Face à la colère contre l’impunité israélienne, les dirigeants européens font semblant de se fâcher



vendredi 27 juin 2014


La presse israélienne, et une partie du mouvement de solidarité avec la Palestine, font grand cas depuis 48 heures d’un hypothétique sursaut de l’Union Européenne vis-à-vis des crimes israéliens.

Ainsi, les principaux pays de l’Union, France, Italie, Royaume-Uni, Espagne et Allemagne, auraient-ils « mis en garde » leurs ressortissants face aux risques « juridiques et financiers » d’une collaboration économique avec les colonies de Jérusalem-est, de Cisjordanie et du plateau du Golan.

De fait, tous ces pays ont bien publié, ces derniers jours, des notes sur le sujet, rappelant le caractère d’occupation de tous ces territoires –mais cela, c’est le constat officiel des Nations-Unies depuis 1967, et ce n’est donc pas un scoop ! -, et le caractère par conséquent illégal de tout business dans les colonies.

Mais ils se sont bien gardés de toute communication officielle sur le sujet : pas de déclaration ministérielle, pas de communiqué de presse, seulement quelques lignes au 4ème sous-sol des sites internet de leurs ministères des Affaires étrangères respectifs (dans le cas du MAE français, c’est quelque part dans la rubrique « Conseil aux Voyageurs », de leur sous-site en langue anglaise, et on n’a pas trouvé d’équivalent dans la langue de Molière). Et des fuites, discrètes, à des journalistes, pour leur dire d’aller voir, du côté de ce 4ème sous-sol précisément.

Alors, quand des journalistes ont interrogé les diplomates européens sur les conséquences de tels textes, ces derniers, qui avaient anticipé les appels (et avaient chacun sous les yeux son  » talking paper », document préparé à l’avance par une institution qui sait qu’elle va être interrogée par des journalistes sur un thème donné), se sont empressés de dire que le texte n’avait aucune portée pratique ni judiciaire.

« Ce n’est ni un boycott ni une sanction. Nous voulons au contraire développer plus que jamais la coopération avec Israël », déclare ainsi à la presse espagnole le porte-parole du ministère des Affaires étrangères à Madrid.

Quant aux sbires de Fabius, ils insistent auprès de leurs interlocuteurs journalistiques sur le fait que la note n’est assortie d’aucune contrainte. « Un Français qui a une activité financière en direction des colonies ne commet pas d’infraction au regard de la loi française », ose ainsi déclarer –sous couvert d’anonymat, le courage n’étant pas la première des vertus au Quai d’Orsay-, un diplomate français interrogé par le Haaretz.

Il n’en reste pas moins que la production de cette note –et la gestion de celle-ci en termes de communication gouvernementale- est une conséquence du développement, mondial, de la colère contre l’impunité israélienne, et de la campagne internationale BDS.

Mais si l’on s’en tient aux faits, elle ne peut être interprétée que comme un contre-feu, destiné à maintenir en place la soumission complète de nos gouvernants puisqu’aussi bien ils mettent en avant, dans le même temps –les Français, en tout cas- la multiplication des encouragements au gouvernement et à l’armée israéliens (voir par exemple, le programme AMI de soutien aux Français s’enrôlant dans l’armée israélienne)

Le problème, c’est que les dirigeants israéliens, dans la course à l’abîme qui est la leur, n’admettent pas la plus petite critique de la part de leurs serviteurs occidentaux, même quand c’est fait dans l’intérêt de la politique israélienne.

Deux exemples très récents montrent combien les politiciens européens et américains sont des paillassons, et pourquoi les dirigeants israéliens ont alors bien raison de s’essuyer les pieds dessus.

Hier jeudi, le ministre israélien des Affaires étrangères Avigdor Lieberman … s’est invité à Paris, où il a exigé une rencontre avec Fabius, dont l’agenda officiel était pourtant surbooké. Et il l’a obtenue, ce qui lui a permis de souffler dans les bronches du titulaire du Quai d’Orsay.

La semaine dernière, aux Etats-Unis, six politiciens du Parti Républicain planchaient, dans le cadre de ce qui s’apparente à un véritable examen de passage, devant les « Juifs Républicains ». Au détours d’un speech pro-Tsahal, pro-colonies, pro-Israël à 200%, l’un d’eux, le gouverneur du New Jersey, a eu le malheur de prononcer les mots « territoires occupés ».

Stupeur de l’assistance, sifflets, et convocation dans la foulée de l’idiot par le parrain du lobby israélien aux Etats-Unis, Sheldon Adelson , le milliardaire qui a fait fortune avec les casinos de Las Vegas. Le pauvre type s’est confondu en excuses, publiques, et Adelson a pardonné : le gouverneur a encore des chances de recevoir son chèque pour sa prochaine campagne électorale.

CAPJPO-EuroPalestine

Londres aurait autorisé la vente de substances chimiques à la Syrie en 2012


Le Monde.fr | 03.09.2013 à 02h08 • Mis à jour le 03.09.2013 à 09h56

Le quotidien britannique The Independent a révélé que le gouvernement britannique a autorisé une entreprise, le 17 janvier 2012, à livrer à la Syrie du fluorure de sodium et de potassium. Il s’agit de substances chimiques pouvant servir à créer des agents neurotoxiques similaires au sarin, du gaz que le régime de Damas aurait utilisé contre la population syrienne.

Le ministre du commerce, Vince Cable, a reconnu dans une lettre écrite l’année dernière, mais publiée seulement maintenant, que cette autorisation était restée valable pendant six mois. Mais les livraisons n’avaient en fin de compte pas été finalisées. Le ministère précise toutefois que « ces agents chimiques étaient destinés à une utilisation civile ».

Le journal ajoute lui que « les services de renseignement occidentaux soupçonnent depuis longtemps le régime syrien d’utiliser des entreprises fantômes pour justifier l’importation de composants pouvant être utilisés dans des armes ».

LA SUISSE APPROCHÉE QUATORZE FOIS EN QUINZE ANS

C’est d’ailleurs ce qu’a révélé la Suisse lundi. Le régime de Damas aurait tenté d’approcher des fabricants suisses par le biais de sociétés écrans, avant que Berne ne soit alerté de la manœuvre par « un pays partenaire ». Le gouvernement suisse a précisé avoir rejeté à quatorze reprises l’exportation de matériel sensible à destination de Damas lors des quinze dernières années.

Selon une porte-parole du secrétariat d’Etat à l’économie, le matériel en question – une pompe à vide, des valves et un bioréacteur – aurait pu permettre de mettre au point des armes de destruction massive. « Il y avait des raisons de [le] croire », a-t-elle précisé. L’Union européenne a interdit, le 17 juin 2012, l’exportation de composants chimiques vers la Syrie.

Lire aussi : « Syrie : l’enquête du ‘Monde’ au cœur de la guerre »

Syrie : pas seulement la honte mais l’obscénité


France Inter l’émission du mardi 14 mai 2013

Le drame syrien et l’inaction internationale

Ce n’est désormais plus seulement une honte. Il n’y a désormais plus qu’un mot, celui d’obscénité, pour qualifier l’inaction du monde, de ses organisations internationales et de ses grandes capitales, devant le drame syrien. On en est à plus de 80 000 morts en deux ans. Plus du quart de la population syrienne est désormais constitué de réfugiés et de déplacés, 5 600 000 personnes en tout. Les massacres sont quotidiens. Le recours à l’arme chimique, au gaz sarin, par le pouvoir en place ne semble plus guère contestable et que fait ce qu’on appelle la « communauté internationale » ?

La Chine et la Russie bloquent toute résolution du Conseil de sécurité car ni l’une ni l’autre ne souhaitent qu’une nouvelle dictature ne tombe sous les coups d’une insurrection populaire qui pourrait donner des idées à leurs propres populations. L’Iran chiite, pour sa part, arme et finance le régime de Bachar al-Assad car il ne veut pas laisser s’effondrer le seul Etat de la région qui lui soit allié et lui permette de se projeter jusqu’au cœur du Proche-Orient sunnite.
Quant aux Occidentaux, c’est plus affligeant encore.

Contrairement à la Chine, la Russie et l’Iran, ce n’est pas même qu’ils défendent une raison d’Etat. Non, ils sont tout simplement perdus, divisés, changeants – paralysés par leurs difficultés budgétaires, leur souvenirs d’Irak et d’Afghanistan et leurs craintes, surtout, que les armes qu’ils pourraient livrer à l’insurrection ne tombe entre les mains de djihadistes. A force de pas savoir prendre une décision, les Occidentaux ne font ainsi que renforcer les rangs des djihadistes au sein de l’insurrection, qu’accréditer l’idée qu’ils ne brandiraient leurs principes que lorsqu’ils servent leurs intérêts, que se discréditer et si bien laisser ce drame s’approfondir qu’il devient chaque jour plus insoluble.

Le sang coule, la barbarie triomphe, cette crise contamine tout le Proche-Orient et, comme personne n’est tout de même complètement aveugle, le monde s’agite, comme  des mouches dans un bocal. Se rendant compte qu’elle ne peut plus tabler sur la survie du régime Assad, la Russie se rapproche des Etats-Unis qui finissent eux-mêmes par se dire qu’une période de transition négociée avec la dictature vaudrait mieux qu’un total chaos les obligeant à intervenir trop tard.

Très bien. Peut-être. Pourquoi pas mais, à défaut d’un véritable accord entre elles, l’Amérique et la Russie n’ont fait qu’appeler, il y une semaine, à la réunion d’une conférence internationale dont les objectifs sont si peu clairs que sa tenue est déjà repoussée, pendant que tout s’aggrave toujours plus.
Frappée par un attentat dont elle a toute raison d’accuser les services syriens, la Turquie membre de l’Otan presse les Occidentaux de se montrer plus fermes.

Les Israéliens font pression sur la Russie pour la dissuader de fournir au pouvoir syrien des missiles sol-air qu’ils menacent implicitement de détruire sitôt qu’ils seraient livrés. L’insurrection n’en finit plus de se réunir pour tenter de resserrer ses rang. Les Européens avertissent que leurs capacités d’aide aux réfugiés seront bientôt épuisées et, dans ce fiasco international, la Syrie tombe toujours plus bas, entraînant tout le Proche-Orient avec elle.

source

Le cercle de l’irresponsabilité aux Nations-Unies


dimanche 21 avril 2013 – 06h:54

John Lyons
The Australian


L’UNICEF à Jérusalem est-elle complice dans le blanchiment de la torture israélienne des enfants palestiniens ?

De : Omar Barghouti : omar.barghouti@gmail.com

Sujet : L’UNICEF a-t-il censuré son propre rapport sur la torture israélienne des enfants palestiniens ?

Date : le 18 avril 2013

L’UNICEF à Jérusalem est-elle complice dans le blanchiment de la torture israélienne des enfants palestiniens ?

La torture est considérée comme un crime contre l’humanité en droit international.

L’UNICEF a-t-elle volontairement censuré le terme « torture » dans son rapport pour plaire à Israël (et à son patron américain) ? La directrice de l’UNICEF a-t-elle été promue suite à cette complicité ?

Si la preuve ci-dessous est exacte, l’UNICEF et son ancien chef Jérusalem doivent en être tenus responsables.

Omar

Dernière publication d’Omar Barghouti sur Info-Palestine :

- Le mouvement BDS expliqué – Pourquoi j’ai boycotté Israël

Le cercle de l’irresponsabilité aux Nations-Unies

John Lyons – The Australian

Il serait difficile d’imaginer conférence de presse plus bizarre.

Quand l’UNICEF, le Fonds des Nations-Unies pour l’enfance, a récemment averti les journalistes à Jérusalem qu’elle publiait un rapport sur les enfants palestiniens dans le système judiciaire militaire d’Israël, cela a suscité beaucoup d’intérêt.

La question a eu une portée internationale grandissante, particulièrement en Grande-Bretagne où elle a fait l’objet d’un débat parlementaire.

Le ministre des Affaires étrangères, Bob Carr, et son prédécesseur, Kevin Rudd, l’ont abordée avec Israël. Mais quelque chose d’étrange s’est produit.

Au cours des deux dernières années, plusieurs organisations ont été prises à partie pour avoir mis l’accent sur le traitement des enfants palestiniens par Israël.

« Briser le Silence », qui est une organisation de 850 soldats ou anciens soldats israéliens faisant campagne pour que s’améliore en Israël la situation des droits de l’homme, a été prise à partie pour s’être concentrée sur cette question.

Mais pas l’UNICEF.

Après ce nouveau rapport, le ministre israélien des Affaires étrangères a déclaré : « Israël va en étudier les conclusions et s’efforcera de les mettre en œuvre dans le cadre d’une coopération avec l’UNICEF, dont nous apprécions le travail et que nous respectons. Cette année, Israël a rejoint le conseil d’administration de l’UNICEF et nos relations de travail et notre collaboration avec l’organisation sont appréciées par la communauté internationale  ».

Alors, pourquoi l’UNICEF n’a-t-elle pas été prise à partie ?

Il a été évident lors de la conférence de presse de Jérusalem que quelque chose allait de travers. Dans la salle, il y avait 60 chaises, pour seulement une poignée de journalistes.

« Nous avons été limités pour le nombre de journalistes que nous pouvions inviter  » a avoué un officiel de l’UNICEF.

« Vous ne croiriez pas les pressions dont nous avons fait l’objet pour annuler cette initiative » a dit un autre.

Cinq officiels de l’UNICEF ont pris place derrière l’étiquette de leur nom et un micro, puis les caméras de télévision ont été installées. Cela avait l’air d’une véritable conférence de presse.

Le photographe d’Inquirer avait apporté une caméra vidéo pour filmer pour le compte du site de The Australian. Mais le responsable UNICEF pour Jérusalem a fait une annonce : seules, les cinq premières minutes pourront être filmées et aucun officiel ne pourra être cité. Une conférence de presse où vous ne pouvez pas filmer ? ni citer des officiels ?

Jean Gough a commencé à parler. Pendant les cinq premières minutes, elle a loué Israël pour son dialogue au sujet du système par lequel les enfants palestiniens depuis l’âge de 12 ans sont jugés par les militaires israéliens, alors que les enfants juifs dans les colonies voisines sont jugés par des tribunaux civils. « Je tiens à les en remercier  » a-t-elle dit en parlant des Israéliens.

JPEG - 29.5 ko

Mais une fois les caméras éteintes, une version totalement différente a été donnée – un officiel a dit que les mauvais traitements contre les enfants palestiniens étaient « généralisés, systématiques et institutionnalisés » ; un autre a raconté comment les enfants palestiniens étaient « tapés, giflés et frappés à coups de pied » par les soldats israéliens.

Il a indiqué qu’on disait parfois aux enfants qu’ils seraient tués ou que des membres de leur famille seraient agressés sexuellement s’ils ne faisaient pas des aveux, en général pour jets de pierres. Un autre a dit qu’il existait un « mode systémique de mauvais traitements et de tortures  ».

Ce n’était pas là simplement une façon de gérer les médias, mais une déformation de la vérité. La version lors des cinq premières minutes était fortement favorable à Israël, mais la version qui a suivi a montré un système atroce dans lequel se trouvaient des enfants arrachés à leurs maisons – généralement la nuit – par des soldats israéliens lourdement armés, des enfants à qui on bandait les yeux, on refusait de l’eau et les cabinets, et qui étaient même placés en isolement jusqu’à un mois. Et alors que l’UNICEF faisait le constat qu’Israël était impliqué dans des actions répondant à sa définition de la torture, le rapport a évité d’utiliser le mot dans ses conclusions.

Une enquête d’Inquirer a suggéré que l’UNICEF avait cédé aux pressions d’Israël ou s’était censurée. Plus nous posions de questions, moins l’UNICEF répondait. Gough n’a pas répondu à certaines questions, nous renvoyant au directeur exécutif de l’UNICEF à New York, Antony Lake.

Mais Lake n’a pas répondu à une seule question, alors qu’il est signataire du rapport. Dans un cercle d’irresponsabilité, son bureau nous a renvoyés à Jérusalem, parce que « c’est un rapport sur les enfants de là-bas, pas un rapport mondial ».

Et le bureau de Lake de déclarer : «  La question est donc close pour le siège, et vous aurez vos réponses de la région ».

Mais le bureau de Jérusalem ne répondra pas à plusieurs questions – de sorte que pour l’un des rapports les plus importants de l’UNICEF, de nombreuses questions sont restées sans réponse.

Il y a des références générales à la torture, mais quand il s’agit d’en arriver à des constats spécifiques le mot disparaît. Le rapport supprime même le mot « torture » quand il cite les articles concernés du droit international et il y substitue celui de « contrainte ».

Par exemple, il déclare : « Dans la majorité des cas, la principale preuve contre l’enfant est son propre aveu, lequel dans la plupart des cas est extorqué sous la contrainte durant l’interrogatoire… bien que de nombreux enfants aient déclaré avoir fourni des aveux à la suite de mauvais traitements, peu ont soulevé cette question devant le tribunal de peur que leurs protestations ne conduisent à des condamnations plus sévères, même si le droit international interdit que des preuves obtenues sous la contrainte soient utilisées par un tribunal. »

Le rapport dit se fonder pour cela sur l’article 15 de la Convention contre la torture – qui se réfère à la torture, pas à la contrainte.

Le rapport énumère les pratiques qui correspondent à « une torture ou des traitements cruels, inhumains ou dégradants, selon le Comité contre la torture  ». Il indique notamment : détention dans des conditions pénibles ; menace, notamment menace de mort ; coup de pied, coup de poing et coup ; usage excessif de la force ; détention au secret ; isolement ; privation sensorielle ; manque de nourriture et d’eau.

Le rapport constate qu’Israël a commis nombre de ces pratiques, mais il n’emploie à aucun moment le mot torture.

Gough a donné à Inquirer différentes raisons pour cela. D’abord, elle a dit que si une seule de ces pratiques était appliquée, elle ne constituait pas une torture. « Nous n’avons pas de preuves suffisantes pour affirmer que toutes ces pratiques ont été mises en œuvre sur un unique enfant » a-t-elle dit. Gough a déclaré que l’UNICEF n’était pas un « mécanisme de plaintes  » et n’avait pas suffisamment de personnel pour enquêter sur les cas individuels.

Selon l’UNICEF, les données probantes du rapport incluent plus de 400 cas documentés de mauvais traitements. Environ 200 ont été fournis par Defence for Children International (DCI), qui a aussi donné à l’UNICEF accès à son rapport Ligotés, yeux bandés et détenus. Les cas dans le rapport de DCI incluent un garçon qui a eu les mains attachées derrière le dos pendant 19 heures ; un autre dont les menottes étaient si serrées que sa chair se décollait ; un autre encore qui dit avoir été frappé dans les testicules et un dont la tête a été projetée contre le mur.

La bizarre conférence de presse de Jérusalem faisait suite à un débat d’un an. En mars de l’année dernière, il a été dit que l’UNICEF ne publierait aucun rapport. Une source a indiqué qu’il y avait du « grabuge massif  » à l’intérieur de l’organisation.

Selon cette source, certains ont fait valoir que ce serait une erreur de ne pas publier le rapport alors que d’autres suggéraient que le rapport pourrait être reporté à l’infini, ce qui repousserait le mécontentement d’Israël.

La source indique qu’une position intermédiaire a été prise – le lancement de la publication se poursuivrait mais le nombre de journalistes invités serait limité pour « calmer tout le monde ». C’est une décision incroyable ; normalement, les organisations recherchent le plus de couverture possible pour leurs rapports.

Gough a reconnu que, durant le processus de l’avant-projet, « nous avons pris l’avis d’avocats israéliens  ».

Est-ce que les avocats israéliens ont vu la mouture définitive ? « Bien sûr  », a dit Gough. « Nous avons eu des discussions à ce sujet. Cela pour s’assurer que nous ayons un dialogue  ».

Gough, pendant ce temps, était promue à la direction du bureau du Nigéria, la deuxième mission la plus importante de l’UNICEF. Interrogée sur son nouveau travail, elle a répondu : « C’est une promotion  ». Mais d’ajouter aussitôt : « Mais pas à cause du rapport ».

* JOHN LYONS est correspondant au Moyen-Orient pour The Australian

Du même auteur :

- Un magazine australien dénonce les tortures israéliennes sur les enfants palestiniens – 19 décembre 2011

source

La Grèce bafoue les droits des migrants, avec l’accord de l’Europe


Imprimer

Arrestations au faciès, conditions de détention inhumaines… De nombreux migrants accusent la Grèce de mauvais traitements. Sans inquiéter l’Europe, qui va rallonger les budgets de son meilleur « garde-frontière ».

(D’Athènes) En septembre dernier, alors qu’il tentait de gagner le nord de l’Europe par la Turquie, Faraj Alhamauun a été arrêté durant sa traversée de la Grèce.

En dépit d’une grave blessure à la jambe causée par des bombardements sur sa ville natale d’Alep, en Syrie, cet activiste a été emprisonné dans un camp de rétention du nord-est de la Grèce, dans la région d’Orestiada. Ses maigres biens et le peu d’argent qu’il avait lui ont été confisqués lors de son arrestation. Sans jamais lui être rendus.

Aujourd’hui installé à Istanbul, en Turquie, cette ancienne source de Human Rights Watch (HRW) n’a rien oublié du calvaire subi lors de ces mois d’enfermement, victime d’un harcèlement verbal et physique incessant.

Il s’est d’ailleurs plaint de ces mauvais traitements à une délégation de fonctionnaires européens qui visitait le camp Fylakio où il était détenu. « Après leur départ, j’ai été maltraité pour leur avoir parlé. » Faraj a alors commencé une grève de la faim. Résultat : les autorités hellènes l’ont finalement renvoyé vers la Turquie.


Opération de police contre des immigrants sans-papiers à Athènes, en novembre 2012 (AP Photo/Petros Giannak)

90 000 arrestations au faciès

Son cas est loin d’être unique en Grèce : les financements de la Commission européenne pour des opérations d’envergure visant à contrôler le flot massif de migrants ont abouti à un nombre important de violations des droits humains.

Et si les fonctionnaires européens n’ignorent rien des conditions inhumaines de détention des demandeurs d’asile, ils planchent actuellement sur une extension des financements afin que le gouvernement d’Antenis Samaras poursuive cette politique.

En août dernier, la police grecque a déployé près de 1 900 nouvelles recrues le long du fleuve Evros pour l’opération « Aspis » (bouclier), pour tenter de fermer la frontière avec la Turquie par laquelle affluent les réfugiés syriens.

Au même moment, l’opération « Zeus Xenios » (protecteur des étrangers) menée par les autorités sur tout le territoire a conduit aux interpellations de 4 849 sans-papiers. Auxquelles s’ajoutent la « rafle » de plus de 90 000 personnes, arrêtées uniquement selon leur faciès.

Afin d’emprisonner le flot de migrants arrêtés, le gouvernement a transféré les détenus dans des camps improvisés : académies de police ou anciens dépôts militaires, comme Xanthi et Komotini, dans le nord de la Grèce, Corinthe dans le Péloponnèse, et Paranesti dans la Drama.

Vétustes, gardés au secret, ces bâtiments sont souvent des trous noirs pour les droits de l’homme. D’autant que les demandeurs d’asile sont également détenus dans d’autres installations de fortune à travers le pays, pendant douze à dix-huit mois.

Lathra, un groupe de défense des droits des réfugiés, basé sur l’île de Chios, a récemment indiqué que les garde-côtes retenaient un grand nombre de migrants – parmi lesquels des réfugiés syriens, des femmes enceintes et des enfants – sur le port, dans un container en bois d’à peine 36 m². Depuis août, pas moins de 84 personnes – pour les cas signalés – ont péri au large des côtes turques en essayant de rejoindre la Grèce.

Pas d’accès à la justice

Bien que les opérations telles que Aspis et Xenios Zeus soient perçues comme « efficaces » par les autorités, les ressources limitées de la Grèce ne lui permettent pas de les poursuivre.

Or, en septembre dernier, la Commission européenne a dépêché une mission d’évaluation le long de la frontière turque et dans certains camps de rétention, pour estimer le coût d’un tel financement. Alors que plusieurs délégations de fonctionnaires européens et des organisations internationales ont apporté leur témoignage négatif sur le traitement inacceptable des migrants arrêtés.

En dépit de ces constatations, les migrants ont peu accès aux voies de recours. Quatre Syriens arrêtés avec Faraj ont été reconnus coupables de fomenter une émeute à l’intérieur du camp de Fylakio. Engager des procédures juridiques contre des fauteurs de troubles, qui pour la plupart protestaient contre leurs conditions de détention, est un phénomène nouveau qui obéit à la nouvelle politique migratoire voulue par le ministre de la Police, Nikos Dendias. Non sans quelques revirements.

A l’automne 2012, quinze migrants étaient jugés devant le tribunal d’Igoumenitsa, dans le nord-ouest du pays, pour s’être enfuis d’un camp réputé comme « le pire du pays ».

Après les avoir entendus relater leurs conditions d’enfermement extrêmement difficiles – il leur était par exemple totalement interdit de quitter leurs cellules –, le tribunal a jugé ces conditions de détention constituaient « une violation de la Convention européenne des droits de l’homme ». Les quinze prévenus ont été acquittés

source

aller plus loin et LIRE cette horreur : En Grèce, la police vous conseille plutôt d’appeler les néonazis

La terreur est israélienne, et elle est quotidienne ! (Vidéo)


Tandis que Peres ose déclarer au premier ministre belge que « l’obstacle à la paix ce n’est pas la colonisation, mais la terreur du Hamas et celle du Hezbollah » (il aurait tort de se gêner, vu le comportement de ses interlocuteurs !), les lynchages et autres attaques racistes contre des Palestiniens se multiplient dans « l’Etat juif ».

Ci-dessous une courte vidéo montrant non pas un ou deux racistes israéliens, mais une foule raciste en train de se disperser après le lynchage d’un agent de nettoyage, à Tel Aviv, dans la nuit du 24 au 25 février, aux cris de « Un Arabe est un fils de p… Un Juif est une âme bénie ».

Des témoins ont rapporté que « l’homme serait mort si les jeunes n’avaient été dispersés par la police ».

Vous avez bien lu : ces terroristes n’ont pas été arrêtés, ils ont juste été « dispersés » par la police israélienne, alors que cet homme de 40 ans, paisible père de famille était hospitalisé, avec des fractures du crâne et des blessures au visage, dont les yeux !

Hassan Ausruf remplissait un seau d’eau dans la rue quand il fut attaqué par une vingtaine de jeunes, qui l’ont frappé et lui ont lancé tout ce qui leur tombait sous la main, bouteilles, morceaux de verre… tandis qu’il courait ensanglanté pour leur échapper en les entendant crier : « Alors l’Arabe, il parait que tu veux un Etat ? »

La même semaine, c’était au tour d’une femme palestinienne d’être attaquée et violemment battue par un groupe de femmes juives, cette fois, tandis qu’elle attendait le tramway à Jérusalem.

Quatre femmes se sont approchées de Hana Amtir en lui demandant si elle était arabe. Après qu’elle eût répondu affirmativement, elles se sont mis à lui cracher dessus, à lui arracher son foulard et à lui donner des coups en la traitant de « putain arabe ».

Et il s’agit là de deux cas qui ont eu droit à un écho dans la presse. On ne parle pas des autres…

La faute au Hamas ou au Hezbollah, Monsieur Peres ?

CAPJPO-EuroPalestine

Syrie : les journalistes-citoyens s’interrogent


Syrie : les journalistes-citoyens s'interrogent
Photo
ci-dessus
Saad porte un appareil photo et un fusil, à Deir Ezzor le 19 février 2013

[Zac Baillie / AFP]

Les journalistes-citoyens en Syrie travaillent sans relâche pour médiatiser le conflit, mais certains, lassés par la mort et les destructions, se demandent si les armes ne sont pas plus efficaces que leurs caméras.

« Plusieurs fois, je me suis demandé s’il ne valait pas mieux arrêter de filmer, pour combattre avec les rebelles de l’Armée syrienne libre (ASL) », affirme Saad, découragé par un conflit qui dure depuis près de deux ans.

Il fait partie d’une équipe de dix journalistes-citoyens syriens travaillant en continu dans un centre des médias de la province pétrolière de Deir Ezzor, dans l’est du pays, théâtre depuis des mois d’affrontements entre rebelles et forces du régime du président Bachar al-Assad.

Saad dit avoir participé aux manifestations pacifiques au début du soulèvement, lancé en mars 2011. Mais il a « décidé de prendre les armes » après avoir été témoin de la répression meurtrière menée par le régime. A chaque visite au front avec sa caméra, il emporte désormais un fusil.

« J’enregistre les combats avec ma caméra, mais s’ils me tirent dessus, je riposte, car ma vie est beaucoup plus importante que n’importe quelle image que je pourrais filmer », indique-t-il.

A l’inverse, Akram a troqué son arme contre une caméra. « Je me suis battu durant sept mois, avant de réaliser qu’il y avait suffisamment d’hommes au front et qu’ils avaient besoin de quelqu’un pour filmer » les combats, dit-il.

Abou Hussein interroge un petit Syrien, à Deir Ezzor le 19 février 2013 [Zac Baillie / AFP]
Photo ci-dessus
Abou Hussein interroge un petit Syrien, à Deir Ezzor le 19 février 2013

[Zac Baillie / AFP]

« Je vais là où on a besoin de moi. Aujourd’hui, je suis militant, mais il se peut que demain je retourne au front pour combattre », précise cet homme qui enseigne aux apprentis journalistes-citoyens comment se protéger lorsqu’ils couvrent le conflit.

Le régime imposant des restrictions draconniennes aux médias internationaux en Syrie, ces militants sont dans bien des zones la seule source d’information sur le conflit.

Pour beaucoup, transmettre au monde ce qui se passe en Syrie est un combat sans concession.

Malgré les horreurs dont il est témoin, Abou Hussein affirme avoir « la force de continuer à travailler chaque jour (….) jusqu’à la libération de la Syrie, ou jusqu’à ma mort ».

« Nos armes sont nos caméras, et ces armes sont plus puissantes que n’importe quel AK-47 (fusil d’assaut) d’un rebelle. Nos armes sensibilisent, elles ne tuent pas », estime Abou Hussein.

« Les yeux du monde »

Son « collègue », Abou Omar, n’a pas survécu. Son casque et son gilet pare-balle sont toujours sur la chaise qu’il occupait au centre des médias de Deir Ezzor.

Abou Hussein en plein reportage, à Deir Ezzor le 19 février 2013 [Zac Baillie / AFP]
Photo ci-dessus
Abou Hussein en plein reportage, à Deir Ezzor le 19 février 2013

[Zac Baillie / AFP]

Selon Abou Hussein, il est mort dans un bombardement, « payant de sa vie pour rapporter les atrocités perpétrées chaque jour par le régime contre des civils. »

« Ses affaires nous rappellent pourquoi nous faisons ce que nous faisons », ajoute-t-il, affirmant que son équipe envoie chaque jour des vidéos à une chaîne militante satellitaire basée au Caire, « Channel Deir Ezzor ».

Ces vidéos « peuvent ainsi être vues en Syrie et partout dans le monde », indique Akram.

Selon lui, des « malentendus » ont surgi récemment entre journalistes-citoyens et rebelles. « Certains combattants nous obligent à effacer nos vidéos. Ils affirment que c’est à cause de nous que le régime bombarde leurs positions », explique-t-il. »Le problème, c’est qu’ils se font bombarder, que l’on filme ou pas ».

En revanche, certaines factions rebelles tournent leurs propres vidéos « et nous les envoient pour qu’on les édite et les mette en ligne. C’est positif, parce que nous ne pouvons pas être partout, et ils se rendent dans des endroits auxquels nous ne pouvons pas accéder », précise Abou Hussein.

« Nous sommes les yeux du monde », assure Kinda, seule femme de l’équipe. « Sans nous, le monde ne saurait pas ce qui se passe ».

Auteur AFP

Syrie : Europe Bozar 4 décembre 2012


Pour la Syrie, ce mardi 4 décembre de 19h30 à 20h30 devant BOZAR, à l’occasion de l’évènement « Debout l’Europe! ».
http://www.bozar.be/b3/mgt/mailings/view4.php?id=7672

Nous avons sensibilisé le public présent au drame vécu par le peuple syrien, avec pancartes et distribution de tracts. N’hésitez pas à partager l’information !

Organisateurs : ActionSyrie http://www.facebook.com/Actionsyrie
Plus d’infos : actionsyrie@gmail.com