Objectif atteint pour le poème de Günter Grass


L’écrivain Allemand Günter Grass vient de publier sous forme de poème un texte qui veut alerter l’opinion de son pays sur la menace que fait peser l’arsenal nucléaire sioniste sur la paix mondiale.

Bien sûr, les partisans du régime sioniste n’ont pas tardé à pourfendre aussi bien le texte que l’homme en rappelant que le prix Nobel de littérature avait un sombre passé nazi.

Effectivement, comme beaucoup d’Allemands de sa génération, le Pape Benoît XVI par exemple, il a servi dans l’armée nazie, la Waffen-SS plus précisément.

Il convient cependant de rappeler que Günter Grass avait 17 ans en 1944…

Les autorités sionistes viennent de le déclarer persona non grata dans l’Etat voyou où on s’est empressé de le taxer d’antisémite.

M. Grass, nous dit-on aurait été unanimement cloué au pilori dans son propre pays.

Certes, il a été cloué au pilori par cette classe politique qui prétend lier indissolublement le destin de l’Allemagne à l’entité sioniste pour prix des crimes commis dans la première moitié du 20ème siècle.

Au point de prétendre dissuader le gouvernement sioniste de lancer une agression en lui offrant à prix réduit un 6ème sous-marin Dolphin capable d’emporter des missiles balistiques (plus intelligent, plus bête disait mon père).

Pourtant Günter Grass n’a fait qu’interpeller l’opinion de son pays sur la menace que fait peser l’entité sioniste sur la paix mondiale. Une menace qui est d’ailleurs claironnée par les responsables sionistes eux-mêmes qui n’ont de cesse d’annoncer leur volonté de bombarder l’Iran, si possible avec l’accord des Etats Unis, ou mieux leur participation.

Et les commentateurs Occidentaux ne se préoccupent que de la riposte éventuelle de l’Iran contre le régime sioniste, sans se préoccuper des victimes et des destructions infligées à l’Iran, sans parler de la catastrophe écologique entraînée par le bombardement d’installations atomiques.

Reste que contrairement à ce qui a été dit, Gunter Grass n’a pas été cloué au pilori dans son pays puisque nous pouvons lire que

Plusieurs manifestations pour la paix se rangent derrière Gunter Grass

ou

Nombreux soutiens à Günter Grass

Günter Grass voulait simplement lancer un débat sur la menace sur la paix que pose le gouvernement sioniste et son objectif a semble-t-il été atteint si on en juge par les soutiens qu’il a recueillis ou encore par cet édito paru dans le Spiegel, sous la plume de Jakob Augstein.

On notera bien que l’auteur de l’édito ne se départit pas d’une attitude prosioniste et hostile à l’Iran puisqu’il met dos à dos les deux pays dans le chantage à la guerre dans le contexte d’une course à l’armement atomique. Ce faisant il s’expose d’ailleurs à une charge pour antisémitisme car comment oser mettre dos à dos l’Etat juif et l’Iran ?

Or, c’est bel et bien le régime sioniste qui menace l’Iran d’une agression, et non l’inverse. C’est le régime sioniste qui dispose déjà de l’arme atomique et des vecteurs pour l’utiliser. Enfin, c’est l’Iran et non le régime sioniste qui fait l’objet de sanctions unilatérales destinées à asphyxier son économie.

Mais quand on en vient à l’Iran et au régime sioniste, comme dans l’inconscient freudien la contradiction n’existe pas.

Par exemple, Jakob Augstein écrit que

Israël, un pays qui a été entouré d’ennemis depuis des dizaines d’années, beaucoup d’entre eux considérant qu’Israël n’a pas le droit d’exister – quelles que soient ses options politiques.

Pourtant, si on examine les pays qui sont à proximité de l’Etat sioniste, nous en voyons deux (l’Egypte et la Jordanie) qui sont liés par traité avec lui ; Chypre qui fait partie de l’Union Européenne et est de ce fait tout sauf ennemie de l’Etat sioniste, et la Turquie qui a longtemps été le seul pays musulman à reconnaître l’Etat juif. Restent deux pays en état de conflictualité armée avec Tel Aviv : le Liban et la Syrie, aucun des deux ne représentant une menace réelle. On peut ajouter l’Arabie Saoudite qui est plutôt une alliée objective du gouvernement sioniste.

Alors où Jakon Augstein trouve-t-il ce « beaucoup » ? Mystère !

Un point de vue sur Günter Grass

Pourquoi nous avons besoin d’un débat ouvert sur Israël

Un commentaire de Jakob Augstein, Der Spiegel (Allemagne) 6 avril 2012 traduit de l’anglais par Djazaïri

Israël est-elle une menace pour la paix mondiale? L’écrivain Allemand Günter Grass a été taxé d’antisémite cette semaine pour l’avoir affirmé dans un nouveau poème. Mais si ces vers n’auront peut-être pas de prix littéraire, Grass a donné le coup d’envoi d’un débat important –  et attendu depuis longtemps. Et il a raison.

Ce n’est pas un grand poème. Ce n’est pas non plus une brillante analyse politique. Mais les quelques lignes que Grass a publiées sous le titre « Ce qui doit être dit » seront vues un jour comme ses mots qui auront eu la plus forte influence. Ils marquent une rupture. C’est cette simple phrase que nous ne pourrons pas ignorer à l’avenir : «La puissance nucléaire d’Israël met en danger une paix mondiale déjà fragile.»

C’est cette phrase qui a déclenché un tollé. Parce qu’elle est vraie. Parce que c’est un Allemand, un prix Nobel qui l’a dite. Parce que c’est Günter Grass qui l’a dite. Et c’est là que réside la rupture du tabou. Et c’est pour cela qu’il faudrait remercier Grass. Il a pris sur lui de dire ces mots pour nous tous. Un dialogue très tardif a commencé.

C’est une discussion sur Israël et sur l’éventualité de préparatifs d’Israël pour une guerre contre l’Iran, un pays dont le président Mahmoud Ahmadinejad a menacé Israël dont il parle comme d’un «cancer» qui doit être «rayé de la carte.» Israël, un pays qui a été entouré d’ennemis depuis des dizaines d’années, beaucoup d’entre eux considérant qu’Israël n’a pas le droit d’exister – quelles que soient ses options politiques.

C’est une guerre qui pourrait précipiter le monde dans l’abîme. Quand un Allemand parle de ce genre de choses, l’Allemagne doit participer à la discussion avec sa responsabilité historique.

Ce genre de débat suit un modèle préétabli. Grass savait qu’il serait taxé d’antisémite – un risque pris par n’importe quel Allemand qui critique Israël. De fait, Mathias Döpfner – le responsable de la maison d’adition Axel Springer, la société mère de Bild, le plus grand journal quotidien du pays – a accusé Grass « d’antisémitisme politiquement correct » dans un éditorial paru jeudi. Döpfner, un homme qui se targue d’être le gardien des relations israélo-allemandes, suggérait aussi que Grass devrait être envoyé dans un centre de réhabilitation historique tout en lançant quelques piques sur la participation longtemps tenue secrète de Grass à la Waffen-SS. Oui, Grass dait faire face également à ce genre d’accusation.

Grass est un réaliste

Mais Grass n’est ni un antisémite, ni un zombie de l’histoire allemande. Grass est un réaliste. Il dénonce le fait que les installations nucléaires israéliennes « ne soient pas accessibles à des inspections.» Il objecte à la politique allemande en matière d’exportations d’armes avec la livraison à Israël d’un autre sous-marin capable de lancer des missiles nucléaires. » Et il rejette d’un ton las « l’hypocrisie de l’Occident,» qui – il ne le dit pas explicitement – a été le principe directeur de nos politiques au Moyen Orient, de l’Algérie à l’Afghanistan.

Grass écrit aussi des absurdités. Il poursuit en expliquant pourquoi il s’est tu si longtemps et pourquoi il ne gardera plus le silence maintenant – « âgé et avec mes dernières gouttes d’encre » – et qu’il veut libérer les autres du sentiment de devoir rester silencieux. Cette partie n’est pas très bien formulée. Il avertit aussi du risque d’annihilation du peuple iranien, ce qui n’est certainement pas prévu dans l’agenda politique israélien. Le teste aurai pu être mieux protégé contre la critique. Mais il atteint néanmoins son objectif.

Après tout, quelqu’un nous a enfin tirés de derrière l’ombre des paroles prononcées par la chancelière Angela Merkel lors d’une visite à Jérusalem en 2008. A l’époque, elle avait dit que la sécurité d’Israël relevait de la raison d’Etat pour l’Allemagne. Pour éviter tout malentendu, avait-elle ajouté, « C’est une réalité, et non des paroles qui resteraient vaines si venaient des temps difficiles.»

Helmut Schmidt, chancelier Allemand de 1974 à 1982, avait dit qu’avoir un sentiment de responsabilité pour la sécurité d’Israël est « compréhensible émotionnellement » mais est une conception  téméraire qui pourrait avoir des conséquences graves.». Si une guerre éclatait entre Israël et l’Iran, poursuivait-il, « alors, selon cette conception, les soldats Allemands devraient combattre également.» Depuis cette époque, Israël a considéré l’Allemagne comme étant le seul pays, avec les Etats Unis, sur lequel elle peut compter.

Le monde retient son souffle

Actuellement, avec le soutien des Etats Unis dont les présidents doivent s’assurer du soutien des organisations du lobby juif en période électorale ainsi qu’avec celui d’une Allemagne où la repentance historique a pris une dimension militaire, le gouvernement Netanyahou tient en haleine le monde entier. « L’Israël de Netanyahou a dicté l’ordre du jour au reste du monde comme aucun petit Etat n’a jamais pu le faire auparavant, » écrit le journal israélien Haaretz. Des cours du pétrole au terrorisme, le monde a de nombreuses raisons de craindre une guerre entre Israël et l’Iran.

Personne ne prétend que l’Iran dispose déjà d’une bombe atomique. Personne ne sait si l’Iran travaille vraiment à une telle bombe. Au contraire, les responsables des services secrets américains pensent que l’Iran a stoppé son programme de développement d’armes atomiques en 2003.

Ces éléments n’intéressent cependant pas les Israéliens. Pour eux, la question n’est plus d’empêcher les Iraniens d’obtenir la bombe atomique. Il s’agit maintenant d’empêcher – et plus d’être en mesure d’empêcher – les Iraniens d’être en capacité de produire une telle bombe. Ils ne veulent pas s’embarrasser du problème qu’ont eu les USA avec l’Irak. Les Américains continuaient à penser qu’ils devaient donner la preuve que leur adversaire disposait d’armes de destruction massive. Mais ces preuves n’avaient pas pu être trouvées en Irak – pas plus que de telles armes. Alors, les Américains avaient simplement fabriqué les preuves dont ils avaient besoin.

Israël a lancé un ultimatum au monde. Elle ne veut pas fournir de preuves que l’Iran possède une bombe. Elle ne veut pas non plus apporter de preuves que l’Iran serait en train de construire une bombe. La position d’Israël est simple : elle ne veut pas que l’Iran atteigne la «zone d’immunité.»

En conséquence, Israël menace de lancer une attaque avant que les Iraniens soient en mesure d’enterrer leurs installations atomiques si profondément sous la roche que même les bombes anti-bunkers les plus puissantes ne pourraient plus les atteindre.

Il est temps de faire pression sur Israël

Israël et l’Iran jouent une partie de poker que tous les deux peuvent gagner tant qu’il n’y a pas de guerre. La presse tabloïd qualifie Ahmadinejad de «cinglé de Téhéran.» Mais il n’est pas fou. Il veut rester au pouvoir et a réprimé l’opposition dans son pays dans ce but. Le sang avait coulé il y a trois ans quand il avait écrasé des manifestations contre son pouvoir, mettant en prison de nombreux opposants dans la foulée.

Ahmadinejad laisse intentionnellement le monde dans le flou sur ses intentions pour le nucléaire. Il profite de son ambigüité stratégique tout comme les Israéliens profitent de leurs menaces de guerre. Les deux pays s’aident l’un l’autre à étendre leur influence bien au-delà de ce que leurs dimensions méritent réellement.

De façon perverse, ils se retrouvent en état de dépendance mutuelle. Et les choses auraient pu rester leur problème propre s’ils n’avaient pas pris le monde entier en otage. Comme l’écrit Grass, le temps est venu d’exiger « un contrôle permanent et sans entraves du potentiel nucléaire d’Israël et des installations nucléaires de l’Iran par une entité internationale qui aurait l’approbation des gouvernements des deux pays » .

En ce moment, l’Iran éprouve la pression des sanctions. Mais le temps est venu d’exercer certaines pressions sur Israël aussi. Remarquez que celui qui dit ce genre de chose n’est pas en train d’essayer « de relativiser la culpabilité des Allemands en transformant les Juifs en fautifs» comme l’affirme Mathias Döpfner. Nous ne parlons pas ici d’histoire de l’Allemagne. Nous parlons du monde. Et nous parlons du temps présent.

Le père du soldat kidnappé met les Israéliens en colère


La vérité finit toujours par l’emporter. C’est plus ou moins long mais c’est presque inéluctable. Dans le cas de l’affaire Gilad Shalit, du nom de ce soldat sioniste capturé, fait prisonnier (et non kidnappé) par la résistance palestinienne, il aura fallu attendre un peu plus de cinq ans.

Et cette vérité sort de la bouche de Noam Shalit, le père du terroriste sioniste qui ose comparer l’action des Palestiniens à celle de la Haganah, la milice qui deviendra l’armée de l’Etat sioniste.

Alors bien sûr, Noam Shalit qui se lance en politique et ne cache plus ses sympathies pour le parti travailliste provoque la colère de la droite sioniste qui lui reproche finalement de rappeler les méthodes qui caractérisent le sionisme.

Les palestiniens auraient aussi de quoi s’indigner d’’être comparés à cette engeance sioniste dont la nature criminelle s’est affirmée très tôt et qui a combattu pour «sa liberté» aux dépends de celle du peuple palestinien.

Le crime originel que rappelle involontairement M. Shalit.

The Age (Australie) 17 mars 2012 traduit de l’anglais par Djazaïri

Le père d’un soldat israélien maintenu en captivité par le Hamas pendant plus de cinq années, a déclaré qu’il enlèverait des soldats israéliens s’iI était un Palestinien.

Noam Shalit, qui a dit en début d’année qu’il soutiendrait le parti travailliste aux prochaines élections, a provoqué l’indignation de la droite israélienne par ses propos. Son fils, Gilad, a été libéré dans le cadre d’un échange de prisonniers en octobre 2011.

M. Shalit a déclaré que l’enlèvement de soldats israéliens par le Hamas était comparable aux techniques utilisées par l’organisation paramilitaire israélienne Haganah contre les Britanniques, expliquant que “nous avons aussi kidnappé des soldats britanniques quand nous combattions pour notre liberté.” Parlant avec à un journaliste de la télévision dans la cuisine du domicile de la famille Shalit, décor régulier de cinq années de campagne pour la libération de leur fils, M. Shalit a été soumis à un feu roulant de questions pour l’amener à clarifier ses positions politiques.

L’ancien ingénieur a finalement résumé les thèmes de campagne qui lui tiennent à cœur par la “responsabilité mutuelle. Et par le fait de ne pas laisser de soldats en arrière, ni n’importe quel Israélien qui est en difficulté”

Il a dit aussi qu’il serait prêt à négocier avec le Hamas s’il était député, une chose que le gouvernement israélien, comme la Grande Bretagne et les Etats Unis, refuse de faire.

“Je suis pour discuter avec quiconque veut discuter avec nous,” a-t-il dit.

Le manifeste antisioniste de Philip Weiss


source

Mounadil al Djazaïri
Le blog de Philip Weiss est une référence incontournable pour tous ceux qui s’intéressent au conflit qui met aux prises les Palestiniens avec les imposteurs sionistes.

On n’est pas forcément d’accord avec lui, et c’est normal, mais on ne lui retirera pas sa probité intellectuelle et, bien sûr, sa compétence de journaliste qui sait de quoi il parle.

Il nous livre aujourd’hui ce que j’estime être le meilleur manifeste antisioniste produit depuis bien longtemps par un Occidental. Un manifeste qui a une forme et un contenu particuliers puisque c’est d’abord celui d’un Juif qui s’adresse à d’autres Juifs à qui il entend faire saisir des enjeux qu’il estime fondamentaux.

C’est bien entendu aussi celui d’un homme, d’un démocrate, qui parle à tous les hommes.

Israël n’est plus une bonne chose pour les Juifs

par Philip Weiss, Mondweiss (USA) 7 décembre 2011 traduit de l’anglais par Djazaîri

Israël n’est plus une bonne chose pour les Juifs. Telles sont les dernières nouvelles à New York.

C’est arrivé la semaine dernière, ou il y a deux ans. Le sentiment s’est profondément enraciné dans la communauté juive américaine qu’Israël nous fait du tort, nuit à notre place dans le monde et à notre avenir. Les restrictions sur la démocratie, aux droits des femmes, l’intransigeance vis-à-vis des Palestiniens quand Obama demandait qu’on avance, l’indifférence au printemps Arabe – Israël est une société dont en tant que Juifs, nous ne reconnaissons plus le caractère juif et, le pire de tout, son militarisme expose les Juifs Américains à l’accusation de double allégeance. Et nous n’aimons pas ça : Nous sommes Américains.

La goutte qui a fait déborder le vase a d’évidence été la stupide campagne de communication qui ciblait Noël et les mariages mixtes –  une campagne de com que Netanyahou a annulée. Même des lobbyistes Israéliens de droite avaient été stupéfaits du degré de nullité de cette campagne de communication. Mais elle était l’expression d’authentiques attitudes israéliennes. Et c’est pourquoi elle est si effrayante : les Juifs Américains s’éveillent au fait que la société israélienne n’est en rien comme la nôtre. Hillary Clinton n’a pu se lancer dans une critique des restrictions religieuses pour les femmes en israël que parce qu’elle sait que c’est ce que ressentent les Américains Juifs. L’ambassadeur Gutman parlait pour de nombreux Américains Juifs raisonnables quand il a dit que les politiques israéliennes font du tort aux Juifs en excitant l’antisémitisme.

Nous sommes pour l’intégration. Nous vivons en Amérique parce que nous voulons être des Juifs dans une société plurielle.  C’est en gros l’esprit de la vie juive en Amérique. Et maintenant ces sionistes – des séparatistes en qui nous n’avons jamais vraiment eu confiance quand nous débattions avec eux en Europe orientale – s’avèrent avoir tout doucement confisqué la judéité pour l’emmener dans un lieu de ténèbres sordides. Et leur plat est cuit ; Israël a produit un « apartheid sur stéroïdes », ainsi qu’un leader Juif l’écrivait en automne dernier dans The Nation (une publication de gauche, NdT) ; il  n’en voulait aucune part.

Pourtant, les séparatistes, les néoconservateurs, dont Elliott Abrams – qui a dit que les Juifs devaient rester à part dans toutes les sociétés où ils vivent excepté Israël, l’exact opposé du credo intégrationniste – essayent d’emmener notre pays encore plus loin, vers une attaque contre l’Iran ! Ce vendredi, le Secrétaire à la défense a affirmé de manière catégorique que ce n’est pas dans l’intérêt de l’Amérique :

[Attaquer l’Iran] ne détruirait pas en fin de compte, c’est ce que je pense, sa capacité à produire une arme atomique, mais ne ferait que la retarder – premier point. Plus préoccupant à mes yeux seraient les conséquences imprévisibles, qui pourraient être que finalement une attaque aurait un effet boomerang et que le régime, qui est faible actuellement, pourrait soudainement être capable de se ressaisir, être en mesure de bénéficier de soutien dans la région et que, au lieu d’être isolé il pourrait tout à coup obtenir un plus grand soutien dans une région qui le boit pour l’instant comme un paria. Troisièmement, les Etats Unis seraient évidemment accusés et nous pourrions être la cible de représailles iraniennes, frappant nos bateaux, frappant nos bases militaires. Quatrièmement – une telle attaque aurait des conséquences économiques – de graves conséquences économiques  qui pourraient secouer une économie très fragile en Europe et une économie fragile, ici aux Etats Unis.

Et enfin, je pense que les conséquences pourraient être d’avoir une escalade qui non seulement prendrait beaucoup de vies humaines mais, je le pense, pourrait consumer le Moyen orient dans une confrontation et un conflit que nous regretterions.

Peut-on être plus clair? Et pourtant le lobby de la droite dure israélienne nous pousse à attaquer l’Iran. Mais nous, Juifs, sommes Américains !

Il y a un siècle, une des réussites assez douteuses de Louis Brandeis avait été d’entremêler identité juive américaine et sionisme. Brandeis s’était converti au sionisme (afin d’obtenir un siège à la Cour Suprême ; Wilson voulait un Juif représentatif, pas un riche Juif Allemand), et avait déclaré qu’un bon Juif Américain devait être un sioniste, que l’amour pour deux idées de la patrie était très bien.

La réussite de Brandeis est en train maintenant de s’inverser. Qui peut aimer cette « patrie » ? Les valeurs israéliennes sont incompatibles avec les valeurs juives américaines. Même Jeffrey Goldberg [journaliste sioniste] dit que l’occupation est un «désastre moral.» . Eh bien, imaginez-vous qu’elle dure depuis 44 ans !  Avec ses bus et ses routes ségrégés, avec ses campagnes de communication contre Noël et les mariages mixtes, avec le refus de mettre fin à l’occupation – israël est une société différente de la nôtre.

Ici, nos enfants épousent des non Juifs et fêtent même Noël, et c’est très bien. Ici, l’intolérance n’est absolument pas cool.

JStreet [lobby juif regroupant des sionistes modérés] l’avait vu venir il y a deux ans – Dans notre équipe, nous sommes maries à des non Juifs et certains ont des seders bouddhistes, avait dit Jeremy Ben-Ami. Cette prise de conscience s’étend maintenant dans la communauté juive au sens large. Nous sommes des intégrateurs, nous apprécions notre privilège dans la société américaine et nous comprenons qu’il comporte des obligations. Et la rage des néoconservateurs après la déclaration de Leon Panetta est simplement le reflet de l’isolement croissant des néoconservateurs. Norman Finkelstein le dit depuis des mois maintenant : les Juifs Américains sont libéraux, leur route les éloignera d’Israël pour cause de différences profondes. Donna Nevel l’a dit aussi : les Juifs Américains croient en la justice sociale.

Il y a quelques années, Walt et Mearsheimer avaient évoqué les risques graves posés par le lobby israélien à la présence juive aux Etats Unis. Les néoconservateurs les avaient diffamés en les taxant d’antisémites, comme ils diffament Howard Gutman en ce moment. Mais gardez courage M. Gutman, le point de vue de Walt et Mearsheimer est aujourd’hui des plus communs et il a de nombreux échos au cœur de la vie juive. David Remnick se dresse pour dire que la communauté juive américaine ne sera plus longtemps la vache à lait d’un Israël de droite : « Désolé, ça ne peut pas marcher comme ça. La communauté juive n’est pas qu’un bon petit déjeuner au Regency.» Tom Friedman affirme qu’Obama est pris en «otage» par le puissant lobby israélien. Le rédacteur en chef de Haaretz, Amos Schoken affirme que le « lobby juif » aux Etats Unis est pour l’apartheid. A l’assemblée générale des Jewish Federations à Denver, une femme d’Encounter a reconnu que toute l’histoire pro-Israël qu’on a fait gober aux enfants n’était que de la «masturbation intellectuelle.»

L’article de Ben Smith dans Politico d’aujourd’hui, «Une fissure avec Israël dans les rangs du parti démocrate,» est l’annonce que ces bouleversements atteignent maintenant la classe politique. La communauté juive, qui est l’épine dorsale du parti Démocrate, est en train de se diviser sur le soutien à Israël, et la campagne pour l’élection présidentielle cette année fera à la fin émerger cette question dans le champ de bataille politique, avec des Juifs dans deux camps sur ce sujet, et avec les non Juifs invités à dire ce qu’ils pensent.

Et les meilleurs parmi les Américains s’exprimeront en faveur des droits des Palestiniens. Quand Jews Say No ! s’est exprimé contre la tuerie de Gaza qui a massacré 400 enfants innocents en 22 jours d’efficacité meurtrière ; quand Jewish Voice for Peace a soutenu le boycott, ils l’ont fait en tant que membres d’une communauté juive qui participe ouvertement à une société plurielle.

Hannah Arendt l’avait prédit il y a 60 ans, quand elle avait écrit qu’en commençant son existence par la violence, Israël était sur une voie qui l’amènerait à devenir une petite tribu guerrière comme Sparte :

“Leurs relations avec la communauté juive dans le monde deviendront problématiques, dans la mesure où leurs intérêts en matière de défense pourraient à tout moment être en conflit avec ceux d’autres pays où de nombreux Juifs vivaient. Les Juifs de Palestine [les sionistes, NdT] pourraient finir par se couper eux-mêmes du plus large corps de la communauté juive mondiale et son isolement pourrait aboutir à un peuple entièrement nouveau. »

Cette séparation s’est désormais produite. Parce que, soucieux de la vie juive en tant que partie intégrante de la société occidentale, nous sommes de plus en plus nombreux à avoir besoin de nous séparer d’un ethos de séparation. Nous l’avons compris, Israël n’et pas bon pour les Juifs.

Un antisémitisme sans Juifs, ni antisémites (c’est possible)


José Apezarena est un journaliste bien connu en Espagne. C’est un spécialiste de la famille royale espagnole mais son travail ne permet pas de le comparer à un Stéphane Bern espagnol car, sauf le respect que je dois à S. Bern, M. Apezarena est avant tout un professionnel du journalisme comme on peut le constater sur la page Wikipedia qui lui est consacré.

José Apezarena anime un blog dans lequel il attire à juste titre notre attention sur une démarche caractéristique des sionistes quand ils veulent asseoir leur emprise sur les élites d’une nation.

L’antisémitisme dans une Espagne sans Juifs ni antisémites

Par José Apezarena, El Confidencial (Espagne) 29 novembre 2011 traduit de l’espagnol par Djazaïri

La vérité, c’est que quand j’ai lu l’invitation, j’en suis resté pantois.

Il s’avère que demain, se tiendra à Madrid un séminaire da caractère international sur l’antisémitisme, et que c’est la quatrième fois qu’il est organisé.

Il est sous le patronage des communautés juives d’Espagne et il s’ajoute ainsi aux efforts d’organismes européens pour parler d’un phénomène qui, à ce qu’il semble, n’est pas éradiqué.

Ce qui m’a étonné, c’est que pour ce que j’en sais, l’Espagne est un cas particulier d’antisémitisme.

Selon la fédération [juive], les Juifs représentent 0,1 % de la population, les niveaux d’antisémitisme sont, d’après des études sociologiques, parmi les plus élevés d’Europe, mais la majorité des dirigeants et des communicateurs considèrent qu’il n’y a pas de préjugé anti-juif [en Espagne].

Nous pouvons donc conclure qu’on aurait en Espagne un antisémitisme (presque) sans Juifs et sans antisémites. Un paradoxe, pour le moins.

Par conséquent, l’objectif de ce séminaire est de retourner l’invisibilité et la négation du problème [c.à.d. de créer le problème, note de Djazaïri] de l’antisémitisme en Espagne. A voir comment ils vont faire.

Communiqué de presse: l’Oakland Museum of Children Arts annule l’exposition des œuvres d’enfants Palestiniens


Communiqué de presse/ Pour diffusion immédiate
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Un dessin d’enfant censuré par le lobby sioniste

Berkeley, Californie – le Museum of Children’s Art d’Oakland (MOCHA) a décidé d’annuler une exposition artistique d’enfants palestiniens de la bande de Gaza. La Middle East Children Alliance (MECA) qui était partenaire du musée pour présenter l’exposition a été informée jeudi 8 septembre 2011 de la décision par le directeur du musée. MECA et le musée travaillaient ensemble sur cette exposition baptisée « Un regard d’enfant de Gaza ».

MECA a appris que des organisations pro israéliennes de la région de San Francisco ont conjugué leurs efforts pour faire revenir le musée sur sa décision d’exposer des créations artistiques d’enfants de Gaza. Barbara Lubin, directrice exécutive de MECA, a exprimé sa consternation devant la décision du musée de censurer l’exposition en contradiction avec sa mission “de faire en sorte que les arts soient quelque chose d’essentiel dans la vie de tous les enfants. »

“Nous ne comprenons que trop bien la pression énorme qui s’est exercée sur le musée. Mais qui sort gagnant ? Le musée n’est pas gagnant. MECA n’est pas gagnante. Les habitants de la région de San Francisco ne sont pas gagnants. C’est notre liberté d’expression fondamentale garantie par le Constitution qui est perdante. Les enfants de Gaza sont perdants, » a-t-elle déclaré.

« Les seuls gagnants sont ceux qui dépensent des millions de dollars pour censurer toute critique d’Israël et faire taire les voix des enfants qui vivent au quotidien sous un siège militaire et l’occupation ».

“Malheureusement, cet incident troublant n’est qu’un exemple parmi beaucoup d’autres dans tout le pays qui voit certaines organisations réussir à réduire au silence le point de vue palestiniens, qui comprend l’expression artistique.

En fait, certaines organisations ont même provisionné des fonds spécialement à cet effet. L’an dernier, la Fédération Juive d’Amérique du Nord et le Jewish Council for Public Affairs ont malheureusement lancé une initiative d’un montant de 6 millions de dollars pour réduire efficacement au silence les voix palestiniennes même dans les “institutions culturelles.”

L’exposition gratuite, coparrainée par près d’une vingtaine d’organisations locales, devait ouvrir ses portes le 24 septembre, et prévoyait des activités spécifiques pour les enfants et les familles, dont un atelier de dessin et des lectures de poésie.

La bande de Gaza avec sa population de 1,6 million d’habitants est assiégée depuis qu’Israël lui a imposé un blocus en 2006. Les Nations Unies et de nombreuses organisations des droits de l’homme dans le monde ont condamné le blocus en tant que forme inhumaine et cruelle de châtiment collectif.

“Bien que les enfants de Gaza vivent en subissant des politiques israéliennes qui les privent de tout ce qui est basique, ils réussissent à travers l’art à exprimer leurs réalités et leurs espoirs.

C’est vraiment très triste qu’il se trouve des gens aux Etats Unis pour les faire taire et démolir leurs rêves,” explique Ziad Abbas, directeur associé de MECA. MECA est déçue de la décision du musée de refuser aux habitants de la région de San Francisco la possibilité de voir des productions artistiques d’enfants Palestiniens, et elle s’engage à trouver un autre lieu d’exposition.

“Nous avons fait la promesse aux enfants que leurs œuvres seraient montrées et nous allons tenir cette promesse,” a affirmé Lubin.

D’après ce qu’on peut trouver sur Google, cette info a été répercutée par les media suivants : Muzzle Watch (Jewish Voice for Peace), Al Ahram (Egypte), le San Jose Mercury News et la San Francisco Chronicle.

P.S

Cet article peut être consulté ici :

http://www.mecaforpeace.org/news/me…

Traduction et commentaire : Mounadil al Djazaïri

Les attentats d’Oslo et les spécialistes du « djihad global »


Par M’sili

La Norvège vient de vivre coup sur coup deux événements très graves: l’explosion d’une bombe de forte puissance dans le centre administratif d’Oslo puis une fusillade lors d’un meeting politique à Utoeya, dans la région d’Oslo. Le bilan de ces deux attaques s’élèverait provisoirement à 11 morts.

Les deux incidents sont évidemment liés, sinon il faut reconsidérer la théorie des probabilités.

Mais qui peut en vouloir à ce pays scandinave, par essence pacifique? Oui, parce que, mis à part des avions qui bombardent la Libye et des soldats engagés en Afghanistan, la Norvège est un pays absolument pacifique.

D »ailleurs, l’Europe dans son ensemble, a une longue histoire d’évolution pacifique, aussi bien en matière de relations internationales que de politiques internes.

Pour Roland Jacquard de l’Observatoire International [du terrorisme je suppose], il y a deux pistes qui tiennent justement au rôle de la Norvège en Afghanistan et en Libye. Selon le même Jacquard, les réseaux terroristes islamistes trouvent un terrain favorable en Scandinavie:

Les conditions de vie leur sont beaucoup plus favorables qu’ailleurs. Ces pays n’ont pas la culture de l’antiterrorisme. Ce qui leur permet aussi de circuler plus facilement. Ils peuvent se rendre facilement en Belgique, par exemple.

C’est sûr que quand on est un terroriste islamiste, il est très important de pouvoir se rendre facilement en Belgique…

Pour continuer dans l’analyse subtile, n’oublions pas aussi selon M. Jacquard qu’Oslo est la ville où Barack Obama a reçu son prix Nobel de la paix.

Je crois que Jacquard devrait passer de l’observatoire à la mise en observation.

La revue du web sur le blog Bigbrowser énumère diverses hypothèses toujours aussi variées puisque, d’une manière ou d’une autre, elles pointent toutes sur un terrorisme venu du Moyen Orient.

Même chose chez Ana Murison pour le Daily Telegraph de Londres. Analyste du « Global Djihad », elle signale quand même en fin d’article, après avoir évoque toute une série de coupables potentiels plutôt basanés, et Musulmans, elle signale brièvement l’hypothèse d’attaques d’extrême droite.

Oui, car l’auteur de la fusillade a été interpellé et s’avère être un Norvégien correspondant à l’image qu’on se fait souvent des habitants de ce pays: grand et blond.

Compte tenu de ces faits, la conclusion d’Ana Murison vaut en quelque sorte son pesant de cacahouètes:

il est probable qu’il [le tireur] était ethniquement Norvégien. Ce qui pourrait indiquer l’implication d’une organisation d’extrême droite plutôt que d’islamistes, bien qu’il soit aussi certain que le parti travailliste serait une cible de choix pour une organisation islamiste en raison de son rôle dans l’autorisation du déploiement de soldats Norvégiens en Afghanistan.

Si on comprend bien, même si ce ne sont pas des terroristes djihadistes, qui ont commis ces actes, cela aurait néanmoins pu être le cas. Mme Murison mérite donc bien ses émoluments en tant que spécialiste du « djihad global. »

Sur les troubles en Syrie


Par M’sili

Les événements en cours en Syrie sont un des faits marquants de l’actualité internationale, d’autant plus que ce pays joue un rôle important dans l’échiquier politique régional du proche Orient. Comme en Egypte ou en Tunisie, le pouvoir en place se trouve face à une revendication démocratique aiguisée par des difficultés économiques qui n’ont fait que stimuler le mécontentement..

A ces revendications de nature politique, le gouvernement du président Bachar Assad a opposé une répression brutale exercée par sa police, mais aussi par l’armée qui est allée jusqu’à déployer des forces blindées dans ou autour de certaines villes.

Le bilan des pertes humaines est de fait élevé, plus d’un millier de morts (1400 ?) chez les opposants au régime ou tout simplement des personnes qui se trouvaient au mauvais endroit au mauvais moment.

Si la violence de la répression est incontestable et inadmissible, ce bilan est cependant à mettre au regard de celui des pertes parmi les forces de sécurité, police ou armée : 348..

Nous sommes donc en présence d’une contestation en réalité multiforme animée par des acteurs différents : des partis et/ou une fraction importante de la société qui posent clairement un défi démocratique au régime baathiste, mais aussi des organisations structurées qui ont engagé dès le départ la lutte armée.

Tout cela sur fond de tensions entre des tenants d’une ligne dure au sein du régime et un président Bachar Assad qui a donné quelques temps le sentiment d’être désorienté voire même surpris par la dureté de la réaction de ses propres services de sécurité.

Il reste que ce qui se passe en ce moment  sur la scène internationale est emblématique du rapport que les puissances occidentales entretiennent avec ce qu’il est convenu d’appeler le « printemps arabe ». Car si nous avons en effet une condamnation apparemment sans appel de la brutalité de la répression exercée par les forces gouvernementales à l’encontre de ceux qui contestent le pouvoir et demandent une démocratisation du système politique, il n’est nullement question de sanctionner lourdement le régime syrien (qui fait de toutes façons déjà l’objet de toute une panoplie de sanctions de la part des Etats Unis)

Vous me direz que Bernard-Botul-Henri Lévy s’est emparé de ce sujet et a même organisé une conférence de solidarité avec l’opposition syrienne en présence de Mlle Fadela Amara, excusez du peu !

Au-delà du fait que cette conférence a été un fiasco compte tenu de la faible représentation des organisations d’opposition les plus influentes, il faut observer que, contrairement au précédent libyen, la clique réunie par  Bernard-Botul –Henri Lévy  (de Jean-François Copée à Bertrand Delanoe, ce dernier qui soutenait la dictature en Tunisie) n’appelle pas à une action militaire de l’OTAN guidée par la Sarkozie contre le régime de Damas.

Si Bernard-Botul-Henri Lévy ne le fait pas, ce n’est pas seulement parce que la Syrie est un morceau plus difficile à avaler militairement que la Libye. C’est tout simplement parce que notre philosophe chevelu sait que l’entité sioniste, qui est l’Etat qui lui tient le plus à cœur, n’a pas trop envie d’un changement de régime à Damas. En effet, Tel Aviv préfère traiter avec le régime baathiste dont il n’a pas grand-chose à craindre qu’avec un gouvernement dirigé par une variante du Hamas, cette dernière étant, dans le scénario cauchemar, élue démocratiquement comme ce fut le cas à Gaza.

Selon moi, Bernard-Botul-Henri Lévy n’avait qu’un seul objectif en offrant son pseudo-soutien à l’opposition syrienne : la discréditer auprès d’une partie de l’opinion syrienne et arabe.

C’est en gros le même objectif qu’ont recherché les ambassadeurs des Etats Unis et de France qui se sont rendus à Hama, suscitant le mécontentement parait-il des autorités syriennes.

J’écris « parait-il » parce que le Daily Star de Beyrouth n’y croit pas une seconde et considère que ces diplomates n’ont pu se rendre dans cette agglomération cernée par l’armée syrienne qu’avec un accord sous une forme quelconque du gouvernement de Damas. Et les protestations du gouvernement syrien font bien entendu partie du jeu… Les manifestations d’hostilité des habitants de Damas sont précisément le tout premier résultat escompté. La France pourra se targuer encore une fois d’être visée pour sa défense des droits de l’homme !

Le Daily Star nous rappelle avec raison que ce qui guide l’action des puissances étatiques, n’est rien d’autre que ce qu’on appelle l’intérêt national. Et c’est en fonction de ce qu’elles perçoivent comme étant de leur intérêt, y compris par rapport à des motifs de politique intérieure comme on l’a vu avec Nicolas 1er à la poursuite des lauriers de la gloire,  que les puissances agissent, interviennent militairement ou pas.

Dans ce processus de décision, intervient bien entendu un calcul risque-bénéfice. C’est pour des raisons d’intérêt et parce que le rapport risque-bénéfice paraissait intéressant que la France et d’autres pays membres de l’OTAN ont jugé utile d’intervenir militairement en Libye. On se souviendra par ailleurs, que l’Italie, pays le plus exposé par sa position géographique aux contrecoups d’une intervention militaire et possédant le plus d’intérêts en Libye (et donc ayant le plus à perdre) n’était pas franchement favorable à une action de ce genre.

Dans le cas de la Syrie, personne (sauf peut-être le peuple syrien), n’a intérêt à un changement de régime qui précipiterait le pays et la région dans l’inconnu. Comme on l’a dit, l’entité sioniste se satisfait parfaitement du régime actuel à Damas, les Etats Unis aussi d’ailleurs qui avaient pu apprécier la présence de soldats Syriens lors de la première guerre contre l’Irak, ainsi que les services de Damas en matière de torture.

Par contre, les Etats Unis comme le régime sioniste ont intérêt à une Syrie affaiblie et, surtout, qui prendrait ses distances avec le Hezbollah libanais d’une part, et le régime iranien d’autre part.

Tels sont les objectifs stratégiques que poursuivent les Etats Unis en Syrie et c’est également ce que souhaite les philosophes de la mouvance sioniste comme Bernard-Botul-Henri Lévy.

Par la rédaction du Daily Star, Daily Star (Liban) 9 juillet 2011 traduit de l’anglais par Djazaïri

Un jeu se met en place en Syrie, mais il n’est pas aussi simple qu’on pourrait le penser.

Les Etats Unis, les pays européens et arabes sont tous impliqués, mais le développement le plus remarquable est intervenu cette semaine, quand les ambassadeurs de France et des Etats Unis en Syrie se sont rendus dans la ville de Hama pour montrer leur solidarité avec le soulèvement populaire dans cette ville.

Il serait naïf de penser que les ambassadeurs auraient fait ce déplacement sans s’assurer au préalable d’une certaine forme d’assentiment officiel du gouvernement syrien.

Les pays européens et les Etats Unis ont affirmé de manière répétée leur désapprobation et leur condamnation de la brutale répression de la contestation par le gouvernement mais, pour l’instant, il y a eu beaucoup de fumée sans feu.

Washington a exhorté le président Syrien Bachar Assad à entreprendre des réformes politiques, mais Assad a été en mesure de prétendre qu’il est aussi le champion d’un tel mouvement vers les réformes. Si on en juge par les actions de l’Europe et des USA jusqu’à présent, le régime syrien n’est pas en danger.

Le problème tient au deus poids deux mesures du monde extérieur par rapport aus effusions de sang qui ont marqué le monde arabe ces six derniers mois..

La communauté internationale n’a pas agi, n’est pas disposée à agir et n’agira pas sur la base des grands principes moraux, mais plutôt sur la base du pur intérêt politique.

Les populations de cette région du monde sont souvent trompées par la rhétorique des officiels étrangers, croyant que de nouvelles évolutions importantes sont peut-être en cours, alors qu’en réalité le véritable message est du genre « business as usual. ».

Les Etats Unis soutiennent de nombreux régimes dans le monde avec un passif en matière de droits de l’homme qui aurait, dans u autre contexte, déclenché la sonnette d’alarme.

Les peuples arabes, et leurs gouvernements, devraient se faire beaucoup de souci lorsqu’ils entendent qu’ils ont le soutien du monde extérieur, ou qu’ils n’ont pas le soutien du monde extérieur.

La situation en Libye ne devrait pas être prise comme un indice de quoi que ce soit de significatif quand on en vient à un pays comme la Syrie. Le départ du dirigeant Libyen Mouammar Kadhafi ne laissera pas un important vide politique régional [je ne serais pas aussi affirmatif vu les graves conséquences pour l’Afrique, NdT], tandis que le départ d’Assad et de son gouvernement aura des répercussions significatives dans les pays voisins, que ce soit en Irak, au Liban ou ailleurs. Pour l’instant, Washington apporte un soutien tacite à Assad, malgré les flashs d’informations qu’on peut entendre de temps en temps. Les Etats Unis ne sont pas en position de faire la démarche risquée consistant à choisir un camp, et ils sont conscients que le gouvernement d’Assad, à sa manière, offre le genre de « sécurité » que Washington et d’autres capitales étrangères sont désireuses d’avoir.

La plus importante leçon de cette semaine est que les peuples arabes qui se lancent dans de courageuses protestations publiques devraient se concentrer sur les conditions intérieures de leurs actions. Ils ne devraient pas compter sur le monde extérieur pour les aider, parce que l’histoire a montré que seuls les intérêts, et rien d’autre, guident ce genre de politiques.

L’échec annoncé de la révolution démocratique en Libye


Jusqu’à présent, les événements libyens donnaient l’image d’une révolution populaire et sans chefs, capable de culbuter les forces gouvernementales tout en montrant son aptitude à gérer la cité.
Ceci n’est pas fait pour surprendre car il faut bien admettre, par exemple dans le cas de l’Algérie, que la population fait preuve d’une capacité admirable à faire fonctionner la société en dépit des interventions désorganisatrices d’un État dont le rôle assimile trop souvent plus à celui d’un parasite qu’à celui d’un organisateur et d’un facilitateur de l’activité.
Ceci dit, quelle que soit l’issue du bras de fer entre le colonel Kadhafi et ses opposants, la révolution populaire libyenne est déjà terminée. Du moins si j’en crois cet article de Time que je vous propose et qui repose sur un entretien de l’envoyée spéciale de ce magazine avec un colonel Libyen qui a rejoint l’opposition au régime.
Pas besoin de décodeur pour comprendre que les militaires continueront, comme en Égypte ou en Tunisie, même qi les circonstances sont nettement différentes, à jouer un rôle politique décisif. C’est ainsi que l’entendent les États Unis. Certes, le colonel dont il est question dans l’article semble dire que la révolution restera au peuple. Oui, mais les promesses comme on dit, n’engagent que ceux qui les croient. Et rien dans les détails fournis ne permet d’imaginer une véritable
de la Libye : rôle déterminant de l’armée, des chefs de tribu, nombre de dignitaires du régime qui ont fait défection, encouragés sans doute par des promesses faites par le Département d’Etat à Washington.
Il en va de même des méthodes préconisées qui ne semblent guère différer de celles reprochées à Kadhafi : bombardements aériens en milieu urbain, bombardements d’artillerie…
C’est une démocratie à l’irakienne ou à l’afghane qui se profile en Libye.

J’attends personnellement quand même d’avoir des preuves que l’armée restée fidèle à M. Kadhafi a procédé à des bombardements aériens sur des villes. Pour l’instant, il n’y a rien. Après tout, comme il est indiqué dans cet article, et quand même démenti par le colonel qui en fait l’objet, un ancien ministre Libyen est même allé jusqu’à affirmer que l’armée libyenne disposait d’armes atomiques et chimiques !
J’allais oublier les mercenairesd, Africains SVP, rien à voir donc avezc les honorables « contractors » employés par dizaines de milliers par les USA en Irak et en Afghanistan!
Beaucoup d’informations donc, mais aussi de désinformation dont l’intention est de diaboliser un Kadhafi, certes peu sympathique, afin de justifier toutes les options de la part de la « communauté internationale » (c’est-à-dire l’OTAN) en fonction de l’évolution de la situation sur le terrain.

La guerre des colonels en Libye: le colonel Kadhafi contre le colonel Hussein

par Abigail Hauslohner / Benghazi, TIME (USA) traduit de l’anglais par Djazaïri
C’est dans une ancienne base de la défense aérienne qui se trouve dans un quartier de Benghazi partiellement bâti et plongé dans l’obscurité que le colonel Tarek Saad Hussein prépare les forces révolutionnaires pour l’ultime bataille.  Le dictateur Libyen, le colonel Mouammar Kadhafi, luttera probablement jusqu’à la mort pour garder le contrôle de sa capitale, Tripoli, si on en croit les soldats come les militants révolutionnaires. Mais les banderoles devant la haute Cour de Benghazi disent : « la Libye est un corps unique, Tripoli est notre cœur. » L’est du pays est maintenant sous contrôle de l’opposition, mais la Libye ne connaîtra pas la division car, disent-ils : le révolution ne sera pas terminée avant qu’elle arrive à Tripoli et la déposition du dictateur.
La libération de Tripoli est devenue le cri de ralliement à Benghazi, la deuxième plus grande ville libyenne. « Nous n’abandonnerons jamais Tripoli, » criait l’imam qui dirigeait la prière en plein ait à midi. En réponse, depuis les milliers de personnes rassemblées sous un ciel méditerranéen orageux s’élevait en chorus « Dieu est grand ! »  (voyez les photos de Benghazi libérée par Yuri Kozyrev).
Pour le colonel Hussein,, assis dans son bureau austère dans une base équipée de canons anti-aériens et plongée dans l’obscurité, la révolution libyenne reste encore surtout une révolution populaire. Mais l’armée qui a rejoint l’opposition – plus de 10 000 hommes entre Benghazi et la frontière égyptienne, dit-il –a  désormais une tâche importante entre les mains. « Nous essayons de réunir autant d’hommes que possible à Benghazi et dans d’autres villes afin de préparer une force qui marchera sur Tripoli, » dit-il.
Hussein agit en coordination avec d’aures officiers de l’armée, des cheiks tribaux et des volontaires dans toute la region, dit-il, pour lancer la bataille finale que beaucoup jugent nécessaire pour renverser une dictature qui dure depuis 41 ans. Dores et déjà, affirme Hussein, 2000 volontaires armés, des soldats et des réservistes ont atteint par petits groupes la capitale, le dernier groupe étant arrivé vendredi soir. Très bientôt, dit-il, il y en aura plus.
Mais il souligne que ce n’est pas un coup de force de l’armée. « C’est un soulèvement de la jeunesse, » insiste-t-il. Le combat oppose les jeunes gens et le régime. » « C’est seulement quand Kadhafi a répondu à leurs manifestations pacifiques par la violence de la force, » tuant des hommes de sang froi, » que nous avons estimé qu’il était temps d’intervenir, dit-il. « Ce sont eux qui ont commencé la révolution et nous la menons à bien. »
Et inévitablement, les militaires auront un grand rôle à jouer au lendemain de la chute de Kadhafi. « Nous espérons avoir un Etat démocratique, pas un Etat militaire, » déclare Hussein. « Nous en avons assez de l’Etat militaire. L’armée n’est là que pour protéger la nation – pas pour la gouverner. »
Mais pour en arriver là, les forces révolutionnaires devront certainement s’emparer de la capitale, c’est à dire franchir la place forte de Kadhafi qu’est Syrte et neutraliser l’armement plus performant des forces loyales à Kadhafi ainsi que de ses mercenaires dans Tripoli elle-même. Ces derniers jours, Hussein a lancé des appels en direction des officiers de l’armée et des habitants de Syrte, qui se trouve entre Benghazi et Tripoli. « Nous ne voulons pas les traiter comme ils l’ont été auparavant, » affirme-t-il, sous-entendant par là inhumainement. « Et nous ne voulons pas nous conduire comme des tueurs. Alors nous avons lancé un appel, un avertissement, pour qu’ils nous laissent faire librement mouvement vers Tripoli. »
Pendant la semaine écoulée, les révolutionnaires de l’est affirment que Kadhafi a perdu le contrôle de son pays, morceau par morceau. Ses forces, ses diplomates, ses ministres et ses fonctionnaires ont quitté le terrain. Selon lui, les rebelles sont unis et de plus en plus déterminés à aller jusqu’au bout. « Nous nous préparons, et nous marcherons sur Tripoli pour bombarder Bab Bin Gashin, » affirme Hussein qui fait référence au bastion de Kadhafi à Tripoli où il pense que le chef de l’Etat se cache. « Nous avons des avions et des pilotes qui ont été chargés par Kadhafi de bombarder Benghazi, mais ils ont refusé et se sont posés ici en toute sécurité. Nous avons des pilotes qui sont prêts à faire s’écraser leurs avions dans une mission suicide si nécessaire. »
L’intention finale est-elle de tuer Kadhafi, comme le disent de nombreux révolutionnaires impatients sur la côte méditerranéenne ? Hussein jette un ragrd par-dessus ses lunettes de lecture et sourit ironiquement : « Nous espérons le prendre vivant. »
Vendredi soir, Kadhafi a fait un nouveau discours provocateur devant une foule de partisans à Tripoli. Il a promis « d’ouvrir les arsenaux » et de vaincre ses opposants. Mais Hussein n’a pas eu le temps de le regarder parce qu’il était trop affairé à organiser les journées à venir. « Ce n’est pas un match de football, » dit-il. Et il n’a pas peur de l’homme de Tripoli.
Personne ne s’attend à ce que Kadhafi s’en aille tranquillement. Les forces qui lui restent fidèles sont bien équipées et le bataillon Khamees de son fils comprend environ 3 000 combattants dont près de la moitié sont des mercenaires, dit Hussein. Ce jeudi, le ministre démissionnaire de la justice Mustafa Mohamed Abd el-Jalil a déclaré ) al-Jazeera qu’il pensait que Kadhafi avait des armes nucléaires et chimiques. Hussein n’est pas inquiet. « Il n’y a pas d’armes atomiques, » dit-il avec dédain. Et le stock d’armes chimiques de Kadhafi qui faisait si peur auparavant ? « Tout ce matériel a été éliminé lors de l’accord sur Lockerbie, » affirma Hussein qui évoque l’attentat de 1998 contre le vol Pan Am 103 au-dessus de la ville écossaise de Lockerbie et la décision controversée de 2009 de rapatrier un Libyen condamné pour ce crime en et détenu dans une prison écossaise. « Il pensait qu’en achetant le soutien des Etats Unis à cette époque, ils le laisseraient rester au pouvoir pour toujours. »
Hussein rit. “Il avait oublié le people libyen.”

40 professeurs marocains tentent de s’immoler par le feu à Rabat (tout va bien au Maroc)


Par Msili

La surprise est venue de Tunisie (où tout allait bien aussi) avec une agitation sociale et politique qui a commencé en décembre et a abouti au départ précipité du président ben Ali après plus de 20 années de pouvoir.
D’autres pays arabes ont connu ou connaissent des troubles sociaux et politiques: en Algérie au début de cette année, puis au Yémen, en Jordanie et surtout en Egypte.
Il n’aura échappé à personne en France qu’on ne pariait guère à Paris sur un succès de la contestation en Tunisie. Au point que la presse, qui avait tenté au maximum de taire les manifestations tunisiennes, s’était empressée de braquer les projecteurs sur les troubles survenus en Algérie.en ce début d’année Il est vrai que ces troubles avaient diffusé rapidement avant de cesser presque aussi rapidement moyennant de fortes actions de répression et des promesses relatives à la hausse des prix.

On admettra ici que la situation économique et politique (un taux de chômage élevé, les difficultés de logement, la corruption etc.) en Algérie est tout à fait de nature à entraîner une agitation de type révolutionnaire comme dans le pays voisin même si le paysage politique et l’histoire récente rendent les choses beaucoup plus incertaines. Et l’Algérie a déjà connu ce genre de situation avec une ouverture démocratique sans précédent en Afrique du Nord qui s’est cependant soldée par une épouvantable guerre civile.
Tout ça pour dire surtout qu’en Occident on est très gêné d’assister à la déconfiiture de régimes politiques « amis » et qui entretiennent des relations officielles (Jordanie, Egypte) ou officieuses (Tunisie) avec l’entité sioniste.
Le régime algérien a bien des défauts mais il a pour l’heure toujours résisté, malgré les velléités de certains, à la tentation de pactiser avec le régime sioniste. Et il n’aura échappé à personne qu’en Egypte, comme en Jordanie et en Tunisie, au milieu des slogans dénonçant le chômage, le coût de la vie ou le manque de libertés publiques, nous avons eu des slogans dénonçant l’Etat sioniste. Aucun antisémitisme là dedans, puisqu’aucun slogan ni pancarte n’a accusé les « juifs » des maux affligeant les pays en proie à l’agitation révolutionnaire. Cet aspect est particulièrment évident en Jordanie et en Egypte pour les raisons que chacun connaît.
Mais tiens, il y a un pays dont on n’aime pas beaucoup parler en France, c’est le Maroc. Comme vous le savez, tout va bien au Maroc, mieux que dans les pays voisins comme la Tunisie (pour France Soir, le Maroc est voisin de la Tunisie!?).
Deux preuves seulement: un éminent intellectuel Français y possède une résidence princière secondaire; de nombreux retraités Français affluent dans ce pays de Cocagne pour y goûter un repos bien mérité!

Bon, pourtant tout ne va pas bien au Maroc ainsi que le laisse entendre cette dépêche de l’AFP. J’en parle simplement parce que pour l’instant aucun site français d’information n’a repris cette dépêche (au contraire de la presse espagnole). Notez bien que le titre de la dépêche AFP omet le fait précisé par la dépêche espagnole que ce sont 40 enseignants qui prévoyaient de s’immoler par le feu devant le ministère.
Le journal espagnol Publico titre en effet:

40 professeurs Marocains tentent de s’immoler par le feu

RABAT — Un jeune homme a été blessé après avoir tenté de s’immoler par le feu au cours d’un sit in de protestation mardi devant le ministère de l’Education à Rabat, ont annoncé l’agence officielle MAP et le quotidien Akhbar Al Youm.Le jeune homme, qui participait à une manifestation de protestation d’enseignants contractuels réclamant leur titularisation, s’est aspergé d’essence et a menacé de s’immoler, a précisé le journal arabophone dans un article à paraître mercredi et transmis à l’AFP. Selon l’agence MAP les jours du jeune homme ne sont pas en danger. 

Le quotidien cite deux versions sur la suite : l’une selon laquelle le jeune homme a alors allumé un briquet, l’autre selon laquelle c’est une autre personne qui a mis le feu. Une source policière a confirmé à l’AFP la seconde version, précisant que la personne ayant mis le feu était recherchée.

La police et des pompiers sont rapidement intervenus pour éteindre les flammes. Le groupe de protestataires avait publié la veille un communiqué dans lequel il menaçait de procéder à une immolation par le feu.
Selon Akhbar Al Youm, la victime a subi des brûlures graves et une autre personne a été légèrement brûlée au cours de cet incident.
Quatre tentatives d’immolation par le feu ont eu lieu au Maroc en une dizaine de jours. Selon les autorités, deux d’entre elles étaient dues à des problèmes psychiatriques ou d’héritage. Aucun décès n’a été signalé.
L’immolation par le feu d’un jeune homme, le 17 décembre à Sidi Bouzid, dans le centre de la Tunisie, est à l’origine de la révolte populaire qui a fait chuter un mois plus tard le régime du président Zine El Abidine Ben Ali.
Depuis, plusieurs tentatives de suicide par le feu, parfois mortelles, ont été recensées dans les pays de la région.

Cette entrée a été publiée le février 1, 2011 à 11:21 , et rangée dans Algérie, Egypte, entité sioniste, Gardiens de la Révolution, haschich, Maroc, Rabat, Révolution de jasmin, Tunisie. Vous pouvez suivre les réponses à cette entrée via son flux RSS 2.0. Vous pouvez laisser un commentaire, ou faire un rétrolien depuis votre site.

 

Le film « La vallée des loups-Palestine » interdit aux moins de 18 ans en Allemagne


Voilà comment s’exerce la censure sioniste dans les démocraties occidentales éclairées. Ca se passe en Allemagne où la sortie du film « La vallée des loups-Palestine » vient d’être reportée pour examen par les autorités de régulation du cinéma. Ce film de fiction qui se situe entre les James Bond et les films de guerre va cependant sortir mais interdit aux moins de 18 ans pour les raisons développées dans l’article ci-dessous publié sur Romandie.com. L’Allemagne est apparemment le seul pays à avoir vu des problèmes particuliers avec ce film et ses tendances « propagandistes ».
Mais au fond on comprend les autorités allemandes qui souhaitent préserver le jeune public de l’exposition de la pornographie sioniste qui consiste à tuer et à massacrer tout en se posant comme la Victime (avec un v majuscule).
Comme vous vous en doutez, il n’y a eu aucune pression exercée par aucun lobby. Ce film a simplement été abondamment dénoncé comme antisémite en Allemagne et en Autriche.
La société de production turque du film a réagi en déclarant:

« Notre tort est de nous tenir aux côtés des innocents,  et de ne pas soutenir les politiques sionistes-fascistes. »

On verra le sort réservé à ce film au moment où il devra sortir sur les écrans en France.
Un film turc hostile à Israël interdit aux moins de 18 ans en Allemagne

BERLIN – « La vallée des Loups – Palestine », film turc hostile à Israël dont la sortie était prévue ce jeudi en Allemagne, doit être interdit aux moins de 18 ans car il est jugé « violent » et « faisant de la propagande », selon les autorités allemandes de régulation du cinéma (FSK).
« Selon la commission d’examen du FSK, le film ne peut pas être montré aux jeunes gens car il est parcouru de scènes de violence –comme un film de guerre–. D’innombrables personnes sont tuées au hasard ou sciemment », écrit le FSK sur son site internet.
« Le film a des tendances propagandistes. Il exige du spectateur d’avoir des connaissances détaillées et la capacité d’ordonner les événements politiques où la violence est montrée », ajoute le FSK.
Pera Film, distributeur du film en Allemagne basée à Cologne (ouest), a indiqué qu’il avait une centaine de copies de « La vallée des Loups », ce qui correspond à peu près au nombre de cinémas qui le diffuseraient. Pera Films ignorait toutefois jeudi en fin de journée si des diffusions auraient lieu.
La société avait précisé mardi que le film devait être lancé en parallèle dans plusieurs pays (Allemagne, Autriche, Danemark, Belgique, Suède, Norvège…) et qu’un problème semblait n’exister qu’en Allemagne. Ce jeudi était la journée nationale de commémoration des victimes du nazisme.
Seuls l’autorité fédérale chargée de la protection de la jeunesse face aux médias (BPjM) ou un tribunal peuvent interdire un film, s’ils estiment par exemple le contenu dangereux pour ce public, avait expliqué à l’AFP Stefan Linz, du FSK. Ceux-ci ne peuvent se prononcer qu’une fois le film présentés sur les écrans.
Le film est un prolongement d’une série télévisée très populaire en Turquie, « La Vallée des loups », décrivant les aventures d’un agent secret turc épris d’action violente et de nationalisme.
Un épisode de cette série télévisée avait provoqué en janvier 2010 la colère d’Israël, qui jugeait l’épisode antisémite, et déclenché une crise diplomatique entre Israël et la Turquie.
Dans le film, l’agent Polat Alemdar et ses amis sont chargés de capturer en Palestine et d’exfiltrer l’officier israélien qui a planifié et supervisé l’assaut du 31 mai 2010 contre la flottille transportant de l’aide humanitaire pour Gaza, un personnage fictif nommé Mosche Ben Eliezer, selon le site internet de « La Vallée des Loups ».
« En tentant d’atteindre Mosche, Polat voit comment sont massacrés les Palestiniens innocents. Mosche rase les villages, tue des enfants et enferme tous ceux qui viennent en aide à Polat », affirme le résumé du film.
Le 31 mai 2010, des commandos israéliens ont arraisonné une flottille pro-palestinienne de six navires qui voulait forcer le blocus maritime imposé par Israël à la bande de Gaza, contrôlée par le mouvement islamiste Hamas.

Au cours d’affrontements survenus sur le navire amiral de la flottille, le Mavi Marmara, neuf militants turcs ont été tués par les militaires israéliens, ce qui a soulevé une vague de réprobation internationale

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