La seule puissance régionale qui a constamment et inconditionnellement soutenu la cause palestinienne est l’Iran.


Par Ilan Pappe – The Palestine Chronicle  

Depuis la mort du président égyptien Gamal Abdul Nasser, aucune des puissances régionales du Moyen-Orient n’a manifesté de véritable solidarité avec le mouvement de libération palestinien.

La Jordanie a rompu ses liens avec l’Organisation de libération de la Palestine (OLP) en 1970 ; le Liban a cessé d’être l’arrière-pays géographique du mouvement en 1982 ; la Syrie, qui était probablement plus loyale que les autres États, n’a pas permis aux Palestiniens d’avoir une stratégie et une vision indépendantes, tandis que l’Égypte a carrément cessé de jouer un rôle de premier plan dans la politique régionale.

D’autres pays arabes ont également été très absents de la lutte palestinienne.

La Turquie, sous la direction d’Erdogan, a parfois fait preuve d’une plus grande solidarité, notamment avec la bande de Gaza assiégée depuis 2005, mais a également poursuivi une politique ambivalente en raison de sa relation stratégique avec Israël.

La seule puissance régionale à soutenir constamment et inconditionnellement la cause palestinienne est l’Iran.

Une équation erronée

Le récit occidental assimile à tort, et probablement intentionnellement, l’Iran à l’État islamique (ISIS), cette même organisation qui, dans les faits, a posé des bombes en Iran, tuant de nombreuses personnes.

Il convient également de rappeler que le soutien occidental au djihadisme sunnite en tant que force opposée au mouvement anticolonial laïque et de gauche a planté les graines à partir desquelles Al-Qaïda et ISIS ont grandi et prospéré.

Leur violence était également dirigée contre des groupes chiites en Asie du Sud-Est et dans le monde arabe. Nombre de ces groupes sont directement liés à l’Iran.

Contrairement à la propagande occidentale, le soutien iranien aux groupes de résistance principalement chiites fait partie de sa perception de l’autodéfense et ne découle pas d’une volonté d’imposer une sorte de régime djihadiste dans le monde entier.

La Palestine dé-sionisée

Depuis la chute de l’Union soviétique, il y a plus de 30 ans, Israël est le seul État de la région à bénéficier du soutien inconditionnel d’une superpuissance extérieure et de ses alliés.

Et il est important, même au risque de paraître banal, de mentionner une fois de plus à quoi sert ce soutien inconditionnel.

En vertu de cette immunité internationale défendue par les États-Unis, Israël s’est étendu sur l’ensemble de la Palestine historique, a procédé à un nettoyage ethnique de plus de la moitié de sa population au fil des ans et a soumis l’autre moitié à un régime d’apartheid, de colonisation et d’oppression.

Ainsi, le soutien direct à la cause palestinienne de la part d’une puissance régionale importante telle que l’Iran vise à contrecarrer le danger existentiel auquel le peuple palestinien a été confronté au cours des 75 dernières années.

L’Iran est un allié compliqué. Il a encore du chemin à faire en ce qui concerne son propre bilan en matière de droits de l’homme.

Le vocabulaire et le réservoir d’images utilisés par les dirigeants iraniens et, parfois, par les médias ne rendent pas service à la véritable solidarité iranienne.

Des slogans tels que « Petit Satan » ou « Mort à Israël », ainsi que des promesses de destruction totale, sont autant de tropes inutiles pour galvaniser une nation qui l’est déjà. En effet, sous la dictature du Shah, le peuple iranien soutenait la Palestine et reprochait à son régime ses liens étroits avec Israël.

Au-delà de la rhétorique, la politique elle-même est très utile pour rétablir le déséquilibre des pouvoirs entre l’Israël de l’apartheid et les Palestiniens occupés, qui, une fois de plus, sont confrontés à une menace existentielle.

Il convient également de noter que le langage utilisé par la propagande israélienne pour parler de l’Iran, des Palestiniens ou du Hamas est bien pire – comme l’ont révélé en totalité les documents que le gouvernement sud-africain a remis à la Cour internationale de justice en décembre dernier.

À cet égard, nous sommes nombreux à partager la vision de l’Iran d’une solution d’un seul État dé-sionisé et décolonisé dans la Palestine historique, qui, du moins je l’espère, sera également un État-providence démocratique.

La politique de l’Iran à l’égard d’Israël est décrite en Occident comme motivée par un antisémitisme de la pire espèce.

En raison du ressentiment intrinsèque d’Israël à l’égard de tout sentiment pro-palestinien, au Moyen-Orient ou ailleurs dans le monde, la position ferme de l’Iran en faveur des Palestiniens en fait la principale cible d’Israël et de ses alliés. Afin de maintenir la pression occidentale sur l’Iran, Israël réécrit souvent, voire toujours, l’histoire, la chronologie même des événements, présentant ainsi toujours l’Iran comme un agresseur et Israël comme un pays en état permanent d’autodéfense.

Agressions israéliennes et contre-attaque iranienne

Pendant longtemps, l’Iran a toléré des actes de sabotage sur son sol, notamment l’assassinat de scientifiques, le meurtre et les blessures de son personnel en Syrie et les pressions israéliennes exercées sur les États-Unis pour qu’ils abolissent l’accord sur le nucléaire iranien en 2015.

Imaginez que l’Iran ait détruit une ambassade américaine, tuant certains des plus hauts gradés de l’armée américaine, on ne peut qu’imaginer quelle aurait été la réaction américaine.

Lors de sa dernière attaque contre Israël, le 13 avril, l’Iran a fait tout ce qui était en son pouvoir pour montrer qu’il ne cherchait pas à provoquer des dommages collatéraux ou à cibler des civils. En fait, il a donné aux Israéliens plus de dix jours pour se préparer à l’attaque.

Pourtant, Israël et l’Occident se sont empressés de déclarer que l’attaque iranienne était un échec total qui n’avait causé aucun dommage. Quelques jours plus tard, ils ont dû admettre que deux bases aériennes israéliennes avaient été directement touchées par l’attaque iranienne.

Mais là n’est pas la question. Bien sûr, les deux parties ont la capacité d’infliger à l’autre des dommages considérables et des pertes humaines. Cet équilibre des forces a toutefois des implications bien plus importantes que celles analysées par les experts militaires.

Un contrepoids

Si l’opération du Hamas du 7 octobre a jeté un doute sur l’invincibilité de l’armée israélienne, le savoir-faire technologique introduit par l’Iran est un autre indicateur qu’Israël n’est pas la seule superpuissance militaire de la région.

Il convient également de noter qu’Israël a eu besoin du soutien direct de la Grande-Bretagne, de la France, des États-Unis, de la Jordanie et de certains autres pays arabes pour se protéger de l’attaque iranienne.

Jusqu’à présent, rien n’indique que les Israéliens aient intériorisé les leçons importantes qu’ils auraient dû tirer au cours des sept derniers mois : les limites du pouvoir, l’incapacité d’exister en tant qu’État étranger au sein du monde arabe et musulman, et l’impossibilité de maintenir en permanence un régime d’apartheid racial et d’oppression militaire.

À cet égard, les capacités technologiques d’une puissance régionale comme l’Iran ne changent pas la donne. Mais elles constituent un contrepoids à une coalition forte et large qui a toujours soutenu le projet sioniste depuis le tout début. Un contrepoids qui n’existait pas pendant de nombreuses années.

Il est évident que la situation de la Palestine historique ne changera pas par le développement ou la transformation d’un seul facteur. En effet, le changement se produira à la suite de nombreux facteurs. La combinaison de ces processus finira par se fondre dans un événement transformateur, ou une série d’événements, qui aboutira à une nouvelle réalité politique située dans le cadre de la décolonisation, de l’égalité et de la justice réparatrice dans la Palestine historique.

Cette matrice nécessite une forte présence iranienne, qui peut même être plus efficace si elle est associée à des réformes à l’intérieur même de l’Iran. Elle exige également que le Sud global donne la priorité à la Palestine ; un changement similaire devrait également être enregistré dans le Nord global.

Un mouvement de libération de la Palestine uni et plus jeune, ainsi que la dé-sionisation des communautés juives mondiales, sont également deux facteurs importants.

L’implosion sociale en Israël, la crise économique et l’incapacité du gouvernement et de l’armée à répondre aux besoins actuels sont également des développements cruciaux.

Une fois fusionnés, tous ces facteurs créeront une puissante transformation sur le terrain, qui conduira à la création d’un nouveau régime et d’une nouvelle formation politique.

Il est trop tôt pour donner un nom à cette nouvelle formation et il est prématuré de prédire l’issue du processus de libération.

Cependant, ce qui est bien visible, c’est la nécessité d’aider cette nouvelle réalité à se déployer le plus rapidement possible. Sans cela, le génocide de Gaza ne serait pas le dernier chapitre horrible de l’histoire de la Palestine.

  • Ilan Pappé est professeur à l’université d’Exeter. Il était auparavant maître de conférences en sciences politiques à l’université de Haïfa. Il est l’auteur de The Ethnic Cleansing of Palestine, The Modern Middle East, A History of Modern Palestine : Une terre, deux peuples, et de Dix mythes sur Israël. Il est coéditeur, avec Ramzy Baroud, de « Our Vision for Liberation ». Pappé est décrit comme l’un des « nouveaux historiens » d’Israël qui, depuis la publication de documents pertinents des gouvernements britannique et israélien au début des années 1980, ont réécrit l’histoire de la création d’Israël en 1948. Il a contribué à cet article pour The Palestine Chronicle.

Traduit par Deepl

L’Iran déterminé à «punir le régime sioniste». Pourquoi Netanyahou a-t-il commandité l’attaque contre le consulat iranien à Damas ?


    

France-Irak Actualité : actualités du Golfe à l'Atlantique

FRANCE-IRAK ACTUALITÉ : ACTUALITÉS DU GOLFE À L’ATLANTIQUE

Analyses, informations et revue de presse sur la situation en Irak et du Golfe à l’Atlantique. Traduction d’articles parus dans la presse arabe ou anglo-saxonne.

  • Publié par Gilles Munier sur 5 Avril 2024, 06:48am

Par Al Manar (revue de presse – 4 avril 2024)*

Le numéro Un iranien est décidé à venger le martyre des deux commandants du Corps des gardiens de la révolution islamique et de leurs 5 conseillers, tués lundi dans un raid aérien israélien sur le consulat iranien dans la capitale syrienne.

Sur sa page X, l’ayatollah Ali Khamenei a tweeté : «Par la volonté de Dieu, nous ferons que les sionistes regretteront le crime qu’ils ont commis en s’attaquant au consulat iranien en Syrie et d’autres crimes similaires».

Il avait auparavant rendu hommage aux martyrs dont le bilan a été revu à la hausse s’élevant à 13, d’après la télévision d’État iranienne, selon laquelle sept sont Iraniens et six Syriens.

«Paix et miséricorde de Dieu et ses saints pour les martyrs Zahedi, Haj-Rahimi et les autres martyrs de cet incident. Malédiction et imprécation sur les dirigeants du régime oppresseur et agressif», a écrit aussi l’imam Khamenei.

Il a qualifié le général de division Mohamad-Reza Zahedi de «brave général dévoué» rapportant qu’il «attendait le martyre dans les fronts de danger et de lutte depuis les années 1980».

Et de poursuivre : «Ils n’ont rien perdu et ont reçu leur récompense. Mais le chagrin de leur perte est lourd pour la nation iranienne. En particulier pour ceux qui les ont connus».

Il a conclu en s’engageant : «Le régime sioniste maléfique sera puni aux mains de nos combattants courageux».

L’Iran et par la voix entre autres de son ambassadeur à Damas a accusé l’entité sioniste d’avoir tiré 6 missiles sur le bâtiment du consulat depuis ses F-35, dans le Golan syrien occupé.

Pourquoi Netanyahou l’a-t-il commandité ?

Selon le média libanais al-Khanadeq, proche des Gardiens, le général Zahedi se trouvait au Liban quelques heures avant le raid meurtrier.

Il figurait sur la liste israélienne des liquidations. Les médias israéliens avaient publié depuis quelque mois un rapport l’accusant de fournir l’aide logistique et militaire à l’axe de la résistance, notamment au Liban, en Syrie et en Palestine, celle surtout lié aux drones, aux systèmes anti aériens et aux missiles.

Le site assure que les informations sur une infiltration israélienne au sein du consulat sont inexactes. Selon lui, les drones israéliens surveillaient le bâtiment du consulat depuis le Golan syrien occupé. Ils ont attendu de voir le responsable sortir pour tirer 6 missiles air-sol sur le consulat.

D’après al-Khanadeq, le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahou a commandité ce crime dans le but d’entrainer l’Iran vers une confrontation directe avec les États-Unis.

Le site proche des gardiens estime qu’il était inquiet de la récente visite des dirigeants du Hamas et du Jihad islamique en Iran au cours de laquelle ils ont été invités à une réunion de haut niveau avec les chefs de l’état-major iranien. Toujours selon al-Khanadeq, Netanyahou craignait qu’ils ne préparent ensemble une attaque similaire à l’opération réalisée par le Hamas le 7 octobre.

Les USA n’étaient pas au courant ?

Aucune position officielle n’a été exprimée ni par les dirigeants israéliens ni américains.

Le site américain Axios, citant un responsable américain sous le couvert de l’anonymat, rapporte que les États-Unis ont informé l’Iran qu’ils n’étaient pas au courant au préalable du raid israélien contre le consulat iranien à Damas.

D’autres responsables américains et Israéliens rapportent quant a eux qu’Israël n’a informé Washington que quelques minutes avant l’exécution de la frappe aérienne de lundi.

Israël «n’a pas demandé le feu vert américain pour la déclencher», ont-ils insisté.

Selon Axios, «ce message rare» envoyé par Washington à Téhéran illustre que «l’administration Biden s’inquiète et appréhende que la frappe israélienne n’aboutisse à une escalade régionale».

*Source : Al Manar via Réseau international

Le conflit israélo-iranien selon Chomsky


Iran  Invité par l’Université américaine du Caire, le linguiste et philosophe juif américain Noam Chomsky a exposé ses points de vue sur l’équation politique au Moyen-Orient, tout en s’attardant sur le dossier iranien.
Iran

Noam Chomsky à l’AUC. ( Photo: Randa Ali )
 La conférence tenue mardi dernier à l’Université américaine du Caire par Chomsky a attiré les foules. Des centaines de personnes attendaient dans des files interminables dans la rue Mohamad Mahmoud dans l’espoir de rentrer dans la salle de conférence. Mais seuls ceux arrivés plusieurs heures en avance ont pu trouver une place.

Ce rassemblement unique réunissant académiciens, politiciens, journalistes, étudiants et personnalités publiques à proximité de la mythique place Tahrir, témoigne de la popularité hors pair du philosophe et linguiste américain.

Les révolutions arabes, le nucléaire iranien et Israël ont dominé une grande partie du discours de Chomsky, qui a expliqué les positions américaines dans la région et a fait le point sur les forts liens qu’entretiennent les Etats-Unis avec Israël qu’il a qualifié de « pays le plus dangereux au monde ». Le soutien politique américain à Israël nourrit continuellement, selon l’intellectuel, la détermination américaine et israélienne à attaquer l’Iran. Chomsky estime que n’importe quelle solution militaire envers l’Iran pourrait avoir des conséquences catastrophiques et déstabiliser l’ensemble de la région.

Le philosophe avance aussi que les pays du Golfe sont les bases d’attaques américano-israéliennes sur Téhéran, en particulier depuis l’augmentation de l’aide allemande et américaine dans la région ces derniers temps.

Il incite les peuples à adopter un savoir-faire en matière de liberté et à prendre leurs destins en main. Des points censés être acquis depuis la vaste vague de révolutions qui a touché le monde arabe et renversé certaines dictatures. Chomsky a appelé à concrétiser ce qu’il a appelé un Moyen-Orient, une zone sans armes nucléaires qui fut une proposition adoptée en Egypte en 1995 et acceptée par les populations américaines et israéliennes. Il est, selon lui, grand temps de faire pression sur les Etats-Unis pour l’appliquer véritablement.

Chomsky estime par ailleurs que l’Iran est une force non négligeable dans la région : l’attaquer ne sera pas semblable aux anciennes initiatives israéliennes, comme l’attaque contre le réacteur nucléaire iraqien Osirak au début des années 1980.

Il a affirmé que les Etats-Unis avaient la capacité d’attaquer n’importe quel pays, notamment grâce à leurs nombreuses bases militaires dans la plupart des pays du Moyen-Orient. « Mon pays traverse une phase d’effondrement économique en raison de la crise, mais aussi politique pour avoir échoué à avoir la Chine comme alliée », a ajouté le célèbre linguiste.

Chomsky a réitéré durant son discours que les Etats-Unis ne soutiennent que les démocraties qui servent leurs propres intérêts, ce qui leur donne le droit de s’incruster dans les politiques internes du Moyen-Orient et de manipuler les relations internationales. La neutralité que dégagent les propos et les analyses du philosophe explique sa notoriété et l’admiration que lui voue l’opinion publique arabe.

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Les combats reprennent à Alep, l’Iran propose l’envoi d’observateurs


Le Monde.fr avec AFP | 18.09.2012 à 12h27

Des soldats de l'armée syrienne, le 17 septembre à Alep.

De violents combats ont repris mardi 18 septembre à l’aube dans des quartiers rebelles d’Alep, selon des habitants de cette métropole du nord de la Syrie, où l’Iran, allié de Damas, a proposé d’envoyer des observateurs pour tenter de faire taire les armes.

Lors d’une réunion lundi soir au Caire du « groupe de contact » quadripartite sur la Syrie (Iran, EgypteTurquie et Arabie saoudite), Téhéran a prôné l’envoi d’observateurs des quatre pays, malgré l’échec de missions similaires sous l’égide de la Ligue arabe cet hiver puis de l’ONU. Le ministre des affaires étrangères iranien, Ali Akbar Salehi, a appelé à « un arrêt simultané des violences par les parties en présence, à un règlement pacifique sans intervention étrangère et à un arrêt de l’aide financière et militaire à l’opposition syrienne », selon l’agence iranienne IRNA.

Son ministère a parallèlement démenti l’envoi en Syrie de gardiens de la révolution (pasdaran), la force d’élite du régime iranien, au lendemain de déclarations du commandant en chef des pasdaran, qui avait évoqué une mission de conseil en Syrie et au Liban voisin. Après avoir participé à la réunion du Caire, Lakhdar Brahimi, l’émissaire de l’ONU et de la Ligue arabe pour la Syrie, devait se rendremardi en Turquie pour visiter un camp de réfugiés proche de la frontière syrienne, selon un responsable du ministère des affaires étrangères turc.

CONTRÔLE DU QUARTIER STRATÉGIQUE DE MIDANE

M. Brahimi vient d’achever une visite de quatre jours à Damas, au cours de laquelle il s’est entretenu avec le président Bachar Al-Assad et avec des chefs de la rébellion, mais l’opposition a déjà estimé que la poursuite des violences et le blocage au Conseil de sécurité de l’ONU vouaient sa mission à l’échec.

Sur le terrain, des affrontements ont éclaté à Boustane Al-Kasr et à Izaa, dans le sud-ouest d’Alep, et l’armée a bombardé les deux quartiers, ont annoncé des habitants, en signalant aussi des combats plus au sud, à Soukkari, où sont également retranchés des rebelles. Deux civils ont péri dans un bombardement du quartier Sakhour (est), et dans la région deux civils dont une femme ont été tués et plusieurs autres blessés dans des bombardements des localités d’Al-Bab et de Sfira, selon l’Observatoire syrien des droits de l’homme (OSDH).

Lundi, les violences avaient fait au moins 137 morts – 72 civils, 41 soldats et 24 rebelles – à travers le pays, selon le bilan quotidien de l’OSDH, qui s’appuie sur un vaste réseau de militants. Au total, les violences ont fait plus de 27 000 morts en dix-huit mois d’une révolte qui s’est militarisée face à la répression, selon l’OSDH. Le régime a affirmé que ses troupes contrôlaient le quartier stratégique de Midane, dans le centre d’Alep, après une semaine de combats acharnés.

« LA VRAIE SUPÉRIORITÉ DU RÉGIME, C’EST SON ARMÉE DE L’AIR »

Sur place, l’armée conseillait toutefois aux habitants d’éviter une partie du quartier, prévenant que des tireurs embusqués pourraient y être retranchés. Près de cette zone, un correspondant de l’AFP a vu lundi une dizaine de corps de rebelles gisant au sol. Et le président de l’OSDH, Rami Abdel Rahmane, a rappelé que la situation à Alep, théâtre depuis près de deux mois d’une bataille cruciale entre armée et rebelles, était très mouvante.

« Quand l’armée dit contrôler un secteur, ce n’est que temporaire […]. Ils prennent des quartiers puis il y a des affrontements de nouveau avec la guérilla, ce n’est pas un véritable progrès », a-t-il expliqué. Ce caractère relatif des avancées s’applique également aux rebelles. « Ils disent contrôler un barrage ou un poste, puis l’armée revient pour tout détruire, ce n’est pas vraiment un contrôle », a déclaré M. Abdel Rahmane« La vraie supériorité du régime, c’est son armée de l’air », capable de faire planer une menace permanente partout dans le pays, a-t-il rappelé.

Selon le magazine allemand Der Spiegel paru lundi, l’armée syrienne a effectué des essais avec des armes chimiques fin août à l’est d’Alep. Washington et Paris ont plusieurs fois prévenu que l’utilisation d’armes chimiques par Damas constituerait une ligne rouge et entraînerait une réaction internationale.

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Non-Alignés: dossier nucléaire et Syrie, trouble-fête du sommet


Le nouveau président islamiste égyptien Mohamed Morsi, pour sa première visite en Iran, a créé un incident en dénonçant "le régime oppressif" devenu "illégitime" en Syrie, ce qui a provoqué le départ de la délégation syrienne.Le nouveau président islamiste égyptien Mohamed Morsi, pour sa première visite en Iran, a créé un incident en dénonçant « le régime oppressif » devenu « illégitime » en Syrie, ce qui a provoqué le départ de la délégation syrienne.

Le sommet des Non-Alignés de Téhéran s’est achevé vendredi soir après deux jours d’échanges parfois conflictuels sur la question nucléaire et la crise syrienne, qui ont éclipsé les efforts iraniens pour obtenir son soutien face aux Occidentaux.

Les représentants des 120 pays membres ont adopté une déclaration finale affirmant notamment le droit de tous les pays à l’énergie nucléaire pacifique, le refus de toutes sanctions unilatérales et menaces militaires contre un pays, le soutien à la création d’un Etat palestinien et la nécessité du désarmement nucléaire, ont indiqué les médias iraniens.

Le texte de cette déclaration n’était pas immédiatement disponible vendredi soir sur le site officiel iranien dédié au sommet.

En pointe sur tous ces sujets, l’Iran qui va assurer la présidence du Mouvement des Non-Alignés pour trois ans n’a pas caché son ambition d’en faire un outil dans sa lutte anti-occidentale.

Bien que seuls une trentaine de chefs d’Etat ou de gouvernement aient fait le déplacement, Téhéran a présenté ce sommet comme une preuve de l’échec des efforts occidentaux pour l’isoler en raison de son programme nucléaire controversé.

Mais le dossier nucléaire a malgré tout perturbé cette grand-messe.

Répondant aux critiques du Guide suprême iranien Ali Khamenei contre la « dictature » du Conseil de sécurité de l’ONU qui a condamné et sanctionné l’Iran à plusieurs reprises, le secrétaire général de l’ONU Ban Ki-moon a fermement demandé à Téhéran de respecter les résolutions du Conseil lui enjoignant notamment de cesser l’enrichissement d’uranium au coeur des inquiétudes internationales.

Faute de quoi une « spirale de violence » pourrait aboutir « rapidement » à un conflit militaire, a averti M. Ban, dénonçant les menaces israéliennes de frapper les sites nucléaires iraniens mais aussi la rhétorique belliqueuse « inacceptable » de l’Iran qui a menacé de détruire l’Etat hébreu s’il était attaqué.

L’avertissement du chef de l’ONU a été renforcé par la publication simultanée jeudi d’un nouveau rapport de l’Agence internationale de l’énergie atomique (AIEA) relevant que l’Iran avait doublé récemment la capacité de son site d’enrichissement nucléaire souterrain de Fordo, le seul considéré comme à l’abri de frappes militaires.

L’agence onusienne a également ravivé les doutes sur les objectifs nucléaires de Téhéran, accusé « d’entraver » ses efforts de vérification en procédant à un « nettoyage » du site militaire de Parchin où elle a décelé des activités suspectes mais n’a toujours pas pu se rendre.

L’ayatollah Khamenei a toutefois réaffirmé que l’Iran ne cherchait pas à se doter de l’arme atomique et ne cèderait rien sur ses « droits » nucléaires.

Le ministre iranien des Affaires étrangères Ali Akbar Salehi a rejeté de son côté vendredi les accusations de l’AIEA, qualifiées de « prétextes » pour justifier les sanctions contre l’Iran.

Les Etats-Unis ont réagi en avertissant à nouveau Téhéran que le temps de la diplomatie pour résoudre le problème nucléaire ne durerait pas « indéfiniment ». La France a appelé de son côté à un nouveau renforcement des sanctions contre Téhéran.

La crise syrienne a également placé l’Iran sur la défensive lors du sommet, en illustrant l’isolement de Téhéran dans son soutien inconditionnel au gouvernement du président Bachar al-Assad.

Le nouveau président islamiste égyptien Mohamed Morsi, pour sa première visite en Iran, a créé un incident en dénonçant « le régime oppressif » devenu « illégitime » en Syrie, ce qui a provoqué le départ de la délégation syrienne.

L’ayatollah Khamenei n’en a pas moins réaffirmé vendredi le soutien iranien à Damas, accusant à nouveau « l’Amérique et le régime sioniste » d’avoir provoqué la crise pour affaiblir le front des pays opposés à Israël.

A cet égard, M. Ban a sévèrement épinglé durant le sommet la rhétorique « raciste » et « outrageante » des dirigeants iraniens qui appellent régulièrement à la destruction d’Israël ou nient la réalité de l’Holocauste.

Et il a également profité de sa visite à Téhéran pour réclamer la libération des centaines de prisonniers politiques iraniens, avertissant le régime que ses atteintes aux libertés dénoncées par l’ONU « ne font que semer les germes de l’instabilité » dans le pays.

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Le complexe d’Auschwitz


Cet article est tiré du blog « Democracy in America » qui rassemble des contributions des correspondants du magazine The Economist qui traitent de politique américaine.

Ce papier est signé seulement des initiales du correspondant, M.S., mais il faut dire qu’il aurait, à quelques petits détails près, pu parfaitement être signé de Gilad Atzmon dont le journaliste semble avoir lu le livre “The Wandering Who ?.”

Où alors ce journaliste a abouti indépendamment aux mêmes conclusions que le fameux jazzman ex sioniste.

En même temps, il faut dire que c’est Netanyahou en personne qui nous convie à rejoindre l’analyse d’Atzmon quand il fait ce geste très symbolique qui consiste à offrir le Livre d’Esther au président des Etats Unis.

Ce qui revient à demander à Barack Obama d’assumer le rôle qui avait été celui du roi de Perse dans le Libre d’Esther.

Ce livre relate comme il est dit dans l’article une tentative d’élimination des Juifs en Perse à l’instigation d’un certain Haman, vizir du roi Ahasuerus. Une tentative déjouée grâce à Esther, l’épouse crypto-juive du roi et ce sont finalement les ennemis des Juifs qui seront exterminés.

La prière qui commémore ces événements observe cependant explicitement que la haine des Juifs est un phénomène qui traverse les époques et n’a pas de fin (ce sont les mêmes conclusions auxquels est arrivé le sieur Bernard-Botul-Henri Lévy, soi disant en philosophant alors qu’il s’est contenté de régurgiter sa doctrine religieuse).

On signalera quand même que l’histoire (celle qu’on professe à l’université non talmudique) ne connaît pas de roi Ahasuerus, pas plus que de vizir Haman ou de reine Esther.

Israël, l’Iran et l’Amérique

Le complexe d’Auschwitz

Par M.S., The Economist (UK) 6 mars 2012 traduit de l’anglais par Djazaïri

Pendant sa rencontre avec Barack Obama lundi, Bibi Netanyahou a déclaré que “Israël doit être toujours en mesure de se défendre elle-même contre n’importe quelle menace. »

“Je crois que vous comprendrez, M. le Président, qu’Israël doit se réserver le droit de se défendre, » a déclaré Netanyahou. « Après tout, c’est le but même de l’Etat juif, restaurer le contreôle par le peuple juif de notre destin. C’est pourquoi ma suprême responsabilité en tant que premier ministre d’Israël est de faire en sorte qu’Israël reste maîtresse de son destin.»

Flash info: Israël n’est plus maîtresse de son destin. Il n’y a rien de terriblement surprenant à ce qu’un pays de moins de huit millions d’habitants ne soit pas maître de son destin. La Suède, la Suisse, la Serbie et le Portugal ne sont pas maîtres de leurs destins. En ce moment, de nombreux pays avec des populations de 100 millions d’habitants et plus ne peuvent pas vraiment être présentés comme maîtres de leurs destins. La Chine et la Grande Bretagne ne sont pas maîtresses de leurs destins, et même les Etats Unis qui sont de loin la première économie mondiale ne sont pas vraiment maîtres de leur destin.

Mais Israël a encore moins de contrôle sur sa propre destinée que n’en ont la Grande Bretagne ou le Portugal. La principale raison en est que, à la différence de ces pays, Israël refuse de renoncer à son empire. Israël est incapable de soutenir ses ambitions impériales en Cisjordanie, ni même de les articuler de lanière cohérente. Ayant permis à son idéologie fondatrice [le sionisme, NdT] de l’emmener inconsciemment et sans discontinuer dans ce que Gershom Ginsburg appelle un « empire accidentel » de colonies extrémistes nationalistes religieuses qui défient ouvertement ses propres tribunaux, Israël est politiquement incapable de s’en désengager. Les batailles partisanes engendrées par son occupation du territoire palestinien la rendent de moins en moins capable de se désengager. Elle est immobilisée, figée dans un conflit qui la tue à petit feu. Des pays vivant un crépuscule impérial, telle la Grande Bretagne de la fin des années 1940, sont souvent saisis par un sentiment de désespoir paralysant. Depuis plus de dix ans, le ton discours politique en Israël est un mélange de panique, de désespoir, d’hystérie et de résignation.

Personne ne porte une plus grande responsabilité pour le piège dans lequel Israël se trouve aujourd’hui enfermée que M. Netanyahou. En qualité de premier ministre à la fin des années 1990, il a fait plus que n’importe quel autre dirigeant Israélien pour détruire le processus de paix. L’accaparement illégal de terres par les colons était toléré et discrètement encouragé dans l’espoir confus qu’il serait un atout pour les négociations territoriales. Des affrontements violents et des provocations éclataient à chaque fois que le processus de paix semblait sur le point de franchir une étape concrète ; l’alibi le plus charitable consisterait à prétendre que les Israéliens n’avaient pas su faire preuve de la retenue attendue d’eux dans leurs représailles contre le terrorisme palestinien, ce qui sous-entend qu’ils auraient été vraiment intéressés par une solution à deux Etats. M. Netanyahou pensait que les accords d’Oslo étaient un mirage, et les actions de son gouvernement à la fin des années 1990 ont contribué à la réalisation de ce mirage.

S’étant enfermés eux-mêmes dans une lute à mort avec les Palestiniens sans pouvoir la reconnaître où la dénouer, les Israéliens ont opéré un déplacement de la source de leur anxiété vers une cible plus lointaine : l’Iran. Une bombe nucléaire iranienne ne serait pas un développement heureux pour Israël. Comme ne l’avaient pas été non plus un Pakistan nucléaire ni, de fait, la Corée du Nord. L’idée que l’Iran nucléaire représente un nouvel holocauste est exagérée, et la croyance que la source des malheurs existentiels d’Israël puisse être éliminée par une frappe aérienne est une erreur. Mais l’Iran fait un ennemi idéal pour les Israéliens parce que, à la différence des Palestiniens, il peut s’assimiler à une figure familière du roman national juif : l’antisémite éliminationniste. Avec les gros sabots qu’on lui connaît, M. Netanyahou a marqué sa rencontre avc M. Obama en lui offrant un exemplaire du Livre d’Esther. Ce livre parle d’un complot ourdi par Haman, vizir du roi de Perse Ahasuerus, pour massacrer les Juifs du pays, et des efforts de la belle Esther, l’épouse secrètement juive du roi Ahasuerus, pour persuader le roi de l’en empêcher. C’est une version de ce même récit de répression, de menace d’extermination et de résistance que les Juifs commémorent à Pâque dans la prière “Ve-hi she-amdah”: « Parce qu’à chaque génération ils se lèvent pour nous détruire, mais le Seigneur, béni soit-Il, nous délivre d’eux.»

M. Netanyahou est moins séduisant qu’Esther, mais il semble faire la cour à M. Obama et à l’opinion américaine de manière tout aussi efficace. La relation israélo-américaine ressemble maintenant à cette sorte d’interdépendance qu’on voit parfois dans les mariages ratés, où le partenaire le plus obstiné et le plus instable entraîne l’autre dans des projets de plus en plus illusoires et dangereux dont les résultats désastreux ne semblent avoir pour effet que de légitimer leur vision paranoïaque. Si M. Netanyahou réussit à convaincre l’Amérique de soutenir une attaque contre l’Iran, il faut espérer que ses conséquences catastrophiques ne serviront pas à justifier l’attaque qui les a provoquées.

M. Netanyahou pense que la mission du sionisme était de donner au people juif le contrôle de sa destinée. Personne n’a le contrôle de son destin quant il est en guerre avec ses voisins. Mais en tout cas, c’est seulement une des manières de penser la mission du sionisme. Une autre mission que citaient fréquemment les sionistes du début était d’aider les Juifs à sortir de la «mentalité de ghetto.» Le cadeau offert par M. Netanyahou à M. Obama montre qu’il est toujours dans cette mentalité.

Traduction : http://mounadil.wordpress.com/

Complot iranien présumé : C’est le prélude d’une guerre pour The Independent


Le journal britannique The Independent a mis en garde contre l’affaire montée du soi-disant complot iranien contre l’Arabie Saoudite, estimant que « l’administration américaine s’est impliquée dans un parcours qui la conduira à déclarer la guerre à l’Iran

« Ceux à qui profiteront ce soi-disant plan ne peuvent tromper personne. Ce sont bien les nouveaux conservateurs, et les partisans fanatiques d’Israël, lesquels ne se sont pas lassés de prôner la guerre contre l’Iran », écrit un chroniqueur du journal Patrick Cockburn.

Et de mettre en doute l’histoire du présumé complot : « les allégations selon lesquelles l’Iran a recruté un vendeur de voitures d’occasion et un ancien condamné pour faux-chèques pour faire assassiner l’ambassadeur saoudien aux Etats-Unis par des bandes de trafiquants de drogue mexicaines ne sont pas compatibles avec la performance connue des services de renseignements iraniens ».

Une histoire incompatible avec la perfomance des Iraniens

Cockburn trouve qu’il y a une similitude entre elles et celles de Collin Powell en 2003 sur les armes de destructions massives en Irak qui n’ont jamais été retrouvés.

Qualifiant le plan d’étranger, l’analyste insiste qu’il est incompatible avec la performance connue des services de renseignements iraniens.Il décèle dans la version racontée des lacunes que les Iraniens ne peuvent commettre : celle par exemple qu’elle est facilement déchiffrable. Selon lui, généralement le Corps des gardiens de la révolution, accusés aussi par les Américains, fait toujours en sorte que la responsabilité des actions qu’il commandite ne soit pas imputée à l’Iran. En fonctionnant par l’intermédiaire d’un proxy. Donc, il ne peut avoir recruté ce vendeur de voitures d’occasion. Ni lui avoir envoyé de l’argent via une banque connue pour ses relations avec le carter mexicain de la drogue, et qui serait donc cous controle.

Le complot présumé: saboter une réconciliation

Pour sa part Mohammad -Sadek Husseini, analyste iranien arabophone célèbre dans le monde arabe, a donné une toute autre interprétation des intentions américaines de cette histoire. Excluant le scénario d’une guerre.

Interrogé par notre site AlManar, il confirme des informations selon lesquelles une réconciliation irano-saoudienne était sur le point d’avoir lieu.

La veille de l’annonce américaine de ce présumé complot, l’AFP avait bel et bien déclaré qu’une rencontre entre l’Arabie, le Koweït et l’Iran devrait se tenir pour dissiper des différents sur un litige frontalier. ( voir l’information sur notre site)
Selon Husseini, Washington qui a essuyé plusieurs revers au Moyen Orient œuvre pour se venger des Iraniens.
Sur la scène irakienne, il relève son incapacité à obtenir des Irakiens le prolongement de ses forces jusqu’en 2016, ou au moins l’immunité pour ceux qui vont rester. L’intransigeance irakienne est imputée aux Iraniens par les Américains qui voudraient faire exploser les liens entre les arabes et les Iraniens, poursuit-il.

L’Arabie aurait-elle le même programme d’Israël?

Interrogé sur la réaction de l’Arabie, Husseini estime qu’elle a une nouvelle fois échoué dans sa lecture des évènements dans le monde arabe. « Les saoudiens n’ont pas attrapé l’idée que les américains et les occidentaux ont échoué dans leur tentative de faire renverser Bachar ElAssad ».

Il s’est également étonné que Riad n’ait pas pu voir la main sioniste alors que la version américaine parle de complots contre les deux ambassades saoudienne et israélienne. « L’Arabie aurait le même programme que celui d’Israël ? » s’est-il interrogé, lui conseillant d’être plus rationnelle, de faire confiance à ses voisins musulmans, de ne pas tomber dans l’iranophobie et de ne pas remplacer l’ennemi israélien par l’Iran pour inciter les Arabes.

Husseini s’est également attendu à ce que les indices que les Américains disent vouloir présenter bientôt soient aussi fallacieux que ceux du Tribunal spécial pour le Liban et ceux sur la Syrie.
Et de conclure : « Ce sont tous des programmes qui tournent dans le même cercle, celui de porter atteinte à la résistance, à se piliers et ses parties, en Iran, en Syrie, au Liban, et en Palestine… Le but étant de clore une fois pour toute le dossier du conflit islamo-sioniste »

Israël : le gouvernement adopte l’allégeance à « l’Etat juif »


dimanche 10 octobre 2010, par La Rédaction

Le cabinet israélien a approuvé dimanche un projet d’amendement législatif contraignant les candidats non juifs à la citoyenneté israélienne à prêter allégeance à « l’Etat juif et démocratique d’Israël ».
Selon un communiqué du bureau du Premier ministre Benjamin Netanyahu, 22 ministres ont approuvé cet amendement. Huit ont voté contre, dont les cinq ministres travaillistes.
Ce projet de loi doit encore faire l’objet de trois lectures par la Knesset (Parlement), où le gouvernement de M. Netanyahu dispose d’une majorité écrasante.
Le texte a suscité de vives critiques de la minorité arabe vivant en Israël (20% de la population) qui le considère comme « raciste », notamment parce qu’il vise les Palestiniens cherchant à s’installer en Israël après s’être mariés avec des Arabes qui y vivent déjà.

(Dimanche, 10 octobre 2010)

En route vers un scénario de Troisième Guerre mondiale? Le rôle d’Israël dans le déclenchement d’une guerre contre l’Iran


Mondialisation.ca

La Troisième Guerre mondiale se prépare : Objectif Iran
par Michel Chossudovsky

1ère partie : La guerre planétaire

L’humanité est à un carrefour dangereux : la guerre contre l’Iran est à un « stade de préparation avancé » et des systèmes d’armes de haute technologie, incluant des ogives nucléaires, sont complètement déployés.

Cette aventure militaire est sur la planche à dessin du Pentagone depuis le milieu des années 1990. D’abord l’Irak, ensuite l’Iran, peut-on lire dans un document déclassifié de l’US Central Command.

L’escalade fait partie du programme militaire. Alors que l’Iran représente la prochaine cible, avec la Syrie et le Liban, ce déploiement militaire stratégique menace également la Corée du Nord, la Chine et la Russie.

Depuis 2005, les États-Unis et leurs alliés, incluant leurs partenaires de l’OTAN et Israël, ont été impliqués dans le vaste déploiement et le stockage de systèmes d’armes perfectionnés. Les systèmes de défense antiaérienne des États-Unis, des pays membres de l’OTAN et d’Israël sont totalement intégrés.

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