Rassemblement pacifique devant l’Ambassade égyptienne


samedi 12 février · 14:00 – 16:00
Avenue de l’Uruguay 19 à 1000 Bruxelles

Zineb Farag, Moustafa Farrag, Amina Farag

Les peuples tunisien et égyptien se sont soulevés comme une tempête face à l’injustice.

Dans les autres pays du Maghreb, ce sont d’importantes manifestations de jeunes chômeurs, de précaires et de travailleurs qui descendent dans la rue.

L’immolation est devenue l’expression du désespoir dans la région.

En sortant dans les rues pour manifester violemment contre leurs oppresseurs, les jeunes Maghrébins nous prennent à témoin de leur désespoir.

Pour soutenir les peuples du monde arabe en quête de justice sociale et de liberté

Pour exiger la libération immédiate de toutes les personnes, dont de nombreux jeunes, arrêtées durant les émeutes,

Pour exprimer notre solidarité avec les peuples du Maghreb;

Devant l’ambassade égyptienne avenue de l’Uruguay 19 à 1000 Bruxelles

Pour :

Pour un Maghreb démocratique et respectueux des droits politiques, civils, sociaux, culturels et religieux de ses peuples ;
Pour un soutien total aux mouvements populaires, contestataires et autonomes auxquels la jeunesse participe massivement.
Pour la libération de tous les prisonniers politiques d’aujourd’hui et d’hier.Nous réclamons que les responsables de la répression soient traduits en justice. Nous demandons aux autorités belges et européennes de prendre position et de s’exprimer publiquement sur les répressions en cours dans le Maghreb et dans le monde arabe. Leur silence vaudrait complicité voire approbation et chacun saurait s’en souvenir.
Pour le soutien aux revendications des manifestations : « du travail pour tous », « une répartition des richesses entre tous et tous », « l’arrêt de la corruption et du népotisme ». Sinon : « Dégagez !»

Pour une réelle prise en compte de la précarité. L’accès des citoyennes et citoyens aux services publics de qualité, le droit à la santé, au logement, à l’enseignement, à la formation et l’accès à l’information, là-bas et ici !

LeSoir : Moubarak déçoit une fois de plus les Egyptiens


BAUDOUIN LOOS

vendredi 11 février 2011, 07:09

Pour la seconde fois en une semaine, Hosni Moubarak a provoqué une énorme déception populaire. Son deuxième « Je vous ai compris » a une fois encore suscité la colère de la foule réunie sur la place Tahrir au Caire.

Moubarak, qu’on savait condamné à s’en aller tôt ou tard, s’accroche de manière pathétique, même s’il a accepté de faire un pas de côté et de confier nombre de ses pouvoirs au vice-président Omar Soumeiman.

C’est une histoire d’honneur militaire. En Egypte, c’est l’armée qui occupe la réalité du pouvoir, et cela depuis le coup d’Etat militaire de 1952. Cinquante-neuf ans ! Ces derniers jours, l’armée égyptienne a beaucoup défendu l’honneur de Hosni Moubarak, « héros » de l’aviation militaire de la guerre de 1973 contre Israël. Et l’honneur, cela compte au sein de l’armée égyptienne.

Cette armée, en outre, n’a pas voulu laisser les événements tourner au chaos dans les rues d’Egypte. Une situation qui eût requis d’elle, selon ses critères, qu’elle remette le pays au pas. C’est-à-dire qu’elle procède à un nouveau coup d’Etat.

D’aucuns penseront d’ailleurs que le vrai-faux départ de Moubarak et son remplacement par le général Omar Souleiman ressemblent furieusement à un coup d’Etat déguisé. Les prochains jours diront si ces Cassandre ont vu clair. L’armée égyptienne, il est vrai, a beaucoup à perdre de l’avènement éventuel d’un régime démocratique digne du nom.

C’est elle qui bénéficie d’une aide américaine directe s’élevant à 1,3 milliard de dollars par an. C’est d’elle que viennent tous ces généraux qui se sont investis dans l’économie, même dans des domaines comme l’agriculture ou la construction qui n’ont rien à avoir avec sa spécialité. C’est elle, enfin, on l’a dit, qui régente le pays depuis près de soixante ans.

Saura-t-elle encadrer cette révolution populaire dans la direction naturelle qu’elle a empruntée, à savoir la démocratie ? Le prix d’une telle option, à terme, n’est autre pour elle que l’éloignement de l’épicentre du pouvoir, donc de ses privilèges… On a peine à imaginer qu’un tel pas a déjà été franchi.

Depuis le début de la révolte, Omar Souleimane et l’armée parlent de revendications du peuple « légitimes ». La population égyptienne, cette jeunesse pleine de sève, d’audace et de détermination, ne voudra pas voir sa révolution volée par des gens en uniforme. Quelle logique l’emportera ? Au-delà du futur départ de Moubarak, une victoire des Egyptiens sur les ténèbres de la dictature, l’avenir de l’Egypte reste nimbé d’incertitudes.

Hosni Moubarak parle, il a annoncé qu’il ne partirait pas.


Manifestons avec le peuple égyptien.

Moubarak confirme qu’il ne se présentera pas aux prochaines élections mais il n’entend pas démissionner.Au m ême moment, le peuple hue le discours de Moubarak 

Omar Souleiman frappe. Pendant son intervention qui a suivi celle de Moubarak, Omar Souleiman a déclaré : « Après que le Président m’a délégué les pouvoirs pour restaurer la paix et la sécurité, je demande à tous le monde de contribuer à atteindre ce but. » « Je m’engage à faire tout ce qui est nécessaire pour assurer la transition du pouvoir et modifier les amendements. N’écoutez pas les télévisions satellites, écoutez seulement votre cœur. » Ensuite, il a renvoyé les manifestants de la Place Tahrir à leur maison et à leur travail !

Au même moment, sur la place Tahrir, et dans les rue du Caire, des millions de manifestants scandaient « A bas Moubarak! dégage, dégage!« , tandis que d’autres brandissaient leurs chaussures en direction des caméras.

Depuis dix-sept jours, les Egyptiens luttent pour « dégager » Moubarak et sa clique. Que faut-il de plus que les centaines de martyres déjà tombés ? Ces discours meurtriers annoncent déjà d’autres morts et de dangereux troubles.

D’énormes manifestations sont prévues vendredi 11 février au Caire.

Je reçois à 22h48 un sms de la place Tahrir «  Il faut étendre la révolution, marcher et occuper les ambassades égyptiennes ». Le peuple égyptien a choisi la voix du martyre plutôt que celui de la soumission. Le peuple se dirige vers le siège de la télévision et de la radio officielle, accompagné par les membres de la garde présidentielle. Le palais présidentiel se trouve à 20 km de la place Al Tahrir. “Je ne quitterai mon pays que pour la tombe”, a dit Moubarak. “Nous irons au palais (présidentiel) même au prix de millions de martyrs”, a annoncé la foule massée à la Place Tahrir, foyer de la révolution.

ÉGALITÉ soutient toutes les initiatives citoyennes qui soutiennent les revendications des peuples du monde arabe.

Demain Vendredi 11 février 2011 Rassemblement pacifique à la BOURSE à partir de 16h00.

Moubarak : « Je reste »


jeudi 10 février 2011, par La Rédaction

Au dix-septième jour d’une contestation sans précédent, la rue égyptienne n’a finalement pas encore eu raison du raïs. S’il a annoncé qu’il déléguait ses pouvoirs au vice-président Omar Souleiman, Hosni Moubarak garde officiellement la fonction de président. Lors d’une intervention télévisée très attendue, il s’est dit convaincu que l’honnêteté des intentions et des revendications des manifestants, pendant que des dizaines de milliers d’égyptiens place Tahrir brandissaient des chaussures pour dénoncer ses propos. Hosni Moubarak a proposé d’amender 5 articles de la constitution et assuré que l’Egypte se dirigeait jour après jour vers un transfert pacifique du pouvoir.
Hosni Moubarak, 82 ans, dirige l’Égypte depuis près de trente ans. Devenu vice-président en 1975 sous le régime d’Anouar El-Sadate, il lui succède en 1981. Allié des États-Unis, il joue le rôle de principal médiateur dans le processus de paix arabo-israélien.

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La place Tahrir survoltée après l’annonce du départ possible de Moubarak
Les manifestants de la place Tahrir au Caire étaient survoltés jeudi, après des rumeurs faisant état d’une démission imminente du président Hosni Moubarak. Les manifestants scandaient « L’armée et le peuple sont unis » ou encore « À bas Moubarak ». Alors que l’armée égyptienne a annoncé dans un communiqué examiner les « mesures » nécessaires « pour préserver la nation » et « pour appuyer les demandes légitimes du peuple », aucun mouvement de troupe n’était enregistré aux abords de la place. Les soldats se trouvant aux entrées de Tahrir n’ont pas bougé, de même que les chars déployés sur plusieurs accès de la place.
La foule continuait à affluer vers cette place devenue le symbole des manifestations réclamant, depuis plus de deux semaines, le départ de Hosni Moubarak. Sur le pont surplombant le Nil, de nombreuses voitures convergeaient vers la place, avec à leur bord des manifestants agitant des drapeaux et klaxonnant.
La CIA a jugé jeudi « fort probable » que le président Moubarak, dont des manifestants réclament depuis 16 jours le départ, quitte le pouvoir dans la soirée, a affirmé son directeur Leon Panetta lors d’une audition au Congrès. L’agence a également avancé que le vice-président Omar Souleimane allait vraisemblablement remplacer Hosni Moubarak si ce dernier démissionnait. « Compte tenu de la responsabilité des forces armées et leur engagement à protéger le peuple et préserver ses intérêts et sa sécurité, et pour veiller à la sécurité de la nation (…) et pour soutenir les demandes légitimes du peuple, le Conseil suprême des forces armées s’est réuni aujourd’hui », a indiqué un peu plus tôt cette instance dans un communiqué.

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« On y est presque, on y est presque »
Les rumeurs d’une démission imminente d’Hosni Moubarak se sont multipliées jeudi en Egypte. Le chef de l’Etat devait s’exprimer à la télévision dans la soirée mais l’armée a déjà annoncé qu’il satisferait toutes les demandes des manifestants qui exigent son départ depuis plus de deux semaines sur la place Tahrir au Caire.
Le ministre égyptien de l’Information a toutefois démenti que le président ait l’intention de démissionner, ce qui pourrait signifier qu’il compte s’arrêter à mi-chemin, par exemple en transférant tous ses pouvoirs exécutifs mais en conservant son titre.
« Tout reste entre les mains du président Hosni Moubarak et aucune décision n’a encore été prise », a déclaré jeudi soir le Premier ministre égyptien Ahmed Shafiq, selon la télévision d’Etat.
Le raïs s’est entretenu en fin d’après-midi au palais avec le vice-président nouvellement nommé Omar Souleimane pour gérer la crise, tandis que des milliers d’Egyptiens continuaient d’affluer place Tahrir en espérant que le président au pouvoir depuis près de 30 ans annoncerait sa démission. « On y est presque, on y est presque », entendait-on notamment dans la foule de plusieurs dizaines de milliers de personnes, même si certains craignaient un coup d’Etat militaire.
A Washington, le directeur de la CIA Leon Panetta a déclaré au Congrès qu’il existait d’après ses informations une « probabilité élevée » pour que Hosni Moubarak démissionne dans la journée. Le porte-parole de la Maison Blanche n’a pas confirmé cette analyse mais a dit que Barack Obama suivait attentivement la situation. « Je ne sais pas ce qui va sortir de ce qui se passe » en Egypte, a ajouté Robert Gibbs.
La contestation emmenée par des jeunes et lancée sur Internet le 25 janvier, dans le sillage du renversement du président tunisien Zine El Abidine Ben Ali par la rue à la mi-janvier, a connu une accélération avec une manifestation monstre d’au moins 250.000 personnes sur la place Tahrir mardi et l’éclatement de nombreuses grèves à travers le pays. Les revendications portent sur tous les aspects de la vie égyptienne : chômage, corruption, fossé entre riches et pauvres, salaires, conditions de travail…
Jeudi, après 17 jours de troubles, l’armée a apparemment pris le contrôle de la situation. Le Conseil suprême des forces armées a déclaré qu’il « soutenait les exigences légitimes du peuple ». Un porte-parole a lu à la télévision nationale un communiqué précisant que le Conseil était réuni en session permanente pour étudier « les mesures à prendre (…) pour protéger le pays, ses acquis et les ambitions de son grand peuple ». L’intitulé de « Communiqué Numéro Un » suggère aussi un coup d’Etat militaire.
La télévision a diffusé des images du ministre de la Défense, le général Hussein Tantaoui, présidant le Conseil suprême à une table autour de laquelle étaient assis deux douzaines d’officiers au visage grave.
L’absence d’Hosni Moubarak, chef des armées, et de son vice-président Omar Souleimane, ancien général et chef du renseignement, pourrait signifier que les deux hommes, et pas seulement le président, sont écartés du pouvoir.
« Toutes vos exigences seront satisfaites aujourd’hui », a également lancé le général Hassan al-Roueini, commandant militaire de la région du Caire, aux milliers de manifestants de la place Tahrir.
La foule enthousiaste l’a porté sur ses épaules et promené aux cris de « l’armée et le peuple, une seule main ». Certains faisaient le « V » de la victoire en lançant des « le peuple veut la fin du régime » ponctués d’ »Allah est grand ». Mais des manifestants ont aussi crié « civil n’est pas militaire » pour rappeler qu’ils ne voulaient plus d’un régime militaire.
Le chef du Parti national démocratique (PND) d’Hosni Moubarak, Hossam Badraoui, a également déclaré à l’Associated Press s’attendre à ce que le chef de l’Etat « satisfasse les exigences des manifestants » dans son intervention prévue dans la soirée.
Depuis mercredi, des manifestants encerclent le Parlement et, jeudi, pour la première fois, des centaines d’avocats en robe ont franchi le cordon de police pour marcher sur l’un des palais présidentiels -où ne se trouvait pas le chef de l’Etat.

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L’armée prend l’initiative au Caire
Le Conseil supérieur des forces armées égyptiennes s’est réuni au Caire et a décidé de siéger en permanence pour « répondre aux demandes » des manifestants qui réclament depuis le 25 janvier le départ du président Hosni Moubarak.
Place Tahrir, épicentre de la contestation dans le centre du Caire, un officier supérieur, Hassan al Roweny, a déclaré aux manifestants que tout ce qu’ils souhaitaient allait « se réaliser. » Il a été acclamé aux cris de « Le régime est tombé ! », a rapporté un journaliste de Reuters sur place.
Le Premier ministre égyptien Ahmed Chafik a déclaré pour sa part à la BBC que le président Moubarak pourrait démissionner.
Mais à la télévision égyptienne, il a tenu a préciser que le raïs était toujours en poste et conservait tous ses pouvoirs, ajoutant que le dialogue national se poursuivait. La situation sera rapidement clarifiée, a ajouté le chef du gouvernement.
D’après NBC, Moubarak démissionnerait dans la soirée.
La chaîne de télévision américaine CNN rapporte pour sa part que le raïs va renoncer à ses fonctions de chef des forces armées.
Il ne figure d’ailleurs pas au sein du Conseil supérieur, qui est présidé par le ministre de la Défense Mohamed Hussein Tantaoui. Le vice-président Omar Souleimane ne fait pas non plus partie du Conseil, précise la télévision publique égyptienne.

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La CIA juge « fort probable » que Moubarak démissionne jeudi soir
La CIA a jugé jeudi « fort probable » que le président égyptien Hosni Moubarak, dont des manifestants réclament depuis 16 jours le départ, quitte le pouvoir dans la soirée, a affirmé son directeur Leon Panetta lors d’une audition au Congrès.
Au Caire, l’ambiance était survoltée jeudi parmi les manifestants de la place Tahrir, après l’annonce que l’armée voulait appuyer les « demandes légitimes du peuple », et aucun mouvement de troupes n’était enregistré aux abords, ont constaté des journalistes de l’AFP.

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Moubarak, un départ imminent ?
Le président Hosni Moubarak s’apprêterait à céder aux revendications du peuple égyptien qui, depuis seize jours, exige son départ. Plusieurs hauts responsables égyptiens ainsi que la CIA ont déclaré, jeudi après-midi, qu’il était « probable » que le président démissionne dans la soirée.
Le Premier ministre égyptien Ahmed Chafik a ainsi déclaré à la BBC que le président Hosni Moubarak pourrait démissionner. La situation sera rapidement clarifiée, a ajouté le chef du gouvernement. Peu avant, c’est le secrétaire général du parti au pouvoir, Hossam Badrawi, qui avait affirmé à la BBC que Moubarak pourrait « répondre aux revendications du peuple » d’ici vendredi. « Je m’attends à ce que le président réponde aux revendications du peuple parce que ce qui lui importe à la fin, c’est la stabilité du pays, le poste ne lui importe pas actuellement », a-t-il déclaré. Interrogé sur une éventuelle apparition du président Moubarak vendredi pour annoncer une décision à ce sujet, le secrétaire général du parti a indiqué : « Cela pourrait être avant cela. »
Un responsable du gouvernement a déclaré, pour sa part, que la décision sur le départ ou le maintien du président Hosni Moubarak était attendue dans les prochaines heures. Prié de dire si le raïs allait démissionner, le responsable égyptien a répondu : « Très probablement. » Enfin, le directeur de la CIA, Leon Panetta, a déclaré devant le congrès juger « fort probable » que Hosni Moubarak démissionne jeudi soir.
L’armée égyptienne a annoncé jeudi dans un communiqué examiner les « mesures » nécessaires « pour préserver la nation » et « pour appuyer les demandes légitimes du peuple ».
Le Conseil suprême des forces armées a déclaré dans un communiqué qu’il s’était réuni « pour examiner les mesures à prendre pour préserver la nation ». Compte tenu de la responsabilité des forces armées et leur engagement à protéger le peuple et préserver ses intérêts et sa sécurité, et pour veiller à la sécurité de la nation et des citoyens et aux acquis du grand peuple égyptien, et pour soutenir les demandes légitimes du peuple, le Conseil suprême des forces armées s’est réuni aujourd’hui, jeudi 10 février », poursuit le communiqué. Le Conseil a ajouté qu’il s’était réuni « pour examiner les développements de la situation jusqu’à ce jour » et qu’il avait décidé de « continuer à rester réuni », a affirmé un militaire lisant un communiqué à la télévision.
Place Tahrir, au Caire, où les manifestants s’étaient rassemblés par milliers pour une 17e journée de contestation, l’annonce a été accueillie dans une ambiance survoltée.

(Jeudi, 10 février 2011 – Avec les agences de presse)

Pétition
Non au terrorisme de l’Etat d’Israël

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