En attendant le printemps … il pleut toujours


22 janvier 2013 Par ASML
Combattants de l'armée syrienne libre prenant une pause autour d'un poêle à boisCombattants de l’armée syrienne libre prenant une pause autour d’un poêle à bois© Thaer Al Khaldiyeh, Shaam News Network

Ghassan Yasin, 36 ans et résidant à Alep, est un activiste syrien ayant participé à la coordination et la préparation des manifestations pacifiques et a œuvré dans les médias de la révolution. A travers ce texte, inspiré de faits réels, Ghassan Yasin souhaite montrer que le courant djihadiste n’a pas de base sociale en Syrie. Houssam, l’un des personnages dont il parle dans son texte, est décédé à Alep il y a cinq mois.

 

 

 En attendant le printemps … il pleut toujours

Texte original traduit de l’arabe par l’équipe ASML

Il pleuvait lorsqu’Amjad est arrivé chez ses amis, une bouteille de vin à la main. Ils étaient tous assis autour de la cheminé jouissant de la chaleur et de l’odeur des marrons grillés. Amjad a pris son verre en marmottant quelques mots exprimant ainsi sa colère contre la réponse du régime aux manifestations pacifiques et l’utilisation de balles réelles contre des civils désarmés. Un des présents est alors intervenu: « Nous devons les protéger des crimes commis par les forces du régime. Nous devons porter les armes ! »

Amjad avec quelques-uns de ses amis ont formé un petit groupe et se sont engagés à protéger les manifestants de l’oppression du régime. Au dépit de leurs orientations culturelles et religieuses divergentes, ils se sont entendus sur l’objectif qui les a unis comme les doigts de la main se ressaisissant en vue de porter un seul coup à la tête du régime. Leur groupe s’élargissant, ils se sont heurtés à de nombreux problèmes, en particulier le manque de moyens financiers pour acheter armes et munitions afin d’affronter les forces du régime qui elles, en possèdent une grande quantité.

Un jour, Houssam un jeune homme d’à peine vingt trois ans, provenant apparemment  d’un milieu aisé s’est joint à eux. Il poursuivait des études de médecine en Allemagne et est rentré à Alep au début de la révolution syrienne pour contribuer à la mobilisation pacifique, puis avec l’émergence de ce qu’on a appelé plus tard « l’Armée libre ». Houssam avait alors décidé de s’engager à porter les armes et à combattre l’oppression du régime au sein d’un bataillon de cette armée.

Il leur dit qu’il avait un proche dans un pays du golfe prêt à assurer leur financement pour acheter des armes et des munitions grâce à des donateurs originaires de ces pays. Ils en étaient tous contents. Amjad a demandé de rédiger une liste de leurs besoins pour qu’on leur envoie des sommes suffisantes. Lorsque Houssam a signalé que les donateurs n’allaient financer que les bataillons islamiques, tout le monde s’est tu. Immédiatement, Amjad a dit : « Soit ! Je suis prêt à me laisser pousser la barbe et à faire n’importe quoi pour obtenir des armes et affronter le criminel ». Depuis, les aides ont afflué ainsi que les achats des armes. Plus tard, des combattants arabes de différentes nationalités se sont rejoints à leur groupe. Ils étaient à peu près cinquante au sein d’un groupe de sept cents combattants. Amjad, accueillait chaleureusement les journalistes étrangers qui entraient en Syrie par les frontières turques et les conduisait aux premières lignes afin qu’ils couvrent les combats et qu’ils témoignent de la souffrance du peuple syrien causée par les bombardements sauvages des forces d’Al Assad.

Pendant la pause déjeuner, alors qu’il pleuvait et que tout le monde était assis autour de la table. Amjad s’est tourné vers une journaliste étrangère lui reprochant la multitude des entretiens qu’elle faisait passer aux combattants arabes se focalisant sur eux malgré leur nombre minime par rapport à celui des Syriens. Retirant sa main qui s’approchait d’un bon repas bien garni et préparé par les révolutionnaires, la journaliste a regardé Amjad de manière confuse sans lui répondre. Tout le monde s’est tu alors qu’il pleuvait des cordes.

Un  journaliste arabe a interrogé Zaïdan, un jeune libyen d’un courage inouï sur les raisons de son engagement dans les combats en Syrie. Sa réponse immédiate était qu’il voulait aider les Syriens à se débarrasser d’Al Assad après que les Libyens se soient débarrassés de Kadhafi. On a transporté son cadavre ensanglanté suite aux violents combats entre les combattants et les forces du régime et on l’a enterré aussi vite pour retourner au combat.

Le soir, ils se sont tous réunis pour discuter du plan à suivre le lendemain. Amjad a regardé Houssam en lui disant : « Issu d’une famille riche et faisant des études dans une des meilleures universités allemandes ; qu’est ce qui t’a fait revenir et porter des armes ? » Houssam a souri et répondu : « A aucun moment je ne songeais à porter des armes. Je suis retourné pour participer aux manifestations et à la mobilisation pacifique ». Il s’est mis à raconter à ses copains réunis autour de la cheminée et sirotaient du thé chaud les anecdotes du début de sa participation, organisant des manifestations et comment ils passaient, chaque semaine, la nuit du jeudi à préparer les pancartes. Ses yeux brillaient en évoquant les bons souvenirs du début de la révolution. Amjad est intervenu en affirmant que lui aussi était nostalgique de cette époque. Houssam repris la parole en disant : « Je n’ai pas pu supporter de voir mes amis se faire tirer dessus et mourir juste parce qu’ils sont sortis crier leurs slogans contre le régime ». Ses larmes coulaient en parlant de son ami qui était ressorti hémiplégique suite aux tortures subies dans les geôles des services de renseignements. Il regarda Amjad lui disant : « As-tu compris pourquoi je suis là et porte des armes ? » Avec un regard acquiesçant Amjad a murmuré : « C’est bien la même raison pour laquelle j’ai laissé pousser ma barbe et formé un groupe de combattants me soumettant à la volonté des donateurs qui voulaient que ce bataillon soit islamique ! Ce n’est que pour pouvoir affronter ce régime criminel et protéger ma famille des machettes des Shabbihas (ndlr : milice pro-régime)».

Pendant la mise à exécution de leur plan d’attaque au matin, le bataillon a subi de lourdes pertes humaines. Ils ont à peine pu retirer les cadavres de leurs compagnons de lutte dont celui de Houssam. Après avoir fini de l’enterrement, Amjad s’est tenu debout devant la tombe de Houssam. Il lui a juré de poursuivre le chemin de la lutte jusqu’au bout, alors que la pluie ne cessait de tomber.

Ghassan Yasin, Alep

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La clef


14 janvier 2013 Par ASML

Ecrivain et journaliste syrienne, Hanadi Zahlout, 30 ans, a travaillé sur les droits de l’homme et le sort des femmes et des enfants en Syrie. Elle a couvert des procès contre la liberté d’expression et a oeuvré en tant qu’activiste média durant la révolution syrienne initiée en mars 2011. Le texte présenté ici est un extrait de ses mémoires, en cours d’écriture.

L’extrait relate sa rencontre avec le détenu Lou’ay au début de septembre 2011, lorsqu’elle était détenue dans les geôles des services de sécurité politique, en raison de son travail journalistique et de sa participation à l’organisation de manifestations anti-régime.

 

 

La clef

Texte original, traduit de l’arabe par l’équipe d’ASML

 

Il faisait nuit. Je ne me rappelais plus de l’heure exacte. Je prenais mon diner, c’était le troisième jour de la fête de la fin du mois de jeûne et je me préparais à aller me coucher. C’était la fin de la fête, les enfants dormaient. Il était temps que je dorme moi aussi, car mon rêve s’était perdu sur les balançoires de cette fête !

J’ai entendu le bruit d’un corps que l’on tirait dans le couloir, d’un corps qui prenait des coups de pieds. Je me suis penchée, et je me suis allongée à terre pour découvrir à travers les trous de la serrure de ma porte de cellule trois gardes en train de tirer un homme bien charpenté qui saignait encore des mains et de la tête. Ils ont ouvert la porte de la cellule numéro 12, en face de la mienne, l’y ont poussé dedans et ils sont partis. Son corps semblait épuisé d’avoir résisté à son arrestation. Je surveille sa cellule, mais il n’apparaît pas à travers les trous. Je n’entendais ni gémissements ni cris. Il était inconscient.

L’ont-ils ramené d’une manifestation ? Ou bien d’un autre service de renseignement ? A-t-il des enfants ? Que va-t-il se passer si sa famille l’apprend ? Les manifestants sont ils toujours ainsi tabassés ? Va-t-il mourir ici ?

Un millier de questions élémentaires tourmentaient mon esprit  naïf. Des questions qui ne veulent rien dire pour ces gens-là, de même que son sang qui avait maculé son trajet ne voulait rien dire pour eux non plus !

Le matin a annoncé le début du mois du nouvel Hégire, un nouveau jour de détention. J’ai regardé la cellule 12, toujours calme. Un nouveau matin, le troisième, des plats ont été posés pour le détenu. Des détenus partaient, d’autres arrivaient, ici, dans ce petit enfer, sans que je n’entende sa voix ou que je ne perçoive ses mouvements. Je m’étais presque faite à l’idée qu’il était mort.

Je parlais avec le prisonnier de la cellule 13, mon camarade du procès Ghofar ; j’élevais un peu la voix pour lui raconter comment s’était passé mon interrogatoire. J’ai vu une ombre s’approcher du trou de la serrure de la porte de la cellule n°12. Je l’ai observée et j’ai souri, pour lui d’être resté en vie et pour moi d’en avoir gardé l’espoir!

Je lui fais signe, il m’aperçoit et il voit mon visage à travers la lucarne  de la cellule. Il s’étonne d’y voir une femme.

Je dessine des lettres avec mon doigt pour qu’il les lise, lettre après lettre, à travers les trous de la lucarne :

– Q.u.e.l … (j’essuie vite de ma main pour lui dire que j’ai terminé le mot) … e.s.t … t.o.n… n.o.m ?

– L.u.’.a.y

– M.o.i… c.’.e.s.t… H.i.a.m

– D.’.o.ù ?

– D.e… L.a.t.t.a.q.u.i.é

– A.l.a.o.u.i.t.e ?

– O.u.i

– A.l.o.u.i.t.e ?!

Je souris. Il a raison de ne pas y croire. Quarante ans d’incompréhension et de non écoute de l’autre. Quarante ans durant lesquels on a semé des pièges sur les chemins de nos maisons dans le même quartier. Oh, que ne sommes-nous devenus des étrangers entre nous dans ce pays !

Nous conversons ainsi pendant des heures. Il me dit qu’il est père d’une petite fille qu’il avait emmenée jouer sur les balançoires, le dernier jour de la fête, quelques heures avant son arrestation. Les trous sombres absorbent son sourire lorsqu’il dessine  de l’index de sa main droite les cheveux ondulés de sa fille.

Le lendemain, la lucarne de sa cellule était ouverte !

Le garde qui distribue la nourriture lui demande :

– Qui t’a ouvert la lucarne, connard ?

– Celui qui distribue les médicaments…

Il s’en va, gêné.

Le garde qui distribue les médicaments lui demande :

– Enfin ! Qui t’a ouvert la lucarne ?

– Celui qui distribue la nourriture…

Il s’en va, énervé.

Je jette un coup d’œil par la lucarne. Désormais, nous allons pouvoir nous parler en lisant sur nos lèvres. Il sourit et je luis dis :

– Comment l’as-tu ouverte ?

Il sort un bout de fer plié et dit fièrement :

– Je l’ai fait avec mes dents. Je l’ai insérée et j’ai poussé le verrou vers le haut… petit à petit, il s’est ouvert.

Qui pourra te barrer la route de la liberté, cher compagnon de prison ? Tu détiens la clef de ta cellule !

Un soir, je parlais avec Lu’ay, alors qu’il revenait d’une séance d’interrogatoire, son corps marqué des traces des coups de poings et de pieds reçus. La distribution du dîner a interrompu notre discussion. Ce n’était  pas plus mal, car nous avions faim  après notre longue conversation.

Le diner : des pommes de terre pourries. Nous n’avons pas mangé. Nous avons refusé de manger mais nous avions faim.  Je lui dis alors, prise de colère :

– Rentre à l’intérieur. Il n’y a que les femmes qui savent y faire !

J’ai frappé de ma main faible à la porte de fer de ma cellule. Un garde élégant  arrive avec le sourire :

– Que veux-tu ?

– Je veux juste te demander, si tu me le permets, le diner de ce soir, c’était seulement des pommes de terre, n’est-ce pas ?

– Pourquoi tu me le demandes ?

– Pour savoir ce que je vais manger. Parce que je les mange cuites, grillées ou alors je ne sais comment… sauf que les pommes de terre sont pourries et que nous avons faim.

– Mais pourquoi, ils ne vous ont pas distribué du fromage ?

– Non, ils ne l’ont distribué à personne dans les mitards.

– Attend quelques secondes, s’il te plaît.

Il s’absente pendant  près d’un quart d’heure. Je parle à Lu’ay du fromage et nous nous réjouissons du fromage promis en tapotant sur nos ventres qui crient famine pour qu’ils se calment.

Le gardien arrive, me jette trois portions de fromage « Abou Al-walad » et s’en va.

Que dire à Lu’ay ? « Ils n’ont ramené du fromage que pour moi ?! »

Lu’ay ne veut  pas que je lui lance une part de fromage. Il me dit : « Tu es une femme, mange-les. Moi, je suis un homme, je peux supporter… »

Il ne tient pas longtemps et me dit en colère :

– Rentre à l’intérieur. Maintenant, c’est à mon tour !

Il frappe la porte de sa cellule de son poing

– Qui est-ce ?

– C’est moi !

– Qui es-tu ?

– Je suis un citoyen.

– Et que veux-tu, citoyen ?

– J’ai faim !

Le gardien souriant s’absente et revient au bout de quelques minutes :

– Tiens, citoyen. Pour que tu vois combien nous sommes généreux. Voici du pain et  même du halva.

Lu’ay me regarde victorieux et dit :

– Tu as vu ! Tu as entendu ! Je suis un citoyen !

Puis, Il mange tout le halva et moi, je peux manger mes parts de fromage sans le moindre sentiment de culpabilité !

On a changé les détenus dans la cellule 11, en face de moi, beaucoup de détenus. Un soir, j’y ai vu le visage d’un nouveau détenu. On a ouvert la lucarne de sa cellule parce qu’il était malade. Comme d’habitude, Lu’ay m’a demandé de me renseigner sur son nom, peut-être que nous pourrions récupérer quelques informations sur ce qui se passait à l’extérieur.

Il était sidéré lorsque je l’ai informé du nom de l’identité du nouvel occupant de la cellule 11, son ami, de son quartier : Mazen !

Mazen me dit qu’il y a eu quatre martyrs… à S…

– Sayyideh Zaynab ?

– Non, en S…

– Salhiyyeh ?

– Non, en S…

Je passe une heure entière à l’interroger pour enfin comprendre qu’il y a eu quatre martyrs ce vendredi-là, avant son arrestation, sur toute la Syrie !

Je prends une pause avant de continuer ma discussion laborieuse avec lui. Je remue mon assiette comme un éventail pour agiter l’air et avoir un peu de fraîcheur, puis je reprends ma discussion. Lu’ay rit s’amusant de mes difficultés à communiquer avec Mazen.

– Dis à Lu’ay que Fida’ est mort en martyr. Ils lui ont tiré dessus !

Je transmets naïvement l’information à Lu’ay :

– Mazen te dit  que que Fida’ est mort.

Il pose sa main droite sur sa bouche, il est sur le point de crier, des larmes coulent de ses yeux comme un enfant.

– Fida’ est mort ?  Mon ami Fida’ ? Il est mort !

Je ne savais plus quoi lui dire ! Je t’en supplie, ne pleure pas. Je déteste ces portes de fer, je déteste ces menottes. Si toi tu pleures, qui va me faire rire après ?

Il rentre au fond de sa cellule en pleurant et moi, je vais me coucher.

Les voies du monde des rêves restent closes devant nous, comme devant tous les Syriens, même si j’ai la certitude que nous en possédons les clefs.

 

Hanadi Zahlout

Paris

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A Laeken le samedi 2 février 2013


JOURNEE 2F | SAMEDI 2 FEVRIER

DES 9.00 | GRATUIT!
Une initiative de la Coordination Sociale de Laeken

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La Coordination Sociale de Laeken réunit un grand nombre d’associations et de services publics actifs au cœur de notre quartier. Depuis quelques années, elle met en place des groupes de paroles, des ateliers créatifs, des réunions de réflexion qui réunissent les habitants et permettent de formuler des propositions pour améliorer le cadre de vie du quartier. C’est le résultat de ce long et précieux travail, « Le Plan Global de Revitalisation », qui sera présenté au Collège des Bourgmestre et Échevins de la Ville de Bruxelles le 2 février à la Maison de la création, au cours d’une journée aussi engagée que festive.
L’occasion pour tous de découvrir l’importance de la participation citoyenne, de la possibilité de jouer un véritable rôle dans la vie de son quartier, tout en prenant du plaisir !

Rendez-vous dès 9:00 :
Avec les ateliers artistiques du centre Medori, les dessins d’enfants de l’asbl Le Colombier et de l’antenne CPAS Stéphanie, les fresques du GESL (Groupe d’entraide scolaire de Laeken), les photos du quartier par les femmes de la Maison Mosaïque, les calligraphies de l’exposition « L’accent sur les mots » par le Centre de Jeunes Averroès (Cité Modèle), « Ensemble pour notre quartier » par l’asbl Lire et Ecrire avec les adultes apprenants, les portraits des seniors du quartier, souvenirs de la Fête de la soupe, réalisation du projet Passerelles, films sur Laeken par l’IAD, le GESL, la Chom’Hier, Picol asbl, Oasis, les haltes accueil Papouillons et Aquarelle.

11:00 Présentation publique du Plan global de revitalisation de Laeken au Collège du Bourgmestre et des échevins et aux habitants du quartier. Ateliers pour les enfants : danse, conte, jeux, écriture…

13:00 Drink

14:30 Théâtre forum avec la compagnie Libertalia

15:30 Spectacle musical avec les enfants de l’école Tivoli

16:30 Flashmob sur la Place Emile Bockstael

17:00 Grand feu de joie et fanfare Les Fanfoireux sur la place Emile Bockstael

Et aussi : bar, buffet et crêpes !

Les expositions se déroulent jusqu’au vendredi 8/02.

En partenariat avec Picol asbl, le Centre Médori, le Colombier, l’antenne CPAS Stéphanie, le GesL, Maison Mosaique, le Centre de Jeunes Averroès, l’asbl Lire et Ecrire.