Urusula von der Leyen aime le slogan hypocrite « plus jamais ça ». Dati Bendo Union européenne

Dire toute la vérité doit inclure la dénonciation de l’utilisation abusive de l’Holocauste pour couvrir Israël qui commet un génocide à Gaza et divers autres actes d’agression.
Cette semaine, l’Union européenne va abuser de l’Holocauste.
Elle marque la Journée internationale de commémoration de l’Holocauste en organisant une conférence avec plusieurs groupes de pression pro-israéliens.
Cet événement illustre la duplicité et la dépravation de l’UE.
Au cours des derniers mois, certains représentants de l’UE ont proposé une interdiction de visa pour ceux qui sont souvent décrits comme des « colons israéliens violents ».
Toutes les activités de colonisation d’Israël en Cisjordanie, y compris à Jérusalem-Est, et sur le plateau du Golan impliquent le vol de terres palestiniennes ou syriennes. Elles constituent toutes des crimes de guerre au sens de la quatrième convention de Genève.
Les sanctions doivent donc viser Israël, l’État qui construit et étend les colonies, et pas seulement une poignée de voyous.
L’UE dit maintenant implicitement que les colons peuvent être divisés en différentes catégories. Il est donc permis d’accorder une légitimité à certains colons.
Bienvenue, cher colon
La conférence de cette semaine accueillera Dani Dayan, un habitant de la colonie de Maale Shomron en Cisjordanie. Il est l’ancien président du Conseil de Yesha, un groupe de coordination des colonies.
Un profil publié par le quotidien Haaretz de Tel-Aviv en septembre indiquait qu' »il reste totalement attaché à la vision du monde des colonies : apartheid, occupation, expulsion et exclusion des Palestiniens, suprématie juive ».
Dayan est aujourd’hui à la tête de Yad Vashem.
Habituellement qualifié de mémorial officiel d’Israël pour l’Holocauste, Yad Vashem est en réalité une insulte aux victimes de l’Holocauste.
Il est situé à côté de Deir Yassin, un village de la région de Jérusalem où les forces sionistes ont perpétré un massacre pendant la Nakba, le nettoyage ethnique de la Palestine en 1948. L’érection du mémorial sur ce site est un exemple clair de la manière dont Israël abuse de l’Holocauste pour dissimuler ses propres obscénités.
Parmi les partenaires déclarés de l’UE à la conférence de cette semaine figure le Comité juif américain, l’une des organisations pro-israéliennes les plus influentes.
Daniel Schwammenthal, directeur du bureau bruxellois de l’AJC, a tenté à plusieurs reprises de justifier les attaques contre les hôpitaux de Gaza.
Dans une déclaration publiée la semaine dernière, M. Schwammenthal a affirmé qu' »un cessez-le-feu ne pourra être conclu que lorsque le Hamas sera vaincu ». Il s’agit là d’un appel sans ambiguïté à une destruction encore plus importante de Gaza.
Plus jamais ça ?
Personne ne sera surpris si Katharina von Schnurbein, coordinatrice de l’UE pour la lutte contre l’antisémitisme, entonne le mantra « plus jamais ça » lors de son intervention à la conférence de cette semaine.
Les participants ayant été soigneusement choisis, il y a fort à parier que personne ne décortiquera ni même ne remettra en question ce slogan vide.
Mme Von Schnurbein est une fonctionnaire allemande, l’État qui porte la responsabilité de l’Holocauste.
Dans les années 1930 et 1940, l’Allemagne considérait les Juifs comme des sous-hommes – Untermensch. Dans les années 2020, Israël considère les Palestiniens comme des « animaux humains ».
Loin de s’indigner de l’holocauste perpétré aujourd’hui à Gaza, von Schnurbein encourage cet holocauste. Il en va de même pour l’actuel gouvernement allemand, qui soutient ostensiblement Israël dans l’affaire qui l’oppose à l’Afrique du Sud devant la Cour internationale de justice.
Mme Von Schnurbein a réussi à s’élever au-dessus des règles applicables aux fonctionnaires de l’UE.
Sa description de poste officielle ne mentionne pas Israël et limite son travail à la lutte contre le sectarisme antijuif en Europe. Pourtant, elle est allée bien au-delà de ce mandat en agissant effectivement comme un agent d’Israël.
Il ne s’agit pas d’une théorie du complot. Sa propre note biographique sur Twitter indique qu’elle « se tient » aux côtés d’Israël.
Mme Von Schnurbein a reçu un certain nombre de récompenses de la part de groupes de pression pro-israéliens qui louent sa « voix de la conscience ». En vertu des règles de l’UE, elle est tenue de demander l’autorisation de la hiérarchie bruxelloise avant d’accepter une quelconque distinction.
Lorsque j’ai fait une demande de liberté d’information pour obtenir ces autorisations, la Commission européenne (l’exécutif de l’UE) l’a rejetée pour des raisons de protection des données.
C’était absurde. La demande portait sur les activités professionnelles d’une représentante de l’UE relativement connue, et non sur sa vie privée.
La raison la plus plausible pour laquelle Mme von Schnurbein peut s’en tirer est qu’elle bénéficie d’un soutien en haut lieu.
Ursula von der Leyen, la présidente de la Commission européenne, a offert son soutien total à l’holocauste d’Israël à Gaza. Mme Von der Leyen est une autre Allemande adepte du slogan « plus jamais ça ».
Alors que certains gouvernements de l’UE ont été mécontents de la façon dont elle a embrassé Israël sans les consulter, Von der Leyen semble avoir été enhardie par cette « controverse » et il y a beaucoup de spéculations sur le fait qu’elle bénéficiera d’un second mandat à son poste actuel.
Mme Von der Leyen a eu une réunion peu remarquée avec Tony Blair en octobre.
Après ma demande d’accès à l’information, la Commission européenne a reconnu que la discussion avec M. Blair avait porté sur des « pays partenaires importants », mais a refusé de divulguer d’autres détails.
On peut supposer qu’Israël était l’un de ces « pays partenaires importants ».
Blair a soutenu Israël à fond lorsqu’il était premier ministre britannique. Il est ensuite devenu un « envoyé pour la paix au Moyen-Orient », pour reprendre la terminologie des journaux britanniques.
Ce raccourci n’a pas pu effacer la façon dont Blair et ses copains de Washington ont provoqué un bain de sang et une instabilité massive au Moyen-Orient en lançant l’invasion de l’Irak.
Il est normal qu’Ursula von der Leyen écoute les conseils de Blair. Tous deux peuvent afficher un air solennel tout en donnant un coup de pouce à la brutalité.
David Cronin est rédacteur en chef adjoint de The Electronic Intifada. Parmi ses livres, citons Balfour’s Shadow: A Century of British Support for Zionism and Israel and Europe’s Alliance with Israel: Aiding the Occupation.