Le chanteur britannique Elvis Costello annule deux concerts en Israël


mercredi 19 mai 2010

Elvis Costello ne se produira pas dans le petit Etat hégémonique du Proche-Orient qui bafoue, qui colonise, qui emprisonne, qui martyrise. Les dates du 30 juin et du 1er juillet ont été rayées dans l’agenda de la figure influente de la pop anglaise, qui, après mûre réflexion, a décidé de n’écouter que sa conscience.

Et c’est une conscience profondément indignée par les humiliations et les souffrances infligées aux palestiniens par les autorités israéliennes qui a envahi l’artiste, lui dictant une seule ligne de conduite : annuler les deux spectacles programmés en Israël, une terre de plus en plus occupante, et de moins en moins promise…

Elvis Costello, l’irlandais au cœur vaillant, qualifié d’ « encyclopédie de la pop », a choisi courageusement de frapper un grand coup en n’honorant pas une tournée passant par la case d’un Etat de l’abomination, en signe de sa plus vive protestation : « Je ne peux que croire que le public des concerts prévus aurait compté beaucoup de gens qui questionnent les politiques de leur gouvernement sur la colonisation et déplorent les conditions qui vont jusqu’à l’intimidation, l’humiliation ou bien pire à l’encontre des civils palestiniens au nom de la sécurité nationale », s’est-il justifié sur son site.

Elvis Costello rejoint ainsi les rares stars qui, avant lui, ont été tiraillées par les mêmes cas de conscience, les poussant à prendre la même décision irrévocable : il s’agit du guitariste et chanteur américain d’origine mexicaine Carlos Santana et de Gil Scott-Heron, un musicien américain considéré comme l’un des pères du rap.

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Palestiniens: du porte-à-porte pour boycotter les produits des colonies


RAMALLAH (Cisjordanie), 18 mai 2010 | Des milliers de jeunes Palestiniens ont commencé mardi à faire du porte-à-porte en Cisjordanie occupée pour inciter au boycottage des produits des colonies juives.

AFP | 18.05.2010 | 14:36

Des milliers de jeunes Palestiniens ont commencé mardi à faire du porte-à-porte en Cisjordanie occupée pour inciter au boycottage des produits des colonies juives.

« Cette campagne de porte-à-porte fait partie d’une campagne nationale pour combattre les produits des colonies et aujourd’hui elle a commencé dans toutes les villes palestiniennes » de Cisjordanie, a affirmé Haïtham Kayali, coordinateur du projet.

L’Autorité palestinienne a lancé une campagne de boycottage fin 2009, dans le cadre du projet du Premier ministre, Salam Fayyad, d’établir les institutions d’un Etat palestinien d’ici mi-2011.

D’après M. Kayali, 3.000 jeunes Palestiniens vont rendre visite à quelque 427.000 maisons à travers la Cisjordanie en distribuant des brochures listant les produits des colonies et informant les familles du « danger » qu’ils incarnent pour l’établissement d’un Etat palestinien.

Ils accrocheront ensuite des posters sur les maisons affirmant qu’elles ne contiennent pas ces produits.

La principale organisation de colons, Yesha, a riposté à cette campagne en la qualifiant de « terroriste » dans un communiqué, et a appelé à « interdire l’accès de tous les ports israéliens aux importations et exportations palestiniennes ».

Yesha a en outre indiqué qu’Israël pourrait compenser les pertes occasionnées aux compagnies israéliennes, en prélevant des fonds sur les taxes collectées par Israël à l’intention de l’Autorité palestinienne sur les biens importés via ses ports et destinés à la Cisjordanie et la bande de Gaza.

Près d’un demi-million d’Israéliens vivent dans plus de 120 colonies établies en Cisjordanie occupée et à Jérusalem-Est annexée. Les Palestiniens considèrent leur présence comme menaçant la création d’un futur Etat indépendant et viable.

Le mois dernier, le président de l’Autorité palestinienne, Mahmoud Abbas, a signé un décret interdisant la vente et le négoce des produits fabriqués dans les colonies juives en Cisjordanie.

Toute personne reconnue coupable de se livrer au négoce de produits issus des colonies serait passible de deux à cinq ans de prison et 16.000 euros d’amende.

La campagne de porte-à-porte est menée par le Fonds Karameh (dignité), établi pour promouvoir l’économie palestinienne et aider ceux qui sont affectés par les nouvelles restrictions imposées au commerce avec les colonies.