Accusations d’antisémitisme à l’ULB : un manque de rigueur journalistique.


Accusations d’antisémitisme à l’ULB : un manque de rigueur journalistique. | Association belgo-palestinienne

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Ce mercredi 4 février, une action réalisée par le cercle BDS de l’ULB dans le cadre de l’Israeli Apartheid Week a été l’objet d’accusations fausses par des groupes de soutien à la politique coloniale israélienne et entretenue par une presse francophone qui n’a pas jugé opportun d’analyser les faits.

 

Une fois de plus, les actions du mouvement Boycott Désinvestissement et Sanctions ont fait  l’objet d’une récupération écœurante de la part de mouvements de défense de la politique israélienne. Grâce à un montage réalisé par l’Union des Etudiants Juifs de Belgique (UEJB), appuyé par un communiqué Joël Rubinfeld, président de la Ligue belge contre l’antisémitisme et diffusé dans la presse, l’idée que des propos antisémites avaient été tenus s’est largement diffusée dans la presse francophone,.

 

Grâce à une intervention du rectorat de l’ULB, un communiqué de presse commun de l’UEJB et des étudiants du cercle BDS de l’ULB a démenti cette analyse tronquée : aucun propos antisémite n’a été tenu lors de cette action et il s’agissait bien d’un montage qui poussait à la surinterprétation de propos certes dommageables. Malgré ce communiqué, la presse francophone n’a pas pour sa part pas jugé nécessaire de démentir ces accusations qu’elle a diffusées sans aucune mise en perspective critique, comme étant véritables. Simon Moutquin, chargé » de mobilisation à l’Association belgo Palestinienne complète :« Le climat actuel de tensions communautaires, aussi vendeur soit-il pour la presse, ne peut être attisé de cette manière par une désinformation avérée au profit du bien vivre ensemble. Sous couvert d’une lutte contre l’antisémitisme, ces propos relayés dans la presse  ne font qu’attiser de fausses polémiques qui présentent un réel danger pour le dialogue entre communautés. Les valeurs du BDS sont identiques à celles qui animent les mouvements de lutte contre le racisme, l’antisémitisme et le colonialisme, il ne s’agit ni plus ni moins que celles émanant de la déclaration universelle des droits de l’Homme »

 

La semaine « Israeli Apartheid week » s’inscrit dans la lignée de la campagne BDS qui vise à condamner la politique coloniale pratiquée par Israël. Les revendications de l’appel BDS sont la fin de l’occupation des territoires palestiniens, des droits égaux pour les Arabes israéliens en Israël ainsi que le droit au retour des réfugiés.

 

Suite à ces constats, l’Association Belgo Palestinienne exige que, sur base du communiqué de presse commun UEJB/BDS-ULB, les propos attribués aux étudiants du BDS-ULB de manière erronées soient rectifiés

 

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Communiqué de presse du comité BDS-ULBLe cercle #BDS de l’#ULB tient à démentir formellement toutes les accusations diffamatoires parues dans la presse ces derniers jours, à l’initiative de l’Union des Etudiants Juifs de Belgique (#UEJB) et de Joël Rubinfeld, président de la Ligue Belge Contre l’Antisémitisme (#LBCA), et par ailleurs ancien vice-président du Parti Populaire.
La campagne BDS – Boycott, Désinvestissement, Sanctions – rejette et condamne fermement toute forme de racisme, et en premier lieu l’antisémitisme !
Le mouvement BDS est un appel issu de la société civile palestinienne qui se base sur le droit international et vise trois objectifs : le droit au retour des réfugiés, la fin de la colonisation en Cisjordanie et la fin de la discrimination raciale en Israël. Il s’agit d’un mouvement indépendant de toute organisation politique, y compris palestinienne. Les accusations de soutien envers le Hamas, ou quelque autre organisation n’ont aucun fondement et nous nous en défendons formellement. Nous ne prenons pas de position en faveur d’une solution à un ou deux états, défendant la liberté du peuple palestinien de choisir son propre avenir politique.
BDS prône un boycott des institutions israéliennes, et conformément à ce principe, nos actions n’ont jamais visé des individus, mais cherchent à dénoncer la politique colonialiste d’un Etat, condamné à de nombreuses reprises par l’O.N.U.
C’était également le cas ce 4 mars, lorsque nous avons déployé une banderole figurant le Mur érigé par les autorités israéliennes, en grande partie sur les territoires occupés de Palestine, et jugé illégal par la Cour Internationale de Justice. Cette action visait à dénoncer la politique d’apartheid du régime israélien envers la population palestinienne, tout en appelant l’ULB à mettre fin à tout partenariat académique avec les universités israéliennes directement impliquées dans la recherche au service de l’armée israélienne.
Le BDS et l’UEJB ont indéniablement des différends politiques concernant l’analyse du conflit israélo-palestinien. Nous déplorons l’amalgame qui est ici fait avec l’antisémitisme, accusation grave et diffamatoire dont nous nous sommes toujours défendus et dont nous nous défendrons toujours. Cette accusation réitérée par le #CCOJB et la LBCA a pour seul but de décrédibiliser toute critique politique des actions du gouvernement israélien.
Le montage vidéo posté par l’UEJB et repris par la presse, laisse penser que le cercle BDS aurait délibérément pris à partie des étudiants. Or, les échanges animés très partiellement reproduits dans ce montage, répondaient à des propos défendant ouvertement l’occupation militaire et le régime d’apartheid sur les territoires palestiniens, jusqu’à renier l’existence même des Palestiniens.
Les accusations portées contre le comité BDS-ULB ne sont qu’une énième tentative de la part des défenseurs d’un Etat criminel de décrédibiliser le mouvement BDS. Nous nous réservons le droit de porter plainte en justice contre les personnes et/ou organisations nous ayant diffamés.
Le comité BDS-ULB

 

 

 

MANIFESTATION 16/11 – 16.30 @Bourse : STOP à l’attaque contre Gaza !


Posté le 15 novembre 2012.

MANIFESTATION 16/11 – 16.30 @Bourse : STOP à l’attaque contre Gaza !

Rassemblement de solidarité ce vendredi 16 novembre > de 16h30 sur les marches de la Bourse à Bruxelles

 

 

Après une semaine de violences  durant laquelle quatre enfants ont été tués par l’armée israélienne et quatre soldats israéliens blessés, le 12 novembre les factions palestiniennes se sont mises d’accord pour un cessez-le-feu avec Israël. Le 14 novembre, alors que, de source israélienne Ahmed Jabari recevait le brouillon d’un accord de trêve de longue durée, l’armée israélienne l’assassine et entreprend des bombardements massifs sur la bande de Gaza : plus de 100 attaques aériennes faisant 15 morts et 150 blessés jusqu’à présent, en grande majorité des civils. C’est l’opération baptisée « Pillar of cloud » qui ressemble étrangement à celle de 2008, « Cast Lead »

 

Comme en 2008/9, les élections israéliennes sont proches et Gaza sert les enjeux électoraux : Israël est en danger et le gouvernement mené par Netanyahu en est le sauveur musclé.

 

Il faut le redire, les attaques militaires indiscriminées sur une population civile sont interdites par le droit international humanitaire et la Commission d’enquête mise en place par les Nations-Unies suite à l’opération « Cast Lead » avait qualifié les actes d’Israël de crimes de guerre et de crimes contre l’humanité. Sans qu’aucune sanction internationale ne soit appliquée à l’encontre des responsables. Cette impunité lui permet aujourd’hui de recommencer.

 

Les images qui nous viennent de Gaza et les messages que nous recevons démontrent à suffisance la violence indiscriminée de l’armée israélienne : personne n’est épargné ni les enfants, ni les femmes ni en général les civils. Le souvenir de l’attaque de 2008 est dans tous les esprits. Ce serait un crime de la part de nos gouvernements et de l’UE de rester muets et de ne pas intervenir. Le peuple palestinien ne demande pas qu’on pleure à posteriori sur son sort ou qu’on fasse de belles déclarations, il demande qu’on agisse.

 

Pour toutes ces raisons, l’Association belgo-palestinienne demande instamment à la Belgique de faire pression sur Israël, avec les autres Etats membres de l’Union européenne, afin qu’il mette un terme à son attaque massive de la bande de Gaza. Il est temps que la communauté internationale prenne ses responsabilités et fasse respecter le droit international.

 

L’Association belgo-palestinienne appelle à se joindre au rassemblement de solidarité qui aura lieu demain  –  vendredi 16 novembre de 16h30 à 18h –  sur les marches de la Bourse à Bruxelles !

L’usage des mots dans le conflit israélo-palestinien


Jeudi 9 juin 2011 à 19h30


Avec

Denis Sieffert

Journaliste français, directeur de la rédaction de l’hebdomadaire français Politis, spécialiste des questions israélo-palestiniennes.

Co-auteur avec Joss Dray de La guerre israélienne de l’information,

La Découverte, 2002.

Auteur de l’ouvrage La guerre israélienne de l’information, Denis Sieffert nous parlera de l’usage des mots dans le conflit israélo-palestinien. La guerre, avant d’être une affaire de chars, d’avions et d’hélicoptères, est une affaire de mots. Dès le lendemain de la négociation de Camp David II, en juillet 2000 : le “ refus ” de Yasser Arafat d’accepter la “ généreuse ” proposition israélienne de restitution de “ 97 % ” des territoires occupés va devenir une vérité acceptée par l’ensemble de l’opinion internationale. Or il s’agit d’un pur mensonge. Comment les acteurs de cette entreprise ont-ils trouvé des relais au sein de la presse mondiale, et française en particulier ? Ces questions rappellent que les mots et les images peuvent tuer et nous appelle à les manier avec responsabilité.

Lieu : Centre Culturel Arabe

2, rue de l’Alliance (Métro Madou) – 1210 Bruxelles

PAF : 2 € (membres)/ 3€ (non-membres).

Le nombre de place étant limité il est conseillé de vous inscrire avant le 7 juin 2011 : abp.eccp@skynet.be

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