une biographie, par Michael Ben Zohar, NewYork : Delacorte, 1978).

Question du général Yigal Allon à Ben Gourion :

« Que ferons-nous de la population de Lydda et Ramle ? » (environ 50 000 habitants)
Ben Gourion, selon son biographe, agita la main et dit «Chassez-les ! »
(Juillet 1948- M. Ben Zohar).

Première visite de Ben Gourion à Nazareth :

Ben Gourion regarda autour de lui avec étonnement et dit : «Pourquoi y a-t-il autant d’Arabes, pourquoi ne les avez vous pas chassés ? » (source, opus cité supra M. Ben Zohar )

Uri Lubrani, conseiller spécial aux Affaires arabes du Premier ministre israélien David Ben Gourion en 1960. « Nous réduirons la population arabe à une communauté de bûcherons et de serviteurs » (Sabri Jiryis, les arabes en Israël ( the Arabs in israel – New York : Monthly Review Press, 1976 ).

Raphaël Eitan,
chef d’état-major des Forces armées israéliennes :

« Nous déclarons ouvertement que les Arabes n’ont aucun droit à s’établir ne serait-ce que sur un centimètre d’Eretz Israël. Vous autres bonnes âmes et modérés devriez savoir que les chambres à gaz dAdolf Hitler seraient pour eux un palais de récréation… La force est la seule chose qu’ils comprennent et qu’ils comprendront jamais. Nous utiliserons la force extrême jusqu’à ce que les Palestiniens viennent à nos pieds en rampant » (Gad Becker, Yediot Aharanot, 13 Avril 1983, New York Times, 14 Avril 1983.)

Last but not least …
Ben Gourion :

« Beghin appartient incontestablement au type hitlérien. C’est un raciste disposé à détruire tous les Arabes dans son rêve d’unification d’Israël, prêt, pour réaliser ce but sacré, à user de tous les moyens ».
Source : E. Haber, Menahem Beghin, the man and the legend Ed. Delle Book. New York, 1979, p. 385.34151-8.

[ citations recueillies sur le site “Vie de Livre”, et largement documentées et déployées dans la biographie de Ben Gourion par l’historien israélien Tom Segev : «A State at Any Cost : The Life of David Ben-Gurion, 2019

Source

L’APPEL D’AVRUM BURG : « RÉVOLTEZ-VOUS ! »


et diffusez autant que possible cet appel

« JUIFS, RÉVOLTEZ-VOUS ! MAINTENANT ! »

Un appel juif à la Cour Internationale de Justice

par Avraham – “Avrum” – Burg

( ancien président de la Knesset et président – par intérim – de l’État d’Israël, ancien président de l’Agence Juive et de l’Organisation Sioniste Mondiale )

8 août 2025

__________________________

Magnifié, sanctifié

Soit le saint nom

Avili, crucifié

Chez les humains

Un million de bougies allumées

Pour l’aide qui n’est jamais venue

Vous le voulez plus sombre

Hineni, hineni

Je suis prêt, Seigneur

Leonard Cohen

Il n’existe pas de définition unique pour tous ceux qui s’identifient comme juifs. La judéité est-elle une religion ? Un gène ? Une culture? Une nationalité ? Un statut juridique ? Dans la confusion de ces identités qui se chevauchent et se contredisent, l’Israël moderne a forgé sa propre synthèse sans précédent, une fusion de cinq éléments jamais entièrement soudés dans l’histoire juive : la religion, la terre, le pouvoir, la langue et la souveraineté. Le produit de ce creuset israélien est une mutation culturelle qui ose s’appeler le judaïsme.

À ce moment de l’histoire israélienne, trois de ces éléments, la religion, le pouvoir et la terre, se sont métastasés en excroissances malignes. Le pouvoir est devenu trop grand et est désormais mis au service des interprétations les plus pathologiques du judaïsme, axées sur la conquête et la domination. Le coût immédiat de ce cancer est l’effritement de la souveraineté israélienne. Le pouvoir a été confié à des milices messianiques violentes, dont les chefs de gangs font désormais office de ministres. Ensemble, du haut en bas simultanément, ils ont démantelé l’État israélien. Ce pays n’existe plus.

Ces éléments destructeurs ont toujours été présents dans l’ensemble juif, mais ils étaient généralement contenus, marginalisés, limités. Aujourd’hui, après deux mille ans, ils ont pris le contrôle et mettent en œuvre leurs sombres projets. Chaque juif doit aujourd’hui faire face à deux questions fondamentales : Quelle est mon identité juive ? Et suis-je avec eux ou contre eux ?

Il n’y a pas de juste milieu. Il ne doit pas y en avoir.

Les soutenir, c’est s’aligner sur les forces ruineuses de notre passé. Avec ceux qui ont lancé une révolte imprudente et délirante contre l’Empire romain, entraînant la destruction du second temple et des souffrances indicibles pour notre peuple. Se ranger à leurs côtés, c’est embrasser les commandements bibliques d’anéantissement des nations indigènes et le mythe du suicide collectif à Massada. C’est suivre une culture séparatiste et suprémaciste : un monde où les non-Juifs sont vilipendés et où les Juifs sont choisis et exaltés.

Des lignes épaisses et ininterrompues s’étendent de l’orgueil de Bar Kokhba à la brutalité de Ben-Gvir, de la folie messianique de Rabbi Akiva à la grossièreté et au zèle de Smotrich. Les seigneurs de la ruine de l’histoire juive ne sont jamais vraiment morts et, aujourd’hui, ils tuent même.

Mais le judaïsme a toujours porté en lui une autre civilisation. Une civilisation enracinée dans l’introspection, la critique, la compassion et l’action morale. Le prophète Nathan s’est présenté devant le roi David, le dirigeant le plus puissant d’Israël, et l’a accusé de corruption et d’effusion de sang. Des siècles plus tard, le prophète Jérémie avertit les élites décadentes de Jérusalem de la destruction imminente du premier temple. En l’an 70 de notre ère, Rabbi Yochanan ben Zakkaï a fui la ville des zélotes et de la soif de sang, et a inauguré le nouveau judaïsme alternatif : une foi de culte sans temple, d’identité sans territoire, de force sans domination, et d’autorité spirituelle sans souveraineté politique.

C’est ce judaïsme qui a ensuite embrassé le yiddish, la langue qu’Isaac Bashevis Singer a décrite comme « la langue de l’exil … une langue sans terre et sans frontières, qui n’est soutenue par aucun gouvernement, une langue qui n’a pas de mots pour désigner les armes, les munitions, les manœuvres militaires ou les tactiques de guerre ». Dans les ghettos, les yiddishophones vivaient ce que les grandes religions ne faisaient que prêcher : une pratique quotidienne de l’étude de l’humanité et des relations humaines. Ce qu’ils appellent la Torah, le Talmud, l’éthique et la mystique. Le ghetto, loin d’être un simple refuge pour les persécutés, était une grande expérience de vie paisible, de sens de soi et d’attention aux autres. Et il survit encore, refusant de se rendre, malgré la cruauté qui l’entoure.

Cette tension intérieure de l’âme juive est toujours vivante. Entre les forces de la domination, de la soif de sang et de la silenciation des autres, et ce judaïsme de la tolérance, de l’ouverture et du dialogue.

Aujourd’hui, une grande inspiration morale s’impose à tous ceux qui refusent d’accepter la dictature du pouvoir et de la corruption menée par César Netanyahou et sa coalition de zélotes apocalyptiques.

Il est temps de sortir de la ville, comme l’a fait Yohanan ben Zakkaï, et de faire renaître un judaïsme de moralité et d’humanité. Nous n’avons pas d’institutions, pas de grandes ressources. Nous sommes dispersés, souvent seuls. Nous ne possédons aucun pouvoir militaire ou gouvernemental. Mais nous avons la force spirituelle et éthique de notre passé. L’histoire juive est de notre côté.

C’est pourquoi nous pouvons et devons arrêter l’écoulement du sang.

Voici comment nous pouvons commencer : nous avons besoin d’un million de Juifs. Moins de dix pour cent de la population juive mondiale pour déposer un appel commun à la Cour Internationale de Justice de La Haye. Une plainte juridique collective contre l’État d’Israël pour les crimes contre l’humanité commis en notre nom et sous la fausse bannière de notre identité juive.

Il est temps de dire : ça suffit !

Deux soleils se lèveront ce jour-là. L’un brillera au firmament juif, éclairant nos ténèbres intérieures et remplaçant le fanatisme par la clarté morale. L’autre brillera dans le monde entier, déclarant que parmi les Juifs, il y a ceux qui ressemblent aux pires criminels des nations et qu’il y a ceux qui, sans peur ni privilège, se dressent contre eux.

Oui, le Hamas a commis des crimes odieux contre l’humanité. Mais rien de tout cela ne justifie les actions d’Israël à Gaza depuis lors.

Nous sommes à l’heure des comptes. Nous ne devons pas l’esquiver.

Voici donc mon appel :

Si vous êtes un individu, une communauté ou une organisation juive n’importe où dans le monde, et que vous êtes ébranlés par ce que fait Israël, si vous vous alignez sur les valeurs du judaïsme humaniste, sur la décence morale de base et la responsabilité collective, rejoignez cette initiative historique. Non pas en vous tournant vers les armes ou les structures de pouvoir, mais vers la conscience de l’humanité. Adressez-vous à La Haye.

Dans notre appel, nous déclarerons : nous ne permettrons pas à l’État d’Israël, qui inflige systématiquement des violences à une population civile, de parler en notre nom. Nous n’accepterons pas que le judaïsme serve de couverture à des actes de violence. Ce n’est pas un rejet de notre peuple, c’est une défense de son âme. Il ne s’agit pas de détruire, mais de réparer.

Nous sommes des milliers, des dizaines de milliers, des centaines de milliers. Un million de Juifs qui disent simplement : nous sommes ici, et nous sommes contre.

Individus dotés d’une conscience et dont l’âme est en éveil, penseurs, érudits, membres du clergé, artistes, juristes, l’heure est venue. Connectez-vous. Signez. Organisez-vous. Élevez la voix juive de la résistance morale. La lumière existe. Elle a seulement besoin de nombreuses bougies.

J’espère vraiment que les lecteurs prêts à s’engager répondront à cet appel et le diffuseront.

Qu’ils entendront le plus ancien des appels – « Où es-tu ? » – et qu’ils répondront comme l’a fait Leonard Cohen :

Hineni, hineni

Hineni, hineni

Je suis prêt, Seigneur.

Avrum Burg

8 août 2025

Source

https://avrumburg.substack.com/p/jews-rebel-now

_______________________

Créez un site Web ou un blog gratuitement sur WordPress.com.

Retour en haut ↑