Deux femmes sans abri mortes de froid à Bruxelles


© Belga
La baisse vertigineuse des températures ce derniers jours et le froid mordant qui s’est abattu ce week-end ont fait leurs premières victimes parmi la population très exposée des sans abri dans la capitale. VTM Nieuws et Het Nieuwsblad relayent ces tristes nouvelles.Lundi matin, des travailleurs de Bruxelles Propreté ont découvert le corps sans vie d’une femme de 41 ans. Selon Denis Goeman, du Parquet de Bruxelles, ce décès n’a rien de suspect: « Le Parquet a fait appel à un légiste qui a constaté que la victime était morte d’hypothermie. Personne ne semble impliqué d’après les images des caméras de surveillance », explique-t-il à Het Nieuwsblad.Ce mardi, une femme de 55 ans, retrouvée par des passants vers 6 heures du matin, est également morte de froid. Les services de réanimation, appelés sur place n’ont rien pu faire pour elle.(LpR avec Fausto – Source: VTM Nieuws, Nieuwsblad/Illustration picture: Belga)

JEAN ZIEGLER : “LES MURS LES PLUS PUISSANTS TOMBENT PAR LEURS FISSURES”


Dénonçant depuis toujours les véritables origines de la misère, de la faim et des injustices, le sociologue Jean Ziegler voit enfin des raisons d’espérer.

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Jean Ziegler ne se résignera jamais. Infatigable combattant de la pauvreté et des injustices, éternel opposant au capitalisme tout puissant et à la loi du plus fort, pourfendeur opiniâtre des idées toutes faites et du fatalisme ambiant, ce sociologue, grand spécialiste des droits de l’Homme, sort ces jours-ci, en partenariat avec le journal La Tribune, un nouveau livre intitulé Les Murs les plus puissants tombent par leurs fissures. Son objectif ? Dans un monde de plus en plus injuste, encourager « l’insurrection des consciences« , une insurrection qui couve et qui, c’est une bonne nouvelle, commencerait déjà à prendre forme.

Source : Wikimedia

Pour cet ouvrage, Jean Ziegler, 84 ans, a accordé une longue interview à La Tribune. Quel bilan dresse-t-il du monde actuel ? Comment imagine-t-il celui de demain ? D’où est-ce que le changement peut venir ? Réponse avec ces quelques phrases fortes extraites de cet entretien passionnant.

« Nous vivons sous un ordre absurde, et même cannibale, du monde. »

« Près d’un milliard d’êtres humains sont en permanence sous-alimentés, et ainsi interdits d’exercer une activité, un travail, une responsabilité familiale. Et ce désastre, cet assassinat au grand jour intervient alors que l’agriculture mondiale est à même de nourrir copieusement l’humanité entière. »

« Outre la famine, que faut-il penser de l’humanisation de l’homme lorsqu’un milliard d’êtres humains n’ont pas accès à une eau non toxique ? Lorsque la capacité des conglomérats pharmaceutiques à soigner voire éradiquer des maladies s’autolimite pour de basses raisons mercantiles, laissant alors les épidémies ravager les populations les plus vulnérables ? »

« Jean Jaurès dit : « La route est bordée de cadavres, mais elle mène à la justice. » Incontestablement, l’humanisation de l’homme progresse. Voilà ce que mon expérience, mes observations indiquent. »

« Dorénavant, plus personne, pas même les réactionnaires les plus obtus, n’oserait promouvoir la doctrine malthusienne de la naturalité, c’est-à-dire une gestion inhumaine de l’espérance de vie et des populations. Que la faim constitue une ignominie intolérable est définitivement admis, ancré dans les consciences citoyennes ; qu’elle persiste suscite l’indignation de la société civile, motive la colère d’une multitude de mouvements sociaux. »

« Absolument partout apparaissent de nouvelles brèches, et effectivement chacune d’elles est une raison supplémentaire d’espérer. Un phénomène planétaire inédit a surgi : la société civile. Des fronts de résistance et d’initiatives alternatives aux systèmes homogènes, aux oligarchies qui orchestrent le capitalisme financier globalisé et meurtrier, s’organisent. Une myriade de mouvements sociaux est en marche : Greenpeace, Attac, WWF, Colibris (de Pierre Rabhi), Amnesty International, le mouvement des femmes, ou encore le mouvement paysan international Via Campesina, etc. »

« Ou bien c’est nous qui abattrons l’ordre cannibale du monde, ou c’est personne. »

L’intégralité de l’interview est à retrouver sur le site de La Tribune.

Pour Jean Ziegler, la société aurait enfin les moyens de s’organiser elle-même pour faire face aux abus de toute sorte. D’ailleurs, elle serait en train de le faire. À l’écouter, les murs les plus puissants seraient même déjà en train de se fissurer. Prélude à un effondrement ? L’avenir nous le dira.

Un Juif de Bruxelles: « Israël mène une politique d’apartheid »


| Mis à jour le mercredi 13 août 2014 à 15h40

  • La communauté juive de Belgique compte près de 40 000 personnes. Une communauté particulièrement critiquée par une partie de l’opinion publique qui associe la population juive à l’Etat d’Israël.

    Impliqué dans la vie bruxelloise, Michel Staszewski constate les stéréotypes entretenus dans la population qui pense que tout Juif soutient forcément le gouvernement israélien et les attaques sur la bande de Gaza.

    Il constate que tant ses collègues enseignants que ses élèves, en grande partie musulmans, ont une vision réductrice de ce qu’ils croient être l’identité juive.

    Le professeur d’histoire ne croit pas dans une forme d’importation du conflit israélo-palestinien en Belgique. Il constate en revanche que de plus en plus de gens sont concernés par la situation au Proche-Orient. Et par la plus grande intransigeance du pouvoir israélien au mépris du droit international.

    L’UPJB mène le même combat depuis 1967

    Le dimanche 27 juillet 2014, des membres de l’UPJB ont participé au cortège de la manifestation critiquant les agissements d’Israël dans la bande de Gaza. Engagée depuis des dizaines d’années en faveur d’une  » paix juste au Proche-Orient « , l’UPJB veut se distancier d’un  » soi-disant consensus que tente de faire apparaître le comité de Coordination des organisations juives de Belgique « .

    Pour Michel Staszewski, Israël ne peut poursuivre sa politique que grâce à l’aide des Etats-Unis et à la passivité de l’Union européenne. Mais il pronostique que le pays sera de plus en plus isolé au niveau mondial :  » Rien ne dit que cela durera toujours « .

    Juifs : le bon, le mauvais et les honteux

    Existe-t-il aujourd’hui aux yeux d’Israël des bons Juifs et des mauvais Juifs ? Certains radicaux ont même qualifié de « honteux » les juifs qui défendent les revendications palestiniennes.

    Ceux–là, explique le membre de l’UPJB, font souvent l’objet de menaces verbales… et parfois même de menaces de mort. Il dit n’avoir jamais éprouvé de difficultés à être Juif en Belgique. Parce qu’il ne vit pas reclus dans la communauté juive et qu’il travaille au contraire dans un milieu pluriethnique.

     » Les seuls vrais problèmes sont entre Juifs et en particulier dans ma famille.  » Ce qui n’empêche pas l’existence bien réelle de l’antisémitisme et des préjugés. Et que la peur du religieux de porter la kippa dans certains quartiers ne relève pas que du pur fantasme.

    La politique d’Israël est raciste et s’apparente à l’apartheid entre Palestiniens et colons israéliens, dénonce Michel Staszewski pour qui le terme apartheid se justifie pour les territoires de Cisjordanie et de Jérusalem Est… Gaza étant à ses yeux une prison à ciel ouvert.

    Et cette politique n’est pas neuve: «  Lors de mon premier voyage en Israël, en 1967, nos guides israéliens nous disaient que le gouvernement traitait déjà les populations non Juives de manière raciste. Le président de la ligue israélienne des Droits de l‘Homme le disait déjà dans un livre de 1979 intitulé  » Le racisme de l’Etat d’Israël « .

    Un Juif peut être antisioniste

    Peut-on être Juif et antisioniste ? Michel Staszewski s’en veut la preuve vivante. Mais à titre personne, précise–t-il : « L’UPJB est non sioniste, moi, je suis antisioniste. Le sionisme est une philosophie de la méfiance et de la peur et pas de la volonté de s’accommoder des différences. Un Etat sioniste est un Etat qui ne traite pas tous ses citoyens de la même manière « .

Le suppôt de l’Empire


Sans doute, cette vidéo a déjà été publiée. Seulement, il me semble opportun de la publier pour plusieurs raisons.

C’est un débat qui date de 1999. Même s’il ne dure que vingt minutes, un certain nombre de problème cruciaux y sont soulevés : la place des artistes, le journalisme, le rôle des humoristes, Le Pen et les anti-lepenistes, l’importance des mots…

Nabe y développe des points de vue à contre-courant, suscitant l’étonnement et l’effroi des autres intervenants. Dieudonné M’bala M’bala était à ce moment là du côté des fréquentables.

Certains, ici, m’ont reproché d’apprécier Nabe.

Je leur rappellerai une chose : la France est un pays de littérature. Que cela leur plaise ou non, Nabe est un grand écrivain.

Les deux principaux reproches adressés à Nabe :

– Le fait qu’il rejette la théorie du complot. Son point de vue sur le 11 septembre 2001 en irrite beaucoup. Personnellement, je crois que la version officielle est fausse, mais je m’arrête là. Je ne suis pas un enquêteur et n’ai pas la prétention de l’être.

– Son opposition au régime de Bashar Al Assad. Désormais, tout opposant au régime d’Al Assad est déclaré suppot de l’Empire. Dans l’esprit de certains, si vous émettez la moindre critique sur Al Assad, vous êtes de facto avec l’Empire. Ca me rappelle la phrase de G.W Bush : « Ou vous êtes avec nous, ou vous êtes contre nous ». Je voudrais quand même dire à ceux qui pensent de la sorte que Nabe est un anarchiste, il ne saurait donc apporter son soutien à un débile mental assoiffé de sang qui pratique la politique de la terre brulée pour sauvegarder son funeste pouvoir.

Mis à part ça, délectez-vous de cette vidéo car ces débats vifs animés se font de plus en plus rares sur votre petit écran.

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