Solidarité avec l’équipage du Dignité Al-Karama
Publié: Thursday 21 July 2011 01:22 par mediActivista | Share
BRUXELLES (20 juillet 2011)- Les militants de la mission « Bienvenue en Palestine » se sont rassemblés sur les marches de la Bourse, en solidarité avec l’équipage du Dignité Al-Karama, seul bateau résistant de la flottille freedom to Gaza II, victime d’un acte de piraterie orchestré par tzahal, légitimé par la communauté internationale.
Voici plusieurs années que les marches de la Bourse de Bruxelles accueillent les rassemblements hebdomadaires, du vendredi, des citoyens qui veulent dénoncer le régime d’apartheid en vigueur en Israël à l’encontre de la population palestinienne, fait avéré et dénoncé également par Nelson Mandela…
Ce mercredi, comme à chaque fois que l’actualité le requiert, ils sont venus soutenir le courage des militants kidnappés dans les eaux internationales par une armée paranoïaque et dangereuse, avec d’autant plus de force et de volonté, puisque la plupart d’entre eux viennent de découvrir l’accueil démocratique de l’Etat hébreux, en passant directement par la case prison!
(NathD)
Liens:
Dignité Al-Karama pris par assault par des pirates de la marine israélienne
Le Dignité – Al Karama est un bateau français qui avait annoncé son intention de se rapprocher de la bande de Gaza (Palestine) et ainsi rompre avec le blocus maritime imposé ilégalement par Israël. Les pirates de la Marine Israélienne ont arraisonné le Dignité – Al Karama le matin du 19 juillet après avoir menacé l’équipage du bateau.
10 juillet à Paris
La police franco-israélienne est intervenue en nombre et brutalement samedi à l’Hôtel de Ville de Paris, en début d’après-midi, et a arrêté une grosse centaine des sympathisants de la cause palestinienne qui tenaient un rassemblement pacifique devant l’établissement.
A Jean-Claude Lefort et ses Camarades de la Flottille de la liberté

mercredi 20 juillet 2011, par ماري ناصيف-الدبس
Lettre du PCL
A Jean-Claude Lefort et ses Camarades,
Chers Camarades et Ami(e)s,
Nous, direction et militants du Parti Communiste libanais, voudrions vous exprimer notre fierté d´avoir en vous des amis de nos peuples, mais aussi de vous dire toute notre solidarité.
Il est vrai, cher Jean-Claude, que ce n´est pas la première fois que votre solidarité se manifeste avec nous contre les batteurs des tambours de guerre, les agresseurs israéliens qui tuent nos enfants parce que l´ONU, les Etats-Unis et l´Union leur accordent l´impunité. Nous t´avons vu déjà à l´oeuvre en 2006 au Liban, quand tout notre pays était mis à feu et à sang : tu avais, alors, avec des dizaines d’autres amis français et européens, mis un peu de baume sur nos blessures.
Merci pour etre toujours là. Nous sommes fiers d´appartenir à la meme école que vous.
(Beyrouth, le 20 juillet 2011)
Pour le Parti Communiste libanais,
Marie Nassif-Debs,
Secrétaire générale adjointe
Responsable des relations internationales
Des militants pro-palestiniens refoulés dans plusieurs aéroports européens
MONDE | vendredi 8 juillet 2011 à 8h57
anniebannie : on devrait leur rendre la pareille; après tout à tous ces criminels de guerre qui déferlent chez nous
Des militants de l’association « Bienvenue en Palestine » ont été refoulés ce vendredi matin dans différents aéroports européens sur ordre direct du gouvernement israélien. Ils devaient embarquer à destination de Tel-Aviv depuis Zaventem, Roissy ou encore Cointrin en Suisse.
Une soixantaine de personnes environ devait embarquer de l’aéroport de Bruxelles sur un vol SwissAir, trois d’entre elles (des Français) ont été refoulées. Elles ont été retirées du vol par ordre du ministère de l’Intérieur israélien, selon la compagnie aérienne qui n’a pas souhaité faire d’autres commentaires. A Roissy, neuf personnes se sont aussi vues exclure d’un vol de la compagnie hongroise Malev parce que leurs noms figuraient sur la liste que le gouvernement israëlien a envoyé aux compagnies aériennes. Cette liste dressée par les services secrets israëliens comporte plus de 300 noms de personnes indésirables à Israël. Ce vendredi matin 50 personnes occupaient pacifiquement un des terminaux de la Lufthansa à Roissy pour protester contre ces méthodes de « collabos » des compagnies aériennes.
Durant la nuit Israël a refoulé vers les Etats-Unis, deux militantes américaines venues par avion dès leur arrivée. Les deux femmes devaient initialement participer à la flottille bloquée en Grèce, qui cherche à forcer symboliquement le blocus maritime de Gaza.
Israël avait prévenu
Les militants européens de l’association « Bienvenue en Palestine » devaient initialement faire partie d’une mission internationale. Ils répondaient à l’appel d’une quinzaine d’organisations palestiniennes à les rejoindre pour dénoncer le blocus imposé par Israël sur le territoire palestinien, notamment en Cisjordanie. Plus de 500 personnes étaient attendues à Tel-Aviv ce vendredi.
Le ministre israélien de la Sécurité publique Yitzhak Aharonovitch avait annoncé ce mardi que les militants pro-palestiniens qui envisagaient d’affluer ce vendredi à l’aéroport Ben Gourion de Tel-Aviv seraient expulsés dès leur arrivée. « Ces hooligans qui essayent de violer nos lois ne seront pas autorisés à entrer dans le pays et seront immédiatement renvoyés dans leur pays », avait-il déclaré.
En Israël, d’importantes forces de police ont été déployées pour le rassemblement pro-palestinien. Un dispositif que les médias israëliens ont critiqué pour son ampleur.
Israël était sur les dents depuis l’annonce de l’arrivée de militants pro-palestiniens à Tel Aviv après avoir réussi à tenir en échec une tentative de forcer symboliquement le blocus maritime de Gaza.
La pression sur Israël et ses alliés
Israël enjoint les compagnies aériennes étrangères d’empêcher le départ de 300 militants propalestiniens
Le ministère des Transports a remis aux compagnies aériennes étrangères une liste noire de 300 passagers qui se verront refuser l’entrée en Israël ; une initiative pour empêcher les militants d’arriver jusqu’en Israël.
Zohar Blumenkrantz – Ha’aretz – 7 juillet 2011 – 19 : 07
Israël a donné l’ordre aux compagnies aériennes étrangères d’empêcher 300 militants propalestiniens de prendre l’avion pour Israël au cours de ce week-end, après que les forces de sécurité israéliennes aient remis les noms de ces 300 militants mis à l’index. Le ministère des Transports a demandé aux compagnies aériennes étrangères de signaler aux autorités israéliennes tout passager de la liste qui serait inscrit sur leurs vols en partance pour Israël dans les prochaines 24 heures, soulignant que ces personnes ne seraient pas autorisées à entrer en Israël.
Dans le fond, les instructions d’Israël signifient que les compagnies aériennes étrangères ne doivent pas autoriser ces passagers à monter à bord de leurs avions dans des aéroports étrangers, pour qu’Israël n’ait plus besoin de les renvoyer par avion dans leur pays d’origine après les avoir expulsés. Des centaines de militants propalestiniens doiventt arriver en Israël pour une manifestation de masse au cours du week-end, en phase avec la flottille qui devait prendre la mer pour Gaza et qui a essuyé de nombreux revers. Jusqu’à présent, aucun nom de militants devant être empêché d’embarquer à l’étranger n’a été signalé, mais la plupart des vols devraient prendre le départ dans la nuit de jeudi.
« Cet évènement se terminera soit sans aucun problème soit par une catastrophe. Il n’y aura pas de juste milieu » a déclaré à Ha’aretz un responsable de haut rang de l’aéroport international Ben Gourion. Selon lui, il suffit d’une trentaine d’activistes pour faire une esclandre à l’aéroport pour que les médias parlent largement d’eux et ainsi assurent leur victoire. Un autre haut responsable d’une compagnie aérienne européenne a dit à Ha’aretz que l’exigence d’Israël n’avait pas de précédent. « Dans le passé, nous avions reçu un ou deux noms auxquels les autorités interdisaient d’entrer » a-t-il dit. « Cette initiative est problématique parce que si nous recevons une liste à jour plus tard, nous devrons rentrer l’avion au détriment des autres passagers qui ont acheté des billets réguliers ».
Jeudi à 22 h, un poste de commandement sera ouvert à Ben Gourion, afin de s’occuper des militants propalestiniens qui devraient arriver au cours du week-end.
http://www.haaretz.com/news/diplomacy-defense/israel-instructs-foreign-airlines-to-prevent-departure-of-300-pro-palestinian-activists-1.371988
traduction : JPP
« Nous sommes devenus cinglés,
hystériques »
« Israël »: La police en état d’alerte à l’aéroport de Tel Aviv
Al-Manar La police d’occupation israélienne était en état d’alerte jeudi à l’aéroport Ben Gourion de Tel Aviv en prévision de l’arrivée jeudi soir et surtout vendredi de militants étrangers qui souhaitent exprimer leur solidarité avec les Palestiniens, selon des sources policières.
Tout en relevant l’objectif dissuasif de ces mesures, les médias israéliens critiquaient jeudi leur caractère excessif. La radio publique s’alarmait d’une une véritable « hystérie » des autorités, alors que le quotidien Yediot Ahararonot titrait: « Nous sommes devenus cinglés« .
« Plusieurs centaines de policiers ont été déployés pour éviter tout désordre. Ils ont reçu pour consigne d’agir avec fermeté et retenue, en arrêtant sur le champ tout fauteur de troubles« , a déclaré le porte-parole de la police, Micky Rosenfeld. Ces policiers, dont des membres de l’unité d’élite chargée d’intervenir en cas d’attentat et des gardes-frontières, ont été envoyés en renfort des centaines d’agents de sécurité opérant régulièrement à l’aéroport.
Des associations de soutien aux Palestiniens ont appelé sur internet leurs sympathisants à converger le 8 juillet vers l’aéroport de Tel Aviv, afin de se rendre ensuite dans les territoires palestiniens, dont les autorités d’occupation contrôlent tous les accès, à l’exception de la frontière entre la bande de Gaza et l’Égypte.
Des centaines de militants venus de France, de Belgique, d’Allemagne, du Royaume-Uni, des États-Unis et d’Italie doivent participer à cette opération « Bienvenue en Palestine« , à l’invitation de 15 associations palestiniennes, selon les organisateurs.
Il est à noter que le ministre israélien de la Sécurité publique, Yitzhak Aharonovitch, a qualifié les militants pro-palestiniens de « hooligans » et prévenu qu’ils seraient immédiatement expulsés en cas de manifestation, une procédure déjà régulièrement appliquée.http://www.almanar.com.lb/french/adetails.php?fromval=1&cid=18&eid=22106&frid=18
Une cinquantaine de militants pro-palestiniens bloqués à Roissy
LEMONDE.FR avec AFP | 08.07.11 | 06h41 • Mis à jour le 08.07.11 | 08h16
Des policiers patrouillent dans l’aéroport Ben Gourion près de Tel-Aviv,
le 6 juillet. REUTERS/NIR ELIAS
Une cinquantaine de voyageurs occupaient un terminal de la compagnie Lufthansa à l’aéroport parisien de Roissy, vendredi matin 8 juillet, après s’être vu refuser l’enregistrement de leur vol car leur nom figure sur une liste envoyée par Israël de « personnes indésirables ». Plusieurs associations de soutien aux Palestiniens ont appelé sur Internet leurs sympathisants à converger vers l’aéroport international de Tel Aviv, afin de se rendre ensuite dans les territoires palestiniens, dont Israël contrôle tous les accès, à l’exception de la frontière entre la bande de Gaza et l’Égypte. Après avoir réussi à tenir en échec une tentative de forcer symboliquement le blocus maritime de Gaza, Israël était sur les dents à l’annonce de l’arrivée de ces militants pro-palestiniens. Le pays s’employait à empêcher leur venue en dissuadant les compagnies aériennes de les embarquer.
« LISTE DE PERSONNES INDÉSIRABLES »
« Roissy sous blocus, Lufthansa collabos ! » scandaient les voyageurs au terminal 1, à Roissy, où ils devaient embarquer. « Nous resterons ici tant que la compagnie refusera de nous donner un papier nous signifiant ce refus », a expliqué Mustapha Houamed, 36 ans.
« Roissy-Charles-de-Gaulle est sous occupation israélienne. Nous sommes des gens pacifiques qui n’avons aucune intention de semer le désordre à l’aéroport Ben Gourion », a déclaré Olivia Zemor, coordinatrice du mouvement Bienvenue Palestine en France.
Jeudi, Israël a envoyé aux compagnies aérienne « une liste de personnes indésirables » sur son territoire, a expliqué une source aéroportuaire française. Selon le site d’information israélien Ynet, la plupart des personnes figurant sur cette liste sont de nationalité française.
DÉPLOIEMENT POLICIER
Israël a remis aux « compagnies aériennes une liste de 342 personnes indésirables, les avertissant qu’elles seront aussitôt refoulées aux frais des compagnies » a indiqué la porte parole des services de l’immigration Sabin Hadad. Suite à cet avertissement « les compagnies ont refusé dores et déjà de prendre à bord quelques 200 de ces passagers » a-t-elle précisé. Durant la nuit Israël a déjà refoulé vers les Etats Unis deux militantes américaines, venues par avion, a-t-elle ajouté.
La police israélienne était en état d’alerte en prévision de l’arrivée de ces militants, qualifiés de « hooligans » par le ministre israélien de la sécurité publique, Yitzhak Aharonovitch, qui a prévenu qu’ils seraient expulsés dès leur arrivée. « Plusieurs centaines de policiers ont été déployés pour éviter tout désordre. Ils ont reçu pour consigne d’agir avec fermeté et retenue, en arrêtant sur le champ tout fauteur de troubles », a précisé le porte-parole de la police, Micky Rosenfeld.
« HYSTÉRIE »
Ces policiers, dont des membres de l’unité d’élite chargée d’intervenir en cas d’attentat et des garde-frontières, ont été envoyés en renfort des centaines d’agents de sécurité opérant régulièrement à l’aéroport. « L’aéroport n’est pas un champ de bataille et en conséquence, les policiers n’ont pas été équipés de matraques, de grenades lacrymogènes » ou d’autre matériel antiémeutes, a toutefois précisé Micky Rosenfeld.
Tout en relevant l’objectif dissuasif de la mobilisation policière à l’aéroport, les médias israéliens jugeaient celle-ci excessive. La radio publique s’alarmait d’une une véritable « hystérie » des autorités, alors que le quotidien à grand tirage Yediot Aharonot titrait : « Nous sommes devenus cinglés« , ironisant sur le fait qu’un « pays entier est sur les dents en attendant la venue d’une militante italienne octogénaire« .
Un ancien porte-parole de l’armée, le député du parti centriste Kadima, a déploré pour sa part à la télévision que le pays continue à traiter comme une menace militaire des manifestations de civils non armés, telles qu’elles se produisent dans tout le monde arabe.
Les organisateurs de Bienvenue en Palestine ont expliqué vouloir marquer l’anniversaire de la décision, le 9 juillet 2004, de la Cour internationale de justice (CIJ) déclarant illégale la barrière de séparation construite par Israël en Cisjordanie.
Des centaines de militants sont attendus de France, de Belgique, d’Allemagne, du Royaume-Uni, des Etats-Unis et d’Italie pour participer à cette opération, à l’invitation de 15 associations palestiniennes, selon les organisateurs.
Aéroport de Tel Aviv, une expérience israélienne
Deux jeunes d’intal séquestrées et expulsées en arrivant à l’aeroport de Tel Aviv

Jeudi 30 juin 2011, Elise et Rachida atterrissent à l’Aéroport Ben Gurion de Tel Aviv, en Israël à 23h00, heure locale. « Le vol s’est bien passé, Elise a discuté avec sa voisine pour lui demander la traduction de mots en hébreu », nous explique Rachida. « Nous savions que quelques tracasseries à la douane étaient possibles, mais rien ne nous laissait présager les 24 prochaines heures ».
Arrivée à l’aéroport de Tel Aviv
Elise et Rachida planifient leur voyage en Palestine et en Israël depuis des mois. Elle s’y rendent pour visiter le pays, rencontrer des associations palestiniennes, visiter Jérusalem, la Cisjordanie, la Galilée, découvrir la réalité de l’occupation, de la discrimination contre la population palestinienne, mais aussi rencontrer les acteurs de terrains, des ONG, des associations de la société civile. Comme son amie, Elise s’est préparée: « On nous a expliqué qu’il ne fallait pas nous étendre sur les motifs de notre voyage. Si l’on stipule que l’on va rencontrer des Palestiniens, les autorités israéliennes nous refusent l’accès au territoire. »
Elles sortent de l’avion. C’est Elise qui est abordée par une garde: « Where are you going? » « Tel Aviv » « And then? » « On the coast, Jérusalem… ». Les filles avancent ensuite vers les douanes proprement dites. Rachida remet son passeport au douanier: «Il m’a posé quelques questions, sur ma destination surtout. Je lui ai dit que nous nous rendions à Tel Aviv, puis que nous descendrions la côte jusqu’à Eilat, avant de faire une boucle dans le pays. Alors que je lui parlais, une femme est arrivée à côté de moi et m’a demandé de la suivre. Après quelques minutes, Elise m’a rejoint ».
Début des interrogatoires
Les interrogatoires débutent. Ensemble, puis séparément, les deux belges font face aux officiers israéliens. Elise leur remet une réservation d’hôtel pour Tel Aviv et quelques papiers qui préparaient son voyage en Israël. De nombreuses questions sont posées sur leurs origines, leurs finances, leur lien entre elles, le but du voyage et le voile de Rachida. Ils demandaient également si elles avaient l’intention de se rendre dans les Territoires Palestiniens. « Ils étaient obsédés par les question de religions, de cultures, de langues » remarque Elise. « Vous avez des mots en hébreu dans votre pile de papier! » remarque la garde. « J’ai appris un peu d’hébreu, je me suis entrainée. » « L’hébreu, comme c’est étrange… Pourquoi pas une autre langue ? » « «J’ai aussi appris l’italien, l’anglais et le néerlandais! ».
Très vite les questions portent sur le voile de Rachida: « Cela ne vous dérange pas que votre amie porte le voile? Comment nommerais-tu ce vêtement?» demande une garde. « Heu un foulard, je ne sais pas le dire en anglais. »« Et toi Rachida, sais-tu tu comment on le dit en anglais? ». « Euh…? oui, on dit a scarf ». « Non, ce n’est pas comme cela qu’on appelle ce vêtement en anglais. En anglais, on appelle cela un hijab! » souligne la garde.
Ils n’ont pas apprécié le fait qu’on réclame, qu’on ne soit pas dociles et silencieuses
Fin de la discussion, les filles sont renvoyées dans la salle d’attente. Elles commencent à s’impatienter: « Cela faisait plus de quatre heures que nous attendions dans cette salle d’attente entre des interviews de cinq minutes, nous voyions des touristes arriver et repartir, alors que nous devions attendre en restant coincées là, sans nos passeports… Nous commencions à nous impatienter, nous étions fatiguées et avions faim. »
Elise et Rachida se dirigent vers un bureau pour poser des questions: « Nous voulions une explication, cela faisait plusieurs heures que nous attendions. A partir de ce moment tout a changé, les gardes sont devenus agressifs. Ils n’ont pas apprécié le fait qu’on réclame, qu’on ne soit pas dociles et silencieuses ».
Après plusieurs heures d’attentes, on fouille leur GSM. Elise est interrogée pour la énième fois et on lui annonce : « You are denied. It will not be possible for you to enter Israel. You do not have enough money to do this trip. »
Deux gardes exigent alors de prendre ses empreintes et sa photo. Elle refuse. Ils insistent pendant 15 minutes. « Faites-le! » « Non, vous n’avez pas à prendre mes empreintes. Je refuse catégoriquement. » « Faites-le ou vous aurez des problèmes. » « Pas question!». Les gardes laissent tomber.
De retour dans la salle d’attente, la même demande est faite à Rachida, elle refuse également. Un garde se poste devant la salle d’attente. Tout déplacement des filles est surveillé et accompagné. Rachida se fait aborder par une garde israélienne en arabe. « Je ne réponds pas, elle insiste en arabe, je lui explique en anglais que je ne parle pas l’arabe ». Les filles sont amenées vers la salle des bagages. Changement d’équipe, elles prennent leurs bagages, une fois de plus, les mêmes questions. Pendant deux heures, on procède à une fouille corporelle ainsi qu’à une fouille minutieuse de leurs bagages, objet par objet.
Le refus d’accéder au territoire est signifié
De retour dans le hall des arrivées, vers 6h30 du matin, il n’y avait plus aucun autre passager. Une dizaine de gardes les attendaient: « Votre accès au territoire israélien est refusé. Suivez-nous! » Les filles protestent et exigent une explication: « Nous avions compris que nous serions de toute façon déportées. Nous n’allions pas l’accepter avec le sourire. Nous avions décidé de parler seulement en français et d’exiger une explication. Ils sont devenus super agressifs avec nous, nous nous sentions clairement menacées au milieu de ces gardes». Toute demande pour contacter la Belgique ou l’Ambassade belge à Tel-Aviv leur a été refusée. Elles ont quand même eu le réflexe d’envoyer quelques sms en Belgique.
Cris, menaces, … Les filles sont sommées de les suivre et sont embarquées manu militari dans une camionnette. Elise raconte: « Nous avions vraiment peur, je ne savais pas où ils nous emmenaient, l’ambiance était super agressive ». Rachida demande des explications au garde en charge de leur transfert: «Il me répond que l’Etat d’Israël expulse qui il veut, quand il veut et qu’ils n’ont pas à donner de raison! La seule explication qu’il nous accorde est que nous nous dirigeons vers le centre de l’immigration». Nous arrivons au centre : une prison avec des barreaux aux fenêtres.
Le centre de détention
Les filles sont amenées dans le hall, les gardes sont très nerveux. Ils leur crient dessus. Elise doit se lever, on lui donne des draps et on ouvre une cellule, lui ordonnant d’entrer. Pour elle, il n’est « pas question d’entrer. Six gardes m’entourent et on m’attrape par les bras pour me faire entrer de force en cellule. Ils me faisaient très mal ». Rachida profite de la confusion pour appeler l’Ambassade. Deux gardes foncent sur elle, l’agrippent au visage et lui arrachent son téléphone pour l’empêcher de laisser un message. Ensuite on la jette sur le côté et on les force toutes les deux à entrer en cellule. « Enfermées, nous n’avions plus aucun contact avec l’extérieur. Nos contacts en Belgique, alertés par nos sms envoyés plus tôt, se sont chargés de prévenir l’Ambassade belge à Tel-Aviv. Grâce à leur intervention, le secrétaire de l’Ambassade est venu nous rendre visite au centre de détention».
Suite aux maintes négociations avec les gardes du centre, elles ont pu récupérer quelques affaires de base dans leurs bagages (médicaments, brosse à dent…). Elles ont enfin pu prendre contact avec leurs familles, via le téléphone du secrétaire de l’Ambassade, qui ont décidé de les faire rentrer par le premier vol vers Bruxelles.
Expulsion
Au bout de plusieurs heures d’attente en cellule, la police a finalement donné son autorisation pour que les filles quittent le territoire. Les billets d’avion ont alors été faxés au centre de détention.
Rachida et Elise ont été reconduites à l’aéroport Ben Gourion de Tel-Aviv après 17h d’enfermement et sont arrivées samedi 2 juillet à 5h du matin à Zaventem.
« Cette expérience de 25h d’interrogatoires, d’enfermement, d’injustice, nous a permis de réaliser ce que pouvaient ressentir quotidiennement un Palestinien. Nous avons vécu le racisme, l’arbitraire, le dénigrement et la frustration face à l’oppresseur. Encore une fois l’Etat d’Israël a abusé de son statut et n’a pas hésité à outrepasser ses droits. Malgré l’intimidation et les menaces proférées à notre égard et cela dans le but de nous dissuader de revenir en Palestine, notre motivation n’a fait que croître ainsi que notre sentiment de solidarité envers le peuple palestinien.»
Les sioinistes aux abois
Après avoir confisqué la Mer Égée, voila qu’ils s’en prennent aux aéroports étrangers.
Les Israéliens ont envoyé une liste de plusieurs centaines de noms de voyageurs à toutes les compagnies aériennes du monde en leur demandant de ne pas les laisser embarquer, afin qu’ils ne puissent pas se rendre en Cisjordanie.
Certaines compagnies ont commencé à passer des coups de fils à nos participants pour essayer de les dissuader de voyager.
NOUS APPELONS LES PARTICIPANTS DE LA MISSION, ET TOUS LEURS AMIS, FAMILLES ET SYMPATHISANTS À SE RENDRE DÈS DEMAIN MATIN DANS LES AEROPORTS OÙ ISRAEL VEUT TENTER D’INTIMIDER LES COMPAGNIES POUR LES AMENER À VIOLER LE DROIT.
NOUS DEVONS ALLER EXIGER D’EMBARQUER ET FAIRE VALOIR NOS DROITS.
AUCUN(E) D’ENTRE NOUS NE DOIT MANQUER A L’APPEL ! AU CONTRAIRE MOBILISEZ SANS TARDER POUR QUE, DEMAIN, DAVANTAGE DE PERSONNES ET JOURNALISTES NOUS ACCOMPAGNENT DANS LES AEROPORTS OÙ NOUS AVONS RENDEZ-VOUS .
A COMMENCER PAR ROISSY-CHARLES DE GAULLE, A 4H 30 DU MATIN, AU TERMINAL T1 (LUFTHANSA) ET AU TERMINAL 2F (ALITALIA). LES PASSAGERS PARTANT PAR ROISSY DEMAIN MATIN ET VOLANT SUR D’AUTRES COMPAGNIES SONT PRIÉS DE COMMENCER PAR VENIR AU TERMINAL T1 EN SOUTIEN.
POUR LES AUTRES VILLES OÙ IL Y A DES DÉPARTS D’AVION PRÉVUS PAR LA MISSION « BIENVENUE EN PALESTINE », MÊME MOBILISATION AU CAS PAR CAS :
GENEVE
ROME
BRUXELLES
ZURICH
FRANCFORT
BUDAPEST
LONDRES
VIENNE
ISTAMBUL
ATHENES
BUCAREST
LE GOUVERNEMENT ISRAÉLIEN EST AINSI EN TRAIN D’AVOUER AU MONDE ENTIER QU’IL N’Y A PAS UN BLOCUS MAIS BIEN DEUX, ET ILS CONCERNENT L’ENSEMBLE DE LA PALESTINE.
L’OCCUPATION EST TELLEMENT ABJECTE QU’ELLE NE PEUT SE PERMETTRE LE MOINDRE TEMOIN.
MAIS NOUS NE LÂCHERONS RIEN ! LE COMBAT POUR LE DROIT ET LA JUSTICE NE CESSERA AU CONTRAIRE DE S’AMPLIFIER !
ET SI NOS GOUVERNEMENTS ACCEPTENT QUE L’OCCUPANT ISRAELIEN INSTALLE SES SALES BOTTES DANS NOS AEROPORTS ET PRENNE DES VOYAGEURS EN OTAGE, ILS NE VONT PAS TARDER A LE REGRETTER !
MISSION « BIENVENUE EN PALESTINE » DU 8 AU 16 JUILLET 2011
« WELCOME TO PALESTINE » MISSION FROM 18 TO 16 JULY 2011
mardi 5 juillet 2011
Nous avons tenu ce mardi, au Sénat, une conférence de presse qui a permis de remettre quelques pendules à l’heure, après une dégoulinade d’âneries sur la mission « Bienvenue en Palestine », diffusées par un certain nombre d’officines israéliennes. Ci-dessous le communiqué de presse en Français et en Anglais.
COMMUNIQUE DE PRESSE
MISSION « BIENVENUE EN PALESTINE » DU 8 AU 16 JUILLET 2011
Près de 600 femmes, hommes et enfants, dont plus de 350 Français, s’envoleront vendredi prochain 8 juillet, pour se rendre en Cisjordanie à l’appel de 15 associations de la société civile palestinienne de Cisjordanie.
L’objectif est de montrer que si nos gouvernements ne semblent pas s’intéresser au sort de cette population, sous occupation depuis bien trop longtemps, il y a des femmes et des hommes de tous les pays qui sont prêts à leur apporter un soutien moral, en prenant une semaine de leurs vacances pour aller à leur rencontre.
Pour pouvoir nous rendre à Bethléem, nous n’avons d’autre choix que d’atterrir d’abord à l’aéroport de Tel Aviv, puisque le seul aéroport palestinien a été détruit par Israël au début des années 2000. Nous savons que les internationaux qui se rendent en Palestine sont plus souvent soumis à des pratiques arbitraires voire illégales, lorsqu’ils ne sont pas refoulés, ce qui les amène souvent à mentir sur les motifs de leur voyage.
Mais tous les participants français, belges, britanniques, allemands, italiens, américains, ont décidé d’un commun accord que n’ayant rien à cacher, et venant avec des intentions totalement pacifiques, ils informaient les autorités israéliennes de notre volonté de nous rendre en Cisjordanie, directement après notre arrivée à l’aéroport de Tel Aviv..
Et nous en avons dûment informé le Ministère français des affaires étrangères, qui a transmis l’information aux autorités israéliennes.
Celles-ci savent donc parfaitement que nous ne venons pas pour « semer la pagaille à l’aéroport de Tel Aviv », contrairement à ce qu’affirment certaines officines, mais bien pour rendre visite à des familles palestiniennes, partager leur quotidien pendant une semaine, visiter les villes, les villages et les camps de réfugiés, découvrir les difficultés de leurs habitants, mais aussi leur culture et leurs attentes.
Notre programme comprend notamment des échanges avec le Centre Culturel Al-Rowwad du camp de réfugiés d’Aïda (Bethléem), L’aide à la plantation d’oliviers dans les villages autour de Ramallah, ainsi qu’une visite de solidarité aux animateurs du Théâtre de la Liberté à Jénine, dont le directeur, Juliano Meir Khamis, a été sauvagement assassiné récemment.
Nous tenons à souligner que nous militons pour une paix juste et pour la liberté et la sécurité aussi bien du peuple palestinien que du peuple israélien. Une telle paix passe nécessairement par la fin de l’occupation des territoires palestiniens et le respect du droit international. Nombreux sont les Israéliens qui partagent d’ailleurs ce point de vue.
Nous partons avec des passeports en règle. Nous ne transportons rien de dangereux. Nous venons souvent en famille et sommes prêts à nous soumettre aux contrôles en vigueur dans tous les aéroports du monde. Mais nous refusons les pratiques arbitraires, c’est à dire sans rapport avec la sécurité de qui que ce soit, de même que l’humiliation.
Tous les journalistes qui veulent bien se joindre à notre voyage pourront en témoigner.
Pour se tenir informés du déroulement de la mission : www.bienvenuepalestine.com
contact@bienvenuepalestine.com
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