Le jeu du menteur : comment on nous prépare à une autre guerre d’agression


John Pilger

1° octobre 2009, Genève - Le négociateur iranien Saeed Jalili défend lors d’une conférence de presse le droit non négociable de son pays de développer une industrie nucléaire - Photo : AP :
1° octobre 2009, Genève - Le négociateur iranien Saeed Jalili défend lors d’une conférence de presse le droit non négociable de son pays de développer une industrie nucléaire - Photo : AP :

Dans son dernier article pour le New Statesman, John Pilger compare l’actuel appel à la guerre contre l’Iran, motivé par une fausse « menace nucléaire », avec la fabrication d’un faux sentiment de crise qui a conduit à l’invasion de l’Irak et à la mort de 1,3 million de personnes.

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Que doit faire Ahmadinejad pour recevoir le prix Nobel?


INTERVIEW DE MOHAMED HASSAN

SERIE « COMPRENDRE LE MONDE MUSULMAN » : L’IRAN

PAR MICHEL COLLON ET GREGOIRE LALIEU

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La menace iranienne gronde-t-elle aux portes de l’Occident? Les élections étaient-elles truquées? Quels en étaient les véritables enjeux? Pourquoi les Etats-Unis ont-ils soutenu le mouvement d’opposition? Pour notre dossier “Comprendre le monde musulman”, Mohamed Hassan répond à ces questions. Le spécialiste éclaire les différentes forces qui s’affrontent en Iran, pourquoi Ahmadinejad fait si souvent la une des journaux et comment la république islamique pèsera sur l’avenir de l’empire US, affaibli.

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Autopsie des élections présidentielles iraniennes, ou tous les chemins mènent à Qom


elections

Ma vision des élections présidentielles iraniennes a été celle d’un agnostique. Lorsque j’ai entendu le résultat officiel des élections présidentielles iraniennes du 12 juin dernier, donnant Ahmedinejad gagnant au premier tour avec 62% des voix, j’ai été surpris.

Ma première réaction était cependant de reconnaître que je n’y connaissais rien et que rien ne pouvait être plus trompeur sur l’intention réelle de tout l’électorat que les impressions glanées à Téhéran par la presse internationale, dont on peut se dire que la plupart des envoyés ignorent le farsi – bref, le syndrome mon-chauffeur-pense-que bien connu des journalistes et diplomates à l’étranger. Après tout, si on se basait sur les opinions de New Yorkais pour tenter de savoir si Bush était plus populaire que Kerry en 2004, ce dernier aurait été donné vainqueur sans coup férir. Il n’est donc pas si rare de voir un électorat défier les préférences quasi-universelles du reste du monde et voter pour un candidat populaire à l’intérieur mais honni ou pas pris au sérieux à l’extérieur – Bush en 2004, Berlusconi et Netanyahu récemment.

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Les 12 règles pour de bonnes élections dans les pays en voie de développement


mardi 16 juin 2009 – 06h:16

As‘ad Abukhalil – Angry Arab

Les récentes élections au Liban et en Iran ont inspiré à Angry Arab l’énoncé de ces quelques règles basiques sur ce qu’est une bonne élection du point de vue de l’Occident en général, des Etats Unis en particulier.

As‘ad Abukhalil
As‘ad Abukhalil

Quelques principes occidentaux pour l’évaluation des élections dans les pays en voie de développement.

1) Quand les candidats préférés des occidentaux gagnent, les élections sont libres et honnêtes. Et quand ils perdent, les élections sont certainement non libres et truquées.

2) Les protestations violentes contre les élections gagnées par les candidats préférés de l’Occident doivent être fermement condamnées et les manifestants qualifiés de terroristes, de voyous et de foule enragée (imaginez-vous si les partisans de l’opposition libanaise s’étaient lancés dans des manifestations violentes contre les résultats du scrutin au Liban) ; tandis que les manifestations violentes contre les ennemis des États Unis (comme en Moldavie) doivent susciter l’admiration (et dans ces cas, les manifestants sont qualifiés de « militants de la démocratie ».)

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Les Israéliens terrorisés par l’Iran


jeudi 11 juin 2009 – 06h:00

Abdel Bari Atwan

Selon les sondages d’opinion en Israël, un tiers des Israéliens prendrait la fuite et émigrerait si l’Iran était doté du nucléaire militaire.

Portrait du président iranien Mahmoud Ahmadinejad, qui manifestement joue dans le subconscient israélien le rôle du grand croquemitaine... - Photo : Reuters
Portrait du président iranien Mahmoud Ahmadinejad, qui manifestement joue dans le subconscient israélien le rôle du grand croquemitaine... - Photo : Reuters

Ceci prouve une fois de plus l’inefficacité de la « stratégie de paix » arabe. Cette stratégie a contribué à l’augmentation de l’immigration juive en Palestine et à l’expansion des colonies pour absorber ces émigrés. Elle a en fait renforcé la stabilité, la sécurité et la prospérité économique d’Israël qui incitent ces nouveaux venus à répondre aux appels des organisations juives soutenant le projet sioniste en Palestine occupée.

Si l’augmentation de l’arsenal militaire iranien et les efforts soutenus que déploie l’Iran pour posséder des armes nucléaires, suscitent une crainte telle chez les Israéliens que ce sombre avenir les incite à chercher un refuge pour eux-mêmes et leurs enfants dans des pays comme le Canada, les États-Unis, l’Australie et l’Europe, qu’en serait-il si l’Iran se trouvait à la frontière de la Palestine ou si c’étaient les pays arabes voisins tels que l’Égypte, la Jordanie, la Syrie et le Liban qui mettaient au point des armes et des missiles nucléaires de toutes portées et de toutes tailles et s’ils soutenaient la résistance palestinienne avec de l’argent et des armes ?

Abdel Bari Atwan
Abdel Bari Atwan

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Le discours d’Obama à l’occasion de Nowrouz, le Nouvel An iranien


LEMONDE.FR avec AFP | 20.03.09 | 06h49

Voici le texte intégral du message adressé aux dirigeants iraniens par le président américain Barack Obama, diffusé dans la nuit de jeudi à vendredi à l’occasion du nouvel an iranien.

« Aujourd’hui, je veux adresser mes meilleurs voeux à tous ceux qui célèbrent Norouz à travers le monde.

Cette fête est à la fois un rite ancien et un moment de renaissance, et j’espère que vous profitez de cette période spéciale de l’année entre amis et avec la famille.

En particulier, je voudrais parler directement au peuple et aux dirigeants de la République islamique d’Iran. Norouz est une juste une partie de votre grande culture renommée. Pendant des siècles, votre musique, votre littérature et vos innovations ont rendu le monde meilleur et plus beau.

Ici, aux Etats-Unis, notre propre communauté a été renforcée par la contribution des Américains d’origine iranienne. Nous savons que vous êtes une grande civilisation, et vos succès ont gagné le respect des Etats-Unis et du monde.

Pendant près de 30 ans, les relations entre nos pays se sont tendues. Mais à l’occasion de cette fête, nous nous rappelons cet humanisme commun qui nous lie. Justement, vous allez célébrer votre nouvel an de la même façon que nous Américains, quand nous célébrons nos fêtes — en se rassemblant avec des amis et avec la famille, échangeant cadeaux et des histoires, et en regardant vers l’avenir avec un sens renouvelé d’espoir.

Avec ces célébrations, repose la promesse d’un nouveau jour, la promesse d’opportunités pour nos enfants, la sécurité pour nos familles, le progrès pour nos communautés, et la paix entre les nations. Ce sont des espoirs partagés, ce sont des rêves communs.

En cette saison qui est celle des nouveaux commencements, je voudrais parler clairement aux dirigeants iraniens. Nous avons de graves divergences et elles se sont amplifiées avec le temps. Mon administration est désormais résolue à pratiquer une diplomatie qui traite la totalité des problèmes que nous avons devant nous, et à chercher à établir des relations constructives entre les Etats-Unis, l’Iran et la communauté internationale. Ce processus ne progressera pas par la menace. Nous cherchons au contraire un dialogue honnête et fondé sur le respect mutuel.

Vous, aussi, vous avez un choix à faire. Les Etats-Unis veulent que la République Islamique d’Iran prenne la place qui lui revient dans la communauté des nations. Vous avez ce droit, mais il s’accompagne de vraies responsabilités, et cette place ne peut être obtenue par la terreur et les armes, mais par des actions pacifiques qui démontrent la véritable grandeur du peuple et de la civilisation iraniens. Et cette grandeur ne se mesure pas par la capacité à détruire mais par votre talent à construire et à créer.

Ainsi à l’occasion de votre Nouvel An, je veux que vous, le peuple et les dirigeants de l’Iran, vous compreniez le futur auquel nous aspirons. Il s’agit d’un avenir de nouveaux échanges entre nos deux peuples et de plus grandes opportunités de partenariat et de commerce. C’est un avenir dans lequel les vieilles divisions seront surmontées, où vous et tous vos voisins et le monde entier pourront jouir d’une plus grande sécurité et d’une paix plus grande.

Je sais que cela ne sera pas facile à atteindre. Certains affirment avec insistance que nous nous définissons par nos différences. Mais souvenons-nous des paroles écrites par le poète Saadi, il y a si longtemps: +Les enfants d’Adam sont des membres d’un même corps, créés d’une même essence+.

Avec l’arrivée d’une nouvelle saison, cette précieuse humanité que nous partageons tous nous revient en mémoire. Et nous pouvons une nouvelle fois invoquer cet esprit en aspirant à un nouveau commencement ».

« Merci et Eid-eh Shoma Mobarak. »

Le système français otage du lobby sioniste ?


Politique étrangère de la France : « le système français ne serait-il pas pris en otage par le lobby sioniste ? » s’interroge l’ambassadeur d’Iran à Paris

miraboutalebi

14 March 2009

Politique étrangère de la France : « le système français ne serait-il pas pris en otage par le lobby sioniste ? » s’interroge l’ambassadeur d’Iran à Paris

14/03/2009 – 10h00
PARIS (NOVOpress) – Lors de l’entretien qu’il a accordé le vendredi 6 mars à deux journalistes de Bakchich info, l’ambassadeur d’Iran à Paris Seyed Mehdi Miraboutalebi n’a pas mâché ses mots sur la politique étrangère de la France, alors que cette dernière vient de réintégrer l’Otan et que la menace de frappes israéliennes sur l’Iran se fait plus pressante.

Pour l’ambassadeur : « La France a toujours été différente des Anglais, un pays traître, ou des Américains, qui manquent de culture et de profondeur historique. Mais aujourd’hui, on peut se demander si la démocratie existe encore en France », rapportent les auteurs de l’entretien. Cible de son courroux : le ministre français des Affaires étrangères Bernard Kouchner. « Avec lui, le Quai d’Orsay a fermé définitivement les stores », explique M. Miraboutalebi qui s’interroge : « Le système français ne serait-il pas pris en otage par le lobby sioniste ? »

Selon les journalistes de Bakchich info : « L’indignation de son Excellence est à la mesure des craintes des autorités iraniennes, alors qu’à nouveau, de possibles frappes israéliennes pourraient viser les sites militaires iraniens. Ce représentant des mollahs iraniens veut faire savoir à la France que, le jour venu, son pays saura se souvenir de ceux qui auront maintenu, malgré les pressions américaines et israéliennes, un dialogue avec Téhéran. »

« Aux Etats-Unis, le nouveau pouvoir est décidé à tenter une approche plus sophistiquée de l’équation iranienne » explique l’ambassadeur qui ajoute : « Vous avez à l’Elysée un président pragmatique, il est temps qu’il reprenne les choses en mains », sous-entendu : qu’il remplace Kouchner. Avec la réintégration de la France dans le commandement de l’Otan et l’épuration idéologique qui accompagne celle-ci (cf. l’affaire Chauprade), cet appel du pied déguisé pour une reprise du dialogue franco-iranien sur de nouvelles bases a de fortes chances de rester lettre morte.

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