Les mouvements du Hamas et du Jihad islamique se félicitent du vote des Nations Unies


dimanche 2 décembre 2012 – 07h:13

Ma’an News


Les principaux dirigeants du Hamas et du Jihad islamique ont fait bon accueil à la reconnaissance de la Palestine comme pays observateur aux Nations Unies, suite à l’initiative du Fatah, leur rival politique.

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Ramadan Shalah (à gauche sur la photo), dirigeant du Jihad islamique et Khaled Meshaal, dirigeant du Hamas

Depuis que l’agression militaire d’Israël sur Gaza s’est interrompue la semaine dernière, les organisations palestiniennes depuis longtemps antagonistes ont fait un certain nombre de concessions, suscitant des espoirs d’une réconciliation entre la Cisjordanie et Gaza.

Le mouvement Hamas, qui dirige Gaza, avait d’abord rejeté l’initiative à l’ONU, qui est une partie fondamentale de la stratégie diplomatique de l’ex-président Mahmoud Abbas, le chef du Fatah.

Comme le mouvement du Jihad Islamique, le Hamas a révisé sa position après la guerre de Gaza, qui a été considérée comme un succès pour les ailes militaires des deux organisations.

Le Premier Ministre du Hamas à Gaza, Ismaël Haniyeh, a déclaré vendredi que le vote était un point culminant de la victoire et une affirmation de l’immuabilité palestinienne.

S’adressant dans Gaza à un rassemblement de solidarité avec les prisonniers en grève de la faim, Haniyeh a dit qu’il avait suivi le déroulement du vote, et il a remercié les 138 pays qui ont voté en faveur de l’adhésion de la Palestine.

Il a déclaré également que son mouvement faisait bon accueil à l’initiative, tout en continuant sa politique consistant à ne pas reconnaître Israël et « de ne pas abandonner un seul pouce de terre palestinienne. »

Haniyeh a aussi déclaré que ce vote contribuera à faire en sorte que la Palestine retourne à ses véritables propriétaires.

Le secrétaire général de Jihad islamique, Ramadan Shalah, a fait écho aux commentaires de Haniyeh, qualifiant le vote de « moment historique. »

Mais le mouvement a également ajouté son avertissement, Shalah disant que le vote ne devrait pas « priver les Palestiniens d’une partie de leurs droits sous la bannière des négociations et de la légitimité internationale. »

Le Jihad Islamique et le Hamas accusent l’Autorité Palestinienne en Cisjordanie, dirigée par le Fatah, d’abandonner le droit au retour des réfugiés Palestiniens, ceux-ci ayant été expulsés dans les mois qui ont précédé la guerre de 1948.

Les deux parties se rapportent à ’Israël en tant qu’occupant illégal de la Palestine, bien que certains dirigeants du Hamas, dont Khaled Meshaal, le responsable du bureau politique déclarent vouloir un État Palestinien basé sur les frontières d’armistice de 1949, en conformité avec la politique d’Abbas.

Mashaal a dit que le vote de l’ONU « contribuera à unifier les efforts des Palestiniens au niveau national » en tant qu’élément du processus de réconciliation avec le mouvement d’Abbas.

« J’ai dit à Abu Mazen (Abbas) que nous voulions que cette initiative (aux Nations Unies] fasse partie d’une stratégie nationale palestinienne, » a déclaré Mashaal dans une entrevue avec l’agence Reuters.

1e décembre 2012 – Ma’an-News – Vous pouvez consulter cet article à :
http://www.maannews.net/eng/ViewDet…
Traduction : Info-Palestine.eu

Réfugiés palestiniens, le mythe et la réalité


L’opinion de Gilles Paris

Safed

Chassé par les combats, Mahmoud Abbas avait quitté avec sa famille sa ville natale de Safed en Galilée pour la Syrie en mai 1948. Y sera-t-il enterré un jour? Probablement non si on en croit ses déclarations à la Deuxième chaîne israélienne, jeudi 1er novembre. Au cours de cet entretien, le président de l’Autorité palestinienne a tracé les limites de la Palestine qu’il appelle de ses voeux: c’est 1967 (Gaza et la Cisjordanie) avec, on l’imagine, des échanges de territoires. Logique avec lui-même, M. Abbas a exclu revenir à Safed autrement qu’en visite. L’opposition palestinienne, le Hamas en tête, a fustigé ce renoncement.

En la matière, il est pourtant acquis de longue date pour la direction d’un mouvement pourtant né dans les camps qu’une partie infime des réfugiés de 1948 serait autorisée à s’installer dans ce qui est devenu Israël dans le cadre d’un règlement de paix, ce qui ne veut pas dire pour autant qu’il ne faudrait pas de longues négociations pour solder ce dossier: pour définir ce nombre de privilégiés, fixer les indemnités versées aux autres, trouver des pays tiers pour une installation définitive (principalement dans le cas du Liban où les Palestiniens sont très mal intégrés, un héritage de la guerre civile.)

Les dernières discussions en date, en 2008, ont précisément achoppées sur ce nombre de « returnees » si on se réfère au récit du négociateur palestinien de l’époque, Ziyad Clot et il n’a jamais été question depuis Oslo, en 1993, sans que l’on se prononce sur le fond, que l’Autorité palestinienne consulte un jour les camps de Jordanie, de Syrie et du Liban sur le contenu de ses tractations avec les Israéliens.

L’initiative arabe de 2002, magistralement ignorée par Israël, ne disait pas autre chose quand elle évoquait « a just solution to the problem of Palestinian refugees to be agreed upon in accordance with the UN General Assembly Resolution No 194 », sans la moindre mention du « droit au retour » inscrit dans le discours palestinien depuis 1948 et qu’a toujours contesté Israël.

Prétendre trouver la paix en exigeant la réinstallation en Israël de centaines de milliers de réfugiés serait aussi hasardeux qu’imaginer les Palestiniens, après une telle concession, prêts à accepter l’indivisibilité de Jérusalem. Mais que les jusqu’au-boutistes des deux camps se rassurent, de tels marchés ne sont pas pour demain.

http://israelpalestine.blog.lemonde.fr/2012/11/03/refugies-palestiniens-le-mythe-et-la-realite/

Abbas largement critiqué sur les réseaux sociaux


 

Gaza, CPI

 

Les derniers propos graves du président de facto, Mahmoud Abbas, ont reçu une condamnation générale sur les sites populaires des réseaux sociaux de la part de différents écrivains et intellectuels de renom, arabes et palestiniens.

Le rédacteur en chef du journal Al-Quds Al-Arabi de Londres, Abdulbari Atwan, a qualifié Abbas sur sa page twitter de « danger pour les constantes palestiniennes ».

« Abbas n’a pas la capacité de défendre le droit des autres Palestiniens de revenir en Palestine alors que lui-même a abandonné son propre droit au retour dans sa ville natale de Safed… Cet homme est devenu une menace pour les constantes palestiniennes et doit partir » a déclaré Atwan.

L’écrivain politique saoudien, Hasan Al-Ajmi, a ajouté ses commentaires aux propos d’Atwan sur twitter en disant, « il a été dangereux pendant longtemps et il est

finalement pire que l’occupant. il est celui qui confère une légitimité à l’existence de l’occupant. Que Dieu soit avec toi, Palestine ».

Spécialiste en affaires israéliennes, Saleh Al-Naami a twitté ceci : « La gauche palestinienne, qui a boycoté la visite de l’émir du Qatar à Gaza sous le prétexte qu’il a des liens avec Israël, continue de siéger avec Abbas, alors qu’il a renoncé au droit au retour ».

 « Tous les dirigeants du Fatah sont conscients des dégâts provoqués par la concession sans détour d’Abbas sur le droit au retour, mais ils s’embarquent dans des interprétations grossièrement mensongères dans la crainte de perdre leurs privilèges financiers »  ajoute Naami.

 Le directeur de l’Institut de la pensée politique islamique à Londres, Azzam Al-Tamimi, a déclaré sur sa page que « Abbas n’a pas le pouvoir d’abandonner quoi que ce soit, et ses déclarations sont une sorte d’hallucination et n’ont aucune valeur, sauf qu’elles démontrent sa déviance et sa décadence ».

Journaliste pour le journal Palestine, Mohamed Yasin a déclaré sur sa page facebook que « ce que beaucoup de militants sur facebook ont dit contre Abbas après ses propos sur le droit au retour représente un procès du peuple et une condamnation irrévocable à son encontre qui le libèrent de ses fonctions. »

Dans un incident connexe, le bloc islamique des étudiants de l’université Birzeit (au nord de Ramallah) a organisé samedi après-midi une manifestation contre les propos d’Abbas sur le droit au retour et sur l’intifada (soulèvement) populaire.

Selon le journaliste du CPI (Centre palestinien d’information) à Ramallah, des dizaines d’étudiants de Birzeit se sont rassemblés à l’extérieur du conseil des étudiants brandissant des drapeaux palestiniens et des banderoles condamnant les propos antinationaux d’Abbas.



http://www.palestine-info.co.uk/en/default.aspx?xyz=U6Qq7k%2bcOd87MDI46m9rUxJEpMO%2bi1s7vPhP2Sa51qsd4u4jXmUHLgFX7kIEhN8EH8tkyiPSUX3tih7%2fWhMul%2bB2eYEnZfPZDW454fTVNPFcgaV29vIh4eU%2bzDzl45LADnYf1i7KP1Y%3d

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