Michael Moore répond à un F…. you


(anniebannie a posté l’article dont il est question ici)

Michael Moore

Merci beaucoup à tous ceux qui ont lu hier soir ou ce matin mon Substack de Noël/Première nuit de Hanoukka. La plupart des courriers que je reçois des Juifs américains sont remplis d’une grande tristesse et soutiennent ce que j’écris. Quelques-uns ne le sont pas. L’une des lettres fâchées les plus fréquentes que je reçois ressemble à celle d’hier soir, et elles sont souvent aussi brèves :

J’ai décidé d’écrire à Aron et de vous faire part de ma réponse…

Cher Aron –

Parce que tu es intelligent et que tu connais la vérité, un jour tu m’écriras pour me dire que tu es désolé de m’avoir envoyé ceci à Noël. Mais ce n’est pas nécessaire. Tu m’as écrit ce mot parce que tu étais bouleversé. De nombreuses personnes t’ont assuré, au fil des ans, qu’Israël serait toujours un lieu de refuge et de sécurité pour toi. Et que nous, les non-Juifs, serions toujours là pour vous protéger, pour protéger Israël et pour veiller à ce qu’il n’y ait plus jamais d’holocauste perpétré contre le peuple juif de cette planète.

Mais jamais nous n’aurions pensé que la plus grande menace pour Israël serait son propre dirigeant qui non seulement se tournerait vers le fascisme et le génocide, mais veillerait en fait à ce que le Hamas reçoive un financement secret de plusieurs milliards de dollars – et que lui, Benjamin Netanyahu, retirerait l’armée israélienne de la frontière gazaouie dans les jours précédant le 7 octobre 2023 – et laisserait des milliers d’Israéliens sans protection dans leurs kibboutzim, ce qui permettrait au Hamas d’attaquer ces zones israéliennes non protégées. Pendant que ces citoyens israéliens innocents se faisaient massacrer, leurs cris et leurs appels téléphoniques à la police et aux autorités israéliennes sont restés sans réponse – certains pendant 14 heures ! – alors qu’ils tentaient désespérément de repousser l’attaque. Je connais des personnes qui vivent dans ces kibboutzim, une région pleine de pacifistes et d’anti-Netanyahou. Les activités criminelles de M. Netanyahou lui ont valu, quelques mois plus tôt, son inculpation pour de multiples délits, et son procès était prévu quelques semaines seulement après le massacre. Cette attaque du Hamas, qui aurait pu être évitée, et la « guerre » unilatérale mise en scène par Israël qui s’en est suivie étaient exactement ce dont Netanyahou avait besoin pour mettre fin à toutes les procédures engagées contre lui, pour déclarer une sorte de loi martiale afin de distraire les citoyens et pour former un nouveau « Conseil de guerre » qui dirigerait Israël et ferait ce que sa coalition de droite, le Likoud, voulait faire depuis des dizaines d’années : Procéder à l’anéantissement total et/ou à l’expulsion forcée du peuple palestinien de Gaza, en bombardant les zones où 240 otages israéliens étaient retenus ! Qui bombarderait et tuerait son propre peuple ? La moitié de ces otages sont aujourd’hui morts !

Tout cela est dégoûtant. C’est de la folie totale ! Aron, tu t’en rendras compte un jour, à contrecœur. Que l’Israël qui était censé durer éternellement est devenu autre chose, non pas aux mains de terroristes ou de ses ennemis jurés, mais plutôt aux mains de son propre chef et de sa cabale de fascistes, de droitiers, de nettoyeurs ethniques, de fanatiques religieux et de leurs alliés nationalistes chrétiens américains – les maîtres originaux du génocide : Le complexe militaro-industriel américain.

Aron, je veux que tu saches que lorsque tu auras compris tout cela, je serai ton allié et ton ami – et je te serai reconnaissant, à toi et à tes ancêtres qui, pendant de nombreux millénaires, ont fourni au monde une puissante boussole morale sur la façon dont nous devrions vivre notre vie et sur la façon dont nous devons tous défendre la justice et la conscience. Merci de m’avoir écrit en cette première nuit de Hanoukka. Vous m’avez fait comprendre que pour aider à sauver et à protéger mes sœurs et frères juifs, je dois en dire plus et peut-être partager ce que j’ai appris de mes amis juifs au fil des ans, de mes voyages en Israël et en Palestine, des personnes que j’ai rencontrées en adhérant à Jewish Voice for Peace, et peut-être quelques histoires personnelles, y compris celle de la bat mitzvah de ma nièce à Masada où un rabbin m’a assuré à l’avance que nous ne sauterions pas tous du haut de la falaise lors de la cérémonie.

Michael

(Hebrew for “he who is like G-d”. Nice.)

Traduit par Deepl

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Analysis | Le refrain de Netanyahou : « combattre le Hamas jusqu’à la victoire totale » est un fantasme



Source : Haaretz | Israel News

Anshel Pfeffer

Benjamin Netanyahu se prend pour Winston Churchill en parlant sans cesse de « victoire totale » dans la guerre contre le Hamas. Ce qu’il refuse d’admettre, c’est qu’il est en fait un Neville Chamberlain apaisant dans son costume de la Seconde Guerre mondiale. La confiance du public israélien en lui a été fondamentalement détruite

מסע"ת רה"מ בנימין נתניהו 7.2.24

Le Premier ministre Benjamin Netanyahu lors de sa conférence de presse à Jérusalem mercredi. Photo : Marc Israel Sellem/PoolAnshel Pfeffer

8 février 2024 12:21 pm IST

Le Premier ministre Benjamin Netanyahu n’a pas eu besoin de tenir une conférence de presse mercredi. La réponse du gouvernement israélien à la dernière proposition du Hamas sur un éventuel accord de libération d’otages a été transmise aux médias. Mais une déclaration laconique rejetant les exigences maximalistes du Hamas aurait suffi. En fait, elle aurait été bien plus utile, étant donné qu’il ne s’agit que de la première tentative du Hamas dans ce qui sera une série de négociations longues et complexes.

La proposition du Hamas n’a surpris personne au sein de l’establishment sécuritaire israélien. La stratégie actuelle, qui consiste à maintenir la pression sur son chef Yahya Sinwar en poursuivant l’opération militaire à l’intérieur et autour de Khan Yunis jusqu’à ce qu’un accord plus acceptable soit conclu, fait l’objet d’un consensus au sein du cabinet de guerre.

La conférence de presse ne portait pas sur la proposition du Hamas. En fait, elle a occupé à peine une minute de la déclaration de M. Netanyahu. Elle n’a pas non plus fait l’objet de questions par des journalistes après la conférence.

Il n’a pas non plus été question des otages détenus à Gaza. Il s’agissait de Netanyahou – parce qu’il faut toujours qu’il s’agisse de Netanyahou et de son dernier message testé dans les sondages.

Au cours des deux dernières semaines, il s’agissait de sa promesse vide de « victoire totale », répétée encore et encore, à chaque apparition et à chaque déclaration.

פעילות צה"ל ברצועת עזה
Soldats israéliens opérant récemment dans la bande de Gaza. Photo: Porte-parole de l’IDF

Lorsqu’un journaliste lui a demandé d’expliquer ce que signifiait la « victoire totale », il s’est lancé dans une étrange allégorie sur le fait que l’on brise un verre « en petits morceaux, puis on continue à le briser en morceaux encore plus petits et on continue à taper », sans que personne ne s’en aperçoive.

Il y a eu une série de vantardises non fondées sur le fait que « la victoire totale est à portée de main » et qu’Israël parviendra à un « désarmement éternel de Gaza ».

  • Lorsqu’il s’agit de l’accord sur la libération des otages, rester au pouvoir est toujours la principale préoccupation de Netanyahou
  • Nettoyage ethnique au nom de Dieu : les seuls Israéliens qui ont un plan pour le « jour d’après » à Gaza
  • L’UNRWA est truffé de membres du Hamas. Mais Israël n’a pas d’alternative

Il y a eu ensuite des affirmations qui auraient surpris les commandants militaires israéliens, comme « nous détruisons les [tunnels] souterrains », alors que des officiers supérieurs à tous les niveaux des forces de défense israéliennes affirment depuis des semaines que le réseau de tunnels sous Gaza est trop vaste pour qu’une telle entreprise soit possible.

Il a également déclaré que « nous avons donné l’ordre d’opérer à Rafah » – une autre opération qui ne sera possible, le cas échéant, que lorsque les FDI trouveront un moyen de déplacer plus d’un million de réfugiés qui y sont concentrés, et de mettre en place une telle opération avec les Égyptiens extrêmement réticents de l’autre côté de la frontière.

Interrogé sur des questions de fond, M. Netanyahou n’a donné que des réponses brèves, vagues et sans engagement.

Quant à savoir qui dirigerait Gaza au lendemain de la guerre, il a répondu : « Des éléments qui ne soutiennent pas la guerre » : « Des éléments qui ne soutiennent pas le terrorisme ». Quant à la confrontation avec le Hezbollah à la frontière nord, il a déclaré qu’elle serait résolue par la voie diplomatique ou militaire, comme s’il existait une troisième option.

La seule chose digne d’intérêt dans cette conférence de presse est peut-être la façon dont M. Netanyahou est passé, pour l’instant du moins, de l’accusation à l’éloge de l’armée et a cessé, du moins temporairement, d’attaquer les médias pour avoir démoralisé le public israélien. Tout ce que cela signifie, c’est qu’après avoir essayé de faire passer ces messages, les sondages ont montré qu’ils n’ont pas fonctionné, et il se concentre donc sur la « victoire totale » et rien d’autre.

« Netanyahou lit les sondages. Il sait qu’une majorité du public israélien croit toujours en une victoire totale sur le Hamas. Il s’en tient fidèlement au sentiment du public sur ce point », a déclaré un ministre du gouvernement cette semaine. « Son problème est qu’il refuse de lire une chose différente qui ressort clairement des sondages : le public ne veut plus entendre parler de lui. Même s’il dit les choses qu’ils veulent entendre. La confiance qui subsistait en lui a été fondamentalement brisée depuis le 7 octobre, et il ne peut pas y remédier ».

ISRAEL-PALESTINIANS/GAZA
Des soldats israéliens utilisent un char d’assaut dans la bande de Gaza le mois dernier. M. Netanyahou ignore l’opinion publique et pense qu’il peut mener Israël « vers de vastes étendues ensoleillées ».. »Photo: IDF/Reuters

Avec sa rengaine « continuer jusqu’à la victoire totale », Netanyahou, comme beaucoup d’autres dirigeants avant lui, vit dans un fantasme churchillien. Il croit encore qu’il peut imiter le Premier ministre britannique en temps de guerre et mener Israël « vers de vastes étendues ensoleillées ». Ce qu’il ne peut accepter, c’est que dans son jeu de scène de la Seconde Guerre mondiale, il n’est pas Winston Churchill, mais Neville Chamberlain – l’apaiseur lamentable que Churchill a remplacé huit mois après le début de la guerre.

Tout le monde, à l’exception des Bibiistes les plus acharnés, connaît déjà l’inévitable vérité : Netanyahou restera à jamais dans l’histoire comme le pire Premier ministre d’Israël, qui l’a conduit dans la plus grande tragédie qu’ait jamais connue l’État. Mais il est incapable de le comprendre et continuera à se battre pour changer ce récit, même après la fin de la guerre.

Texte traduit au moyen de DEEPL et relu par anniebannie

 


Opinion | Les Israéliens doivent choisir entre la provocation et la main tendue

Le Premier ministre Benjamin Netanyahu s’exprime lors d’une conférence de presse le mois dernier. Photo: Abir Sultan/AP

Yoana Gonen (12 nov. 2023)

Peut-être est-ce la fin de Benjamin Netanyahou. Peut-être qu’après un tel désastre, il n’aura plus sa légendaire capacité de récupération et qu’il disparaîtra de la vie publique, libérant l’État d’Israël de l’étau dans lequel il l’enserre depuis des années. Bien sûr, les cimetières métaphoriques sont pleins de journalistes qui ont parié sur la fin de l’ère Netanyahou, et il est donc préférable de ne pas faire de déclarations grandioses pour le moment.

Mais même si le Premier ministre s’en va, enfin, et même si tout son cortège de flagorneurs et d’imbéciles s’en va dans son sillage, sa destitution n’est pas un exorcisme magique qui résoudra tous nos problèmes. Un mois après le massacre du 7 octobre, il convient d’examiner le chemin parcouru depuis lors et de prêter attention à la manière dont le comportement de chacun d’entre nous affecte l’image de la société qui émergera des ruines.

  • Quatre anciens législateurs arabes israéliens arrêtés par la police pour avoir organisé une manifestation contre la guerre
  • Un grand théâtre de Jérusalem gèle sa production après qu’un écrivain ait accusé Israël de « génocide » à Gaza
  • La voix des Arabes israéliens qui s’opposent à la guerre est la voix de la démocratie

À l’heure actuelle, nous nous dirigeons au galop vers l’abîme. L’atmosphère publique est envahie par les vapeurs putrides du nationalisme, du silence et de la violence à l’égard de tout léger écart par rapport à l’unité forcée. Les premières victimes sont bien sûr les citoyens arabes, qui ont vécu ces dernières semaines une campagne de persécution répugnante.

Alors que les citoyens juifs sont autorisés à diffuser des mensonges et des provocations, les Arabes sont arrêtés ou renvoyés de leur emploi pour chaque message mal traduit ou remarque désinvolte. Le mauvais esprit déborde dans certains cas sur la violence physique et les médias, pour leur part, préfèrent traiter de l’antisémitisme plutôt que du racisme à l’intérieur du pays, qui n’est pas un problème moins funeste pour notre avenir collectif.

Nous savons tous que l’histoire ne se répète pas, mais qu’elle a des parallèles. Ainsi, comme un chapitre tiré d’un livre sur l’histoire européenne du XXe siècle, le monde universitaire et la gauche radicale ont été désignés comme des ennemis du peuple, les universités sont exhortées à renvoyer les conférenciers qui ne semblent pas assez patriotiques et les médias sociaux sont remplis de messages faisant publiquement honte aux personnes qui ont exprimé leur tristesse face à la mort d’innocents dans la bande de Gaza.

De nombreux Israéliens sont devenus des tyrans du clavier, se lançant à la poursuite des traîtres et faisant des crises de colère puériles à propos de chaque Islandais pris au hasard sur TikTok qui n’a pas compris la complexité du conflit. Dans ce cas également, les médias attisent le sentiment de persécution et, jusqu’à présent, les tensions internes fermentent comme du pus.

Les personnes qui, il y a encore un mois, s’insurgeaient contre la démagogie vénéneuse de Netanyahou et contre ses partenaires adoptent aujourd’hui avidement leurs méthodes : désigner des ennemis, faire taire les critiques, exiger des condamnations et harceler des citoyens privés au lieu des éléments responsables.

Dans son livre « The Anatomy of Fascism », le chercheur Robert Paxton note que la combinaison d’une crise catastrophique et d’un sentiment accru de victimisation, qui justifie toute action contre les ennemis de l’intérieur et de l’extérieur, est le terreau toxique sur lequel se développent les tendances fascistes.

Selon lui, les discussions sur le fascisme ont tendance à se concentrer sur les grands drames, mais les régimes fascistes naissent d’un tissu de décisions banales prises par de petites gens : la volonté de fermer les yeux, le soutien implicite ou explicite à la persécution des opposants, les mesures quotidiennes qui s’additionnent pour aboutir à des résultats désastreux.

Il est possible d’en tirer des encouragements, pour ne pas dire un plan d’action : Ces mesures quotidiennes peuvent également constituer une force qui empêchera la détérioration de s’accélérer. Chacun d’entre nous peut choisir à chaque instant de consacrer son temps à harceler un groupe minoritaire ou des personnes dont les échecs et l’insensibilité ont provoqué cette catastrophe.

À chaque instant, il est possible de décider d’investir son temps dans la provocation et de jouer les victimes ou d’aider et de tendre la main. La guerre à Gaza finira par se terminer, mais si nous ne nous redressons pas et ne sortons pas de cette frénésie insensée, une réalité très sombre nous attend de l’autre côté.

Source

Infos CAPJPO-EuroPalestine du 25/01/2024 


Chères amies, Chers amis,

La Cour Internationale de Justice tarde à ordonner la cessation immédiate du massacre du peuple de Palestine, à Gaza, comme le lui a demandé l’Afrique du Sud, rejointe maintenant par d’autres États.

Netanyahou et sa bande de tueurs aux commandes d’Israël n’ont atteint aucun de leurs objectifs proclamés, à savoir l’écrasement de la résistance et la récupération des prisonniers retenus à Gaza. Mais ils poursuivent leur besogne génocidaire, au prix de centaines d’hommes, de femmes et d’enfants tués ou blessés chaque jour.

La catastrophe est là.

Le monde entier assiste, en temps réel, à la destruction du peuple de Palestine : aux morts, aux disparus et aux blessés – déjà plus de 100.000 – s’ajoutent l’installation de la famine et des épidémies qui pourraient tuer plus d’un demi-million d’habitants de Gaza au cours des prochains mois, selon les funèbres prédictions d’experts des Nations-Unies.

Biden et Macron, pour ne citer qu’eux, assurent Israël de son impunité. Tandis que le ministre de la Défense Sébastien Lecornu se rend deux fois de suite en Israël, à l’Assemblée Nationale le nouveau ministre des Affaires étrangères Stéphane Séjourné voudrait interdire l’emploi du terme « génocide » pour qualifier les crimes du régime d’apartheid.

LE SILENCE TUE

Faisons entendre notre voix !

Tous les jours de la semaine, partout en France, ont lieu de nombreuses initiatives de solidarité, que ce soient des rassemblements et des meetings, des collages massifs d’affiches, ou des actions de boycott, notamment le boycott citoyen du groupe Carrefour, qui offre des milliers de colis alimentaires à l’armée d’invasion de Gaza pendant que la population du territoire martyr crève de faim et de soif.

À PARIS, MANIFESTONS MASSIVEMENT

DIMANCHE 28 JANVIER

DÉPART 14H30 PLACE DE LA RÉPUBLIQUE

STOP AU GÉNOCIDE ! FREE PALESTINE

(Note : la manifestation parisienne a fait l’objet d’une déclaration en préfecture de la part de CAPJPO-EuroPalestine et du NPA/NPA Jeunes, avec le soutien de l’Inter-Orgas Palestine, ISM France, Collectif Nord Essonne… D’autres soutiens s’y ajouteront prochainement, de même que nous vous indiquerons prochainement le parcours de la marche)

Amicalement,

CAPJPO-EuroPalestine

contact : info@euroalestine.com

Un Etat colonial, mais aussi un regime corrompu jusqu’à la moelle


Un Etat colonial, mais aussi un regime corrompu jusqu’à la moelle

Il y a un ou deux ans je publiais un post sur l’immense rideau qui fermait, a certains moments, la rue Balfour, lieu de la residence du Premier Ministre et de sa famille. « Qu’ont-ils a cacher? » je demandais naïvement, et plus naïvement encore, je répondais « rien… en fait, ils ne veulent pas voir le peuple, c’est tout. » Grace au travail de plusieurs journalistes, mais aussi de la police criminelle, le rideau s’est dechire, et on sait ce qu’ils cachent.

Commencons par l’aperitif: ils cachaient des centaines de caisses de champagne rose [sic] qu’adore Madame Sarah, et des centaines de boites de cigares-batons-de chaise dont raffole Monsieur Benjamin. Cadeaux du milliardaire Arnon Milchan, mais pas tout a fait gratuits comme on peut l’imaginer: Milchan sera temoin a charge dans le dossier 1000, dans lequel Netanyahou est suspecte de corruption.
Mais avant même que le premier ministre ne soit mis en examen, c’est sa femme qui occupe la justice: elle vient d’être inculpée de fraude aggravée, suite a une longue série de dépenses importantes (nourriture, boissons, catering de luxe) inscrites sur le compte de la résidence officielle, mais qui étaient destinées a leur villa de Césarée et accessoirement au père de Madame Netanyahou.

Passons maintenant aux choses serieuses qui se passent derriere le rideau de la rue Balfour, et en particulier au dossier 3000: des centaines de millions de dollars de pots de vin et de commissions dans l’achat de sous marins allemands. Si Netanyahou n’est pas – encore – interroge, tout son entourage l’a été, y compris son ancien chef de cabinet et plusieurs anciens ministres, sans oublier les chefs de la marine militaire. Plusieurs sont déjà inculpes, certains ont accepte de temoigner a charge, en echange d’une promesse de peine plus legere. L’odeur qui transpire a travers le rideau de la rue Balfour est nauseabonde, celle d’une corruption generalisee.
Face a ce qui apparait comme une veritable avalanche d’affaires sordides, loin de demissioner, Netanayahou contrattaque: devant ses supporters qui sont prets a tout entendre et a tout accepter, il denonce un complot des elites – justice, police et surtout media – contre… le peuple, dont il est evidement le representant, ayant été democratiquement elu. « Les élites refusent le verdict populaire » répètent a tour de rôle ses proches, en particulier la ministre de la justice [sic] Ayelet Shaked pour qui la démocratie est un cheque en blanc et une impunité totale a ceux que la majorité a élu: droit, separation des pouvoirs, « checks and balances » comme le disent les Americains – elle n’en a jamais entendu parler. C’est d’ailleurs une des raisons pour laquelle elle a fait de la Cour Supreme sont ennemi numero un, avec pour objectif declare de lui enlever son role de cour constitutionnelle, et la reduire a une simple cour d’appel.

Netanyahou se voit comme un nouveau Sultan: avec ses frasques, son bling bling, mais aussi la centralite qu’il donne a la Sultane Sarah et surtout a celui qu’il considere comme le prince heritier, son fils Yair. Ce jeune homme de 26 ans, dont l’intelligence n’est pas la qualite la plus remarquable, n’a jamais travaille de sa vie, et ne fait qu’accompagner son père dans ses voyages officiels. Il est actif, hyperactif peut-on dire, dans la defense aggressive de son Sultan de père, et surtout de la Sultane. Dans le cadre de cette campagne, il vient de publier une caricature ouvertement antisémite qui a mis, une fois de plus, son père dans l’embarras.
Alors que les dirigeants israéliens étaient connus pour leur train de vie modeste et l’absence de frasques dans leurs façons de mener les affaires de la nation, les Netanyahou sont l’exact oppose: demandez aux Jerusolomitains ce qu’ils pensent des convois officiels et tonitruants qui accompagnent plusieurs fois par jour le premier ministre dans ses déplacements publics et prives, a coup de sirènes, de klaxons, et de fermetures de rues. J’avais rencontre ce type de convois en Turquie, a l’epoque de la dictature militaire… Et qu’on ne nous raconte pas que se sont les services de securite qui l’exigent: le President de l’Etat, Reuven Rivline, ne fait pas tout ce bruit quand il se deplace, et il n’hesite pas a aller a pied et a serrer les mains des passants. Mais le Chef de l’Etat, pourtant nationaliste de droite, ne se considere pas comme le Sultan…

Les frasques de Netanyahou et de sa famille resteraient du domaine des faits divers s’ils n’étaient pas le décor d’un regime pourri par la corruption et qui, pour pouvoir poursuivre ses mefaits, a besoin de se defaire de cette democratie (ethnique et coloniale) dont Israel a su faire son image de marque internationale. Une course contre la montre se deroule devant nos yeux: le système judiciaire et la police criminelle qui veut en finir avec la pourriture Netanyahou, et les projets de ce dernier et de sa ministre de la justice, de briser les ailes de ces institutions. Si Netanyahou gagne ce bras de fer, on pourra dire sans hesitation qu’Israel est entre dans une nouvelle ere, dans un nouveau regime.

Venue en France de Benjamin Netanyahou et Levée du blocus de Gaza


Netanyahu ridiculisé… Après son énième mensonge…


Les réactions n’ont pas manqué, après le énième mensonge et cette dernière énormité proférés par l’olibrius Netanyahu…
Ceux qui sont notamment à plaindre, ce sont les professeurs d’histoire israéliens…. Et les écoliers et étudiants…

L’Allemagne insiste sur sa responsabilité dans la Shoah après des propos de Netanyahu

Berlin a réaffirmé mercredi la responsabilité « inhérente » de l’Allemagne dans la Shoah après les propos du Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu affirmant que c’est le mufti de Jérusalem de l’époque qui avait donné l’idée à Hitler d’exterminer les juifs d’Europe.
« Je peux dire au nom du gouvernement que, nous Allemands, connaissons très exactement l’Histoire de l’avènement de la folie raciste meurtrière des nationaux-socialistes qui a conduit à la rupture civilisationnelle de la Shoah », a souligné lors d’une conférence de presse Steffen Seibert, porte-parole de la chancelière Angela Merkel.
« Je ne vois aucune raison de changer de quelque manière que ce soit notre vision de l’Histoire. Nous savons que la responsabilité allemande pour ce crime contre l’humanité est inhérente », a-t-il ajouté tout en refusant de commenter directement les propos de M. Netanyahu. Ce dernier doit rencontrer à 17H00 GMT Mme Merkel à Berlin.

(21-10-2015 – Avec les agences de presse)

21 octobre 2015
Netanyahou, négationniste, serait traîné devant les tribunaux en France

Le premier ministre israélien vient d’être pris en flagrant délit de propagande mensongère dans son propre pays, en affirmant qu’ »Hitler ne voulait pas exterminer les Juifs ».

C’est le quotidien Haaretz qui vient de publier les mensonges du jour de Netanyahou, concernant le génocide des Juifs.

Celui-ci, à l’occasion du 37ème congrès sioniste mondial a inventé une nouvelle version de l’histoire : le diable, ce n’est plus Hitler, qui ne souhaitait que le départ des juifs, a-t-il déclaré, mais Mohammed Amin al-Husseini, le mufti de Jérusalem de l’époque, qui lui aurait dicté de les exterminer (sic)…/…

http://www.europalestine.com/spip.php?article11107

21 octobre 2015
« Pourquoi Netanyahou innocente Hitler », par Nicolas Shahshahani

« Dans le climat actuel d’incitation au génocide du peuple palestinien, où la population juive est encouragée à faire des pogroms, Benjamin Netanyahou a en effet repris, et non par inadvertance, un vieux thème, parmi les plus hallucinants, de la propagande sioniste », analyse Nicolas Shahshahani, vice-président de CAPJPO-EuroPalestine

« La presse et un grand nombre de politiciens israéliens s’en prennent mercredi à Netanyahou, pour des déclarations du Premier ministre israélien rendant en substance les Arabes, et non les nazis, responsables de l’extermination des juifs d’Europe.

Il a ainsi affirmé publiquement que l’idée de la « Solution Finale », autrement dit l’anéantissement au niveau européen et si possible mondial, des populations juives, n’était pas une idée d’Adolf Hitler, mais celle d’un dirigeant religieux nationaliste palestinien, Hadj Amine al Husseini.

« Lorsque Husseini rencontre Hitler en novembre 1941, ce dernier n’a pas l’intention de tuer les juifs, il veut seulement les expulser hors d’Europe. Mais Husseini lui dit qu’alors, ces gens viendront en Palestine. Hitler demande à Husseini à ce qu’il doit faire. Et Husseini répond : ‘Brûlez-les’ », a en effet martelé Netanyahou, aux applaudissements de ses supporters du Likoud.

La déclaration, aberrante puisqu’en novembre 1941 des centaines de milliers de juifs d’Europe avaient déjà péri dans le cadre d’exécutions de masse (par exemple, rien que dans la ville de Kiev, en Ukraine, près de 30.000 hommes, femmes et enfants juifs avaient été fusillés en l’espace de deux jours au mois de septembre 1941), a suscité des commentaires indignés un peu partout en Israël.

Commentaires indignés, mais pas nécessairement sincères, malheureusement.

Car la figure de ce personnage odieux que fut Hadj Amine al Husseini, dont on dira quelques mots ci-dessous, a depuis la création d’Israël servi de prétexte à la propagande officielle pour accabler les Palestiniens –et plus généralement les Arabes- de tous les maux, … y compris la Shoah…/…

http://www.europalestine.com/spip.php?article11108

« C’est la faute au Hamas ! »


Cette conversation à bâtons rompus avec le Premier ministre israélien n’a jamais existé. Les arguments développés, en revanche, n’appartiennent pas à la fiction. Ils illustrent le fossé qui sépare les parties au Proche-Orient.

M. Le Premier ministre, merci pour cette occasion rare de pouvoir vous poser des questions…

De rien, c’est normal. Je vous écoute.

M. le Premier ministre, Israël a déjà tué à Gaza ces deux dernières semaines plus de 650 personnes dont plus de 450 civils parmi lesquels près de 200 enfants, l’émotion croît dans le monde devant ces souffrances terribles, allez-vous encore continuer à tuer des civils désarmés et sans protection?

Israël ne cherche jamais à tuer des civils. Nous avons l’armée la plus morale du monde et nous en sommes fiers. Pourtant, c’est vrai, de nombreux civils palestiniens sont morts ces derniers jours, à notre plus grand regret. Mais je ne vais pas demander pardon: la population palestinienne n’a qu’à demander des comptes au Hamas. Cette organisation considérée comme terroriste non seulement par Israël mais aussi par les Etats-Unis, l’Union européenne, etc., se sert des civils comme boucliers humains. Ces terroristes tirent leurs roquettes à partir de quartiers habités par des civils. Nous, nous prévenons les habitants, leur demandons de fuir, puis nous tentons d’éliminer ces terroristes là on nous les repérons. Mais le Hamas leur dit de rester…

Donc, ils meurent. Mais, M. le Premier ministre, d’une part beaucoup d’habitants disent qu’ils ne savent où aller, qu’ils ne reçoivent souvent que quelques minutes (!) pour fuir leurs maisons; d’autre part, quant au Hamas, croyez-vous qu’il est raisonnable de penser qu’il accepterait d’aller tirer ses roquettes sur un terrain de football et d’y attendre vos frappes?

Je ne puis que répéter que nous faisons tout pour éviter les pertes civiles. Pour le reste, une seule adresse: les terroristes du Hamas!

Des quartiers entiers sont détruits, des hôpitaux bombardés, que restera-t-il de Gaza dans quelques jours?

(Agacé) Je le répète: nous visons les infrastructures terroristes du Hamas où nous les détectons. En faisant tout pour éviter les pertes civiles.

Le Hamas porte une revendication qui fait l’unanimité chez les Palestiniens: l’exigence de la fin du siège de Gaza, devenue prison à ciel ouvert depuis huit ans au moins. Or la communauté internationale, dont même vos meilleurs alliés, demande aussi la fin du blocus…

Seul Israël peut juger de ses besoins en matière de sécurité. La satisfaction de cette exigence mènerait rapidement au réarmement des factions terroristes palestiniennes de plus en plus minées par l’extrémisme djihadiste et la situation empirerait de notre point de vue. Il n’en est donc pas question.

Mais croyez-vous que les Gazaouis pourraient jamais accepter ce sort indigne de prisonniers à vie? En toute logique, ils vont continuer à résister, y compris par tous les moyens… Vous êtes-vous jamais mis dans leurs souliers ne serait-ce qu’une ou deux minutes?

La question n’est pas là. Je suis Premier ministre de l’Etat d’Israël. Aucun pays au monde n’accepterait que sa population civile soit bombardée à tout moment. Croyez-vous que la France tolérerait une seule roquette tirée par la Belgique?

Certainement pas, vous avez raison. Mais la France n’occupe pas une partie de la Belgique.

Gaza n’est plus occupée! Nous l’avons quittée en 2005, il y a neuf ans! Et au lieu de construire «un nouveau Singapour», ils en ont fait une base terroriste qui vise à détruire Israël!

Pour construire Singapour, encore eût-il fallu que les frontières fussent ouvertes. Or tout est fermé, y compris côté égyptien. Fermé à double tour. Pour les biens comme pour les personnes. Pour aller à Singapour, il suffit d’avoir un visa en règle. Pour Gaza, c’est bien plus compliqué, le plus souvent simplement impossible… Quant à la destruction d’Israël par les «terroristes», elle ne paraît pas pour demain. En revanche, celle de Gaza est en bonne voie.

Parlez-en au Hamas, il est responsable de toute cette situation!

Pourtant, à l’origine de cette dernière crise, l’horrible assassinat de trois jeunes Israéliens en territoires occupés le 12 juin, vous avez immédiatement accusé le Hamas alors que celui-ci tombait des nues. La responsabilité de cet acte injustifiable repose vraisemblablement sur plusieurs hommes d’un clan de Hébron qui n’obéissaient pas ou plus au Hamas. Ensuite, vous avez embastillé plus de 500 membres du Hamas en Cisjordanie occupée, abattu des militants à Gaza…

Nous n’allions pas rester sans réagir! Le Hamas s’est félicité de la mort atroce de nos jeunes, il est complice, de près ou de loin. Sa charte, antisémite, exige la destruction d’Israël…

Celle du Fatah aussi, pourtant vous avez signé des accords avec Arafat… Si vous le voulez bien, M. le Premier ministre, penchons-nous sur les racines du problème, Israël dit vouloir la paix et deux Etats côte à côte, mais il continue à coloniser sans relâche à Jérusalem-Est et en Cisjordanie, les deux territoires supposés, avec Gaza, devenir la Palestine, selon le droit international et les vœux non seulement des Palestiniens mais aussi de la communauté internationale. Colonisation et paix riment mal, vous ne trouvez pas?

La racine du problème n’est pas là mais dans la volonté palestinienne de détruire Israël. Ceux qui évoquent les implantations juives donnent raison aux Palestiniens qui cherchent des prétextes pour refuser la paix généreuse que nous proposons. Car nous n’avons aucune envie de dominer un autre peuple. Certes, Jérusalem n’est pas négociable. Ni le retour d’un seul réfugié palestinien. Mais en Cisjordanie, on peut trouver un accord, pour autant que la sécurité d’Israël soit préservée – nous garderons ainsi la vallée du Jourdain proche de la Jordanie, quoi qu’il arrive – et pour autant aussi que les grands blocs de colonies restent du côté israélien. L’Etat palestinien devra aussi être démilitarisé, bien entendu. Il devra également et tout d’abord reconnaître Israël comme l’Etat juif et l’Etat des Juifs!

Les Palestiniens contestent ce point car ils considèrent que cela serait leur demander de s’asseoir sur les droits de leurs réfugiés et aussi de la minorité palestinienne en Israël. En outre, si Jérusalem et les réfugiés ne sont pas au menu de la paix, il n’y aura jamais d’accord, le monde entier le sait et l’admet, sauf Israël. Pour les frontières de l’Etat palestinien, vous semblez envisager une série de petites enclaves cernées par le mur-barrière de sécurité, votre armée et les colonies juives, une perspective peu attrayante du point de vue palestinien, qui devrait tout de même être aussi pris en compte. Permettez-moi pourtant d’insister sur les colonies: vous continuez à les développer à bon rythme un peu partout en territoire palestinien occupé. N’est-ce pas aller ostensiblement dans une direction opposée à la paix, cela ne convainc-t-il la population palestinienne qu’Israël parle vaguement de paix mais nourrit en fait jour après jour la violence, l’humiliation et le désespoir qu’engendrent la colonisation et le comportement belliqueux voire volontiers agressif de nombreux colons juifs? En outre, plusieurs ministres de votre coalition ne veulent pas entendre parler d’un Etat palestinien ou de l’évacuation d’une seule colonie juive…

Vous ignorez peut-être que ce que vous appelez la Cisjordanie s’appelle la Judée et la Samarie: c’est le berceau de la religion hébraïque! C’est notre âme! Il est ainsi pour nous très difficile, d’un point de vue religieux et affectif, de quitter ces lieux. Néanmoins nous pouvons trouver un arrangement avec les Palestiniens si ceux-ci se montrent raisonnables en respectant nos impératifs de sécurité.

M. le Premier ministre, je suis désolé d’insister: croyez-vous possible de négocier l’avenir de territoires qui continuent à être colonisés sans répit?

J’ai déjà répondu à cette question. L’entretien est terminé. Je vous remercie pour votre attention.

Propos imaginés par BAUDOUIN LOOS
source

Israël se raidit face à la Palestine


DUMONT,SERGE; AFP

LeSoir du lundi 3 décembre

Page 12

Lundi 3 décembre 2012

Proche-Orient Sanctions vexatoires multiples pour laver l’« affront » ONU

TEL-AVIV

DE NOTRE CORRESPONDANT

Les dirigeants israéliens ne digèrent toujours pas le vote à l’ONU accordant le statut d’observateur à la Palestine. Après avoir annoncé la construction de 3.000 logements dans les « nouveaux quartiers » de Jérusalem-Est (la partie arabe de la ville) et dans la « Zone E1 » (vaste étendue de Cisjordanie séparant la ville sainte de l’implantation de Maaleh Adoumim), ils promettent une série d’autres sanctions destinées à gêner, voire paralyser le fonctionnement de l’Autorité palestinienne (AP).

Dimanche, le ministre des Finances Youval Steinitz (Likoud) a proclamé le gel provisoire du montant des droits de douanes et accises que l’Etat hébreu récolte au nom de l’AP, soit environ 85 millions d’euros/mois. Une somme a priori dérisoire pour un budget national, mais pas pour l’AP qui est au bord de la faillite et peine à payer le traitement de ses fonctionnaires. Selon Steinitz, ces sommes serviront à rembourser la dette palestinienne auprès de la compagnie nationale d’électricité israélienne.

Cette mesure a été annoncée au moment où Mahmoud Abbas était accueilli triomphalement à Ramallah par plusieurs milliers de sympathisants du Fatah, son parti, et ce n’est pas un hasard. Parmi les autres sanctions israéliennes actuellement à l’étude figure le retrait des laissez-passer VIP aux personnalités de l’AP, ainsi que l’annulation/report de réunions administratives organisées dans le cadre de négociations techniques ne portant pas sur le processus de paix.

En réalité, Israël n’a pas intérêt à ce que l’AP s’effondre car ce sont ses services, épaulés par ceux de l’Etat hébreu, qui empêchent la reprise des violences en Cisjordanie. Cependant, en pleine campagne pour les élections législatives anticipées du 22 janvier, le Premier ministre Binyamin Netanyahou et son ministre des Affaires étrangères Lieberman doivent absolument faire oublier le camouflet diplomatique qui leur a été infligé à l’ONU.

Dans le courant de la semaine écoulée, alors que la communauté internationale se tournait vers Ramallah en raison de l’exhumation des restes de Yasser Arafat (et, deux jours plus tard, de la préparation du vote de l’ONU sur le statut de la Palestine), plusieurs événements politiques importants se sont déroulés en Israël. D’abord, les primaires organisées au sein du Likoud, le parti de Netanyahou, qui a conclu une alliance électorale avec Israël notre Maison, parti de Lieberman.

La quasi-totalité des candidats placés en ordre éligible sur cette liste commune sont beaucoup plus à droite que par le passé. L’un d’entre eux, un colon du nom de Moshé Feiglin (Likoud), propose l’annexion de la Cisjordanie et la reconquête de la bande de Gaza. En 1995, le même avait publiquement fait part de son admiration pour… Adolf Hitler.

Pourtant, l’union sacrée entre les deux formations ne provoque pas le raz-de-marée escompté. Entre autres, parce que bon nombre d’Israéliens reprochent à Netanyahou de ne pas avoir mené à terme l’opération « Pilier de défense » (lancée il y a quinze jours contre le Hamas de Gaza) et d’avoir cédé aux pressions internationales en n’autorisant pas une invasion terrestre de l’enclave palestinienne. Pour regagner du terrain face aux petits partis d’extrême droite qui se sont unis pour dénoncer la « lâcheté » du gouvernement, le Likoud multiplie les sanctions contre l’AP.

Du côté de l’opposition, le parti travailliste a également organisé ses primaires jeudi dernier et renouvelé ses candidats, parmi lesquels trois des quatre meneurs de la révolte sociale de 2011. Mais le fait politique qui a marqué la semaine écoulée est sans conteste le retour de l’ex-ministre des Affaires étrangères Tzipi Livni, qui présente une liste proposant la reprise immédiate et sans condition des négociations de paix avec les Palestiniens. Soutenue par l’ex-leader travailliste Amram Mitzna (colombe), elle est pour le moment la seule à mettre le sujet en tête de son programme.

Election d’Obama: Israël en posture délicate après le soutien de Netanyahu à Romney


8 novembre 2012 à 16:30
Le président américain Barack Obama et le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu à la Maison Blanche à Washington, le 5 mars 2012

Le président américain Barack Obama et le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu à la Maison Blanche à Washington, le 5 mars 2012 (Photo Saul Loeb. AFP)

Le gouvernement israélien se retrouvait jeudi sur la défensive, l’opposition et les commentateurs évoquant l’hypothèse d’une « vengeance » du président Barack Obama en raison des sympathies affichées par Benjamin Netanyahu en faveur du candidat républicain perdant Mitt Romney.

Le ministre des Finances Youval Steinitz, un proche de M. Netanyahu, a tenté de réfuter les accusations d’ingérence du Premier ministre israélien dans la campagne présidentielle américaine.

« Nous ne nous sommes pas immiscés dans les élections américaines, nous avons été très prudents », a affirmé M. Steinitz à la radio publique.

« Ceux qui colportent de fausses informations sur une intervention israélienne dans le scrutin portent atteinte aux intérêts d’Israël », a-t-il accusé en visant notamment l’ancien Premier ministre centriste Ehud Olmert.

M. Olmert, qui envisage un retour en politique pour les élections législatives du 22 janvier, a estimé qu’en prenant parti, M. Netanyahu a « violé les règles de base qui régissent les relations entre Etats », selon des propos tenus devant la communauté juive de New-York rapporté par des médias israéliens.

La dirigeante du Meretz, un parti d’opposition de gauche, Zehava Galon, a renchéri en fustigeant « l’intervention grossière de Benjamin Netanyahu dans les élections américaines », parlant d’un « pari irresponsable ».

M. Netanyahu, cité par la radio, a dû s’expliquer: « Certaines voix parmi nous tentent de provoquer un conflit avec les Etats-Unis, mais elles n’y parviendront pas. Je continuerai à travailler étroitement avec le président Obama pour défendre les intérêts d’Israël », a-t-il assuré.

MM. Netanyahu et Romney, des conservateurs libéraux, partagent des affinités idéologiques encore renforcées par l’appartenance du républicain à l’Eglise mormone, traditionnelle soutien de la droite nationaliste israélienne.

L’ambassadeur des Etats-Unis en Israël, Dan Shapiro, s’est efforcé d’apaiser la polémique en qualifiant de « ridicule » l’idée d’un « désir de vengeance » du président réélu.

Le prix à payer

Les analystes israéliens s’interrogent néanmoins sur le « prix » que Barack Obama pourrait faire payer à M. Netanyahu à un peu plus de deux mois d’un scrutin crucial.

« Netanyahu a parié et nous allons payer », résume le tabloïd Yédiot Aharonot.

Même son de cloche à gauche, au Haaretz: « Obama a maintenant quatre ans pour régler ses comptes avec Netanyahu, pour le soutien ouvert à Mitt Romney, pour ses dépréciations (d’Obama) devant le Congrès, pour le gel des négociations avec les Palestiniens, pour la colonisation et pour avoir tenté de lui faire la leçon sur le dossier iranien ».

Le premier test de l’humeur entre l’Américain et l’Israélien pourrait avoir lieu très prochainement, à l’occasion de la demande de rehaussement du statut de la Palestine au rang d’Etat non-membre à l’ONU.

« Netanyahu espère que les Américains vont presser Mahmoud Abbas de renoncer à ce projet, mais le président américain demandera en échange que le Premier ministre fassent preuve de souplesse envers les Palestiniens », a pronostiqué le commentateur politique de la radio publique.

La deuxième test devrait porter sur le programme nucléaire iranien controversé.

Selon plusieurs commentateurs, Barack Obama pourrait tenter de négocier un accord avec Téhéran sans fixer de limite de temps tandis que M. Netanyahu ne cesse d’accuser l’Iran de procrastination.

En septembre, M. Netanyahu a réclamé à hauts cris mais en vain à la Maison Blanche d’imposer à l’Iran « des lignes rouges claires » à ne pas dépasser dans son programme nucléaire, en menaçant de frapper préventivement les installations atomiques iraniennes.

Mais il s’est heurté à une fin de non-recevoir –au propre comme au figuré– du président américain qui, comme le reste de la communauté internationale, privilégie à ce stade un durcissement des sanctions contre l’Iran.

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