Leila Shahid : « Shimon Peres a aussi contribué à tuer le camp de la paix »


L’ancien président d’Israël a certes permis la reconnaissance mutuelle entre les deux peuples avec les accords d’Oslo. Mais, selon la Palestinienne Leila Shahid, il a finalement abandonné le camp de la paix.

ila Shahid est ancienne ambassadrice de la Palestine en France. A ce titre, elle a côtoyé de nombreuses fois Shimon Peres, en particulier dans le cadre des négociations de paix israélo-palestiniennes. Elle revient sur la carrière de celui qui, selon elle, a certes voulu amener une reconnaissance mutuelle entre les deux peuples mais a finalement abandonné le camp de la paix.

C’est, avec la mort de Shimon Peres, le dernier « père fondateur » d’Israël qui disparaît, est-ce une page qui se tourne ?

Il est évident que nous venons de perdre en quelque sorte le « dernier Mohican ». Il est l’un de ces fondateurs du parti travailliste qui ont été les grands personnages politiques d’Israël depuis Ben Gourion jusqu’à lui en passant par Dayan, Rabin, Begin, Shamir…

Shimon Peres a joué un grand rôle dans l’histoire d’Israël, sur le plan politique et surtout diplomatique. Ce Polonais d’origine savait parler à l’Occident et s’intéressait bien davantage à la diplomatie qu’à la chose militaire

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Mobilisation : l’ULB ne doit pas être complice de l’Etat d’Israel


 

  •  Rue Ducale, 1, 1000 Bruxelles
  • Le 5 mars prochain, Didier Viviers, Recteur de l’ULB, est annoncé comme participant à une « Séance-Académique » organisée par le CCOJB, Forum et l’ambassade israélienne, avec Shimon Peres, président de l’Etat d’Israel.
    – Le 5 mars place du Trône, sous la statue du roi Léopold dès 17h30.

    Tous les cercles et associations qui veulent se joindre à cet évènement sont les bienvenus.

    Organisations/cercles/associations qui soutiennent :
    – Comac (Mouvement de jeunes du PTB)
    – JAC (Jeunes Anticapitalistes)
    – Intal
    – BDS-ULB
    – section bruxelloise des étudiants FGTB
    – Ceae ulb
    – les Indigènes de Belgique asbl
    – Students Against Israeli Apartheid
    – le parti Egalité
    – le Mouvement Citoyen Palestine
    – Generation Palestine
    – A.B.P.
    – Comité Palestine LLN
    – Gents actieplatform Palestina
    – de LAP- Leuvense Actiegroep Palestina
    – Palestina Solidariteit vzw
    – Prisoner’s Family & Friends Association
    – Vrede vzw
    – Plate-forme Charleroi-Palestine
    – LEF-FGE

Shimon Peres reçu à Bruxelles avec les honneurs… Une subtile opération de com.


Que le Comité de Coordination des Organisations Juives de Belgique et le Forum der Joodse Organisaties invitent Shimon Peres, président de l’État d’Israël, cela n’a rien d’étonnant. Ce qui l’est beaucoup plus, c’est que le ministre belge de la Défense, Pieter De Crem, et le recteur de l’ULB, Didier Viviers se prêtent à cette évidente opération de com.

Opération de com. ? Personne n’ignore en effet que l’image d’Israël est de plus en plus ternie aux yeux de la Communauté internationale. Alors les organisations juives invitent son président qui, par ses déclarations récentes en faveur de négociations sérieuses avec l’Autorité palestinienne – et même avec le Hamas -, apparaît comme un homme de paix. Le problème, c’est que, en Israël, ce n’est pas le président qui dirige la politique du pays, son rôle étant strictement représentatif. Et il s’en acquitte fort bien en s’appliquant à donner une image respectable d’Israël, ce qui est l’objectif manifeste de l’opération.

La question que l’on peut, que l’on doit, se poser est de savoir pourquoi il a attendu de n’avoir plus aucun rôle décisionnel pour tenir un discours de paix. Car il ne faut pas oublier qu’avant d’accéder à la présidence, le 15 juillet 2007, Shimon Peres a été de quasi tous le gouvernements et qu’il a vigoureusement soutenu la politique de colonisation et aussi les deux guerres du Liban.

Qui plus est, Shimon Peres a, de façon directe, du sang sur les mains. En avril 1996, alors qu’il était Premier ministre, fonction à laquelle il avait accédé après l’assassinat de Yitzhak Rabin, c’est lui qui avait ordonné le bombardement du camp de réfugiés des Nations unies de Cana, au Sud-Liban, bombardement dont le bilan s’était élevé à 100 morts, majoritairement des femmes, des enfants et des vieillards. Le plus grave est qu’il s’agissait d’une opération strictement électoraliste à un mois des élections qui devaient avoir lieu le 29 mai suivant. Shimon Peres voulait ainsi prouver que lui, le civil, pouvait aussi être un chef de guerre. 100 morts pour rien puisque c’est Benyamin Netanyahu qui avait remporté les élections.

Que l’establishment juif de Belgique ait envie d’entendre la « bonne » parole du président de l’État d’Israël – à 100 € l’entrée ! -, soit. Mais que vont donc lui dire le ministre de la Défense et le recteur de l’ULB ? Vont-ils lui parler du rapport des chefs de mission de l’Union européenne à Jérusalem-Est et à Ramallah qui fustige la colonisation israélienne à Jérusalem-Est occupé et annexé, estimant qu’elle vise à empêcher la création d’un État palestinien, et qui appelle les pays membres à sanctionner financièrement Israël ? Nous craignons fort que ce ne sera pas le cas et qu’ils feraient dès lors mieux de s’abstenir de participer à cette opération de com.

Article mis en ligne le mercredi 27 février 2013.

Shimon Peres, persona non grata en Belgique


Posté le 27 février 2013. Tags:

Shimon Peres, persona non grata en Belgique

Shimon Peres sera reçu au Palais des Académies mardi 5 mars pour une soirée donnée en son hommage par le CCOJB. Y assisteront le recteur de l’ULB, Monsieur Didier Viviers, ainsi que notre Ministre de la Défense, M. Pieter De Crem. L’Association Belgo-palestinienne dénonce l’honneur réservé au Président israélien, qui sous sa façade d’ « homme de paix » est un criminel de guerre et appelle MM. De Crem et Viviers à renoncer à leur participation.

M. Shimon Peres a en effet eu l’avantage d’obtenir en 1994 le prix Nobel de la paix grâce aux avancées des  accords d’Oslo entre Israéliens et Palestiniens. Mais cette image de colombe a tendance à occulter le réel visage de cet homme politique israélien. Président de l’Etat d’Israël depuis 2007, il joue de son image positive pour atténuer les réactions internationales négatives face à la politique des gouvernements israéliens de plus en plus à droite.

Mais M. Peres est également lui-même un criminel de guerre par le soutien qu’il a apporté à la colonisation lorsqu’il était au gouvernement. En 1975, comme Ministre de la Défense du premier gouvernement de Yithzak Rabin, il a soutenu les colons de Sebastya, une des premières implantations en Cisjordanie. La même année, il a planté le premier arbre de la colonie d’Ofra.

En tant que Premier Ministre, Shimon Peres a autorisé le bombardement massif du Liban en 1996 lors de l’opération « Raisins de la colère » faisant des nombreuses victimes civiles, et créant des flots de réfugiés quittant Beyrouth.

M. Peres est le représentant officiel d’un Etat criminel qui occupe, qui colonise, qui attaque impunément et qui torture, et à ce simple titre l’ABP recommande le boycott de sa visite.

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