
Selon un bilan officiel communiqué ce dimanche 9 janvier 2011, on déplore huit morts et neuf blessés lors des affrontements survenus ce week-end en Tunisie, dans le centre du pays. Le dirigeant de l’opposition Ahmed Nejib Chebbi, lui, fait état de 20 personnes tuées à Thala et Kasserine, deux localités du centre-ouest du pays.Il a appelé le président à faire cesser le feu. Les troubles qui secouent la Tunisie entrent dans leur quatrième semaine.
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Ce sont des révoltes sans précédent qui se sont produites dans le centre-ouest de la Tunisie ce week-end. Les rassemblements revendicatifs se sont étendus ce dimanche 9 janvier 2010 à Kasserine, chef-lieu de la province du même nom.Comme dans la localité voisine de Thala, hier soir, où les manifestants se sont affrontés aux forces de l’ordre : 8 morts et 9 blessés parmi les manifestants, c’est le dernier bilan officiel donné par le ministère de l’Intérieur.
« Faire cesser le feu immédiatement »
Mais une partie de l’opposition et de la société civile tunisienne évoque un bilan plus lourd. Une vingtaine de morts, selon le secrétaire général adjoint de l’UGTT, la seule centrale syndicale tunisienne. Abid Brigui déclare que l’UGTT soutient les revendications de ce mouvement social.
L’opposant Ahmed Nejib Chebbi donne lui le chiffre de 26 manifestants tombés sous les balles de la police ou de l’armée à Thala et à Kasserine. Le chef du parti démocratique progressiste appelle le président Ben Ali à « faire cesser le feu immédiatement ».
Depuis mi-décembre, la Tunisie est confrontée à une révolte contre le chômage qui, avant de gagner différentes régions du pays, avait débuté à Sidi-Bouzid dans le centre du pays, où un jeune marchand de légumes s’était immolé par le feu.