Rassemblement devant le Ministère de la Défense | mercredi 8 JUIN – 16H


Depuis plus de deux mois maintenant, la coalition chargée de « protéger les civils » en Libye mène une véritable campagne de soutien à un groupe armé, appuyée par des bombardements massifs opérés par l’OTAN.

Loin de protéger les civils, ces bombardements entraînent une succession de victimes humaines et visent des objectifs politiques de changement de régime en contradiction flagrante avec la teneur de la résolution 1973 du Conseil de Sécurité des Nations-Unies.

L’intervention de L’Otan s’inscrit dans la logique de guerre, augmente le nombre de victimes civiles et est un obstacle à toute solution politique, pourtant demandée dans le premier point de la résolution 1973.

 

Le gouvernement belge s’emploie à suivre et à soutenir les déviances illégales de l’intervention ; au lieu de tirer les leçons de l’évolution guerrière qu’elle prend – qui était à prévoir –, de faire son mea culpa et de se retirer. La Belgique n’a rien à gagner à se positionner de la sorte ; et surtout pas en faisant preuve d’un zèle va-t-en-guerre, comme nous l’observons depuis le début de l’opération. 

 

Les trois premiers mois de l’intervention arrivent bientôt à échéance. Nous demandons que nos parlementaires en profitent pour faire écho aux revendications que nous porterons. Soyons vêtus du noir de deuil pour toutes les victimes civiles de cette guerre, ce mercredi 08 juin à 16h devant le ministère de la guerre (coin du boulevard du Régent et de la rue Lambermont).

 

–        Arrêt immédiat des bombardements de l’OTAN

–        Retrait de la Belgique de l’intervention de l’OTAN

–        Respect du droit international humanitaire par toutes les parties

–        Soutien à la résolution politique du conflit

Cette intervention en Libye est un exemple de plus de  la militarisation et de la violence des options prises par notre société. Il nous faut répéter que l’option militaire n’en est pas une et que les conflits ne se règlent pas à la force du canon.


Rejoins l’événement sur facebook

La plateforme Anti-Guerre
Action pour la Paix | Comité Surveillance OTAN | CNAPD | Femmes pour la paix | Intal |  MIR-IRG | Mouvement Chrétien pour la Paix |  Radio Almanar | Vrede VZW | Vredesactie  …

--
--------------------------------------------------------------------------------- Action pour la Paix info@actionpourlapaix.be Adresse : rue Van Elewyck straat 35 - 1050 Bruxelles             +32 484 05 20 28       www.actionpourlapaix.be ---------------------------------------------------------------------------------

______________________________

Roland Dumas en Libye pour défendre Kadhafi


Roland Dumas et Jacques Vergès se sont rendus en Libye. © AFP / Sia Kambou

L’ancien ministre français des Affaires étrangères Roland Dumas s’est rendu en Libye en tant qu’avocat pour préparer un dossier judiciaire au nom des victimes des frappes de l’Otan. Il s’est déclaré prêt à défendre Muammar Kadhafi si ce dernier est un jour envoyé pour jugement à La Haye. L’ancien chef de la diplomatie sous la présidence de François Mitterrand a dit avoir vu plusieurs victimes civiles de bombardements de l’Otan dans un hôpital et avoir été informé par un médecin qu’il y en aurait jusqu’à 20 000 autres.

L’Otan, qui dirige les opérations militaires contre la Libye depuis la fin mars, dit ne viser que des objectifs militaires. En dépit de leurs promesses répétées, les autorités n’ont pas montré aux journalistes basés à Tripoli des preuves d’un grand nombre de victimes de frappes aériennes de l’Alliance. « C’est une agression brutale, brutale contre un pays souverain », a déclaré Roland Dumas lors d’une conférence de presse organisée dans un hôtel de la capitale.

Dans l’assistance, selon les autorités, étaient présents des membres des familles ou des personnes soutenant la cause des proches des victimes des raids aériens. « Pour le moment, nous sommes saisis, on a des mandats par des victimes de bombardements militaires de l’Otan, qui poursuivent leurs actions militaires contre les civils avec une couverture artificielle, très artificielle de l’ONU », a-t-il dit.

« Démasquer les assassins »

Roland Dumas était accompagné de l’avocat Jacques Vergès, qui a dit avoir pour but de « démasquer les assassins », ajoutant avoir versé des larmes lors de sa visite à l’hôpital. Dumas n’a pas décrit la nature exacte du dossier qu’il entend monter au nom des victimes. Il compte donner des détails supplémentaires à son retour en France.

Il s’est déclaré prêt à défendre Muammar Kadhafi si ce dernier devait comparaître devant la Cour pénale internationale à La Haye, tout en jugeant cette hypothèse peu probable. « S’il me le demandait, oui, bien sûr, mais je ne pense pas que cela se produira », a-t-il dit à Reuters.

Le procureur de la CPI a requis à la mi-mai des mandats d’arrêt contre Kadhafi, son fils Saïf al-Islam et le chef des renseignements libyens, Abdoullah al-Senoussi, pour crimes contre l’humanité. Des responsables libyens ont expliqué que Dumas et Vergès avaient offert leurs services volontairement pour représenter les victimes civiles des frappes de l’Otan. Prié de dire s’il avait reçu de l’argent de la part de Tripoli, Roland Dumas a répondu en anglais : « Non, rien pour le moment. »

À la question de savoir si leurs services impliquent qu’à l’avenir ils pourraient accepter de l’argent du gouvernement libyen, il a ajouté : « Nous travaillons comme avocats. Comme un avocat anglais ou un avocat américain. OK ? »

source

26 april: FLASMOB GENT: maak verzet tegen militaire interventie in Libië zichtbaar!


« Dat burgers moeten worden beschermd
tegen de domheid en de onmenselijkheid van hun bestuurders staat buiten kijf.
Dat geldt ook voor ons.
Onze volksvertegenwoordigers en onze regering slepen ons mee
in een militaire operatie waarvan ze het eindresultaat niet kunnen omschrijven.
Zij maken ons als burgers mee verantwoordelijk
voor een oorlog die wij niet kunnen goedkeuren. « 


Volgende FLASH MOBDIE IN

Afspraak: dinsdag 26 april 17u30 (stipt)
Sint Pietersstation Gent

Meer info:
Vredesactie
Vrede
Intal


Vredesactie vzw inez louwagie tel 0498 68 29 40 www.vredesactie.be

War Starts Here

Le soulagement sera de courte durée quand nous verrons l’effet réel de l’intervention en Libye


dimanche 20 mars 2011 – 20h:56

Abdel al-Bari Atwan


Bien qu’elle semble motivée par des raisons humanitaires, il y a six sérieux problèmes avec cette résolution des Nations Unies.

La première réaction est le soulagement. La résolution du 1973 du Conseil de sécurité autorisant l’intervention 1973 en Libye a été présentée comme une tentative pour protéger les rebelles libyens et alléger leurs souffrances. Et qui ne serait pas d’accord avec cela ? Qui ne voudrait pas que l’on tente d’arrêter un agresseur qui veut « l’élimination » de ceux qui s’opposent à lui ? Mais tout soulagement devrait être tempéré par de sérieux doutes.

Tout d’abord, quelles sont les motivations qui se cachent derrière cette intervention ? Alors que l’ONU a voté l’imposition d’une zone d’exclusion aérienne en Libye, au moins 40 civils ont été tués dans une attaque par un drone américain au Waziristan, au Pakistan.
Et au moment où j’écris ces lignes, Al-Jazeera diffuse des scènes de carnage dans Sanaa au Yémen, où au moins 40 manifestants ont été abattus.

Mais il n’y aura pas de Nations Unies ni de zone d’exclusion aérienne pour protéger les civils pakistanais contre les attaques des États-Unis ou pour protéger les Yéménites. On ne peut s’empêcher de s’interroger sur l’implication sélective de l’Occident dans la série de soulèvements appelée « le printemps arabe ».

Il est vrai que les États-Unis a été réticents à agir et l’ont fait uniquement après des semaines d’indécision. Refusant de se laisser entraîner dans un autre conflit dans une région où ce serait perçu comme une ingérence dans les affaires d’un État souverain, Obama a judicieusement insisté sur la nécessité d’un niveau élevé de participation arabe et musulmane.

Au début, les signes étaient positifs : la Ligue arabe a approuvé l’initiative la semaine dernière, et cinq Etats membres semblaient susceptibles d’y participer. Puis cela s’est réduit au Qatar et aux Émirats arabes unis, avec possibilité de participation de la Jordanie. Cette intervention n’a pas obtenue suffisamment de soutien arabe pour acquérir une légitimité dans la région.

Les États-Unis s’inquiètent du coût d’une action militaire, compte tenu de son économie chancelante. Abdel Rahman Halqem, l’ambassadeur libyen à l’ONU, m’a dit que le Qatar et les Émirats arabes unis ont accepté de payer la majeure partie de l’opération. Et quel est la réelle motivation de ces Etats autocratiques ? Protéger le peuple libyen ? Une rancune contre Kadhafi ? Ou impliquer les États-Unis plus profondément encore dans la région ?

C’est donc le second problème : les principaux acteurs de cette intervention sont les puissances occidentales dirigées par la Grande-Bretagne et la France avec la probable participation des États-Unis. Si les voisins de la Libye, l’Egypte et la Tunisie jouaient un rôle de premier plan, il y aurait quelque chose à célébrer. Les pays démocratiques aidant leurs voisins, cela aurait été dans l’esprit de la révolution arabe et aurait renforcé le sentiment que les Arabes peuvent prendre en main leur avenir.

Cela aurait pu se produire : l’Egypte reçoit 1,3 milliard de dollars d’aide militaire américaine par an. Une pression diplomatique par Hillary Clinton aurait pu pousser l’armée égyptienne dans l’arène, ou du moins encourager l’Égypte à soutenir les insurgés [libyens]. Au lieu de cela, un porte-parole du ministère égyptien des Affaires étrangères a catégoriquement déclaré mercredi : « Il n’y aura aucune intervention, point. »

Le troisième problème est que, bien qu’il est souvent rejeté comme fou, Kadhafi est un stratège et cette intervention joue pour lui. Il a en réponse rapidement annoncé un cessez-le, qui a été revendiqué par certains comme une première victoire pour la résolution de l’ONU. En fait, cela dégonfle à la fois l’initiative des Nations Unies tout en permettant à Kadhafi de paraître raisonnable.
Mais un cessez-le à ce moment-là arrange Kadhafi : sous son couvert, la police secrète peut se remettre au travail. De même, une acceptation par Kadhafi de l’embargo sur les armes – une concession apparente – l’arrangeait. Son régime a un armement sophistiqué, tandis que les insurgés ont peu d’armes.

Kadhafi sait aussi comment jouer de la rue arabe. En ce moment il a peu de soutien du public, son influence est limitée à sa famille et à sa tribu. Mais il peut exploiter cette intervention pour se présenter comme la victime d’ingérence post-coloniale dont l’objectif est le pétrole. Il est susceptible de poser la question que tout le monde se pose dans le monde arabe – pourquoi n’a-t-on pas imposé une zone d’exclusion aérienne au-dessus de Gaza quand les Israéliens l’ont bombardé en 2008/2009 ?

Contrairement à la Tunisie et à l’Egypte, le soulèvement en Libye a rapidement dégénéré en conflit armé. Kadhafi peut demander si ceux que les Nations Unies cherchent à protéger sont encore des « civils » lorsqu’ils sont engagés dans une telle bataille, et il peut suggérer plutôt que l’Occident prend parti dans une guerre civile (où l’agenda politique des insurgés est inconnu).

Et que dire de l’impact à long terme de cette intervention sur la Libye, et le monde ? C’est là que surgit une autre préoccupation. La Libye peut se retrouver divisée en une partie tenue par les rebelles à l’est et un bastion de régime dans le reste du pays et comprenant les champs de pétrole et la ville terminal-pétrolier d’Al-Brega. Il y a un risque fort que la Libye devienne le quatrième Etat de la région en déliquescence, rejoignant l’Irak, l’Afghanistan et le Yémen.

Et ceci amène un autre péril. Al-Qaida se développera dans un tel chaos. Il a joué un rôle clé dans les insurrections irakienne et afghane et est basé au Yémen – et il peut entrer en Libye aussi. Plusieurs des plus proches associés de Ben Laden sont libyens, et Kadhafi et n’est pas étranger aux groupes terroristes – l’organisation Abou Nidal avait trouvé refuge en Libye de 1987 à 1999. Kadhafi a également menacé d’attaquer les avions de transports et le transport maritime en Méditerranée.

Cinquièmement, il n’y a aucune garantie que l’intervention militaire se traduira par la disparition de Kadhafi. En 1992, l’ONU a imposé deux zones d’exclusion aérienne en Irak – pour protéger les Kurdes dans le nord et les Chiites dans le sud. Saddam est resté au pouvoir pendant 11 autres années et ne fut renversé qu’après une invasion. À ce jour, plus d’un million de civils sont morts en Irak.

La communauté internationale a le devoir de veiller à ce que cette triste histoire ne se répète pas en Libye. Enfin, il y a la crainte que le printemps arabe ne soit envoyé dans le fossé par les événements en Libye. Si une insurrection plus une répression violente entraîne une intervention occidentale, les peuples qui souffrent depuis longtemps des autocrates arabes de la région pourraient être contraints de s’en tenir au statu quo.

Le peuple libyen fera face à une longue période de bouleversements violents, quoi qu’il arrive. Mais c’est seulement grâce à leur propre ténacité et à leur propre lutte qu’ils finiront par construire l’Etat pacifique et démocratique dont ils rêvent.

(JPG)

* Abdel Bari Atwan est palestinien et rédacteur en chef du quotidien al-Quds al-Arabi, grand quotidien en langue arabe édité à Londres. Abdel Bari Atwan est considéré comme l’un des analystes les plus pertinents de toute la presse arabe.

Du même auteur :

- Le nouvel Irak …et ses scandales sanguinaires – 10 novembre 2010
- La saison « des abaissements » palestiniens – 31 octobre 2010
- La réponse de Netanyahu humilie les pays arabes dits « modérés » – 19 octobre 2010
- Israël pavoise et Abbas se tait – 29 septembre 2010
- Un président illégitime accepte de participer à des négociations sans but – 31 août 2010
- Négociations indirectes ? Une perte de temps – 15 mai 2010
- Netanyahu défie Obama – 6 avril 2010
- Netanyahu-Obama : une tempête dans un verre d’eau – 29 mars 2010

18 mars 2011 – The Guardian – Vous pouvez consulter cet article à :
http://www.guardian.co.uk/commentis…
Traduction : Claude Zurbach

source

« Bush en Irak, c’était formidable. Vous en reprendrez bien un peu en Libye ? »




Michel Collon

L’Otan se déclare prête à intervenir en Libye.
Nous voilà tout émus. Ainsi, ceux qui bombardent les civils en Afghanistan, veulent au contraire les protéger en Libye. Ceux qui n’ont pas levé le petit doigt quand Israël massacrait Gaza, se prennent tout à coup d’un amour immense pour les Arabes !

La larme à l’oeil, Bernard-Henri Lévy appelle à nouveau à la guerre, comme il le fit contre l’Irak. Mais la guerre humanitaire n’existe pas. La guerre pour le pétrole, si. Henry Kissinger (chef de la diplomatie US sous Nixon) avoua, un jour de franchise : « Les grandes puissances n’ont pas de principes, seulement des intérêts. »

Même si on veut que ça cesse, les Libyens ne souffriront pas moins sous une occupation par les Etats-Unis. Bush l’a prouvé en Irak, Obama en Afghanistan. Drogues, violences, terreur…

Tout en soutenant les revendications légitimes des peuples, et en réprouvant toute violence dictatoriale, on se souviendra que toutes les guerres des USA ont été bâties sur des médiamensonges. Chaque info ou prétendue info sera donc analysée avec l’émotion de la solidarité, mais aussi avec la raison de l’expérience…

Si la guerre humanitaire existait, les USA et l’Europe seraient intervenues pour sauver Gaza.

Pour en débattre : notre forum

Pour approfondir :
Les cinq grands « principes de la propagande de guerre » : 1. Occulter les intérêts économiques. 2. Se présenter en humanitaire. 3. Occulter l’Histoire. 4. Diaboliser l’adversaire. 5. Monopoliser l’info.
ont été exposés dans le livre Israël, parlons-en ! Voir : <<Nos livres et DVD>>

source

L’échec annoncé de la révolution démocratique en Libye


Jusqu’à présent, les événements libyens donnaient l’image d’une révolution populaire et sans chefs, capable de culbuter les forces gouvernementales tout en montrant son aptitude à gérer la cité.
Ceci n’est pas fait pour surprendre car il faut bien admettre, par exemple dans le cas de l’Algérie, que la population fait preuve d’une capacité admirable à faire fonctionner la société en dépit des interventions désorganisatrices d’un État dont le rôle assimile trop souvent plus à celui d’un parasite qu’à celui d’un organisateur et d’un facilitateur de l’activité.
Ceci dit, quelle que soit l’issue du bras de fer entre le colonel Kadhafi et ses opposants, la révolution populaire libyenne est déjà terminée. Du moins si j’en crois cet article de Time que je vous propose et qui repose sur un entretien de l’envoyée spéciale de ce magazine avec un colonel Libyen qui a rejoint l’opposition au régime.
Pas besoin de décodeur pour comprendre que les militaires continueront, comme en Égypte ou en Tunisie, même qi les circonstances sont nettement différentes, à jouer un rôle politique décisif. C’est ainsi que l’entendent les États Unis. Certes, le colonel dont il est question dans l’article semble dire que la révolution restera au peuple. Oui, mais les promesses comme on dit, n’engagent que ceux qui les croient. Et rien dans les détails fournis ne permet d’imaginer une véritable
de la Libye : rôle déterminant de l’armée, des chefs de tribu, nombre de dignitaires du régime qui ont fait défection, encouragés sans doute par des promesses faites par le Département d’Etat à Washington.
Il en va de même des méthodes préconisées qui ne semblent guère différer de celles reprochées à Kadhafi : bombardements aériens en milieu urbain, bombardements d’artillerie…
C’est une démocratie à l’irakienne ou à l’afghane qui se profile en Libye.

J’attends personnellement quand même d’avoir des preuves que l’armée restée fidèle à M. Kadhafi a procédé à des bombardements aériens sur des villes. Pour l’instant, il n’y a rien. Après tout, comme il est indiqué dans cet article, et quand même démenti par le colonel qui en fait l’objet, un ancien ministre Libyen est même allé jusqu’à affirmer que l’armée libyenne disposait d’armes atomiques et chimiques !
J’allais oublier les mercenairesd, Africains SVP, rien à voir donc avezc les honorables « contractors » employés par dizaines de milliers par les USA en Irak et en Afghanistan!
Beaucoup d’informations donc, mais aussi de désinformation dont l’intention est de diaboliser un Kadhafi, certes peu sympathique, afin de justifier toutes les options de la part de la « communauté internationale » (c’est-à-dire l’OTAN) en fonction de l’évolution de la situation sur le terrain.

La guerre des colonels en Libye: le colonel Kadhafi contre le colonel Hussein

par Abigail Hauslohner / Benghazi, TIME (USA) traduit de l’anglais par Djazaïri
C’est dans une ancienne base de la défense aérienne qui se trouve dans un quartier de Benghazi partiellement bâti et plongé dans l’obscurité que le colonel Tarek Saad Hussein prépare les forces révolutionnaires pour l’ultime bataille.  Le dictateur Libyen, le colonel Mouammar Kadhafi, luttera probablement jusqu’à la mort pour garder le contrôle de sa capitale, Tripoli, si on en croit les soldats come les militants révolutionnaires. Mais les banderoles devant la haute Cour de Benghazi disent : « la Libye est un corps unique, Tripoli est notre cœur. » L’est du pays est maintenant sous contrôle de l’opposition, mais la Libye ne connaîtra pas la division car, disent-ils : le révolution ne sera pas terminée avant qu’elle arrive à Tripoli et la déposition du dictateur.
La libération de Tripoli est devenue le cri de ralliement à Benghazi, la deuxième plus grande ville libyenne. « Nous n’abandonnerons jamais Tripoli, » criait l’imam qui dirigeait la prière en plein ait à midi. En réponse, depuis les milliers de personnes rassemblées sous un ciel méditerranéen orageux s’élevait en chorus « Dieu est grand ! »  (voyez les photos de Benghazi libérée par Yuri Kozyrev).
Pour le colonel Hussein,, assis dans son bureau austère dans une base équipée de canons anti-aériens et plongée dans l’obscurité, la révolution libyenne reste encore surtout une révolution populaire. Mais l’armée qui a rejoint l’opposition – plus de 10 000 hommes entre Benghazi et la frontière égyptienne, dit-il –a  désormais une tâche importante entre les mains. « Nous essayons de réunir autant d’hommes que possible à Benghazi et dans d’autres villes afin de préparer une force qui marchera sur Tripoli, » dit-il.
Hussein agit en coordination avec d’aures officiers de l’armée, des cheiks tribaux et des volontaires dans toute la region, dit-il, pour lancer la bataille finale que beaucoup jugent nécessaire pour renverser une dictature qui dure depuis 41 ans. Dores et déjà, affirme Hussein, 2000 volontaires armés, des soldats et des réservistes ont atteint par petits groupes la capitale, le dernier groupe étant arrivé vendredi soir. Très bientôt, dit-il, il y en aura plus.
Mais il souligne que ce n’est pas un coup de force de l’armée. « C’est un soulèvement de la jeunesse, » insiste-t-il. Le combat oppose les jeunes gens et le régime. » « C’est seulement quand Kadhafi a répondu à leurs manifestations pacifiques par la violence de la force, » tuant des hommes de sang froi, » que nous avons estimé qu’il était temps d’intervenir, dit-il. « Ce sont eux qui ont commencé la révolution et nous la menons à bien. »
Et inévitablement, les militaires auront un grand rôle à jouer au lendemain de la chute de Kadhafi. « Nous espérons avoir un Etat démocratique, pas un Etat militaire, » déclare Hussein. « Nous en avons assez de l’Etat militaire. L’armée n’est là que pour protéger la nation – pas pour la gouverner. »
Mais pour en arriver là, les forces révolutionnaires devront certainement s’emparer de la capitale, c’est à dire franchir la place forte de Kadhafi qu’est Syrte et neutraliser l’armement plus performant des forces loyales à Kadhafi ainsi que de ses mercenaires dans Tripoli elle-même. Ces derniers jours, Hussein a lancé des appels en direction des officiers de l’armée et des habitants de Syrte, qui se trouve entre Benghazi et Tripoli. « Nous ne voulons pas les traiter comme ils l’ont été auparavant, » affirme-t-il, sous-entendant par là inhumainement. « Et nous ne voulons pas nous conduire comme des tueurs. Alors nous avons lancé un appel, un avertissement, pour qu’ils nous laissent faire librement mouvement vers Tripoli. »
Pendant la semaine écoulée, les révolutionnaires de l’est affirment que Kadhafi a perdu le contrôle de son pays, morceau par morceau. Ses forces, ses diplomates, ses ministres et ses fonctionnaires ont quitté le terrain. Selon lui, les rebelles sont unis et de plus en plus déterminés à aller jusqu’au bout. « Nous nous préparons, et nous marcherons sur Tripoli pour bombarder Bab Bin Gashin, » affirme Hussein qui fait référence au bastion de Kadhafi à Tripoli où il pense que le chef de l’Etat se cache. « Nous avons des avions et des pilotes qui ont été chargés par Kadhafi de bombarder Benghazi, mais ils ont refusé et se sont posés ici en toute sécurité. Nous avons des pilotes qui sont prêts à faire s’écraser leurs avions dans une mission suicide si nécessaire. »
L’intention finale est-elle de tuer Kadhafi, comme le disent de nombreux révolutionnaires impatients sur la côte méditerranéenne ? Hussein jette un ragrd par-dessus ses lunettes de lecture et sourit ironiquement : « Nous espérons le prendre vivant. »
Vendredi soir, Kadhafi a fait un nouveau discours provocateur devant une foule de partisans à Tripoli. Il a promis « d’ouvrir les arsenaux » et de vaincre ses opposants. Mais Hussein n’a pas eu le temps de le regarder parce qu’il était trop affairé à organiser les journées à venir. « Ce n’est pas un match de football, » dit-il. Et il n’a pas peur de l’homme de Tripoli.
Personne ne s’attend à ce que Kadhafi s’en aille tranquillement. Les forces qui lui restent fidèles sont bien équipées et le bataillon Khamees de son fils comprend environ 3 000 combattants dont près de la moitié sont des mercenaires, dit Hussein. Ce jeudi, le ministre démissionnaire de la justice Mustafa Mohamed Abd el-Jalil a déclaré ) al-Jazeera qu’il pensait que Kadhafi avait des armes nucléaires et chimiques. Hussein n’est pas inquiet. « Il n’y a pas d’armes atomiques, » dit-il avec dédain. Et le stock d’armes chimiques de Kadhafi qui faisait si peur auparavant ? « Tout ce matériel a été éliminé lors de l’accord sur Lockerbie, » affirma Hussein qui évoque l’attentat de 1998 contre le vol Pan Am 103 au-dessus de la ville écossaise de Lockerbie et la décision controversée de 2009 de rapatrier un Libyen condamné pour ce crime en et détenu dans une prison écossaise. « Il pensait qu’en achetant le soutien des Etats Unis à cette époque, ils le laisseraient rester au pouvoir pour toujours. »
Hussein rit. “Il avait oublié le people libyen.”

La Libye au bord de la guerre civile


El Gueddafi va armer ses Sbires

 
Amnay idir – El Watan – le 26.02.11
 
Condamné par la communauté internationale, abandonné par plusieurs de ses diplomates en poste à l’étranger, cerné de toutes parts par la révolte populaire, le colonel Mouammar El Gueddafi poursuit la répression sanglante de son peuple.

Répression qui marque aussi l’agonie d’un régime qui, dans ses derniers balbutiements, continue à semer la terreur avec son lot de victimes. Il exhorte même ses partisans, dans un dernier geste de désespoir, à tirer sur la population. Alors qu’il est déjà accusé par les instances internationales de «crimes contre l’humanité». Hier, le colonel Mouammar El Gueddafi est apparu sur la place Verte, à Tripoli, et a ordonné à ses partisans de se préparer à «défendre la Libye», selon des images diffusées par la télévision d’Etat. «Nous allons nous battre et nous les vaincrons», a-t-il menacé, selon des images transmises en direct à la télévision d’Etat. «S’il le faut, nous ouvrirons tous les dépôts d’armes pour armer tout le peuple», a-t-il ajouté à l’adresse de ses sbires. Fidèle à ses aberrations dignes du roi Ubu, il a déclaré : «Je ne suis ni président ni roi, je n’ai aucune fonction mais ce peuple m’aime.» Et de poursuivre : «La vie sans dignité n’a aucune valeur, la vie sans drapeau vert n’a aucune valeur.»
Le même jour, avant son apparition à la télévision, les forces loyales au tyran El Gueddafi ont tiré sur des manifestants, à Tripoli, faisant au moins deux morts, selon l’AFP. Alors que l’opposition a déjà pris le contrôle de l’est du pays. Ainsi, en ce onzième jour de révolte populaire contre le pouvoir, El Gueddafi est confronté aussi à une opposition de plus en plus déterminée à provoquer sa chute.
Entre-temps, les initiatives se multiplient de la part de la communauté internationale. A savoir : réunion de l’ONU, propositions de sanctions, d’embargo total et de mise en place d’une zone d’exclusion aérienne.
La contestation s’étend de l’ouest de Tripoli à Benghazi, à 1000 km à l’est de la capitale, dans des villes côtières ou proches des côtes. En parallèle, la région orientale pétrolifère est aux mains de l’opposition armée, qui s’organise en mettant en place une nouvelle administration. A Tobrouk est brandi le drapeau de la monarchie du roi Idriss Senoussi, que le colonel a détrôné par un coup d’Etat en 1969. Troisième ville du pays, située à 150 km à l’est de la capitale, Musratha est désertée par les partisans du guide autoproclamé.

A l’ouest de Tripoli, dans la ville de Zawiyah, les combats entre opposants et partisans du régime ont fait «plus de 35 morts, peut-être même 50», a par ailleurs affirmé le porte-parole de la Ligue libyenne des droits de l’homme. Les violences ont déjà fait plusieurs centaines de morts, de 300 à un millier, selon les sources. Des témoins parlent même de massacres perpétrés par les partisans du colonel dans cette ville. L’ambassadeur adjoint de la mission libyenne à l’ONU, Ibrahim Dabbashi, a déclaré hier que le nombre de morts dans son pays se compte par milliers et non par centaines. A l’étranger, l’indignation s’amplifie contre le pouvoir libyen, de plus en plus isolé. «Monsieur El Gueddafi doit partir», a déclaré le président français Nicolas Sarkozy en visite à Ankara. Paris et Londres proposent au Conseil de sécurité de l’ONU un projet de résolution prévoyant «un embargo total sur les armes», «des sanctions» et une «saisine de la CPI pour crimes contre l’humanité», selon la chef de la diplomatie française, Michèle Alliot-Marie.

L’Union européenne (UE) et l’OTAN se sont concertés en urgence,  hier en Hongrie, pour neutraliser le colonel libyen. Les pays de l’UE, de leur côté, ont trouvé un accord quant à la mise en place d’une zone d’exclusion aérienne en Libye pour interdire aux avions militaires libyens de voler si l’ONU donne son feu vert, selon un diplomate. Et pour décréter un embargo sur les ventes d’armes et de matériel de répression, ainsi que des gels d’avoirs et des interdictions de visas à l’encontre de Mouammar El Gueddafi et de ses proches. Le département au Trésor des Etats-Unis a par ailleurs appelé les institutions financières américaines à être particulièrement vigilantes sur les mouvements de fonds de responsables libyens. Le Conseil des droits de l’homme à l’ONU a réclamé hier, dans une résolution, la suspension de la Libye de ses rangs. Au regard de la situation chaotique dans laquelle se retrouve la Libye, les évacuations dans des conditions difficiles par terre, mer et air se poursuivent. Jusque-là, 40 à 50 000 migrants ont fui depuis lundi la Libye par les frontières terrestres, selon l’Organisation internationale pour les migrations (OIM).

http://www.elwatan.com/une/la-libye-au-bord-de-la-guerre-civile-26-02-2011-113521_108.php

Créez un site Web ou un blog gratuitement sur WordPress.com.

Retour en haut ↑