Les Assad n’ont absolument pas peur de l’indécence de leur accusation. C’est vraiment l’hôpital qui se moque de la charité! Ce clan qui a porté au pouvoir une partie des alaouites accuse les manifestants d’être sectaires…Pourtant, quoi de plus naturel que la majorité des manifestants soient sunnites, à l’image de la population syrienne? Au moins les manifestants sont plus représentatifs de la société que le clan qui les dirige. Le présent article n’entend pas revenir sur la prétention du régime de défendre les minorités. Cette posture n’a pas plus de valeur que celle de résistant à l’impérialisme américain et à la résistance israélienne (lien).
Les lignes qui suivent cherchent à mettre en garde contre le piège d’une lecture ethno-confessionnelle de la crise syrienne. Il est d’autant plus malheureux de voir des intellectuels tomber dans ce piège que cela fait exactement le jeu du régime syrien. Nous montrerons que les véritables facteurs explicatifs sont la répression du régime syrien doublé de la cooptation qui lui a permis de s’immiscer dans tous les réseaux du tissu social (claniques, familiaux, professionnelles, religieux, ethniques, communautaires, etc.)
HRW dénonce une politique d’exécutions sommaires en Syrie
Sur ce combo de photos tirées de vidéos postées par l’opposition, les forces d’Assad battent des rebelles quelques part en banlieue de Damas. Photo AFP
L’ONG s’inquiète de l’existence d' »une politique, officielle ou non, de ne pas faire de prisonnier ».
Les forces du régime du président Bachar el-Assad et les milices qui lui sont fidèles ont mené plus de 100 exécutions sommaires ces dernières semaines en Syrie, dénonce l’organisation de défense des droits de l’Homme Human Rights Watch (HRW) dans un rapport publié lundi.
Le rapport s’appuie sur les récits de témoins d’incidents dans les provinces de Homs (centre) et Idleb (nord-ouest) recueillis directement par HRW, qui précise avoir reçu des informations sur de nombreux autres cas non vérifiés.
Les incidents relatés en détails par HRW concernent au moins 85 civils : 25 hommes abattus lors de perquisitions le 3 mars à Homs, 13 hommes tués dans la mosquée Bilal le 11 mars à Idleb et au moins 47 personnes, essentiellement des femmes et des enfants, tués les 11 et 12 mars dans plusieurs quartiers de Homs.
Le rapport cite ainsi le témoignage d’un habitant du quartier de Baba Amr à Homs : le 2 mars, des soldats ont forcé quatre hommes à sortir de la maison de leur voisin et les ont tués à coups de couteau sous les yeux de leurs proches. Puis ils ont ouvert le feu chez ce voisin, tuant son frère.
HRW relate également les exécutions sommaires d’au moins 16 combattants rebelles, abattus à bout portant après avoir été capturés ou blessés, et s’inquiète de l’existence d' »une politique, officielle ou non, de ne pas faire de prisonnier ».
« Dans une tentative désespérée d’écraser la révolte, les forces syriennes ont exécuté des gens de sang-froid, civils comme combattants rebelles », dénonce Ole Solvang, chercheur à HRW. « Ils le font en plein jour, devant témoins, de toute évidence pas inquiets d’avoir à répondre un jour de leurs crimes ».
Le droit international « interdit sans ambiguïté les exécutions sommaires », et le fait de « tuer délibérément un soldat blessé ou capturé constitue un crime de guerre », rappelle HRW en réclamant une nouvelle fois la saisine de la Cour pénale international (CPI) de La Haye.
« Les forces de sécurité syrienne ne cesseront les exécutions que si elles sentent qu’elles devront répondre de leurs actes, a insisté M. Solvang. Le Conseil de sécurité (de l’ONU) doit faire passer ce message ».
15 mars : 1er anniversaire du début de la Révolution syrienne
COMMUNIQUE DE PRESSE
Au 1er anniversaire du début des révoltes en Syrie, Amnesty fera du bruit en soutien aux victimes de la répression syrienne
Le 15 mars prochain, cela fera un an, jour pour jour, qu’ont débuté les révoltes en Syrie. A cette occasion, les militants d’Amnesty International se rassembleront devant l’Ambassade syrienne à Bruxelles, afin d’exprimer leur soutien aux victimes de la répression, mais aussi de mettre en lumière les recommandations de l’organisation.
Symbolisant les milliers de victimes syriennes, un bandage géant signé par de nombreuses personnes sera affiché face à l’ambassade, accompagné du retentissement de sirènes. Les directeurs respectifs des sections francophone et flamande d’Amnesty International Belgique prendront également la parole. Sophie Aujean, spécialiste de la Syrie au sein de l’organisation, sera aussi présente.
Outre son soutien aux victimes, au 1er anniversaire de la répression sanglante que connaît la Syrie, Amnesty International porte différents messages. D’une part, l’organisation demande à la communauté internationale d’imposer un embargo sur les armes à destination de la Syrie, de geler les avoirs à l’extérieur du président Bachar el-Assad et des autres principaux responsables du régime, mais aussi de déférer la situation syrienne devant la Cour pénale internationale.
D’autre part, Amnesty International exhorte les autorités syriennes à mettre fin aux arrestations arbitraires, à la détention au secret de prisonniers d’opinion – la dissidence pacifique doit être autorisée –, à l’usage excessif de la force contre des zones résidentielles, et à l’utilisation systématique de la torture ou d’autres mauvais traitements. L’organisation publie d’ailleurs, ce 14 mars, un rapport intitulé « I wanted to die » : Syria’s torture survivors speak out, qui rend compte de 31 méthodes de torture ou de mauvais traitements décrites par des témoins ou des victimes elles-mêmes. Pour la réalisation d’un tel rapport, Amnesty International a interrogé des dizaines de Syriens ayant fui leur pays pour la Jordanie. Enfin, Amnesty International demande que les organisations humanitaires puissent entrer en Syrie, immédiatement et sans entrave.
Où ? Face à l’ambassade de Syrie Quand ? Le jeudi 15 mars de 11h à 12h
Avenue Franklin Roosevelt 3
1050 Bruxelles
Contact : Emilie Lembrée : elembree@amnesty.be – 0494/14 36 54
Interview de Moustafa Khalifé auteur de La Coquille
Je vous avais présenté la Coquille de Moustafa Khalifé ici; voici à présent une interview réalisée en novembre 2011
Moustafa khalifé, l’homme qui doute
Né en 1948 à Jarablous, dans le gouvernorat d’Alep, il a entamé ses études de droit à l’université de Damas en 1973. Poursuivi par les services de renseignement à partir de 1977, et obligé de vivre en clandestinité, il n’obtiendra son diplôme qu’en 1997. Il est arrêté une première fois en 1979 et libéré en 1980. A partir de janvier 1981, il passera treize ans en prison jusqu’en octobre1994. En 2005, il se voit contraint de quitter son pays.
Nous publions l’intervention qu’il a prononcée en France en novembre 2011 à propos du récit de ses années de prison, La Coquille (2007). Intervention traduite de l’arabe par Aïcha Arnaout.
«[…] Ce soir, j’aimerais parler de La Coquille sous un seul angle.
Mais avant cela, permettez-moi de revenir, en quelques coups de projecteurs simples et rapides, sur l’univers de la prison et celui des détenus, de leurs femmes et de leurs enfants, sans recourir aux grands mots et au discours politique direct.
A la prison de Palmyre, nous vivions à soixante détenus dans un seul dortoir de 48 mètres carrés.
Chacun avait donc moins d’un mètre carré pour s’asseoir, manger et dormir.
Celui qui était grand souhaitait alors être petit, et celui qui était large d’épaule regrettait de ne pas être plus frêle.
Pour ces soixante hommes, un seul lieu d’aisance.
En plus de l’exiguïté spatiale, il y avait des milliers de restrictions : la nourriture, l’air irrespirable, le manque de dignité…
Malgré cela, nous pouvions communiquer entre nous et entretenir des relations humaines profondes.
Et nous étions capables de rêver, de rire, voire d’avoir des moments de joie.
Quelques mois de vie en commun nous ont permis de bien nous connaître.
Nous nous sommes alors répartis en 3 groupes, en fonction des relations que nous entretenions avec la Femme, avec un grand F:
Le premier groupe était constitué de ceux qui n’avaient pas encore eu l’occasion d’établir une relation avec une femme.
Il s’agissait essentiellement de jeunes, arrêtés dès le début de leurs études universitaires.
Ce groupe a été dénommé: Triste Cœur.
Le deuxième groupe réunissait les hommes mariés ou ayant laissé dehors une bien-aimée qui attendait leur retour pour reprendre la vie commune.
Ce groupe avait pour nom: Cœur Heureux.
Le troisième groupe rassemblait ceux que leurs femmes ou leurs amoureuses avaient abandonnés pour poursuivre leur vie.
La durée des périodes d’emprisonnement a joué un rôle important dans les décisions de séparation.
Ce groupe portait le nom de : Cœur Brisé
Abou Maria, (le père de Maria), faisait partie de ce dernier groupe.
Il était séparé de sa femme, et Maria, sa fille, était née en prison.
Dans la banlieue de Damas, à une distance de quatre cents kilomètres de la prison de Palmyre au milieu du désert, il existe à Douma une prison pour femmes.
La maman de Maria, déjà enceinte, y était incarcérée avec une trentaine de détenues.
Elles vivaient à l’étroit dans des conditions difficiles.
A l’heure de l’accouchement, les geôliers refusant de transporter la femme à l’hôpital, elle mis au monde Maria dans une cellule. Quelques jours plus tard, Maria avait trente mères.
A la fin de la période de l’allaitement, Maria fut extraite de la prison pour être confiée à son grand-père.
Des années passèrent.
Des hommes et des femmes, après une longue absence, sortaient de prison pour affronter la vie avec toutes ses contrariétés, pour se heurter à la réalité et voir s’écrouler leurs rêves.
Ils reprenaient leurs rôles de père et d’époux, mais les déceptions s’accumulaient.
Maria est un exemple de ce phénomène social syrien, celui des «Enfants de détenus», enfants de ces hommes arrêtés dans la fleur de l’âge.
Beaucoup parmi eux débutaient juste leur vie conjugale.
Ils n’avaient pas encore d’enfants.
Les uns parce qu’ils avaient été arrêtés avant d’avoir eu le temps d’en faire un.
Les autres, parce qu’ils avaient laissé leur femme enceinte.
D’autres encore, parce qu’ils avaient repoussé à plus tard l’idée d’avoir une postérité.
Ces jeunes gens ont été emprisonnés durant dix, quinze ou même vingt ans.
Cet enfant qui était bébé ou qui avait à peine 1 an ou deux lors de l’arrestation de son père, a vécu une longue période dans la seule compagnie de sa mère.
Celle-ci s’est entièrement dévouée à son enfant.
Et voici qu’un homme, un «étranger», surgit brusquement, envahit l’intimité du foyer et devient le centre de l’attention de la mère.
Le comble est que cet étranger accompagne la mère dans la chambre à coucher, et tous les deux ferment derrière eux la porte à clef.
Un sentiment violent de rejet du père naît alors chez ces enfants.
Au début, il prend la forme d’une hostilité silencieuse.
Puis il se déclare ouvertement, installant les deux parties dans des camps opposés.
Le père, avec sa passion nourrie par tant d’années d’absence et de frustration, avec cette accumulation émotionnelle faite de sang, de larmes et de désir de s’exprimer, se trouve confronté au rejet et à l’hostilité.
Ils sont parfois traduits en une demande explicite : «Retourne là d’où tu viens, nous ne voulons pas de toi.»
Les enfants grandissent.
Le refus s’amplifie.
Les mots deviennent adultes.
L’enfant dit à son père: «Tu as été incapable de construire un foyer et une famille. Comment parviendras-tu alors à construire un pays ou une patrie!»
Le deuxième dit: «Tu as commis une grande faute à mes dépens, en négligeant ton devoir de père pour rechercher une fausse gloire personnelle».
Quant à Maria, qui était née en prison, elle a énoncé sa position avec force et clarté: elle a totalement boycotté son père.
Elle refusait de répondre à ses appels téléphoniques, parce que c’est lui qui l’avait empêchée de vivre son enfance, et que c’est à cause de lui que la séparation de ses parents avait eu lieu.
—
Revenons maintenant à la Coquille.
Pour la première fois, je tiens à dire ici que j’ai vécu durant deux ou trois ans dans l’inquiétude et la peur, regrettant d’avoir écrit ce roman, ou au moins de l’avoir publié.
Après sa parution en français puis en arabe, les réactions des gens ont commencé à me parvenir.
Si leurs impressions divergeaient, toutes se focalisaient sur un point : le roman était dur, choquant, terrifiant…
A ce moment-là, mes pensées ont pris une autre direction.
Je me suis demandé comment il était possible que ce livre ait eu des résultats contraires à ceux que j’avais recherchés ?
J’avais voulu en faire un petit cri de liberté, poussé dans la grande vallée du despotisme.
J’avais voulu y condamner la violence perpétrée contre l’homme, quelle qu’en soit la provenance.
J’avais voulu démasquer les pratiques du régime dictatorial.
J’espérais contribuer à accroître le nombre de ceux qui réclament la liberté et qui sont décidés à se délivrer de l’amère réalité.
Mes questionnements se sont enchaînés.
Est-ce que j’avais servi par cette œuvre le régime, sans le savoir ?
En fait, le dictateur se moque éperdument d’être aimé par les gens.
Il tient beaucoup en revanche à ce que tout le monde le craigne.
Plus est imposant le mur de la peur qui le sépare de son peuple, plus le régime est ferme et stable.
Bref, la question qui me hantait était la suivante : « Jusqu’à quel point ce roman, choquant et effrayant, a-t-il pu contribuer à amplifier la peur du régime chez ses lecteurs ? »
Cette angoisse m’a poursuivi de manière obsessionnelle, jusqu’au jour où j’ai rencontré dans une soirée une belle jeune fille qui faisait des études de dentiste.
C’était Maria qui était née en prison!
Nous avons échangé quelques bribes sur «La Coquille» et sur son impact éventuel chez ses lecteurs.
A ma grande surprise, Maria m’a dit: «La première chose que j’ai faite après l’avoir lu, c’est d’aller chez mon père. Et dans un élan d’affection, nous avons mis fin à nos longues années de rupture.»
Ses paroles ont représenté pour moi une récompense aussi immense qu’imprévue.»
Les jours qui ont suivi m’ont apporté des échos d’impressions similaires.
Quand la révolution syrienne a éclaté contre la tyrannie et le despotisme, un groupe de jeunes gens a créé une page sur Facebook dédiée « A celui qui n’a pas lu la Coquille ».
Lorsque j’ai lu les multiples commentaires des internautes, ils ont réduit en poussière les craintes et les doutes qui me travaillaient.
Les enfants de détenus qui ont rejeté un jour leurs pères, Cœurs heureux ou Cœurs brisés, ces enfants prennent maintenant une part active à la révolution syrienne.
Certains d’entre eux demandent à leurs pères aux cheveux blancs de les accompagner aux manifestations.
Et les voici qui marchent ensemble, la main dans la main.»
Exécution à la Assad
Mahmoud Mohammad Saab, 28 ans, deux enfants. Ils l’ont d’abord blessé, puis ils l’ont pendu par les chevilles et il saigne jusqu’à ce que mort s’ensuive. On ne traite pas le bétail comme ça. Assad, tu dors bien ?
La Coquille : prisonnier politique en Syrie
Après six ans de séjour en France, où il a obtenu un diplôme d’études cinématographiques, le narrateur décide de rentrer au pays. Dès son arrivée à l’aéroport de Damas, il est arrêté par la police politique et conduit dans un bâtiment sinistre du centre-ville, appartenant aux Services de renseignements. Là, il est violemment frappé avant d’être accusé contre toute vraisemblance, lui, le chrétien grec-catholique, d’être membre du mouvement des Frères musulmans. Quelques jours plus tard, il se retrouve dans la gigantesque et terrible prison du désert, en compagnie de milliers de détenus. Commence alors son calvaire qui va durer treize ans… Ce récit, qui se présente comme un journal, restitue sous une forme légèrement romancée les choses vues et entendues par Moustafa Khalifé durant son long enfermement dans les prisons syriennes. Les scènes se succèdent, d’autant plus insoutenables qu’elles sont décrites sobrement sans vaine rhétorique ni pathos. Elles donnent à voir, non seulement la barbarie des geôliers, mais aussi le processus de déshumanisation des détenus et, au-delà, de toute la société.
– 4e de contenu –
Traduit de l’arabe par Stéphanie Dujols
voir aussi cet article Écrire la stupeur
« … Emprisonné pendant près de treize ans, Moustafa Khalifé a vécu les épisodes qu’il raconte, ou bien il les a entendus de la bouche même de détenus. Certains noms évoquent des personnes que l’on peut identifier. Le lieu de la détention, bien que jamais nommé, est même visible sur des photographies aériennes. Des rapports de sociétés pour la défense des prisonniers politiques, déjà anciens, témoignent, eux, directement, de l’existence de ce qui s’est passé, là-bas, près des ruines de l’antique Palmyre. » … »mémoriser pour pouvoir, un jour peut-être, raconter. Replié dans sa coquille, l’être regarde le monde par un orifice qui laisse entrer les choses dans un champ limité. Mais aussi il faut mettre en mémoire, fabriquer un texte, quotidiennement mémorisé, réitéré, fixer l’attention à ce bruissement inéluctable, qui semble sans cesse vouloir forcer l’être à dépasser les limites, malgré l’enfermement dans les ténèbres et dans l’abandon. Document de nature parfois anthropologique, La Coquille décrit les techniques de mémorisation, qui ont permis de retenir les noms des disparus, par le fait de la torture ou exécutés. La récitation du Coran, lui aussi intégralement mémorisé par le narrateur, participe de cet exercice, qui consiste à intégrer des parcelles du monde dans une mémoire qui pourrait elle aussi être sans objet, si le prisonnier disparaissait. »
Baba Amr : bombardement par Al Assad
[youtube http://youtu.be/KC16BuTQH3s?]
Ce régime est indéfendable
Massacre à Homs, pilonnée par l’armée syrienne
| 27.01.12 | 13h24 • Mis à jour le 27.01.12 | 21h17

Les corps de onze habitants du quartier de Nasihine à Homs, jeudi 26 janvier, après un assaut attribué aux forces de sécurité syrienne.© Mani pour Le Monde
Homs Envoyé spécial – Des corps d’enfants enserrés dans des linceuls de fortune, des dépouilles ensanglantées de civils fauchés en pleine rue, la violence a gagné une nouvelle fois en intensité jeudi 26 janvier, à Homs. Dans cette ville rebelle où des quartiers entiers résistent depuis plusieurs mois, les armes à la main, aux forces régulières et aux milices du régime de Bachar Al-Assad, les assauts furieux ont pris le relais des tirs de snipers.
Dans le quartier de Karam Al-Zaitoun, acquis à l’opposition et situé au sud de la vieille ville, la journée avait commencé par des tirs en provenance des positions occupées par les militaires. Selon des témoins rencontrés sur place, ces tirs ont touché quatre personnes : trois hommes tués sur le coup, dont deux visés à la tête, et une femme âgée, grièvement blessée à la mâchoire. Peu de temps après, un premier obus tombait devant un dispensaire de fortune installé dans le quartier.
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