Hommage à Oum Kelthoum


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Soirée concert en hommage à Oum Keltoum
par l’ensemble « Narram Zikrayet »
le 14 février 2015 à 20h
 
Centre culturel d’Evere
43, rue de Paris
1140 Bruxelles

tél /réservation 0485.695.227

prix: 15€

Arab Women’s Solidarity Association – Belgium ASBL
www.awsa.be

0881.718.815
363-0002517-35

Bureau : Local B 204 – Amazone asbl, 10 rue du Méridien, 1210 Bruxelles

Tél : +32 (0) 2/ 229 38 63 (64)

Siège social : avenue de l’Eternité, 6, 1070, Bruxelles.

 

Avec le soutien de la Fédération Wallonie-Bruxelles, la COCOF, le FIPI et la Direction générale de l’Education Permanente

JULIEN JALAL EDDINE WEISS RIP


 

weissIl  vient de quitter ce monde suite à une longue maladie. 

L’ouverture des horizons culturels
Alsacien par son père, suisse par sa mère, Bernard Weiss est né et a grandi à Paris.
Au début des années 70, comme beaucoup d’adolescents de sa génération, ce guitariste de formation classique (il entre en 1965 à l’Ecole Normale de Musique) remet en question les valeurs de la culture occidentale et se laisse happer par la fièvre de la route. Ses voyages le mènent en Californie, au Maroc, puis aux Antilles ; il ouvre ses horizons culturels et se fait rebaptiser Julien par une jeune vénézuélienne, Isabelle Sotto, fille du fondateur de l’art cinétique.De retour en France en 1974, il compose plusieurs pièces pour la guitare classique, et participe à une création du metteur en scène tunisien Sharif Allaoui.
En 1976 à Paris, lors d’une soirée chez le futur ministre de la culture Egyptienne, Farouk Hosni, l’écoute d’un disque du musicien irakien Mounir Bachir, grand maître du Oud (luth oriental le bouleverse au point qu’il abandonne la guitare classique et les harmonies jazz pour se lancer corps et âmes dans l’étude du luth arabe et des lois raffinées régissant la musique micro tonale orientale. Mais très vite, les limites de l’instrument le frustrent et lorsqu’il découvre les richesses offertes par la cithare orientale « le qanûn » la quête de Julien Weiss prend tout son sens. Dès lors il parcourt l’Orient et, de Tunis à Beyrouth, de Bagdad au Caire, d’Istanbul à Damas, il suit l’enseignement de grands maîtres. C’est ainsi qu’il devient le disciple puis l’ami de Mounir Bachir en l’honneur duquel il composera une « Suite Bagdadienne » interprétée lors du Festival de Babylone en Irak.

Acharnement et recherches musicales approfondies

Peu à peu Julien Weiss, par son acharnement et six heures de travail quotidien, devient un virtuose du qânun (cithare trapézoïdale à cordes pincées munie de résonateurs en peaux de poissons). C’est aussi un expert de la musique arabe classique, dominant toutes les complexités des gammes et des modes orientaux. Il se consacre de nombreuses années à l’étude des traités musicaux des Grecs Antiques comme ceux d’Aristoxène de Tarante et des Arabo-Persans comme Al-Kindî, Al-Farabî, Avicenne, ainsi que les théoriciens turcs, byzantins et même occidentaux, puis se livre à une étude comparative avec la pratique empirique des musiciens et chanteurs de l’Orient moderne.
Ainsi, il s’aperçoit au cours de ses continuels voyages que la notion de modalité, loin d’être fixe auprès de la conscience musicale arabe, fluctue d’un pays à l’autre et à l’intérieur même d’une région, variantes qui ne semblent guère embarrasser les musiciens. Il a donc cherché par tous les moyens à imposer un jeu où la justesse prend le pas sur la marge de tolérance accordée ici et là. Ses recherches le conduisent à faire construire à Izmir un qanûn original, par le luthier turc Egder Gülec : un système judicieux de clapets lui permet d’obtenir une division du demi-ton en micros tons inégaux de sept parties et huit intervalles, le nombre de cordes porté des 78 habituelles à 102 étend les possibilités de l’instrument à 5 octaves et lui donne dans le grave une couleur toute nouvelle. Avec cet instrument prototype (en fait une série de 9 vont se succéder), il peut ainsi accompagner avec une précision diabolique un musicien quel qu’il soit et d’où qu’il vienne. En 1990, le Prix de la Villa Médicis Hors les Murs, vient consacrer ses travaux sur la micro tonalité en musique arabe.

Musique instrumentale et chant classique

En 1983, il fonde l’ensemble instrumental Al-Kindî dont le nom fait référence au philosophe, mathématicien et astronome irakien du IXe siècle, Abu Yusuf Al-Kindî, père de la théorie scientifique de la musique arabo-musulmane.
Al-Kîndi est conçu comme un takht, un regroupement de solistes dont le joueur de ney Ziyâd Kâdî Amin, le luthiste Muhammad Qadri Dalal et le percussionniste égyptien Adel Shams el Din sont désormais les piliers. Ensemble, ils explorent les répertoires classiques sacrés et profanes en recherchant les œuvres les plus authentiques et les moins diffusées.
Conçu à l’origine comme un groupe exclusivement musical, JJ. Weiss se rend à l’évidence qu’en musique arabe le chant est indissociable de la musique, et que c’est dans le chant que s’exprime toute la richesse et les nuances de cet art. Seul ou avec Al-Kindî, il accompagne dès lors les grands interprètes du chant profane ou sacré, tels le tunisien Loufti Bouchnak, l’irakien Hussein Ismâïl-al-Azami, les syriens Sabri Moudallal, Omar Sarmini et Adib Daiykh, ainsi que l’hymnode de la Grande Mosquée de Damas Sheikh Hamza Shakkûr. Avec ce dernier, il explore la liturgie soufie de Damas et élabore un programme musical envoûtant, concert sacré rythmé par la danse rituelle des Derviches Tourneurs et présenté depuis sa création en 94 sur les plus prestigieuses scènes du monde entier.
En 2003, il explore le sublime répertoire de la confrérie soufie Qaderiya d’Alep avec le chanteur Sheikh Habboush.
Depuis, JJ. Weiss enrichit ses rencontres notamment dans la ville d’Istamboul où il a élu domicile depuis 2005 en collaborant notamment avec le chanteur Dogan Dikmen, spécilaliste de l’époque ottomane.

En 1983, il crée également une rubrique sur la musique arabe dans la revue de sciences politiques « Grand Maghreb ».
En 1986, le Français se convertit à l’Islam et devient Jalal Eddine  en hommage au fondateur de l’ordre des derviches tourneurs Jâlal Eddine Rûmi.
La même année, commence une collaboration avec Mohamed Aziza, recteur de l’Université Euro-Arabe itinérante ; il organise des concerts dans le cadre des conférences données par l’Université, et dirige un Festival de Musique à Bologne en 87, pour la célébration du Ixième centenaire de la première Université d’Europe. Il reçoit à cette occasion la médaille Alma Mater Studiorum.

La rigueur et la qualité du travail de l’ensemble Al-Kindî, ses créations originales inspirées par des thèmes évocateurs de l’Orient « Le Salon de Musique d’Alep », « La Passion des Mille et Une Nuits », « L’Art Sublime du Ghazal», « Poètes et Musiques Arabes du Temps des Croisades »…lui ont valu de nombreuses distinctions discographiques (Diapason d’Or, Choc du Monde de la Musique…), la reconnaissance des médias (reportages, portraits, documentaire produit par Canal Plus en 1997), et la fidélité d’un public toujours plus large, et présent chaque année aux rendez-vous donnés au théâtre de la Ville de Paris, au Queen Elisabeth Hall de Londres…

L’aboutissement du « rêve d’Orient »

Poussant toujours plus loin son immersion dans la culture orientale, Julien Weiss fait l’acquisition en 1995 de la maison de ses rêves, un palais Mamelouk du XIVéme, niché au cœur de la vieille ville syrienne d’Alep, à proximité de ses Souks millénaires et de leurs senteurs orientales. Dans ce lieu magique et stimulant, quand les prestigieuses tournées internationales et les enregistrements discographiques lui en laissent le temps, il travaille à la préparation de nouveaux répertoires, à la découverte de voix et de traditions méconnues, à l’observation des nombreuses confréries mystiques qui l’environnent et se passionne pour l’art architectural et décoratif islamique.
Enfin, dans son salon de musique, renouant avec d’ancestrales traditions de cette cité mythique, réputée pour être une des villes les plus mélomanes du monde arabe, il convie régulièrement des musiciens, des voisins ou des  étrangers de passage qui autour d’une tasse de thé ou de café partagent des heures durant les délices de la musique arabe classique la plus pure qu’elle soit sacrée ou profane

…..

Le 14 juillet 2001, il a été ordonné Officier des Arts et des Lettres par le Ministre de la Culture Française, Catherine Tasca.

Ecoutez

source

[youtube http://youtu.be/ssdmglJD8s0?]

Alfred Cortot – Valses de Chopin (1934)


[youtube http://youtu.be/9ZCxO9lPMUs?]

Les mille doigts d’Alfred Cortot

LE MONDE | 13.12.2012 à 13h53 • Mis à jour le 14.12.2012 à 09h28 |Par Marie-Aude Roux

Alfred Cortot.
Alfred Cortot. | George Grantham Bain collection/Library of Congress

La sélection classique de la rédaction du Monde

Peut-on écouter Alfred Cortot (1877-1962) en sachant qu’il fut un dignitaire du régime de Vichy sous l’Occupation ? Le cinquantième anniversaire de la mort du pianiste est l’occasion de faire le point sur sa contribution positive à l’organisation de la vie musicale par son rôle d’expert entre 1940 et 1944 comme sur ses supposées positions antisémites, dont les témoignages restent contradictoires. Si Cortot n’en sort pas grandi, notamment à cause de ses tournées de concerts en Allemagne avec Wilhelm Furtwängler, le bilan est apparu assez contrasté après-guerre pour lui permettre de reprendre sa carrière dès 1946.

lire l’article ici

Estas Tonne


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[youtube http://youtu.be/jndjluWJSLw?]

 

Estas Tonné.

De lui, on découvre d’abord sa guitare à six cordes décorée de fleurs rouges ; elle ressemble à ces visages, tannés par le temps, et dont il ne faut surtout pas effacer les rides. Une guitare qu’il a habillée telle  une princesse gitane, et dont il caresse avec grand respect les meurtrissures.

Et elle le lui rend bien. Entre ses mains, cette guitare, c’est une femme qui danse.

Puis  Estas apparait, telle une peinture de Titouan Lamazou.

Fragile comme une esquisse, les cheveux longs et ondulés, le port altier, l’allure slave et le regard d’un enfant dont on peut déjà lire toute la sagesse, Estas est lumineux. A croire qu’il capte l’énergie qui l’entoure. Serait-il un troubadour des temps modernes  perdu dans l’espace temps ?

Lorsque ses doigts effleurent les cordes de sa guitare, il se produit comme une alchimie… Les notes roulent et nous enroulent, doucement, à la manière d’un Orient Express dans lequel nous serions montés sans nous en apercevoir.   Le paysage défile et nous voila, le nez collé à la vitre, hypnotisés par la beauté des paysages que nous traversons dans un voyage immobile. 

Parfois Estas nous porte, à la vitesse d’un cheval au galop, comme pour nous faire ressentir le goût de la liberté. Parfois il nous berce, comme pour rassurer l’enfant qui sommeille au plus profond de nous. Il nous prend la main, et ne la lâche pas. Sa musique inventive, aux sonorités « gypsy », latines ou rock s’adresse à tous : elle n’est qu’un miroir qui nous révèle à nous même.

A la manière du Petit Prince, Estas nous ramène à l’essentiel. Il sillonne le monde, joue de la guitare avec son cœur, dans la rue, dans le métro, dans les petites salles, et surprend à chaque fois les spectateurs. Il ne laisse jamais indifférent.

 Quant à son carnet de voyages qu’il exprime par sa guitare, au détour des rencontres, et de l’amour qu’il veut faire partager… ce carnet là n’a qu’une seule page : celle qu’il écrit dans l’instant.

Sylvie Da Silva – http://automnalesballain.free.fr/ – www.estastonne.com

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