Pierre Piccinin, l’enseignant belge disparu en Syrie depuis 50 jours, est vivant


Baudouin Loos
Mis en ligne il y a 1 heure

Le Belge Pierre Piccinin da Prata et le journaliste italien qui se trouvait avec lui, Domenico Quirico, portés disparu depuis le milieu du mois d’avril, ont donné signe de vie.

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L’enseignant belge Pierre Piccinin da Prata, qui avait disparu en Syrie au cours du mois d’avril, est vivant, a appris Le Soir. Il a eu une brève conversation avec ses parents à Gembloux vers 15h45 ce jeudi 6 juin. Les Affaires étrangères belges ont confirmé ce contact. Le journaliste italien qui se trouvait avec lui, Domenico Quirico, de La Stampa, a également pu joindre sa famille en Italie pour la rassurer.

La nouvelle devait rester confidentielle tant que les deux hommes n’auront pas été rapatriés, mais la ministre italienne des Affaires étrangères, Emma Bonino, a lâché l’information vers 20 heures ce soir, annonçant que la famille avait eu « un contact » avec Domenico Quirico.

En sécurité ?

Les supputations les plus pessimistes s’étaient multipliées depuis le dernier signe de vie que Pierre Piccinin avait donné par Skype le 17 avril. La région supposée où les deux hommes devaient se rendre – l’Ouest de la Syrie, non loin de la frontière libanaise – est soumise aux pires soubresauts de cette guerre où la vie n’a guère de valeur, ce qui avait alimenté ces sombres pronostics.

Les détails de l’aventure vécue par Pierre Piccinin et Domenico Quirico restent inconnus à l’heure où nous écrivons ces lignes. Nous ignorons où les deux hommes se trouvent et s’ils sont déjà en sécurité.

Syrie : la conférence Genève 2 reportée


DIPLOMATIE – Alors que la conférence Genève 2 devait se tenir le 25 juin, l’émissaire spécial des Nations Unies et de la Ligue Arabe pour la Syrie, Lakdhar Brahimi, a annoncé son report au mois de juillet.

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Lakdhar Brahimi a annoncé qu’une réunion préparatoire aurait lieu le 25 juin, la conférence Genève 2 étant reportée.Photo : AFP

La conférence Genève 2, une chimère ? C’est la question qui se pose alors que cette réunion internationale, devant réunir tous les acteurs du conflit syrien le 25 juin, a été une nouvelle fois reportée mercredi. L’émissaire spécial des Nations Unies et de la Ligue Arabe pour la Syrie, Lakdhar Brahimi, a en effet annoncé que la conférence ne se tiendrait pas avant le mois de juillet. Le 25 du mois, se tiendra à la place une nouvelle réunion préparatoire.

« Nous allons travailler de façon intensive dans les prochaines semaines et nous nous rencontrerons à nouveau à Genève le 25 juin », a expliqué Lakdhar Brahimi aux journalistes, au terme d’une réunion préparatoire à cette conférence entre représentants russes, américains et onusiens. La future réunion préparatoire se tiendra sous la direction du Secrétaire général de l’ONU Ban Ki-moon, a-t-il annoncé. La nouvelle n’est malheureusement pas une surprise et les chefs de la diplomatie française et allemande, Laurent Fabius et Guido Westerwelle, avaient déjà estimé il y a quelques jours que la conférence devrait être repoussée à juillet. « La conférence de Genève demande une préparation soignée, c’est pourquoi il faut du temps », a expliqué Laurent Fabius au micro de RFI mercredi.

Pas d’accord sur les participants

Genève 2, initiée par Washington, aurait été annulée faute d’accord sur une liste des participants, a expliqué mardi le vice-ministre russe des Affaires étrangères, Guennadi Gatilov. « L’opposition syrienne, contrairement au gouvernement syrien (…), ne voit pas qui va faire partie de la délégation » à la conférence, a-t-il ajouté. De plus, la Russie, les Etats-Unis et l’ONU ne sont pas parvenus pour le moment à se mettre d’accord sur la participation de l’Iran et de l’Arabie saoudite à cette conférence, a expliqué Guennadi Gatilov, précisant que « tout cela doit encore être discuté ».

Une première conférence sur le conflit syrien en juin 2012 avait débouché sur une impasse. Si un plan de transition démocratique avait été trouvé entre les différents participants, il était fondé sur le départ de Bachar Al-Assad. L’annonce du report de Genève 2 fait suite aux révélations de la France qui a affirmé mardi, pour la première fois, que le régime syrien avait bien utilisé du gaz sarin, puissant neurotoxique mortel. Le Royaume-Uni lui a emboité le pas mercredi matin, parlant de preuves « physiologiques ».

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