A Saint-Paul aussi : ce jeudi solidaire avec la Syrie


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jeudi 3 novembre · 18:00 – 21:00

Lieu
St. Paul’s Cathedral

Créé par :

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St. Paul’s – La route de Damas
Jeudi 3novembre en face de la Cathédrale
Une manif pluriculturelle de solidarité avec le peuple syrien.
Première diffusion an direct au Royaume- Uni d’une manif syrienne.Manif en ligne en Syrie, organisée spécifiquement en relation avec l’occupation de Londres, sera projetée devant St Paul afin d’insister sur la nécessité d’une solidarité mondiale
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Armand 07983063605

Les Indignés secouent Saint-Paul


DE BOURBON,TRISTAN

Page 12

Lundi 31 octobre 2011

Royaume-Uni Le campement devant la cathédrale divise l’Eglise anglicane

REPORTAGE

LONDRES

DE NOTRE CORRESPONDANT

Les portes de la cathédrale Saint-Paul se sont entrouvertes vendredi. Pour la première fois depuis la Seconde Guerre mondiale, elles avaient été fermées une semaine plus tôt suite à la décision « prise le cœur lourd » par son doyen Graeme Knowles. « Nous avons des obligations en termes de sécurité envers nos visiteurs. Les officiers en charge nous ont en effet prévenus que les accès à la cathédrale étaient limités et qu’en raison de la présence aux alentours de nombreux réchauds à essence, le risque d’incendie était réel. »

Cette décision provoque l’ire des Indignés londoniens, installés depuis moins d’une semaine aux abords de la cathédrale. Surtout, le lancement d’une procédure d’expulsion contre eux secoue son édifice. Le chancelier canon Giles Fraser démissionne jeudi après avoir expliqué que « l’Eglise ne peut pas répondre aux manifestations pacifiques par de la violence ». Le révérend Fraser Dyer pose le même geste le lendemain. « Je n’aime pas la perspective d’avoir à défendre la position de la cathédrale face aux inévitables questions que les visiteurs nous poseront ces prochaines semaines et prochains mois, particulièrement si les manifestants devaient être expulsés de force par la police à la demande du doyen et du chapitre. »

L’onde de choc ne se limite pourtant pas au personnel de la cathédrale. Sur son blog personnel, l’évêque de Buckingham Alan Wilson a indiqué, après avoir visité le camp des Indignés, « n’avoir aucune idée pourquoi Saint-Paul a fermé la semaine dernière ». Il s’interroge à propos de ses responsables : « Peuvent-ils racheter leur sur-réaction hystérique ? Veulent-ils un débat public ou nettoieront-ils le site aussi proprement et rapidement que possible, probablement au milieu de la nuit ? »

En se promenant sur place, difficile en effet de ne pas se poser la même question. Les dizaines de tentes installées sur le flanc ouest de la cathédrale ne gênent nullement l’accès à l’édifice. Elles n’empêchent pas non plus son contournement. Alignées sur trois ou quatre rangées, collées les unes aux autres, elles laissent un vaste couloir destiné aux passants. Tout a visiblement été prévu pour limiter au maximum le désagrément des riverains.

Cette organisation se prolonge jusqu’à l’aménagement du quotidien des campeurs. Un panneau indique : « 13 h, Assemblée générale ; 14 h, Méditation dans la tente de la tranquillité ; 17 h, réunion d’organisation ; 19 h, Assemblée générale ; 20 h 30, film documentaire sur la Grèce. » « Les journées sont longues et si nous voulons tenir le coup longtemps, il faut occuper tout le monde », explique Jonathan, installé depuis quelques jours. « Surtout que nous devons nous coordonner pour pouvoir présenter des revendications cohérentes et voir comment lutter contre la demande d’expulsion lancée vendredi par la City et la cathédrale. »

Pour ne pas faciliter les choses, les conditions des campeurs restent spartiates. Si les horaires des repas sont affichés devant la cantine, deux panneaux indiquent en lettres capitales : « Nous avons besoin d’eau ! » « Nous cherchons des volontaires pour surveiller le local à nourriture la nuit. » « Ce n’est pas simple mais l’ambiance est bonne », assure Luke, un ingénieur en année sabbatique, qui est arrivé depuis le milieu de la semaine au square de Finsbury, le deuxième site occupé, à une dizaine de minutes à pied de Saint-Paul. « Surtout, nous recevons de nombreux soutiens de nos voisins et même de banquiers qui viennent nous voir après leur boulot. Et la municipalité a décidé de venir nous apporter des poubelles à partir de lundi ou mardi pour nous aider à recycler nos déchets… »

« Et que ferait Jésus ? »

Tous les banquiers qui frôlent sa tente ne soutiennent pourtant pas ces Indignés qui critiquent ces « Hedge Funds qui se font du profit sur le dos de la Grèce », comme l’indique une pancarte. Si la plupart d’entre eux refusent de donner leur avis, ceux qui le font comme Robert ne sont pas tendres. « Ils simplifient tout et se trompent de cible : ce sont les politiciens qui ont forcé les banques à prêter à tour de bras, en gardant les taux d’intérêts bas et en réduisant les critères d’acceptation des crédits car ils voulaient que tout le monde devienne propriétaire. Nous, banquiers, ne sommes que les outils de leur politique. »

Non loin de lui, le porte-parole de la cathédrale justifie au même moment le dépôt de la plainte contre les occupants, afin de « nous permettre d’être intégrés au processus et de négocier avec la municipalité ». Accroché non loin de lui, un panneau pose une question qui aurait pu lui être adressée : « Et que ferait Jésus ? »

p.15 entretien

avec Arnaud Zacharie

CONTEXTE

Le problème

Le 15 octobre dernier, des activistes, suivant les exemples de Madrid, Tel-Aviv ou New York, décident d’occuper une partie du centre-ville de la capitale financière européenne pour protester contre l’attitude des autorités face à la montée des inégalités. Repoussés par la police des abords de la Bourse, ils ont installé une cinquantaine de tentes autour de la cathédrale.

L’enjeu

Le doyen de Saint Paul a rapidement émis l’idée que la présence de ces visiteurs menaçait « la vie de la cathédrale » en lui faisant perdre 20.000 £ (23.500 euros) de revenus par jour. Leurs choix de fermer la cathédrale pour des raisons de sécurité et de se ranger derrière la Corporation de la City de Londres, la propriétaire des terrains, décidée à faire expulser les manifestants, ont finalement provoqué une scission au sein de son appareil. Deux des responsables de la cathédrale ont démissionné.

A suivre

La police doit déterminer si les Indignés posent un danger pour les riverains. Si tel est le cas, ils les expulseront. En parallèle, une action en justice à été lancée contre eux par la Corporation de la City de Londres et de la cathédrale pour obtenir leur expulsion. Son examen pourrait toutefois durer quelques mois.

source

Les Indignés de Koekelberg : mise au point


29 octobre 2011

Les Indignés dénoncent les calomnies du bon samaritain

Publié par Badi Baltazar

Lis moi avec webReader

Dans le cadre de l’Agora Internationale qui s’est déroulée tant bien que mal pendant la période du 8 au 15 octobre 2011, j’ai décidé par solidarité de relayer ici une lettre adressée il y a deux jours par un indigné bruxellois, Monsieur Raoul Gamarra, au Bourgmestre de la commune bruxelloise de Koekelberg, Monsieur Philippe Pivin.
A Monsieur Philippe Pivin
Député Bourgmestre
De & à Koekelberg
Maison communale
6 Place Henri Vanhuffel
1081 KOEKELBERG

Bruxelles, le 27 octobre 2011
Monsieur le Bourgmestre,
Les derniers Indignés se préparent à partir.
C’est l’heure du bilan sur cet événement historique.
J’aurais bien aimé que cette troisième lettre que j’ai l’honneur de vous adresser, soit le témoignage loyal de ma gratitude et de mes remerciements les plus sincères, pour l’attitude compréhensive et citoyenne dont vous auriez pu faire preuve à l’égard des Indignés  de toute l’Europe, tel que l’ont fait d’autres bourgmestres de Bruxelles : avec discrétion, respect et considération.
Hélas Monsieur le Bourgmestre, vous avez raté l’occasion de montrer au monde entier les gestes fondamentaux de tolérance d’un bourgmestre soucieux de ses attachements à la liberté d’expression et de ses devoirs démocratiques envers la population, même si l’inspiration qu’éclaircissent vos actes et vos idées sont contre le courant de l’Histoire.
Cette lettre est l’expression de notre indignation suite à la campagne médiatique de criminalisation orchestrée tout azimuts contre notre mouvement. Campagne à laquelle vous avez largement participé. Sous l’angle de la répulsion et de la peur. La droite, lourdement aveugle de notre pays a visiblement trop peur du renouveau de l’espoir et de l’amour qu’offrent les Indignés de Belgique et les Indignés de l’humanité toute entière.
L’histoire de notre relation avec la commune de Koekelberg est ponctuée de bizarreries ubuesques et entachées de mauvaise volonté. C’est pourquoi, au nom du respect acharné que nous les Indignés avons pour la vérité, nous tenons à apporter les précisions utiles et nécessaires ci-dessous.
Notre première communication demandant la permission de camper sur le Parc Élisabeth a été inexplicablement égarée par vos services pendant deux semaines.
Une deuxième communication nous a été demandée par votre chef de cabinet, Monsieur Ducarme.
La réponse fût prompte et sévère, dans le sens que nous n’aurions pas dû annoncer que nous avions choisi le Parc Élisabeth comme point de chute pour nos marcheurs venus de toute l’Europe.
A ce reproche, nous ne pouvons que répondre que nous n’avions pas, à ce moment là, d’autres solutions praticables. Il nous était donc impossible de faire marche arrière, à quelques jours de l’arrivée des marcheurs. Les deux semaines de silence de votre part ont pesé sur notre planning.
Votre réponse négative à ma demande d’autorisation de camper sur le Parc Élisabeth, datée du 4 octobre, c’est-à-dire 10 jours avant l’arrivée des marcheurs, a provoqué dans nos rangs un sentiment d’incompréhension et de frustration générale.
Difficile dans de telles circonstances de faire marche arrière dans notre choix, car le temps s’avérait trop court pour chercher un nouveau point de chute, ailleurs.
C’est pour cela, Monsieur le Bourgmestre, que je me suis permis de vous adresser une deuxième lettre. Dans celle-ci, je vous avais invité à la prudence et à reconsidérer votre décision, car un tel refus, étayé d’arguments fortement discutables, pouvait installer une logique de confrontation avec la police, confrontation que nous avons toujours voulu à tout prix éviter.
Par la suite, vous m’avez proposé à la place du Parc Elizabeth les locaux inhabités de la « Hoogesschool Universitait Brussel » de Koekelberg que vous avez présenté comme étant l’endroit « idéal » pour développer nos activités de l’Agora, alors que vous étiez pleinement conscient de l’état de délabrement et des graves problèmes de conception dans le bâtiment, au niveau de son réseau de tuyauteries de distribution et d’évacuation d’eau, du chauffage, de l’électricité, etc.
Nous ignorions que la communauté universitaire avait déménagé, entre autres raisons, à cause d’un problème « d’insalubrité sanitaire».
Dès la première demi heure après notre installation dans ce bâtiment, nous avons constater des inondations provenant des toits, sans compter la remonté anormal des excréments via les W.C. et les taques d’égouts, notamment du côté de la cuisine.
Nous avons donc immédiatement communiqué cela aux services compétents de votre commune, lesquels nous ont envoyé un plombier accompagné d’un policier. Mais ses efforts se sont avérés inutiles. Deux autres plombiers engagés à nos frais ont aussi échoué.
Nous avons alors contacté le propriétaire du lieu, qui a pu remédié temporairement à la gravité de la dégradation du bâtiment et nous a, par la même occasion, accordé l’autorisation de maintenir notre permanence dans les locaux de l’université jusqu’au lundi 17 octobre. Nous avons donc établi pour nos équipes de nettoyage un planning étalé entre le dimanche 16 et le lundi 17 octobre.
Or le 15 octobre, vous nous avez sommé de quitter l’Université. Le même jour, à 15 heures, vous avez ordonné à la police d’investir les locaux alors que la totalité des Indignés était en train de manifester dans le centre ville. Vous nous avez empêchés de récupérer nos affaires et d’honorer notre promesse de laisser les locaux de l’université dans un parfait état de propreté, comme ce fût le cas lors du déménagement du Parc du cinquantenaire et du Stade de Saint Josse, à Evere.
Au sujet des tags dont une certaine presse continue de parler, avec l’intention de bien faire passer le message félon, selon lequel les Indignés sont une bande de marginaux en colère, de chômeurs désœuvrés, de sans-papiers illettrés et de SDF enragés, je tiens à vous préciser que nos slogans sont toujours porteurs d’espoir, de désespoir parfois ou d’indignation. Ils ont tous pour objectif de défendre les intérêts des citoyens actuellement menacés par de puissants courants financiers.
C’est pourquoi Monsieur le bourgmestre, je trouve bizarre que des tags au contenu étranger à nos principes aient été maladroitement dessinés pendant notre absence dans les locaux de l’université. Je trouve également étrange les coups de canif que des mains mal intentionnées ont portés aux tentes et aux sacs à dos de nos marcheurs, à juste titre doublement indignés.
Finalement, monsieur le Bourgmestre, je visionnerai de nouveau la mise en scène des images de la « dégradation » et je me permets de vous conseiller vivement de visionner les images flagrantes de la haine d’un policier qui a voulu « dégrader » le visage d’une fille indignée. Deux symboles très forts qui révèlent où se trouve l’ignominie. A vous de choisir.
Veuillez agréer, Monsieur Pivin, mes salutations distinguées.
Pour Les Indignés,

Comment les médias ont minimisé une mobilisation jamais vue dans toute l’histoire de l’humanité


publié le 16 octobre  2011 dans Actualutte n°12

Ce samedi 15 octobre, ils étaient des millions à prendre la rue, non pas à l’appel de syndicats ou de partis politique, mais en toute indépendance. Ils répondaient à l’appel des indignés lancé quelques mois auparavant à une journée internationale de mobilisation. La réponse a été à la hauteur de toutes les espérances, 85 pays et un millier de villes concernées, une première dans toute l’histoire de l’humanité !

Paris le 15 octobre – Photo Emmanuel Raoul

Face à ce soulèvement des peuples, on aurait pu penser que les médias ne pourraient pas passer à côté, c’était trop grand pour être minimisé. Et pourtant ils ont relevé le défis.. Hier soir, ce ne sont pas des milliers comme ils le disent mais des millions d’indignés qui ont été censurés.

Ils ne peuvent pas dire qu’ils n’étaient pas prévenus, les sites n’ont cessé de fleurir sur internet depuis quelques mois, les appels aussi. Pourtant c’est bien l’absence d’informations qui était au rendez vous hier soir.. Un vide pesant et qui ne pouvait être que volontaire.

Nous étions des millions !

Les médias minimisent fortement le mouvement. Dans les journaux télévisés, pas plus d’une minute y était consacrée, très loin de la une consacré au rugby qui prendra bien 5 minutes. On peut aussi lire en titre des articles publiés sur internet :

Mobilisation limitée pour les indignés du monde entier‎ (L’Express)

Le mouvement des « indignés » contre la crise et la finance mondiale a pris ce week-end une dimension planétaire, poussant dans la rue des dizaines de milliers de personnes. (AFP)

Des milliers d’ »indignés » se sont mobilisés à travers le monde (Reuters)

Des milliers ? Des dizaines de milliers ? Non. Des millions ! On a ainsi pu compter près d’un million de manifestants en Espagne (dont 400 000 à Barcelone, 250 000 à Madrid), des centaines de milliers en Italie (dont au moins 200 000 à Rome) où l’on ne retiendra d’ailleurs que les violences du black bloc, des centaines de milliers en Israël, plus de 100 000 au Portugal, des dizaines de milliers en Allemagne, Grèce, Etats Unis, Belgique, Pays Bas, des milliers en Australie, France, Suisse, Grande Bretagne, Pologne et dans des dizaines d’autres pays. Rappelons les, plus d’un milliers de villes dans le monde ont connu des manifestations !

Ces chiffres sont d’autant plus exceptionnels que les foules ne se sont pas déplacé à l’appel de syndicats, le mouvement est entièrement indépendant de tout syndicat ou partis politiques. Quand on sait à qui appartiennent la majorité des journaux, on comprend la censure qui s’est donc imposé d’elle même.. Bonne nouvelle, les indignés sont craints !

Raphaël Rezvanpour

Los Indignados à Bruxelles : le PTB et Comac participent à la manifestation du 15 octobre


Samedi 15 octobre, le PTB et son mouvement de jeunes Comac manifesteront avec Los Indignados. La manif démarrera à 14 h à la gare de Bruxelles-Nord.

« Nous ne sommes pas une marchandise aux mains des banquiers et des hommes politiques », « Ils ne nous représentent pas ». Tels sont les mots d’ordre qui avait été lancés au mois de mai en Espagne. Des mots d’ordre qui ont donné le signal de départ d’un énorme mouvement de protestation s’opposant à la crise du capitalisme et au manque de participation démocratique sur tous les terrains. Ces doléances demeurent actuelles et sont soutenues par le PTB et par Comac.

« C’est leur crise, faisons-les payer : les spéculateurs, les grands banquiers et les millionnaires »

Maintenant que le gouvernement fédéral met 4 milliards d’euros sur la table pour sauver les intérêts belges dans Dexia, le débat sur ceux qui doivent payer la crise est encore plus urgent. Ce débat doit être mené dans toute l’Europe. Nous avons en effet un ennemi commun : l’Union européenne et les grands monopoles qu’elle représente. C’est l’UE qui impose des économies à tous ses États-membres. Il importe donc au plus haut point de réunir toutes les doléances et de refuser de payer leur crise. Cela vaut aussi bien pour Los Indignados que pour les syndicats et tous les autres participants aux mouvements sociaux.

La semaine dernière, nombre de membres de Comac ont participé aux assemblées populaires des Indignados au parc Elisabeth et dans les bâtiments de la HUB. La nécessité de nous opposer tous ensemble aux restrictions a été chaque fois mise en exergue et a été fortement applaudie par les personnes présentes.

Nous sommes tous des Grecs, des Portugais, des Irlandais… Nous sommes également solidaires avec les manifestants d’Occupy Wall Street aux États-Unis. Ensemble, nous descendrons dans la rue le 15 octobre afin de nous opposer aux économies partout en Europe. Parce que l’avenir nous appartient, et non aux spéculateurs, aux grands banquiers ou aux millionnaires.

Contact :

Aurelie Decoene – présidente de COMAC

Jouwe Vanhoutteghem – vice-président de Comac

Indignés à Bruxelles: deux témoignages de Facebook


09 Octobre 2011

Par  » Dominique Couturier

J´étais enseignante en milieu rural. Maintenant j´agis dans le domaine associatif.

 « Je ne veux voir qu’une seule tête ». C’est ce qu’on pourrait attribuer comme attitude aux autorités belges, en ce qui concerne leur réaction face aux Indignés qui viennent protester dans la capitale européenne. De même que l’occupation à proximité de Wall Street fait « désordre » et qu’on les a repoussés un peu plus loin, on ne permet pas aux contestataires, aussi pacifiques soient-ils de choisir leur façon de s’afficher… S’exprimer, oui, mais dans les strictes limites de ce que leur autorise notre monde formaté.

Premier témoignage: Victor

Les Marches sont arrivées un peu après 19 h. Après la bienvenue et les interviews, et après que la nuit soit tombée et que la pluie ait cessé, on a commencé une assembée. L’assemblée a décidé que ceux des Indignés qui désiraient camper dans le parc Elisabeth y resteraient.

Composé de marcheurs des deux itinéraires, d’habitants de la Belgique, ainsi que de personnes qui s’étaient jointes pour faire du « tourisme indigné », un groupe numériquement assez important a résisté pacifiquement en formant une  « pomme de pin » (ndlt: une grappe humaine unie, chaque individu s’aggrippant à ses voisins).

La police a commencé à agir de façon assez correcte pour une intervention policière, sans se servir de violence extrême. J’ai apprécié que parmi la plupart des policiers anti-émeutes de Bruxelles on respectait l’humanité. La situation s’est conclue par la raffle de la « grappe » dans un autobus; auparavant, la police les avait encerclés pour les séparer de la multitude qui était arrivée pour protester. On a essayé d’arrêter le bus, mais ça n’a pas marché; ça n’a fait que le ralentir sur 150 m.

La police de Bruxelles ne lésine pas sur les moyens et se déplaçait avec des chiens, des bouteilles de gaz lacrymogène, des matraques, des flics en civil armés de matraques pliantes…, et n’hésitait pas à agir de façon stricte et ferme pour mener à bien l’expulsion, éloigner les gens du chemin de l’autobus, ainsi qu’arrêter les exaltés.

Finalement, nous, la plupart des Indignés avons fini dans l’Université atribuée par les autorités. A noter cette anecdote: quelques-uns se faufilèrent dans des zones interdites de l’édifice universitaire, et le concierge les y enferma par mégarde.

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Témoignage de Álvaro

Bruxelles comme tu es belle.
Salut, gens du monde nouveau.
Je suis un de ceux qui ont marché jusqu’à Bruxelles.
Aujourd’hui nous sommes arrivés au parc Elisabeth et ils nous ont déjà expulsés pour la première fois. Cela fait une semaine qu’on se doute qu’on va faire beaucoup parler, et pas seulement sur ce qu’on débattra en Agora…
Nous avons été traînes dans la boue, tirés par les cheveux, trompés, matraqués et mordus par leurs chiens (au sens propre: ils se sont servis des chiens contre nous).

ET ILS NOUS ONT MENTI, parce que quand nous étions assis, et qu’ils nous encerclaient, ils nous ont dit que tout ce dispositif policier était dû au fait que nous étions un groupe numériquement important « potentiellement dangereux » (sic).
Ils nous ont dit que si nous nous séparions en groupes de moins de cinq  il n’y aurait plus de problème. Tenant compte de ça, nous nous nous sommes mis en groupes de 4 personnes agrippées les unes aux autres.. Et ce tas de f*ls de p*t*s en ont profité pour commencer le « massacre »…

Plus ou moins 50 arrestations, 20 blessés, mais demain matin à la première heure ils seront libresssss, je ne sais pas jusqu’à quand.
Demain, plus d’infos sur Youtube.
Allez le 15 Octobre!

A retrouver, l’original en espagnol sur le groupe  15M: Marche Bruselas

Les indignés arrivent à Bruxelles


L’Agora Internationale de Bruxelles
du 8 au 15 Octobre 2011
Les marches citoyennes arriveront à Bruxelles le 8 Octobre 2011. Et la première Agora Internationale se tiendra du 8 au 15 Octobre 2011, au parc Elisabeth, station de métro Simonis.

Entamées au milieu de l’été, elles arriveront à destination au coeur de l’automne


Elles ont été entamées en Espagne, en France et ailleurs vers le milieu de l’été, pour arriver à destination au coeur de l’automne. Après avoir parcouru près de 1500 km à pieds pour certaines, collecté des centaines de doléances et de revendications tout au long du voyage et au fil des assemblées populaires qu’elles ont initiées sur les places publiques des villes et des villages traversés, les marches populaires convergeront à Bruxelles. Des milliers d’autres citoyens venus de toute l’Europe s’y déplaceront également pour préparer ensemble la mobilisation mondiale et inédite du 15 Octobre 2011.

Un espace public libre, ouvert, digne et sans frontière

Fatigués de devoir subir la dictature des marchés financiers et des politiques folles et corrompues de nos oligarchies, nous avons décidé d’agir et de faire entendre nos voix. L’Agora Internationale de Bruxelles ainsi que les divers ateliers et actions qui sont au programme de la semaine, seront les moteurs des évènements. Partager, échanger, décider et agir, individuellement et collectivement. Prendre conscience de la réalité du monde qui nous entoure pour le repenser ensemble. L’enjeu est à la hauteur de nos ambitions. Et nous avons, tous autant que nous sommes, l’opportunité aujourd’hui, de tisser les premiers liens d’un espace public libre, ouvert, digne et sans frontière.



Venus de toute l’Europe pour le début d’une nouvelle ère


Après bientôt cinq mois de campements, d’assemblées populaires, de débats, de réflexions et  d’actions. Cinq mois d’engagement, de créativité et de préparation, à couver les prémices d’une aventure humaine qui n’aura de limites que ses ambitions, des millers de citoyens de toute l’Europe se réuniront, ici, à Bruxelles, pour marquer à jamais le début d’une nouvelle ère.

Pour nous, nos enfants et la survie de l’humanité

Nous vous encourageons tous à nous rejoindre, à participer ou à initier des assemblées populaires là où vous vivez. Il est grand temps de nous réapproprier l’espace public, notre liberté d’expression et les rennes de nos vies. Pour nous, nos enfants et la survie de l’humanité.


Littéralement,
Badi Baltazar

Les Indignés convergent vers Bruxelles


Rédaction en ligne

mercredi 05 octobre 2011, 09:16

De « 300 à 500 » marcheurs se sont fixé rendez-vous dans la capitale pour organiser une journée anticapitaliste et une rencontre avec la population.

Plusieurs marches pacifiques d’Indignés convergent en ce moment même vers Bruxelles. Venus d’Espagne, du Luxembourg, de France, d’Allemagne, du Royaume-Uni ou des Pays-bas, « 300 à 500 » marcheurs se sont fixé rendez-vous dans la capitale le 8 octobre.

Les Indignés ont l’intention d’y organiser une journée anticapitaliste le 12 octobre. Le 15, ils comptent partir à la rencontre de la population lors d’un grand rassemblement. Son parcours reste à fixer en accord avec la police. L’objectif est notamment de manifester devant les institutions européennes.

« Pas de message commun, pas de porte-parole », insiste un des leurs, le Bruxellois Amaury Ghijselings. « Chacun aura l’occasion de formuler des solutions pour changer de cap et poser les bases d’une autre société ».

(P.Ma)

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