Lundi 30 mai, retirez 155 euros de votre compte; l’appel vient d’Espage, OLE !


Ci-dessous l’appel des « Désobéissants » qui relaient une action des militants espagnols en colère contre les banques. A voir également la vidéo de l’action et des danses « anti-bancaires » des militants espagnols à l’intérieur de la Banque de Santander !

« Amis désobéissants,

nos amis les Indignés espagnols nous demandent de relayer et de nous joindre à leur action contre les banques.

Lundi 30 mai, ils retireront massivement 155 euros de leurs comptes perso, au distributeur ou au guichet des agences. C’est un peu la solution Cantonna, mais en plus réaliste pour l’instant.

Imitons-les ! Nous irons nombreux retirer cette somme exacte (histoire que l’opération soit visible un minimum !) au distributeur ou au guichet des banques.

Si vous voulez absolument les déposer quelque part, ouvrez au passage un compte à la NEF, la seule banque coopérative et non spéculative qui existe en France…

Avec cette action non violente, nous pèserons négativement sur la rentabilité des banques, sur leurs ratios monétaires, sur leur capacité à prêter (elles peuvent prêter plus de 10 euros pour chaque euro en caisse… donc si vous retirez un euro, vous les privez de cette faculté et menacez leurs activités spéculatives…).

Si vous souhaitez recevoir l’appel de nos amis espagnols (non traduit), contactez-nous. »

Contact : Xavier Renou : 06 64 18 34 21 (xavier@desobeir.net)

www.desobeir.net

 

26 april: FLASMOB GENT: maak verzet tegen militaire interventie in Libië zichtbaar!


« Dat burgers moeten worden beschermd
tegen de domheid en de onmenselijkheid van hun bestuurders staat buiten kijf.
Dat geldt ook voor ons.
Onze volksvertegenwoordigers en onze regering slepen ons mee
in een militaire operatie waarvan ze het eindresultaat niet kunnen omschrijven.
Zij maken ons als burgers mee verantwoordelijk
voor een oorlog die wij niet kunnen goedkeuren. « 


Volgende FLASH MOBDIE IN

Afspraak: dinsdag 26 april 17u30 (stipt)
Sint Pietersstation Gent

Meer info:
Vredesactie
Vrede
Intal


Vredesactie vzw inez louwagie tel 0498 68 29 40 www.vredesactie.be

War Starts Here

Une arme de délivrance massive pour rassembler le Peuple !


INTERNET
D. Benchenouf

Dimanche 16 janvier 2011

Je crois que le seul appel qui sera suivi des Algériens sera celui brandira l’étendard de la révolte.
Le peuple algérien sait qu’une association de malfaiteurs, au sens plein et pénal de la définition, a fait main basse sur le pays.
Sous le régime d’un pouvoir personnel sous Boumediene, la corruption et la déprédation n’était pas systémiques, mais accessoires et relativement mineures, juste pour s’acheter la fidélité « révolutionnaire » de la Nomenclatura. En ces temps bénis de la Révolutionite, El Moudjahid et les autres médias « nationaux » étaient seuls pour chanter les louanges du Grand artisan du Sursaut Révolutionnaire. Le Peuple, n’avait que le téléphone arabe pour freiner un tant soit peu les logorrhées à la gloire de la Révolution .

Sous Chadli, à son insu d’une certaine manière, sous la houlette du génie du mal qu’a été le Général Belkheir, la corruption et le pillage s’installèrent progressivement jusqu’à devenir les principales caractéristiques du régime.
On annonça au bon peuple, après l’avoir fauché à la mitrailleuse lourde, qu’il venait de mériter, enfin, une presse « indépendante », la plus libre du monde arabe. En fait un truc plus efficace qu’El Moudjahid, puisqu’il donnait l’illusion d’une vraie liberté d’expression. Le peuple pallia à cette escroquerie intégrale en inventant les plus belles blagues politiques du monde.

Après l’interruption du processus électoral en 1992, et l’intrusion brutale, et exclusive, des généraux au coeur du pouvoir, le régime perdit le moindre résidu réellement étatique de sa nature, pour n’en garder que des oripeaux de pure façade.
Il agissait désormais en association de malfaiteurs, en ce sens que le but ultime de tous ses membres, en était l’enrichissement personnel, ou celui d’un clan, sur les ressources du pays. Quitte à massacrer « 3 millions d’algériens », pour reprendre les propres termes d’un de leurs généraux.
Ce fut, désormais, le pillage, voire le saccage, voire le bradage à des puissances étrangères de pans entiers des ressources nationales, en échange de rémunérations ou de privilèges de toutes sortes.
La meilleure preuve de ce que j’écris, est que c’est pendant cette décennie rouge, durant laquelle ils réussirent à faire croire à l’opinion publique internationale, qu’ils étaient les sauveurs de la république, et les remparts de l’occident contre le péril islamiste, qu’ils purent acquérir, ainsi que leurs clientèles, dont les têtes d’affiche étaient des « éradicateurs », des fortunes colossales.

Ils massacraient d’une main, pendant qu’ils subtilisaient de l’autre. Et ainsi, du jour au lendemain, pour ainsi dire, le régime et ses clients, y compris parmi les « démocrates », y compris parmi les « islamistes », y compris parmi les « communistes », autant de prétendues mouvances, vidées de toute substance doctrinaire ou idéologique, s’enrichirent à des niveaux incroyables, à tel point que nous passerions pour des personnes excessives si nous en disions les montants réels. Mais nous prenons le risque de le dire: Ils se sont enrichis en centaines et en milliards de dollars. Le régime adjoignit à sa presse la plus libre du monde arabe ses relais médiatiques, et même philosophiques d’outremer. Le massacre purent donc s’accomplir à huis clos, sous l’oeil bienveillant, et parfois brillant de cupidité, souvent comblée, des « amis » politiciens français ».

Mais s’il n’est plus possible de continuer à massacrer les populations, puisque de toute façon l’utilité ne s’en fait plus ressentir. C’est juste que le pillage doit passer à la vitesse supersonique, puisqu’ils viennent de mettre sur rail une locomotive quinquennale qui va convoyer des des dizaines de milliards de dollars vers leurs comptes de là-bas. Et à cause de cela, ils sont dans une immense détresse, parce qu’une arme de type nouveau est désormais à la disposition de tous les peuples. INTERNET.
Un moyen pour pallier à n’importe quelle manipulation dans les heures qui suivent sa mise en marche.

Et ces voleurs insatiables, ces manipulateurs par nature, ces nuisibles, ces parasites, qui sont rusés tout en étant stupides, ne savent plus comment faire pour continuer à réaliser leurs petites et grandes affaires, surtout qu’ils viennent de subir le choc de leur vie, après le soulèvement du peuple tunisien contre leur cher ami et compère Benali. Ils sont aux abois parce qu’ils savent que c’est INTERNET qui a aidé à vaincre le régime policier le plus dur du monde.

Ils pourraient pourtant tirer des enseignements de ce qui vient de se passer en Tunisie, et passer la main.
Ils pourraient même faire plus que cela s’ils étaient doués de la plus petite parcelle de bon sens, en aidant ce peuple qu’ils ont saigné, à reconstruire ce qu’ils lui ont détruit, à commencer par sa propre dignité. Mais ce serait trop leur demander.
Peut-on demander à la fouine assoiffée de sang, qui a réussi de pénétrer dans le poulailler, de cesser le carnage inutile des poules, de tous ces volatiles qu’elle tue pour le besoin irrépressible de tuer ? Non, parce que les instincts sanguinaires de la fouine la poussent toujours à tuer toutes les poules du poulailler. Jusqu’à ce que les piaillements des pauvres volatiles attirent le fermier qui d’un coup de bâton bien asséné, met fin à la vie du prédateur.
Malgré cette fin stupide, les autres fouines n’en tirent pas la leçon, et continuent à précipiter leur misérable fin, en massacrant sans retenue les pauvres gallinacés.
C’est la même et sempiternelle intrigue que reproduisent les tyrans et les parrains mafieux. A un point où cela en devient suicidaire.

Ils ne savent pas s’arrêter à temps, jusqu’au jour où ils sont perdus par leurs propres excès. Et c’est ainsi pour tous les systèmes oppresseurs qui n’ont pas su brider leurs penchants naturels à l’abus.
Zine El Abidine Benali connaissait pourtant l’exemple édifiant du Shah d’Iran, de Saddam Hussein, de Mobutu, de Bokassa, et de tant et tant d’autres despotes qui avaient fini lamentablement.
Mais son instinct de fouine était plus fort que son bon sens paysan. S’il avait dit à son peuple un an plus tôt, ce qu’il lui a dit dans son dernier discours, il serait peut-être devenu un héros, malgré les indicibles atrocités qu’il avait commises. Ou de moins, lui et les siens n’auraient pas fini comme ils ont fini, et ils ne craindraient pas, à l’heure qu’il est, de finir devant des tribunaux érigés par ceux qu’ils ont broyés.

Aussi, tous ces appels au peuple algérien qui circulent aujourd’hui, à gauche et à droite, émis par les uns et par les autres, y compris par des relais du régime dont on sait qu’ils le font pour occuper un espace qu’il faut combler à tout prix, tous ces appels ne seront pas entendus par le peuple algérien.

Ils ne seront pas entendus parce que les uns ne disposent d’aucun ancrage populaire, et que les autres sont disqualifiés pour certaines de leurs positions qui ont coûté très cher en vies humaines. Mais aussi parce que leurs connivences avec des milieux douteux, d’argent ou de casquettes dorées, ont éventé leurs vraies natures. De petites natures, vite comblées par un bon paquet de dollars et de privilèges futiles autant qu’ils sont indignes.

Et donc, au milieu de ce caquetage d’appels, de communiqués et de braiements qui se prennent pour des rugissements, les manipulations misérables du DRS continuent d’être autrement plus efficaces, en ce sens qu’elles visent, encore une fois, à semer la zizanie entre les Algériens.Bien sûr!

Il semble, en effet, que le terrorisme pédagogique ait laissé la place à une autre forme nouvelle de manipulation populaire.

Autant le massacre des populations civiles a-t-il été largement éprouvé, à un certain moment, pour dresser le peuple algérien contre les islamistes, autant le nombre extraordinairement important de femmes en nikab, et d’homme en tenues islamistes presque fluorescentes, tant ils veulent attirer l’attention sur eux, se fait-il, en ce moment même, une formidable propagande pour la famille Bouteflika, le DRS, les Généraux et les forces d’argent.

Une dame de ma famille, qui honnit ce régime, et qui est pourtant une musulmane pratiquante, sans pour autant adopter les attributs vestimentaires qui sont devenus obligatoires, « de facto », en attendant qu’ils deviennent « de jure », m’a appelé pour me dire que ces personnes avec ces vêtements particuliers se font de plus en plus apparentes à Alger.

Et elle a ajouté, à mon grand étonnement, que dans ces conditions, elle prefererait rester sous la domination de la famille Bouteflika et des Généraux, que dans un régime « kaboulisé ».

Sur le coup, je lui ai répondu qu’elle avait tort, qu’il fallait laisser les gens s’accoutrer comme bon leur semble, tant qu’ils ne se mêlent pas de votre propre façon de vous vêtir. Nous entrâmes alors dans une discussion algéroise sur le sexe des escargots, où elle m’apprit justement, que depuis quelques jours, de jeunes hommes barbus, et mêmes d’autres qui avaient trois poils au menton, l’agressaient verbalement chaque jour, parce qu’elle ne portait pas le hidjab. Des balles, traçantes de malveillance, sifflaient à ses oreilles tous les jours, au point où elle ne pouvait plus se permettre de circuler à pied dans certaines rues d’Alger, plus « kaboulisées » que d’autres.

Plus tard, après avoir raccroché, une idée s’imposa à mon esprit. Une idée pour laquelle je serais certainement traité de « conspirationniste », encore une fois. Mais force sera de reconnaître qu’elle concorde avec le mode d’emploi des « stratèges » du DRS. C’est tellement évident que ça en crève l’écran de mes spéculations.

Ces nikabs et ces tenues outrancières qui circulent de plus en plus, et ces agressions contre les femmes habillées à l’occidentale, sont une action psychologique du DRS, du même cru que le terrorisme pédagogique, avec les massacres en moins. C’est un peu comme les fetwas de mort écrites dans les CTRI, où les lettres de menace aux étudiantes et enseignantes qui ne portaient pas le voile, envoyées des mêmes centres. Ou même, pour reprendre les révélations d’un transfuge du DRS, l’assassinat de jeunes filles qui étaient vêtues à l’occidentale.

Encore une fois, les services psychologiques du DRS ont trouvé la panacée. Ou plutôt, ils ont cru l’avoir trouvée:
Faire en sorte que non seulement la population se coupe davantage des islamistes, et de tous les vrais opposants au régime, ce qui serait de bonne guerre à la limite, mais l’amener, par la peur, en agitant l’épouvantail taliban, à leur préférer ce régime, avec toutes ces turpitudes, et sa violence.

Et curieusement, en ces moments cruciaux, après la Révolution tunisienne, c’est au moment où des menaces de talibanisation vestimentaires se font jour, que des appels en tout genre, y compris venant des incontournables « démocrates » sont ultra-médiatisées.

Et comme de bien entendu, après le refus opposé par le « Gouvernement » à des demandes de « manifestations », nous devons nous attendre, après quelques héroïques escarmouches, à leur autorisation, par le même « Gouvernement ». Après un combat héroïque, et hyper-médiatisé, bien sûr, entre ces mêmes forces qui s’opposent, encore une fois, à la « talibanisation » du pays.

Donc, rien n’est fortuit, rien ne survient naturellement.
Si Bouteflika ne parle pas, ce n’est pas parce que comme le pensent nombreux de nos compatriotes, parce qu’il est coupé de la réalité, mais parce qu’il sait que ceux qui sont devenus ses alliés et ceux de sa famille, un peu comme les « forces de sécurité » tunisiennes l’étaient avec Benali et sa famille, il sait qu’ils veillent au grain, et qu’ils n’ont jamais été aussi laborieux qu’ils le sont en ce moment.

Ce qui semble être un silence incompréhensible de l’Etat et de tous ses relais officiels, n’est, en réalité, que le signe d’un affairement frénétique, de la mise en place d’une grosse manipulation psychologique, pour brouiller l’entendement des observateurs, et fourvoyer, encore une fois, la conscience, ou plutôt la prise de conscience, des Algériens dans une fausse piste, et même dans un réflexe panique de survie, d’une population qui va s’accrocher de toute sa force, à ses seuls sauveurs, contre l’épouvantail taliban. Les sauveurs, on sait qui ils sont, bien sûr…

Mais tant va la cruche à l’eau….
Le DRS, Bouteflika, les « Demi-crates », et toutes leurs smalas, et tous leurs chiyatines, montrent bien qu’ils n’ont rien compris à la nouvelle situation. Normal, avec leur petits yeux de fouine. Ils ne voient pas plus loin que le montant de leurs biens mal acquis, et du prochain poulet à égorger.

Ils se trompent, parce que les Algériens sont passés par une période de feu et de sang, qui les a forcis, comme on trempe l’acier. Ils ne se laisseront plus avoir par qui ce soit!
Ni par des barbus qui promettent le paradis en échange d’un bulletin de vote, ni par des succédanés de démocrates qui ne vous concèdent de démocratie que si vous leur donnez votre bulletin de vote. A eux et à personne d’autre.

Le peuple algérien, à l’instar de son voisin et frère tunisien, est à la veille de faire sa Révolution, et de reconquérir son indépendance.

C’est pour cela, qu’en silence, doucement, sans tambour ni trompette, il se prépare, il attend son heure, pour se dresser comme un seul homme, et se préparer à fonder un Etat de Droit, où chacun sera libre de ses idées, et de sa façon de se vêtir, sans que quiconque puisse le lui contester.
Et il bâtira une nation de justice et de droit, ou nul ne sera plus jamais opprimé. Et ou nul, quel qu’il soit, et quelles que soient le pouvoir que le peuple lui aura délégué, ne pourra outrepasser ses attributions.

Cette fois-ci, n’en déplaise à Kadhafi, et à nos fouines en tout genre, le peuple algérien dispose d’une arme contre laquelle les despotes ne peuvent rien. Elle s’appelle INTERNET.
Et c’est grâce à elle que nous réagissons en temps réel contre leurs grossières magouilles. La preuve…

source

Georges Corm: « Face au déni international, il n’y a que la résistance »


Mercredi 15 décembre 2010

Économiste et historien libanais, Georges Corm est l’auteur de nombreux ouvrages consacrés au Proche-Orient et à la question religieuse. Il vient de publier le Nouveau Gouvernement du monde. Idéologies, structures, contre-pouvoirs, aux Éditions La Découverte. Rencontre autour de la question palestinienne. Beyrouth (Liban), envoyé spécial.

Des négociations directes avaient débuté entre Palestiniens et Israéliens. Elles sont maintenant stoppées en raison de la poursuite de la colonisation. Quel est le contexte politique, notamment dans le cadre de la stratégie américaine ?

Georges Corm. Cette histoire de négociations de paix est un mauvais théâtre. C’est ce que j’ai appelé un « processus de paix qui vient remplacer la paix qui ne viendra jamais ». À chaque fois, ces processus permettent à l’État d’Israël de continuer la colonisation, d’affaiblir et de marginaliser encore plus les Palestiniens et, à chaque fois qu’on redémarre des négociations, d’avoir de nouvelles exigences qui sont, en général, inacceptables au regard du droit international et au regard des droits légitimes du peuple palestinien sur sa terre. Rappelons-nous : le président Clinton avait, en 2000, refait des négociations à Camp David qui avaient fait couler beaucoup d’encre puisque les Israéliens avaient accusé la partie palestinienne d’avoir refusé une offre extrêmement généreuse. Heureusement que Robert Malley, alors conseiller de Clinton, a rétabli la vérité en montrant que rien de sérieux n’avait été offert aux Palestiniens. George W. Bush refait le coup à Annapolis, en novembre 2007. Il est en fin de mandat et tout le monde sait que ça ne peut déboucher sur rien. Un grand spectacle médiatique.

L’arrivée d’Obama à la Maison-Blanche n’a-t-elle pas représenté une rupture ?

Georges Corm. Qu’a fait Barack Obama ? Il a changé le ton de George W. Bush. Il a prononcé un discours au Caire en juin 2009, lequel confirme le cadre culturel et intellectuel : « Je parle à tous les musulmans du monde. » Ce qui confirmerait une thèse un peu Huntington (auteur du Choc des civilisations – NDLR) qui serait qu’il y a un problème avec des musulmans, donc un Occident judéo-chrétien, comme il se définit maintenant, qui a un problème avec un Orient arabo-musulman. Entre parenthèses, quand vous mettez vos valeurs démocratiques sous un chapeau religieux, les valeurs judéo-chrétiennes, on est dans l’incohérence la plus totale. D’autant que le christianisme s’est bâti contre le judaïsme. Parler de valeurs judéo-chrétiennes ne me paraît pas très sérieux. On m’avait appris que les racines de l’Europe étaient gréco-romaines. Elles le sont restées jusqu’à la fin des années soixante-dix ! J’ai appelé ça un « coup d’État culturel ». Pour revenir à Obama, le fond de son discours était fort aimable, la rhétorique est très belle. Il a en plus appuyé son propos avec des sourates du Coran, ce qui lui a valu beaucoup d’applaudissements. Mais quand vous analysez le discours, vous vous rendez compte que, sur le fond, par rapport aux gouvernements américains précédents, il n’a rien cédé. Il a dit qu’il compatissait aux souffrances palestiniennes. Mais il n’a rien dit de plus. Comme d’habitude, il a appuyé les revendications de l’État d’Israël. Et comme d’habitude, on demande aux Palestiniens de ne pas tirer un seul coup de feu sur qui que ce soit. Ni sur l’armée occupante ni sur les colons. Ce qui est une logique qui ne débouche sur rien. Le discours en lui-même n’a rien apporté de nouveau. Au contraire. Il a confirmé une politique américaine devenue traditionnelle : soutien sans limite à l’État d’Israël. Bush faisait cela avec un mépris très fort des Arabes, avec une rhétorique islamophobe. Barack Obama a rectifié le ton, un ton poli, gentil, mais sur le fond, rien n’a changé. Il a bien un envoyé spécial pour le Proche-Orient, George Mitchell. Mais si vous faites l’historique des envoyés spéciaux au Moyen-Orient, qu’ils aient été des Nations unies, de l’Union européenne ou des États-Unis, je crois que trente volumes ne suffiraient pas. Tout ça n’a pas fait avancer d’un pas un quelconque respect des droits palestiniens. Rien n’a dissuadé Israël de poursuivre sa colonisation ou, plus récemment, de continuer d’encercler Gaza, en dépit de toutes les lois humanitaires.

On a d’abord parlé de négociations indirectes. Autant dire qu’on est dans le surréalisme complet. Et puis, grande victoire, enfin on arrache à Mahmoud Abbas – dont le mandat comme président de l’Autorité palestinienne est échu – le fait qu’il retourne négocier directement et sans condition alors que lui parle de l’arrêt de la colonisation. Donc, une nouvelle fois, on a eu droit au théâtre. De Washington, la scène se transporte à Charm el-Cheikh puis, comble de l’horreur, à Jérusalem. Car il s’agit d’abord de faire accepter le fait accompli d’Israël à Jérusalem, côté Palestiniens, alors qu’eux-mêmes ne peuvent pratiquement plus y accéder ou y résider ! Alors que les saisies de propriétés palestiniennes à Jérusalem n’ont jamais été aussi importantes, l’expansion des colonies de peuplement autour de Jérusalem continue. Ces négociations sont très payantes, électoralement, aussi bien pour M. Obama que pour M. Netanyahou, dont le gouvernement boite un peu et qui reçoit un appui américain, ce qui lui permet de survivre. Pour les deux partenaires concubins, l’opération est extrêmement payante. Pour les Palestiniens, absolument rien n’est changé. Il est absolument évident que ça ne va déboucher sur rien. Les Européens sont absents. Et puis, « business as usual » (business comme d’habitude – NDLR). Une fois les négociations échouées, on refera des campagnes médiatiques pour dire que les Palestiniens ont, une fois de plus, loupé le coche, ou on mettra ça sur le compte de la division interpalestinienne… Cela dure depuis 1948.

Les Palestiniens ont-ils vraiment les moyens de s’opposer à cela 
et de refuser de retourner à la table des négociations ?

Georges Corm. Bien sûr ! Ils n’ont qu’à dire : « On va négocier pour quoi ? » Aujourd’hui, tout le monde le dit : il y a eu des rapports des Nations unies, de l’Union européenne, mis dans des tiroirs, des articles comme ceux de Régis Debray, qui le montrent : il n’y a pas de possibilité de créer un État palestinien en Cisjordanie. On sait très bien qu’un échange de territoires, s’il a lieu, ce sera quelques arpents de désert pour les Palestiniens contre des superficies très importantes de la Cisjordanie pour les Israéliens où l’agriculture est possible et où se trouvent les nappes phréatiques qu’Israël pille déjà et qui diminuent rapidement. Il est illogique de demander à un peuple occupé de négocier avec son occupant, de protéger l’armée de l’occupant et les implantations que l’occupant développe en violation du droit international. Dès le départ, nous sommes dans une situation complètement viciée. C’était déjà le problème des accords d’Oslo. Avec Edward Saïd et d’autres, je les avais dénoncés à l’époque, en faisant remarquer que les Palestiniens se mettent la corde autour du cou. Un occupant, on le chasse. Et quand il n’obéit pas aux résolutions des Nations unies et aux principes du droit international, il n’y a que la résistance armée. Il n’y a pas autre chose.

Les implications régionales sont évidemment multiples : l’Irak, l’Afghanistan, l’Iran…

Georges Corm. Tout ça nous éloigne du problème principal. Les intellectuels admirateurs d’Israël essaient de tout lier ensemble ou parfois de tout séparer, en disant que les dossiers n’ont rien à voir les uns avec les autres. Il est certain que lorsqu’il y a un mouvement de résistance à une occupation, ce mouvement de résistance a besoin d’appuis extérieurs. Le FLN algérien était soutenu par l’Égypte, les Palestiniens ont utilisé le territoire jordanien quelques mois, puis le territoire libanais. Puis ils ont reçu des moyens financiers venus d’un peu tous les États arabes, c’était la belle époque de l’OLP au Liban. Aujourd’hui, l’aide arabe ne va plus au Hamas, qui continue la lutte armée, et donc l’Iran a rempli un vide. Ça fait crier mais moi, en tant que Libanais, je ne peux pas en vouloir à l’Iran d’avoir aidé le Hezbollah à libérer un territoire occupé. Si les Européens et les Américains ont un problème avec l’Iran, ce n’est pas le mien.

Comment sortir de l’impasse ?

Georges Corm. Cela prendra des décennies. Si on regarde la carte de la Palestine, il est bien évident qu’à long terme, quand les choses auront mûri dans la psychologie israélienne et chez les décideurs européens et américains, la seule porte de sortie pour tout le monde est une solution à la sud-africaine. Continuer à parler de deux États est surréaliste. Plus la situation traîne, plus vous aurez des opinions publiques arabes et, comme on dit, musulmanes ou islamiques, qui vont devenir « anti-occidentales ». Parce que cette politique de deux poids deux mesures depuis 1947 en faveur d’Israël et à l’encontre des droits des peuples de la région, des Palestiniens mais autrefois aussi des Libanais, n’est pas supportable. Tout le monde oublie le nombre d’années où le Liban a été occupé. Par rapport aux 30 000 morts qu’Israël a faits l’été 1982 à Beyrouth, les choses sont presque meilleures aujourd’hui. 2006, attaque du Sud Liban, il y a eu 1 400 victimes, plus de 3 000 blessés et de nombreuses destructions. À Gaza, il y a eu plus de 1 500 morts. En tant que libanais, je me souviens des 30 000 morts et des trois mois pendant lesquels Beyrouth-Ouest a été assoiffée, encerclée, bombardée par terre, par mer et par air, sans interruption. Dans un certain sens, la machine de guerre israélienne n’a plus les capacités de faire ce qui a été fait au Liban en 1982. Et en 2006, cette machine a dû s’arrêter. Elle n’a pas pu continuer. L’État d’Israël est entrain de trouver les limites de sa puissance. Évidemment, l’élément iranien est présent. On joue beaucoup dessus en disant que si l’Iran a la bombe atomique, l’existence d’Israël est menacée. Le raisonnement est très spécieux. Vous avez un État ultra-islamique, le Pakistan, dont on pense tous les jours qu’il va s’effondrer dans les quarante-huit heures qui suivent, qui a la bombe atomique et ça n’empêche personne de dormir.

Vous avez noté que l’Union européenne était singulièrement absente des discussions. Comment expliquez-vous cela ?

Georges Corm. Cela arrange beaucoup l’Europe. Parce qu’il y a la mauvaise conscience européenne et les Européens préfèrent laisser faire les Américains. Quant à la France, si vous enlevez l’épisode du général de Gaulle… Tant qu’Israël est un espace sacré de nature eschatologique par rapport aux Européens, il n’y a pas de solution. Si l’Europe ne revient pas à un républicanisme laïc dans l’approche du conflit, il n’y a pas de solution. L’approche du conflit ne peut être que profane.

Entretien réalisé par Pierre Barbancey

Le sommaire de Pierre Barbancey

© Journal L’Humanité
Publié le 19 décembre 2010 avec l’aimable autorisation de L’Humanité


Source : Le web de l’Humanité
http://www.humanite.fr/…

La baronne Tonge déclare qu’Israël est la principale cause du terrorisme planétaire


Un article , d’un membre du groupe  »Noor El Islam Frère »
Vraiment à faire tourner:

Le Pair britannique (du parti démocrate) Jenny Tonge affirme qu’Israël est la cause du terrorisme au niveau mondial et que des problèmes tels ceux du Cachemire et de la Palestine sont en train de retourner les musulmans du monde entier (contre l’Occident). S’exprimant devant la commission de la défense stratégique et de la sécurité, dimanche passé, à la Chambre des Lords, à Londres, Mme Tonge a dit notamment : « Les traitements brutaux d’Israël à l’encontre des Palestiniens sont un exemple de la manière dont l’Ouest traite les musulmans, et ce mauvais traitement est la principale source du terrorisme à l’échelle mondiale ».

« Même l’envoyé spécial du Quartette au Moyen-Orient, Tony Blair, a reconnu cela publiquement », a-t-elle fait observer.

La baronne Tonge a dit devant la Chambre des Lords que le comportement d’Israël à l’encontre des Palestiniens continue à bénéficier d’une totale impunité, sans doute à cause de la « culpabilité de l’Holocauste » et/ou du « pouvoir du lobby pro-israélien » au Royaume-Uni et aux Etats-Unis.

Commentant deux conflits non résolus dans le monde musulman, Mme Tonge a dit qu’il est regrettable, pour nous tous, que des problèmes tels ceux du Cachemire et de la Palestine continuent à nous aliéner les musulmans dans le monde entier.

Elle a aussi attaqué le gouvernement britannique de coalition sur sa politique hostile à l’Iran et sur ses relations extrêmement étroites avec Israël.

Elle a notamment déclaré que « des cyniques pourraient penser que la Grande-Bretagne est en état d’alerte, prête à aider Israël à attaquer militairement l’Iran ».

« Pourquoi laissons-nous perdurer cette situation ? Est-ce à cause de la culpabilité à propos de l’Holocauste ? Nous devons nous sentir coupables ; certes, nous le devrions. Est-ce la puissance du lobby pro-israélien, dans notre pays et aux Etats-Unis ?

« Ou bien est-ce le besoin, peut-être, d’avoir un porte-avions appelé Israël au Moyen-Orient, à partir duquel nous pouvons lancer des attaques contre des pays comme l’Iran ? Un cynique pourrait penser que c’est la raison pour laquelle nous pourrions avantageusement nous débarrasser du HMS Ark Royal et des avions de combat Harrier (dans le cadre des restrictions budgétaires britanniques qui frappent y compris la défense), dès lors que nous disposons déjà d’un « Ark Royal » situé dans une position stratégique, armé jusqu’aux dents et prêt à livrer combat, à conditions que nous ne critiquions pas Israël », a-t-elle conclu.

Source : Tehran Times
Traduction : Marcel Charbonnier
http://www.alterinfo.net/La-baronne-Tonge-declare-qu-Israel-est-la-principale-cause-du-terrorisme-planetaire_a51880.html

Nos amis du Luxembourg organisent …


mardi 16 novembre: Conférence de Tariq Ali : « Neo-liberalism and war: The fate of the USA and the European Union? »

A 18.15 h. au Tramsschapp, 49 rue Ermesinde à Luxembourg-Limpertsberg

L’entrée du parking gratuit du Tramsschapp se trouve au 72, avenue Pasteur

Organisateur : Institut d’Etudes Européennes et Internationales du Luxembourg

Lundi 22  novembre à 20.00 h Conférence – débat avec Michel WARSCHAWSKI

au Carré Rotondes, 1, rue de l’Aciérie, Luxembourg-Hollerich

« Le conflit israélo-palestinien: enjeux et défis actuels »

Michel Warschawski, résistant israélien anti occupation et anti guerre, président du mouvement israélo-palestinien Centre d’information alternative (AIC), parrain du Tribunal Russell sur la Palestine

Plus d’informations : http://www.blog.paixjuste.lu/?p=2892#respond

Organisateurs : CPJPO et ASTM/ Comité pour une Paix Juste au Proche-Orient et Action Solidarité Tiers Monde

mardi 23 novembre « AISHEEN », de Nicolas Wadimoff.

Au cinéma Utopia à Luxembourg à 19h

Projection suivie d’un débat. Organisateur : CPJPO.

Film-documentaire dans une Gaza dévastée au lendemain de la guerre. Il montre ceux qui se démènent avec une énergie hors du commun et un humour incroyable pour reconstruire leur environnement.

Informations et détails sur le film sur notre site :

http://www.blog.paixjuste.lu/?p=2892#respond et

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EMPREINTES – STEPHANE HESSEL, SISYPHE HEUREUX


 

Vidéo intégrale disponible jusqu’au vendredi 19 novembre 2010 à 20:40

Cliquez sur la photo de cet extraordinaire être humain pour une interview unique

« Stéphane Hessel, un homme qui sauve l’honneur », témoigne Régis Debray. Stéphane Hessel évoque tout à tour son enfance dans une famille non-conformiste, la Résistance et la déportation, la rédaction de la Déclaration universelle des droits de l’homme, sa carrière diplomatique au sein de l’ONU, sa lutte opiniâtre contre la pauvreté, son engagement auprès des sans-papiers et du peuple palestinien, et enfin son amour pour la poésie qui a structuré toute sa vie.

Élégant, lorsqu’il parle avec douceur de sa mère, drôle quand il avoue sa passion pour les femmes, émouvant lorsqu’il évoque la mort ; à quatre-vingt-treize ans, Stéphane Hessel donne une magnifique leçon d’humanité.

Il est l’homme de tous les combats, jamais découragé, obstinément confiant. Percer le secret de sa force et de ses engagements, de cette vie si singulière, tel est l’objet de ce documentaire.

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