L’histoire d’un journal qui déplaisait au roi du Maroc


Le Journal hebdomadaire, vous connaissez? Mais oui, cette publication marocaine qui eut ses heures de gloire, entre sa naissance en 1997 et son décès en 2010… Un journal pas comme les autres, au Maroc. Indépendant et compétent. Gênant, donc. Qui devait mourir, et qui est mort.

Une conférence originale s’est tenue à Bruxelles, à l’Espace Magh, le samedi 16 février dernier. De nombreux acteurs de cette expérience originale se sont en effet retrouvés pour l’évoquer, à l’initiative de Radouane Baroudi (1).

Pourquoi donc des hommes et des femmes ont-ils un jour lancé un organe que Hassan Bousetta, admiratif, a appelé « une voix critique dans un contexte d’unanimisme imposé, un travail de transgression de l’ordre politique balisé par des lignes rouges »? Les anciens du Journal en conviennent: c’est Hassan II qui, dans un souci d’ouverture, a permis en fin de règne que l’expérience prenne son envol. Quitte à le regretter? En tout cas, a avancé Aboubakr Jamaï, directeur du Journal, «c’était une des premières fois qu’une entreprise privée marocaine appuyait un projet éditorial respectant la déontologie d’une presse libre tout en ayant le souci de faire du bénéfice. C’est original car, au Maroc, c’est l’un ou l’autre… ».
De quoi une presse libre devrait-elle donc parler? « Nous avons assumé notre « naïveté », a .expliqué Jamaï. Nous considérions que si la Constitution dit que le pouvoir c’est le roi, notre contrat était de parler de celui ou de ceux qui ont un impact sur la vie des gens, de là où le pouvoir se trouve. On nous a accusés de « vendre » en mettant le roi en scène (il est vrai qu’un quart des couvertures lui était consacrée), mais pourquoi les Marocains achètent-ils un journal qui fait de l’investigation à propos du roi? Les gens s’intéressent à la politique quand on les prend pour des adultes. »

« On a cru que c’était le dernier numéro! »

Ali Lmrabet, rédacteur en chef peu après la période initiale, en 98-99, raconte: « On a essayé de faire “autre chose”, sous Hassan II. En se demandant comment asticoter le régime. On a écrit des dossiers. Sur Ben Barka (assassiné à Paris en 1965), sur Abraham Serfaty (juif marocain d’extrême gauche longtemps exilé). A l’époque, ces choses-là étaient en principe impossibles! On essayait des sujets que les autres n’osaient pas traiter. Comme les droits de l’homme. Lorsque nous avons publié l’interview que j’avais faite à Paris de Malika Oufkir (fille aînée du général qui avait tenté un coup d’Etat contre Hassan II en 1972, le roi se vengeant ensuite sur toute sa famille), on a cru que c’était le dernier numéro! »
Fadel Iraki, assureur de son état et, surtout, principal actionnaire du Journal hebdomadaire, confirme l’anecdote. « Je ne me suis jamais mêlé du contenu éditorial, c’était même une condition que j’avais posée pour mettre de l’argent dans cette expérience. La seule fois que Aboubakr Jamaï m’a appelé, c’était pour la une sur Malika Oufkir. Il m’a dit qu’on risquait de se faire interdire une fois pour toutes. J’ai lui ai dit, vas-y si c’est ce que tu veux. »
Ces péripéties funestes qui datent de Hassan II auraient pu – dû – s’arrêter avec Mohammed VI, qui a succédé à son père en juillet 1999. Mais c’est tout le contraire qui s’est produit! « Nos vrais ennuis ont commencé avec « M6 » en 2000, a souligné Aboubakr Jamaï. Avec notre interview de Mohamed Abdelaziz, chef du Polisario (les indépendantistes du Sahara occidental, pestiférés au Maroc), et un dossier sur la connivence entre une partie de la classe politique et les putschistes des années 70. On a été interdit deux fois, puis on a subi une répression judiciaire basée sur des dossiers fabriqués de diffamation. Mon exil est dû à un Français de Bruxelles qui nous a fait un procès. Je suis parti quand un huissier est venu frapper à ma porte, je devais 250.000 euros… Et je ne parle pas du boycott économique (la pub…) pratiqué par les entreprises publiques mais aussi par la plupart des privées qui craignaient pour leurs contrats. Finalement, notre modèle économique a vécu car le roi l’a souhaité »…

« On m’a dit: ”Aboubakr doit partir” »

Mais le combat a été plutôt long car le Journal a fait de la résistance. Ali Lmrabet quittait certes l’hebdo en 1999 car il estimait, contrairement à Jamaï, que le « makhzen » (le système de pouvoir pyramidal à partir du roi) ne se réformerait pas avec le nouveau roi. L’histoire lui donna raison. « On m’a dit: ”Aboubakr doit partir”, a raconté Fadel Irak; c’était mon seul pouvoir, celui de décider qui était directeur; j’ai refusé. Il y a ensuite eu la censure à propos du Sahraoui Abdelaziz: on a publié des pages blanches et atteint un record de 70.000 exemplaires vendus au lieu de 25.000, on a dû refuser de la pub! Mais cela a vite changé: l’interdiction de décembre 2000 dura cinq à six semaines en raison du papier sur la gauche des années 70 en phase avec les putschistes. En fait, personne ne voulait qu’il soit su que la gauche et les militaires avaient pactisé contre Hassan II ! Il a fallu une brève grève de la faim d’Aboubakr à Paris pour qu’on puisse reparaître mais la pub s’est réduite comme peau de chagrin et on a commencé des procès en cascade. Jusqu’au moment où cela ne fut plus possible, et que survienne une décision de justice de liquidation. »
Omar Brouksy, qui participa à l’aventure entre 2001 et 2010, n’a pas donné une explication très différente, au contraire. «  Aboubakr misait sur le lectorat: on allait parler du vrai pouvoir; ce qui était ressenti comme une menace par le régime car on était vraiment indépendant, ce qui suffisait pour déranger. Notre second point fort: nous n’étions pas un tract antirégime; on partait de l’info, on donnait la parole à toutes les sensibilités, surtout les minorités. Car le Maroc n’est pas une démocratie, l’accès aux infos fiables n’est guère aisé, c’était notre force avec aussi des infos recoupées, démontrées. »
Et d’ailleurs, conclura-t-il, rien n’a vraiment changé. « Actuellement, les thématiques restent les mêmes, malgré la nouvelle constitution, malgré le printemps arabe: l’autoritarisme, la prééminence de la monarchie, la non-indépendance de la justice, les détentions politiques (plus de cent militants du 20 février sont encore en prison), les atteintes à la liberté d’expression, les pressions économiques qui continuent, tout est toujours là. »

« On en a pris plein la gueule »

Que deviennent les journalistes courageux? (2) Ils ont le loisir de méditer: après un séjour en prison, Lmrabet a été condamné en 2005 à une peine inconnue au code pénal, une interdiction d’exercer le métier de journaliste pour dix ans; Aboubakr Jamaï doit toujours payer des centaines de milliers d’euros d’amendes et vit en Espagne; Omar Brouksy, reconverti à l’Agence France Presse, s’est vu retirer son accréditation il y a quelques mois pour avoir écrit dans un reportage que les candidats du PAM (Parti authenticité et modernité) étaient « proches du palais royal », ce qui est pourtant une banalité bien connue au Maroc; quant à l’assureur Fadel Iraki, il a subi un redressement fiscal énorme pour prix de son engagement dans le Journal hebdomadaire.
Il fallait que ces choses soient dites. Comme l’a précisé mi-figue mi-raisin Aboubakr Jamaï, « on a été utilisé comme punching-ball, pour faire un exemple, et on en a pris plein la gueule. La presse marocaine fonctionne avec le bâton et la carotte, on a subi le bâton, d’autres profitent de très grosses carottes, il y a beaucoup de directeurs de publication qui en profitent bien ». Il n’est pas étonnant, dès lors, que le même homme lâche ce jugement amer: « Maintenant, on peut dire que l’état de la presse marocaine est pire que dans les années 90 ». BAUDOUIN LOOS

(1) Il est symptomatique que la rencontre ait eu lieu en Belgique et non au Maroc, mais il est vrai qu’elle n’a pu se tenir qu’en raison de la volonté et de la ténacité du réalisateur Radouane Baroudi, fils de l’exilé politique Mohamed el-Baroudi, qui avait quitté son pays en 1963 et est mort en Belgique en 2007 sans avoir jamais revu son pays. Les efforts de Radouane Baroudi ont été récompensés: le public, plus d’une centaine de personnes, a répondu présent, ainsi que la plupart de ses invités, passionnants. Mais parmi les plus de cent vingt élus belges d’origine marocaine de tous niveaux politiques, seuls trois ont assisté aux travaux: les sénateurs PS Hassan Bousetta (qui a même présidé une partie de la conférence) et Ahmed Laaouej, président de l’Espace Magh, ainsi que le député Ecolo Fouad Lahssaini.
(2) Ali Lmrabet dirige un journal en ligne: www.demainonline.com et Aboubakr Jamaï participe à l’expérience journalistique de fr.lakome.com/

La rencontre du 16 février 2013

source

28 octobre 2012 : Journée Mondiale contre l’arbitraire, l’injustice et la torture au Maroc


Rassemblement devant l’ambassade du Maroc

29, rue Saint Michel à 1040 Etterbeek (Bruxelles)

de 14h00 à 16h00

Nous demandons :

1 – La libération des prisonniers politiques, d’opinion et de conscience au Maroc.

2 – La condamnation des coupables d’exactions en application du principe de l’absence d’impunité.

3 – La réparation des préjudices et la réinsertion sociale des victimes.

4 – Une vaste refonte de la loi anti-terrorisme en conformité avec les droits de l’homme et toutes les garanties juridiques dans son application.

5 – Le respect par le Maroc de ses obligations internationales en matière de droits de l’homme.

Appel lancé par le MRE international

Signataires :

Amnesty International (Italie)le parti Egalité (Belgique)

Prisoners’ Family & Friends association

Forum Dignité

ACAT (Action des chrétiens pour l’abolition de la torture, France)

Observatoire amazigh des Droits et Libertés (OADL)

Comité commun de défense des détenus islamistes

Free Ali Aarrass

Ahmed Benseddik

Free Hicham Bouhali Zriouil

Libérez Abdelkader Belliraj

Différents collectifs défendant des détenus au Maroc

Collectif anti-impérialiste Coup Pour Coup 31 (Toulouse – France)

Cageprisoners (UK)

Justice Morocco (UK)

 

L’incompréhensible sanction contre un journaliste marocain


Baudouin Loos

Omar Brouksy se souviendra du reportage effectué à Tanger lors des élections partielles du 4 octobre pour le compte de l’Agence France Presse. Dès le lendemain, en effet, le gouvernement marocain a annoncé sa décision de retirer à notre collègue son accréditation. Sa faute ? « Une dépêche anti-professionnelle, comportant des allégations mêlant l’institution monarchique à cette compétition électorale », dixit Mustapha al-Khalfi, le ministre de la Communication.

Ah ! le roi… En l’espèce, la phrase incriminée évoquait la participation au scrutin de candidats « proches du palais royal ». Etait-ce donc, comme l’a dit le ministre, « des allégations infondées, irresponsables et en opposition avec les traditions d’un prestigieux établissement de presse » ? Que nenni ! Les candidats en question font partie du Parti authenticité et modernité, fondé par Fouad Ali El Himma, dont tout le monde au Maroc sait l’amitié que lui porte le roi Mohammed VI. Tout le Maroc avait d’ailleurs interprété la création du PAM en 2007 comme procédant d’une volonté royale…
« J’ai été très surpris par la décision de me retirer mon accréditation, nous confie Omar Brouksy. Mon papier n’avait pas du tout pour objectif de porter atteinte à quiconque. Cette sanction, non justifiée par une faute professionnelle, est injuste. J’espère que les autorités reviendront sur leur décision. »
Omar Brouksy connaît la musique : en entrant à l’AFP en 2009, il avait dû attendre un an et demi pour être accrédité. Il est vrai qu’il venait du Journal hebdomadaire, dont il était rédacteur en chef, poussé à la fermeture en 2009 pour son indépendance qui confinait à l’impertinence.
LE SOIR, Bruxelles

Maroc Témoignages des jeunes détenus politiques : Viol et torture dans les commissariats


Suite à la manifestation contre « La cherté de la vie et l’augmentation des prix » organisée le 22 juillet 2012 et qui a été réprimée et dispersée à coups de matraques, 6 militants du mouvement du 20 février furent arrêtés (cliquez sur le lien pour en savoir plus) : Samir BradellyAbderrahman AssalTraek RouchdiYoussef Oubella, Nour Essalam Kartachi et Laïla Nassimi, cette dernière étant poursuivie en liberté provisoire.

Les détenus sont aujourd’hui poursuivis « officiellement » pour rassemblement non autorisé, outrage à agent public et pour coups et blessures. Inculpations sans fondements pour cacher un procès politique en premier lieu.

Lors de leur audience devant le juge le 31 août dernier, ils ont affirmé avoir subi des agressions physiques et morales très graves. A travers leurs témoignages, les détenus nous ramènent à une époque sombre de l’histoire du Maroc, époque des procès politiques et des PV signés sous la torture : Introduction d’objets dans leur anus, insulte, humiliation arrachage des ongles et des cils… une histoire à faire rougir de honte tout marocain digne et fier. Présent lors du procès le blogueur Larbi rapporte :

La preuve que les détenus ont subi des sévices physiques et psychi: un a été oblige de signerun pv s’engageant « a se retirer de #feb20 » !

— Larbi.org (@Larbi_org) Septembre 2, 2012

Devant leur familles en larmes et l’ensemble des présents abasourdis par de tels faits, ils ont relaté les détails du traitement inhumain subi depuis leur arrestation. Ci – dessous leur récit dans une lettre ouverte adressée à l’opinion publique agrémenté des détails de leur témoignages :

Après la manifestation réprimée du 22.07.2012 pour dénoncer la hausse des prix, la cherté de la vie et les détentions politiques, nous avons été kidnappés individuellement, par la police civile. Ils nous ont embarqué dans une fourgonnette, nous ont bandé les yeux et ont commencé à nous rouer de coups de poing, de pieds et de matraque. Tout cela était agrémenté d’humiliations et d’insultes.

Une fois arrivés au commissariat de police, ils nous ont dépouillés de nos vêtements et ont introduits des objets durs dans nos anus, ils ont également arraché nos cils, rapporte Nour Essalam Kartachi pour nous obliger à scander « Vive le Roi ». Samir Bradelly rapporte également au juge que cette scène lui a rappelé les vidéos de la Syrie où on leur demandait de dire « la ilaha illa bachar».

Ensuite, lors des interrogatoires et pour nous intimider, la police nous a raconté tous les détails de nos vies antérieures.

Après notre refus de signer le PV, sans l’avoir lu, ils ont essayé de nous arracher les ongles avec une tenaille rapporte Tarek Rouchdi. La police lui a dit : «Mal Rabbek Kats7ab Rassek F l’Espagne ?  Hmazal Ma Wsalna Lih», traduction « (juron) Te crois-tu en Espagne? On n’en est  pas encore là» 

Ils ont refusé de nous soigner, notamment Samir Bradelly qui avait une plaie profonde sur la tête, qui nécessitait plusieurs points de suture. Il a demandé de l’aide plusieurs fois mais en vain, il en a conclu qu’il allait passer la nuit ainsi, obligé de rester éveillé sans reposer sa tête sur le sol pour éviter une inflammation.

Après une grève de la faim, la police a enfin accepté à nous amener à un petit hôpital de quartier. Le plus gravement blessé, Samir a été soigné seulement avec de la Betadine. Pour les autres, le médecin s’est contenté de nous demander les noms sans administrer de soin.

Cependant, notre périple n’était pas terminé pour autant. Une fois arrivés au sein de la prison d’Oukacha, plusieurs prisonniers ont été enrôlés pour nous provoquer, nous agresser et nous harceler.

Laila quant à elle est poursuivie en état de liberté provisoire. Elle a constamment mal au dos à cause du tabassage, elle a rapporté avoir été matraquée sur sa poitrine et rouée de coups également.

A la fin nous :

  • Réaffirmons notre attachement à toutes nos revendications pour lesquelles nous sommes sortis en tant que militants du mouvement du 20 février.
  • Exigeons notre libération immédiate et sans conditions.
  • Affirmons notre solidarité inconditionnelle avec tous les détenus d’opinion.
  • Saluons ceux qui nous ont apporté leur soutien ou exprimé leur solidarité avec nous.
  • Invitons tous les militants libres de rester fidèles aux protestation dans la rue et à défier ce cordon de répression qui étouffe les masses populaires de ce pays.

source

ida cha3bo yawman arad l7ayat



Poème original de Abou El Kacem Chebbi : « La volonté de vivre » (Iradat Ul-hayat)(adapté)

FREE LHAKED
Nordine Saidi dit : Mouad Lhaked est un jeune rappeur marocain, il a été enfermé derrière les barreaux à cause de ces paroles, critiquant le régime et la monarchie marocaine, une pensée à lui et tous les détenus politiques et d’opinion pendant ce mois béni… loin de leurs proches… qu’allah les libère tous.

Si le peuple veut la vie
Qu’il se lève pour défendre ses droits
Se taire jusqu’à quand ?
Ils exploitent nos richesses
Et nous jettent les miettes
Quand tellement de militant(es) se sont sacrifiés pour nous

A tous les Marocains. Aux enfants de la liberté. Ceux qui refusent l’humiliation. Ceux qui vivent la misère et l’injustice

Si le peuple veut la vie
Qu’il se lève pour défendre ses droits
Se taire jusqu’à quand ?
Ils exploitent nos richesses
Et nous jettent les miettes
Quand tellement de militant(es) se sont sacrifiés pour nous

Réveillez vous !
Regardez le peuple égyptien, le peuple tunisien
Ceux qui parlent de l’exception marocaine vous mentent

Vivre est un luxe
Et leur politique de décervelage est calculée
Débauches et télés réalités entre autres… pour nous distraire

Le silence est notre ennemi
On n’a pas d’autres choix que de lutter pour nos droits
Nous sommes les enfants du peuple et On leur fait peur !

Ce peuple qui subit en silence et traîne dans les rues, en a marre de tourner en rond
Et LUI qu’est ce qu’IL fait ? IL réunit son équipe pour raccommoder la constitution
Y’a de quoi devenir fou !!
Est-ce qu’ils veulent qu’on prenne les armes pour arracher nos droits ?
C’est à moi de choisir celui que je veux sacraliser
Et si tu veux nous comprendre
Viens vivre avec nous
Allah, La patrie, la Liberté (en réponse à dernière phrase de l’hymne marocain : Allah, la patrie, le roi)

Si le peuple veut la vie
Qu’il se lève pour défendre ses droits
Se taire jusqu’à quand
Ils exploitent nos richesses
Et nous jettent les miettes
Quand tellement de militant(es) se sont sacrifiés pour nous

Faut refaire l’équation
On veut un responsable qu’on puisse juger
Et non pas une créature inviolable

On nous dit : Attention n’en parles surtout pas
Ils vont te faire disparaître
Je le crie haut et fort
Qu’ils me fassent disparaître
Je veux mes droits
Qu’on me donne mes droits ou qu’on me tue

Vous spéculez sur nos dos
Vous nous vendez aux enchères
Et il vous en faut toujours plus
Vous vous partagez le butin
Et LUI baisez la main
Que vive mon père
Mais pas LUI, IL s’est accaparé de nos richesses
Et tant que je suis en vie, son fils n’en héritera jamais

Vous avez effacé notre histoire
Et voulez nous enterrez avec

Des paillettes et encore des paillettes
Notre roi est bon et généreux
Mais qui est le vrai généreux ?
La plus grosse partie de notre budget est déboursée sur LUI et ses palais.

Si le peuple veut la vie
Qu’il se lève pour défendre ses droits
Se taire jusqu’à quand ?
Ils exploitent nos richesses
Et nous jettent les miettes
Quand tellement de militant(es) se sont sacrifiés pour nous

Perdu de vue, pouvez-vous aider ?


Saides Bouharid dit :
 j avais 14 ans en 1970…….Marocain d origine et vivant en France, à Marseille avec mes parents et frères et soeurs….lorsque sur invitation du consulat du Maroc un de mes frères et moi fûmes invités a partir au Maroc pour les vacances d été ,nous et plusieurs autres enfants ,…….en partance de Marseille nous fîmes une escale à Bordeaux pour prendre avec nous d autres enfants d origine marocaine qui allaient a la découverte de leur pays pour la première fois,puisque ils étaient orphelins,suite au tremblement de terre d Agadir,et furent recueillis par les familles belges…….voila le décor planté…….outre le fait que nous avons passés des vacances merveilleuses,en faisant le tour complet du Maroc,nous avons pu aussi nous découvrir les uns,les autre,nous les marseillais,on apprenaient le flamand,
aussi malgré notre jeune age,nous étions touchés par le drame qu ils avaient connu et nos discussions étaient animées et nos soirées agitées……pour moi en fait ce fut mon plus beau voyage au Maroc et peut-être le meilleur moment de ma vie……..car ma famille et moi avons vécu un drame…..3 ans plus tard……..lorsque mes frères et moi même fûmes a notre tour plongés dans un drame familial lorsque mes parents sont morts sur la route  durant nos vacances d été ; j ai ainsi perdu toutes mes contacts et lettres de mes petits copains belges qui je me souviens encore vivaient dans la région d’Anvers……
je cours,cours en vain après ces merveilleux souvenirs……d autant plus que  les amitiés et liens profonds que j avais créés,avec mes petits copains belges,que tout au long de ma vie je me suis dit et répété, » olalala si mes amis savaient ce qu il nous est arrivés  » …vu nos discussions sur leur propre drame……….
anniebannie : si l’un de vous peut aider Saides Bouharid à retrouver ses camarades, merci d’écrire un commentaire et je transmettrai sans le poster sur le site si vous le souhaitez.

Conférence : L’immigration marocaine en Belgique et le 20 février


Au Maroc, le Mouvement du 20 février incarne le désir de changement radical. Ce mouvement pacifiste est porté par la jeunesse marocaine.
Cette jeunesse exige l’instauration d’un Etat de Droit et une réelle démocratie.
En Belgique, plusieurs structures en soutien à ce mouvement ont vues le jour. Aujourd’hui trois d’entre-elles ont décidé de collaborer en organisant une conférence .
L’immigration marocaine en Belgique est présente de manière massive depuis la signature des accords bilatéraux entre les deux pays en 1964.
Cette immigration, peu encadrée par l’Etat belge s’est retrouvée livrée à elle-même. Les syndicats et après des associations marocaines ont encadré cette immigration qui n’avait de cesse de s’accroître .
Cette période et jusqu’aux années ’80, correspond à ce qui a été qualifié des « Années de Plomb » au Maroc dirigé alors par le régime d’ Hassan II, le pays connut une vague de répression sans précédent.
Au sein de l’immigration marocaine en Belgique certaines structures s’étaient mobilisées et dénonçaient la tyrannie du monarque.
Aujourd’hui le Mouvement du 20 février qui incarne la contestation au Maroc fêtera le 20 février prochain les 1an de son existence.

Quel(s) lien(s) existe(nt) entre l’immigration marocaine en Belgique et le Mouvement du 20 février ?
Pour en parler

Hassan Bousetta : Docteur en Sciences Politiques et Sociales. Chercheur et enseignant à l’ULG. Sénateur PS

Aziz Saidi :

Mourad Essabri : Mouvement du 20 février Tanger

Fouad Lahssaini : Membre du Mouvement des jeunes du 20 février Belgique , ancien membre du bureau de l’UNEM et député Ecolo

Date : Le 10 février 2012
Lieu : Bruxelle Laïque , 18-20 avenue de Stallingrad 1000 Bruxelles
Heure : 19h20

Immolations au Maroc : Ce que les autorités redoutaient est arrivé


Trois personnes ont tenté de s’immoler cette semaine au Maroc. La dramatique série des immolations en Afrique du Nord, initiée le 17 décembre 2010 par un jeune tunisien, ne semble plus épargner le Maroc.

Trois tentatives d’immolations par le feu au Maroc

Selon le quotidien Assabah daté d’aujourd’hui, samedi 22 janvier, deux hommes ont tenté de s’immoler par le feu hier vendredi, portant ainsi à trois le total de tentatives.

La MAP informait déjà hier du cas d’un homme, ancien salarié d’une compagnie d’assurance, qui avait un problème d’héritage. La tentative de suicide par le feu dans le quartier Derb Ghalef de Casablanca a echoué, et l’individu a été admis dans un hôpital.

Assabah ajoute le cas d’un sahraoui, débarqué récemment de Tindouf, qui a voulu s’immoler à Smara. Mais les autorités sont intervenues et l’ont transporté à l’hôpital. Selon un témoin, l’individu avait « versé de l’essence sur le sol et y avait mis le feu, mais avait été retenu au moment où il allait entrer dans le feu ».

Une autre tentative avait eu lieu à Beni Mellal, par un marchant ambulant de 41 ans, à qui les autorités locales auraient promis une aide. On parle de magasin ou de tricycles motorisés dans le cadre d’un programme officiel d’aide aux projets locaux. Mais aussitôt après avoir commis son geste, l’homme aurait demandé de l’aide et a étouffé le feu avec une couverture. Seule sa main a été légèrement brûlée.

Si les immolations par le feu s’étaient multipliées à travers la plupart des pays d’Afrique du Nord après celui du jeune marchant ambulant tunisien à Sidi Bouzid (Algérie, Egypte, Mauritanie), le Maroc restait jusque là préservé.

Mais comme le rappelle l’AFP, il ne faut pas oublier qu’en 2010 déjà, un groupe de jeunes diplômés-chômeurs avait menacé de s’immoler à Rabat, un passage à l’acte avorté grâce à l’intervention des pompiers. Sur ce point, comme nous vous l’annoncions hier, le gouvernement a lâché du lest en réservant 1880 postes de la fonction publique pour les diplômés-chômeurs.

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Trois hommes ont tenté de s’immoler par le feu au Maroc


Les faits se sont déroulés à Smara et Béni Mellal, où un magasin avait été promis à une victime. Concernant le cas survenu à Casablanca, les autorités démentent tout lien avec les événements tunisiens.

Deux hommes ont tenté de s’immoler par le feu vendredi 21 janvier, l’un au Sahara occidental l’autre dans le centre du Maroc, portant à trois le nombre de ces tentatives depuis les événements de Tunisie, a affirmé samedi le quotidien arabophone Assabah.

Selon Assabah, l’homme, arrivé récemment au Sahara occidental en provenance de Tindouf, où est basé le Polisario, a tenté de s’immoler à Smara mais les autorités marocaines sont intervenues et l’ont transporté à l’hôpital. Les autorités locales contactées par l’AFP ont affirmé de leur côté que l’homme « avait menacé de se suicider par le feu, mais n’avait pas mis sa menace à exécution ». Un témoin a précisé qu’il avait « versé de l’essence sur le sol et y avait mis le feu, mais avait été retenu au moment où il allait entrer dans le feu ».

Une autre tentative a eu lieu à Béni Mellal (centre). L’homme, âgé de 41 ans, est un marchand ambulant de 41 ans à qui les autorités avaient promis un magasin, a indiqué Assabah.
Selon les autorités, l’homme a été légèrement brûlé à une main.

Vendredi, une troisième tentative a eu lieu à Casablanca (100 km au sud de Rabat). L’agence marocaine MAP a précisé que l’homme avait tenté de s’immoler à la suite de problèmes « d’héritage ». a été admis dans un hôpital à Casablanca, mais ses jours n’étaient pas en danger, ont indiqué les autorités locales à l’AFP.  C’était la première tentative de suicide par le feu signalée au Maroc après les récentes tentatives d’immolation dans plusieurs pays de la région à la suite de la révolte en Tunisie.

La mort d’un marchand de fruits et légumes tunisien a marqué le début d’une révolte populaire qui a contraint à l’exil le président tunisien Zine El Abidine Ben Ali, au pouvoir depuis 23 ans. Plusieurs tentatives d’immolation ont ensuite eu lieu en Egypte, en Algérie et en Mauritanie. Interrogée par l’AFP sur un éventuel lien avec ces événements, une source au ministère marocain de l’Intérieur a déclaré qu' »il s’agissait d’un problème familial et d’un cas isolé n’ayant rien à voir » avec ceux-ci.

Manifestations régulières

Plusieurs tentatives de suicide par le feu ont eu lieu au Maroc en 2004 et 2008, mais sans faire de morts. En 2010, un groupe de jeunes diplômés-chômeurs avait tenté de s’immoler par le feu à Rabat, où les pompiers avaient mis fin à leur tentative collective.

Certains de ces diplômés sans emploi manifestaient régulièrement depuis des années devant le Parlement à Rabat, réclamant d’entrer dans la fonction publique. Ils ont suspendu temporairement leur mouvement à la fin de la semaine, après avoir reçu des assurances de la part du gouvernement. Le premier ministre Abbas El Fassi s’est engagé à leur accorder un quota sur le nombre de postes créés dans l’administration en 2011. « L’an dernier nous avons recruté 1.300 (diplômés-chômeurs). Nous voulons obtenir le même résultat que les années précédentes », a déclaré Abbas El Fassi à l’AFP, précisant que des réunions auraient lieu la semaine prochaine dans cette perspective.

« Histoire fascinante »

Par ailleurs, les Etats-Unis doutent que la révolte tunisienne se répétera dans la région, malgré des traits communs entre les sociétés arabes. « Je doute qu’il y ait forcément un effet boule de neige », a dit vendredi le porte-parole de la diplomatie américaine, Philip Crowley. « Il y a sans doute de larges tendances dans la région, depuis le Golfe jusqu’à l’Afrique du Nord, et les dirigeants doivent trouver le moyen de créer plus de possibilités économiques et politiques pour des populations qui, dans l’ensemble, sont très jeunes. Mais je doute que chaque pays suive le même chemin », a-t-il ajouté.

La révolution du Jasmin a été examinée avec beaucoup d’attention dans plusieurs pays arabes, inspirant des manifestations sociales et des revendications politiques. Mais des spécialistes, interrogés cette semaine au Caire, ont également jugé incertain qu’un effet de domino se fasse sentir à court terme dans la région. Philip Crowley a qualifié vendredi les événements de Tunisie d' »histoire fascinante », soulignant que les Etats-Unis souhaitaient voir se poursuivre le processus de démocratisation du pays.

(Nouvelobs.com avec AFP)

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