Asmaa Seba est une photographe belge qui se trouve actuellement dans la bande de Gaza. Son interview
Asmaa Seba
Pourquoi vous trouvez-vous actuellement à Gaza ?
En 2010, une délégation de citoyens belges ralliant un convoi humanitaire m’avait confié le travail de couverture photographique de leur expédition. Sur place, les images de destructions de maisons, des écoles, des hôpitaux et surtout les regards terrifiés des enfants m’ont terriblement marquée et interpellée. J’ai donc décidé d’y revenir et d’user de l’expression photographique pour mettre la lumière sur le vécu quotidien de ces enfants peu couvert, voire pas du tout, par les médias. Je suis à Gaza dans le cadre d’un projet artistique et photographique qui s’intitule « Gaza vue par ses enfants » et qui a pour but de donner la possibilité à 6 enfants âgés de 6 à 11 ans du camp de réfugiés de Khan Younès de s’exprimer à travers l’image. Chaque enfant a reçu du matériel de photographie ainsi qu’un appareil photo qu’il gardera pendant 2 mois. Parmi ces enfants, certains sont devenus orphelins après la guerre de 2008, d’autres ont subi des traumatismes en voyant des membres de leur famille tués devant leurs yeux, et tous continuent de vivre dans des conditions précaires et dans un environnement très oppressant. Chaque semaine, je leur donne pour les guider un sujet à exprimer à travers l’objectif, cette méthode permet à l’enfant d’exprimer en image ce qu’il ne peut faire au moyen de la parole. Les photos donneront lieu à une exposition urbaine dans le camp, ainsi qu’à une exposition au Parlement européen qui permettra aux enfants belges de se rendre compte de la vie d’un enfant à Gaza.
Que disent les gens que vous rencontrez ? De quels besoins vous parlent-ils ? Des problèmes de la vie quotidienne ou des questions politiques plus larges ?
Depuis mon arrivée il y a trois semaines, il y a eu de nombreux bombardements au nord de la ville et à l’est, plus d’une quinzaine de morts et de nombreux blessés, je peux entendre les bombardements depuis Gaza City, des drones et des F16 sont passés régulièrement au-dessus de ma tête. Il faut ajouter à cela la précarité des familles vivant à l’étroit du fait de la densité, entassées dans 30 mètres carrés à 12 personnes avec un seul salaire qui ne dépasse pas les 150 dollars, les coupures quotidiennes d’électricité, le manque de fuel, de certains médicaments… En dépit de ces conditions de vie épouvantables, je sens une énergie incroyable, des gens avec beaucoup d’humour et un sens du recyclage pour tout. Les gens se plaignent beaucoup des coupures quotidiennes d’électricité, du prix du fuel qui a doublé depuis 2 mois, il est passé de 2 shekels à 4 shekels et c’est un vrai problème, du manque de logement, les camps ne suffisent plus à la population, ce sont des tracas quotidiens. Les jeunes eux se plaignent du manque de travail, de débouchés après l’université, du manque d’infrastructures pour des activités culturelles comme soupapes face au blocus. Ils affirment que leur futur est lié aux relations avec Israël car sans la levée du blocus sur Gaza, l’arrêt de la colonisation en Cisjordanie et une paix véritable et juste, leur avenir et celui de leurs enfants sera incertain.
Est-il toujours impossible pour un Gazaoui de se rendre en Cisjordanie ? Et qu’en est-il de la sortie par Rafah, la frontière égyptienne ?
Je confirme qu’il est quasi impossible pour un Gazaoui de passer la frontière israélienne et se rendre en Cisjordanie. Ainsi, une famille d’un des enfants du projet a voulu se rendre à Ramallah afin de participer aux obsèques du patriarche de la famille, elle n’a pas pu passer. Il m’a été confirmé qu’il est plus facile d’emprunter le passage de Rafah depuis quelques mois, les Égyptiens ayant ouvert le point de passage plus régulièrement mais cela concerne surtout ceux qui ont obtenu un visa afin d’aller dans un pays européen, des malades devant se faire soigner en Egypte ou les internationaux comme moi qui ont fait une demande de visa auprès des ambassades d’Egypte de leur pays respectif.
Le Mouvement Citoyen Palestine et EGALITE s’associent à cette manifestation
Ce vendredi 4 mai de 17 à 18h à la Bourse
Rassemblement spécial en soutien aux prisonniers palestiniens dans les prisons israéliennes
2000 prisonniers politiques palestiniens dans les prisons israéliennes mènent une grève de la faim jusqu’au finish. Plusieurs grévistes ont déjà dépassé les 60 jours!
Les prisonniers politiques palestiniens exigent la fin de la détention administrative, la politique de l’arbitraire, de l’isolement, le droit de recevoir des visites, un traitement digne.
Les autorités israéliennes réagissent par la terreur: déplacement et séparation des grévistes, fin des visites, confiscation des effets personnels, traitements humiliants, etc.
Nous exigeons :
– Le respect des conventions internationales dans les prisons!
– La libération de tous les les détenus emprisonnés sans jugement!
– La libération de tous les enfants détenus !
– Une commission d’observation internationale des droits humains
– Une protestation de l’Etat Belge auprès des autorités israéliennes et les instances internationales.
– Une politique de boycott, de désinvestissement et de sanction pour le non respect des conventions internationales.
Appel lancé par: COCAB, PTB – PVDA , Intal, Mouvement Citoyen Palestine , Egalité, Association Belgo-Palestinienne, Communauté Palestinienne en Belgique et au Luxembourg,…
Des centaines de participants à la mission « Bienvenue en Palestine » se sont munis d’un passeport et d’un billet d’avion pour se rendre en Palestine le 15 avril, afin d’y rencontrer leurs amis palestiniens et d’y aider à la construction d’une école internationale.
Mais, apparemment, les autorités israéliennes ne l’entendent pas de cette oreille : à lire le Jerusalem Postdu 27 mars, elles veulent empêcher les participants de débarquer à Tel-Aviv.
« Aharonovitch, le ministre de la Sécurité publique, a également pris connaissance des intentions des militants propalestiniens d’atterrir à l’aéroport Ben Gourion le mois prochain, dans la cadre d’une « flottille aérienne », et a déclaré qu’Israël travaillait de concert avec d’autres gouvernements et les compagnies aériennes étrangères afin d’identifier les activistes et les empêcher de monter a bord des avions a destination d’Israël. La police ne permettra pas d’éventuelles perturbations à l’aéroport, a-t-il averti. »
Les organisateurs de la mission ont clairement fait savoir qu’ils n’entendent pas créer des « perturbations » à l’aéroport, mais que leur intention était de se rendre directement à Bethléem.
Et c’est apparemment dans le but d’identifier les activistes qu’une vingtaine de soldats israéliens ont débarqué à 2 h du matin, dans la nuit de lundi à mardi, au domicile de Jacques Neno à Bethleem et lui ont volé son portable et son ordinateur.Jacques Neno est le coordinateur général de l’association EJE (Les enfants, le Jeu et l’Education ») et c’est lui qui est à l’initiative de la construction de cette école internationale dont les participants à la misson souhaitent lancer la construction, lors de leur séjour à Bethléem, du 15 au 21 avril prochain.
Jacques Neno est Palestinien, marié et père de deux enfants. Les militaires ont réveillé toute la famille et l’ont interrogé. « Ils ont voulu obtenir des informations sur les gens qui doivent venir et je leur ai expliqué que nous n’avons pas de liste de noms. Ils les ont appelés des « hooligans » et des « fauteurs de troubles », alors que j’expliquais aux soldats que parmi ces personnes, il y a des enfants et des familles qui viennent pour construire une école et pour rénover un jardin d’enfants. »
Il est clair qu’Israël a commencé sa campagne d’intimidation, de diffamation et de désinformation. On l’a constaté également dans un article du journal Haaretz aujourd’hui même, où l’on annonce que les participants viendront en Palestine le 15 avril pour commémorer la Journée de la Terre (qui a lieu le 30 mars !). En clair : les participants viennent pour manifester.
Alors que, dans toutes les communications et sur les sites officiels, le message est clair : la mission répond à un appel de l’association EJE en vue de construire une école internationale à Bethléem.
Vous trouvez une présentation de l’association et de l’activité de Jacques Neno dans la vidéo ci-dessous.
Toutes les infos sur l’école Internationale de Palestine dont les participants à la mission lanceront la construction se trouvent ici. Une conférence de presse concernant la mission avec des membres carolos de l’initiative aura lieu mercredi 11 avril, à 14 h à la Maison de la Presse, rue Tumelaire, 15, à Charleroi.
Invitation à la présentation publique de l’ouvrage « Palestine au coeur »
PALESTINE
au cœur
Un ouvrage réalisé par des jeunes des MJ 88 et « Avenir », du Foyer des Jeunes de Molenbeek, à l’initiative de l’asbl « Interpôle »
Poèmes, lettres à un ami imaginaire, mots clefs, rap… Pendant plusieurs mois, des jeunes Bruxellois se sont exprimés par écrit sur la question palestinienne
La Plate-forme Charleroi-Palestine
vous invite à une réception de nouvel-an ce
vendredi 13 janvier à partir de 18h
avec la participation de
Mazin Qumsiyeh
professeur de génétique des Universités de Bir Zeit
et de Bethléem, président du « Palestinian Center for Rapprochement Between People » and coordinateur du « Popular Committee Against the Wall and Settlements » de Beit Sahour.
Mazin Qumsiyeh, qui s’est opposé à la politique de l’Autorité Palestinienne consistant, selon lui, à poursuivre indéfiniment un « dialogue » avec l’occupant israélien et son protecteur U.S. sans réel objet ni autre perspective que la poursuite de la colonisation, s’exprimera sur le thème :
« La résistance populaire
en Palestine »
L’horaire de la soirée, qui aura lieu dans les locaux de
« LA BRAISE », rue Zénobe Gramme 21 à Charleroi, sera le suivant :
vous êtes attendu(e) à 18h.
repas fraternel à 18h30 (couscous maison)
conférence de Mazin Qumsiyeh à 20 h
Participation aux frais :
– repas + conférence : 7 € (à payer sur place)
– conférence seule : 2 €
RESERVATION INDISPENSABLE PAR TELEPHONE AU 0473 28 63 75
Au cours de son séjour en Belgique, Mazin Qumsiyeh prendra également la parole :
– à Bruxelles, à la Maison de la Paix (5 rue Van Elewijck à 1050 Bruxelles) le 13 janvier de 12 à 14 heures.
– à Liège, dans le cadre de l’INDIGN’ACTION « 6 heures pour la Palestine » organisée par l’ABP et le Comité Verviers-Palestine, au « Centre Poly-culturel Résistances CPCR », rue Jonruelle 11-15 à 4000 Liège, le samedi 14.
Il parlera à 15h. Les activités de cette journée se poursuivront jusque dans la soirée. Tous les détails sur l’affiche des « 6 heures pour la Palestine » annexée à ce message.
» Solidarité pour la mission Bienvenue en Palestine II « 13 janvier 2012 SALLE SANAE 223, Bld. Maurice Lemonnier à 1000 Bruxelles.
Dès 18h00
Entrée : 5 €
Programme de la soirée:
En Présence du Théologien & Professeur de religion islamique Yacob Mahi
Présentation de la mission par Nicolas Shahshahani.(vice président de EuroPalestine Paris )
Vidéo et témoignage des participants de la mission de juillet.
Concert : Hydra //
Mc Youns //
le groupe Rissala
Sketch
Grimage et henné